Le discours
inaugural du président Donald J. Trump ne ressemblait à aucun autre dans
l'histoire américaine. En vérité, le président Trump a donné une oraison de ce
genre qui n'a jamais été entendue dans la capitale US, mais qu’on aurait pu
entendre à La Havane avec Castro, à Tunis avec Bourguiba ou à Pékin avec Mao. Son
discours sincère et émouvant fut prononcé du fond de son âme,
de son cœur et de tout son être. Rarement, les élites ont été obligées
d'écouter une telle accusation mordante pour leur négligence, leur manque de
leadership et leur criminalité implicite.
ça n'a pas traîné et le système impérial en a pris pour son grade...
Rarement un discours d'investiture aura été aussi déterminé, robuste,
offensif. Certes, des paroles aux actes, il y a un pas que s'efforceront
de rendre glissant le Deep State et toutes les officines qui vivent par et pour la Guerre froide 2.0, mais ne boudons pas notre plaisir. Extraits :
La
cérémonie d'aujourd'hui a une signification particulière. Nous ne
faisons pas que transférer le pouvoir, nous transférons le pouvoir de
Washington et nous vous le rendons. Pendant trop longtemps, une petite minorité a pu profiter du gouvernement pendant que le peuple en a payé les frais.
Le peuple n'a pas pu tirer parti de cette richesse. Les emplois ont
quitté notre pays, les citoyens de notre pays n'ont pas pu en bénéficier
et les victoires de certains n'ont pas été vos triomphes.
Nous avons subventionné des pays, nos forces militaires ont été épuisées. Nous
avons défendu les frontières d'autres pays sans défendre les nôtres.
Nous avons dépensé des milliers de milliards à l'étranger alors que nos
infrastructures tombent en ruine. Nos usines ont
progressivement quitté notre territoire. On n'a même pas pensé aux
travailleurs américains laissés sur le carreau. Mais ça, c'est le passé.
Chaque décision sur le
commerce, les impôts, l'immigration ou les affaires étrangères sera
prise pour le bénéfice des travailleurs et des familles américaines.
Nous devons protéger nos frontières des ravages perpétrés par les pays
qui fabriquent nos produits, volent nos compagnies et détruisent nos
emplois.
Nous
rechercherons l'amitié des autres nations. Et nous le ferons en
comprenant que chaque nation a le droit de défendre d'abord leurs
propres intérêts. Nous ne devons pas tenter pas d'imposer notre notre de
vie et nos conceptions mais plutôt les laisser briller comme un exemple.
Nous renforcerons les vieilles alliances et en formerons de nouvelles. Et nous unirons le monde civilisé contre le terrorisme islamique radical que nous éradiquerons de la surface de la terre.
(...) Nous n'accepterons plus les politiciens qui passent leur temps en promesses
et n'agissent pas, se plaignant sans cesse mais ne faisant rien pour y
remédier. Le temps des paroles creuses est terminé, voilà venu le temps
de l'action.
Protectionnisme économique, nette remise en
cause de l'impérialisme US et charge contre l'establishment. Les
oreilles ont dû siffler de Langley à Riyad en passant par Bruxelles,
Idlib, Pékin ou Washington même.
Culture sur brulis
Trump a "coupé
et brûlé" les bases du système sanglant et quasi mafieux existant. Il
n'est pas courant que l'ensemble de l'establishment politique soit obligé de
s'asseoir et d'écouter un rapport accablant son horrible échec, alors que toute
la communauté mondiale observe et écoute.
Non
seulement les élites politiques ont-elles reçu le pire bulletin scolaire de
l'histoire, mais elles ont dû grimacer des
sourires et se tortiller devant le monde entier.
Les Obama,
Biden, Pelosi, Bush, Clinton et Clinton, étaient tous là, écoutant ce qui était
la plus grande réprimande de leur vie. Trump
leur a administré une fessée avec ses paroles de vérité, et il a fustigé leurs
promesses vides et leurs politiques de trahison.
L’Histoire
retiendra que Donald Trump a commencé son terme en tant que 45ème président des
États-Unis d'Amérique de la meilleure manière possible. Il
a apporté son « boulet de démolition » à la Journée d'inauguration et
l'a laissé balancer comme une tige de radiesthésie,
frappant chaque personne corrompue au sein du pouvoir ainsi que la politique
institutionnelle imparfaite.
Washington
D.C. n'a jamais été témoin d'une telle flagellation publique. Elle
était à la fois brûlante dans sa vérité nue, dramatique dans sa puissance de
délivrance et déterminée à frapper de toute la marque de fabrique trumpiste. Le
Donald a sorti les atouts de son jeu et a montré qu'il a clairement la main
gagnante.
Il est
évident que Trump est conscient qu'il va non seulement contre l'ensemble politique
des États-Unis, mais il est également menaçant pour le statu quo de la
structure du pouvoir mondial. Dans
cette mission très spéciale, il n'aura besoin, dit-il, que de l'aide et du
soutien de l'Être suprême.
Trump: Partie "singe de feu", Partie "gorille au dos argenté"
Les
bookmakers prennent déjà des paris pour le plus grand combat du millénaire. En fait, il n'y
a jamais eu de guerre comme celle-ci. Le
discours de Trump a clairement indiqué qu'il n'y aura PAS de compromis.
Déjà, les
têtes parlantes ont été apoplectiques sur la façon dont le discours n'a rien
fait pour rassembler le pays. Trump
sait que les divisions creusées par les deux présidences catastrophiques
d'Obama ne peuvent jamais être comblées. Il
sait au plus profond de son cœur que l'Obama-nation doit être renversée avec sa
balle de démolition. Et
il le fera.
Dans
l'exécution de cette mission sacrée, Trump a fait appel à ses qualités de mâle
alpha et à ses caractéristiques de personnalité de type A.
Il marche
déjà sur la scène de Washington comme un gorille « dos argenté » que
personne ne veut ou ne sait combattre. Bien sûr, le
même Trump a précédemment assumé le profil du « singe feu rouge»
brûlant tout ce qui est en vue, pendant la saison de campagne, et pendant la
transition post-électorale. De
cette façon, il a profité pleinement de l'année en cours du Singe du Feu qui se
termine le 27 Janvier 2017 [1].
Intuitivement
Trump sait que tout se résume au timing. S'il
est au bon endroit au bon moment pour accomplir des actions justes pour le
peuple, il sait que rien ne peut l'arrêter. Tant
qu'il reste fidèle à sa mission principale par-dessus tout, rien ne peut lui
nuire.
Il a clairement
expliqué sa mission fondamentale: remettre le gouvernement fédéral des
États-Unis au peuple américain. Et de le prendre à ceux
qui l'ont volé. Dans ce cas, il
n'y a que place pour un silverback (dos argenté) dans la jungle de la politique
de Beltway [2].
Conclusion
Les
partisans les plus zélés de Donald Trump, connus sous le nom de mille-pattes,
l'appellent affectueusement Empereur-Dieu. Ils le font sans manquer de
respect envers le Tout-Puissant; Plutôt, ils le voient comme infaillible dans
sa mission divine : pour faire l'Amérique grande encore. Tant que le
président Trump reste fidèle à son but déclaré et au serment à la constitution
des États-Unis, il recevra le soutien loyal de ses légions de disciples. C'est
sa seule véritable assurance.
NOTES
NOTES
[1] 2016, l’année du Singe de Feu. En Chine, l’année a débuté 8 février 2016 à
22 h 38 minutes et se terminera le 27 janvier 2017, soit une année de 355
jours. Traditionnellement, le singe est un signe chinois de bon augure. Il nous
engage à être optimistes, malins, audacieux et persévérants : qualités
qu’on peut voir chez Trump. Les singes sont considérés comme des messagers
divins et il en existe une trace dans les « entretiens de Confucius » .
[2] L'Interstate 495 est une autoroute inter-états américaine qui entoure le Washington
et ses banlieues du Maryland et de Virginie. Elle est aussi connue sous le nom
de Capital Beltway ou the Beltway.
Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié
D'abord on le tue
Puis on s'habitue
On lui coupe la langue on le dit fou à lier
Après sans problèmes
Parle le deuxième
Le premier qui dit la vérité
Il doit être exécuté.
J'affirme que l'on m'a proposé beaucoup d'argent
Pour vendre mes chances
Dans le Tour de France
Le Tour est un spectacle et plaît à beaucoup de gens
Et dans le spectacle
Y a pas de miracle
Le coureur a dit la vérité
Il doit être exécuté.
A Chicago un journaliste est mort dans la rue
Il fera silence
D'abord on le tue
Puis on s'habitue
On lui coupe la langue on le dit fou à lier
Après sans problèmes
Parle le deuxième
Le premier qui dit la vérité
Il doit être exécuté.
J'affirme que l'on m'a proposé beaucoup d'argent
Pour vendre mes chances
Dans le Tour de France
Le Tour est un spectacle et plaît à beaucoup de gens
Et dans le spectacle
Y a pas de miracle
Le coureur a dit la vérité
Il doit être exécuté.
A Chicago un journaliste est mort dans la rue
Il fera silence
Sur tout ce qu'il pense
Pauvre Président tous tes témoins ont disparu
En chœur ils se taisent
Ils sont morts les treize
Le témoin a dit la vérité
Il doit être exécuté.
Le monde doit s'enivrer de discours pas de vin
Rester dans la ligne
Suivre les consignes
A Moscou un poète à l'Union des écrivains
Souffle dans la soupe
Où mange le groupe.
Le poète a dit la vérité
Il doit être exécuté.
Combien d'hommes disparus qui un jour ont dit non
Dans la mort propice
Leurs corps s'évanouissent
On se souvient ni de leurs yeux ni de leur nom
Leurs mots qui demeurent
Chantent "juste" à l'heure.
L'inconnu a dit la vérité
Il doit être exécuté.
Un jeune homme à cheveux longs grimpait le Golgotha
La foule sans tête
Était à la fête
Pilate a raison de ne pas tirer dans le tas
C'est plus juste en somme
D'abattre un seul homme.
Ce jeune homme a dit la vérité
Il doit être exécuté.
Ce soir avec vous j'ai enfreint la règle du jeu
J’ai enfreint la règle
Des moineaux, des aigles
Vous avez très peur pour moi car vous savez que je
Risque vos murmures
Vos tomates mûres
Ma chanson a dit la vérité
Vous allez m'exécuter
Ma chanson a dit la vérité
Vous allez m'exécuter
GUY BEART
Hannibal GENSERIC
inspiré de : State of the Nation
Trump, révolutionnaire ?
J’ai lu et relu le discours de Donald Trump à son peuple au moment d’assumer la présidence des États-Unis
d’Amérique. Un discours que bien des chefs d’État des pays émergents en
Amérique latine et ailleurs dans le monde pourraient faire leur sur de nombreux
points.
Le diagnostique, trop sombre pour certains, qu’il fait sur
l’état de la Nation met en évidence les faiblesses d’un système qui a servi les
intérêts d’une certaine élite, mais qui a laissé dépérir les conditions des
travailleurs et du peuple.
« Pendant des décennies, nous avons enrichi l'industrie étrangère
aux dépens de l'industrie américaine; subventionné les armées d'autres pays
tout en permettant le très triste appauvrissement de notre armée; nous avons
défendu les frontières d'une autre nation tout en refusant de défendre les
nôtres; et dépensé des milliards de milliards de dollars à l'étranger pendant
que les infrastructures de l'Amérique se sont délabrées et abîmées. »
C’est le genre de diagnostique que font bien des pays du
Tiers-monde qui ont souffert de la colonisation de pays puissants venus
s’enrichir au dépens des populations et avec la complicité d’une certaine élite
nationale corrompue et de politiciens soumis.
Que l’on pense à Fidel Castro qui s’est porté au secours de son
peuple, soumis à la dictature de Batista et aux multinationales qui en
ratissaient les richesses. Que l’on
pense au Chili d’Allende soucieux de redonner à son peuple son indépendance et
les richesses de son pays pour vaincre la pauvreté, assurer des écoles
gratuites, des services de santé et redonner espoir et confiance à tous et à
toutes. C’est également le cas de la Bolivie d’Évo Morales, de l’Équateur de
Rafael Correa, du Venezuela d’Hugo Chavez et de Maduro. Tous veulent redonner
le pouvoir à leur peuple et lui assurer la priorité sur ses propres richesses,
son indépendance, l’accès à l’éducation, à la santé et à un niveau de vie
respectueux de la personne humaine.
N’en va-t-il pas de même
avec Donald Trump ?
« Les Américains veulent de bonnes écoles pour leurs
enfants, des quartiers sûrs pour leurs familles et de bons emplois pour
eux-mêmes.
Ce sont des revendications légitimes et raisonnables pour un
public juste. »
Comment ne pas partager ce point de vue et vouloir qu’il en soit
ainsi pour tous les peuples de la terre?
Ces objectifs comportent toutefois des mesures concrètes qui ne
seront pas sans affecter ceux et celles qui s’accommodaient bien du système
existant.
« Chaque décision sur le commerce, les impôts,
l'immigration, les affaires étrangères sera prise au bénéfice des familles et
des travailleurs américains.
Nous devons protéger nos frontières des ravages des autres pays
fabriquant nos produits, spoliant nos entreprises et détruisant nos emplois. La
protection conduira à une grande force et prospérité. »
Ces mesures ne sont pas sans nous rappeler celles prises par
plusieurs pays émergents dans le monde. De nombreuses nationalisations se sont
avérées nécessaires pour que les pays concernés puissent retrouver leur plein
pouvoir sur leurs richesses. Il y eut également l’expulsion de diplomates,
d’organisations humanitaires aux objectifs malveillants. Des mesures que les
grandes puissances qui en bénéficiaient n’apprécièrent guère.
Un des points, sans doute le plus important sur le plan des
relations internationales, est celui de reconnaître que chaque peuple dispose
de ces mêmes droits et qu’il n’est pas dans sa politique d’intervenir par la
force ou les menaces dans les affaires internes des autres peuples.
« Nous rechercherons l'amitié et la bonne volonté des autres
nations du monde, mais nous le ferons avec l'idée que c'est le droit de tout
pays de mettre ses propres intérêts en avant.
Nous ne cherchons pas à imposer notre mode de vie, mais plutôt à
le rendre éclatant comme un exemple à suivre. »
Si Donald Trump donne suite à cette promesse, bien des peuples,
victimes de l’interventionnisme étasunien, lui en seront grandement
reconnaissants. Il en va de même pour ces centaines de bases militaires qui
s’imposent à de nombreux peuples à travers le monde. Le rapatriement de ces bases militaires lui
permettra de faire de grandes économies pour son peuple tout en redonnant aux
nations concernées leur indépendance.
La vision que nous livre
Donald Trump le rapproche davantage d’un monde multipolaire que d’un monde
unipolaire. À ce titre, il se montre ouvert au respect de chaque peuple au
droit de chacun de travailler en priorité pour ses propres intérêts. Dans une
telle optique, le monde des échanges se convertira en gagnant-gagnant, chacun y
trouvant ses propres intérêts. Un
principe avancé par le Président chinois
au sommet tout récent de Davos.
L’avenir nous dira si les
paroles de Donald Trump seront suivies d’actions concrètes et cohérentes avec
ces dernières. La non-intervention dans les affaires internes des autres pays
fait partie de celles-là. À y donner suite, les relations internationales entre
les peuples en seront profondément modifiées pour le mieux-être de ces peuples.
Ses rencontres à venir avec
Vladimir Poutine et le Président chinois nous donneront une première idée
jusqu’où il est prêt à aller dans cette révolution.
Oscar Fortin
Le 20 janvier, 2017