Des groupes terroristes
de la région de Kidal, dans le nord du Mali, ont été formés par des officiers
français, a affirmé le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga dans une
interview accordée à RIA Novosti, affirmant que les deux tiers de son pays sont
« occupés par des terroristes ».
Le Mali
dispose de preuves que les forces françaises présentes sur son territoire, avec
pour mission officielle de combattre les groupes terroristes, ont plutôt « entraîné »
des terroristes, a déclaré vendredi le Premier ministre du gouvernement de
transition à l’agence de presse russe RIA. Selon le responsable malien, la
France contrôle désormais une enclave à Kidal, le Mali n’y ayant aucun accès.
« Ils
ont des groupes terroristes là-bas, qui ont été formés par des officiers
français. Nous en avons la preuve. Il y a une expression dans notre langue qui
dit que lorsque vous cherchez une aiguille dans votre chambre et que quelqu’un,
censé vous aider à la chercher, se tient debout sur cette aiguille, vous ne la
trouverez jamais. C’est donc la situation qui se produit actuellement au Mali,
et nous ne voulons pas la supporter » , a déclaré M. Maiga.
L’homme politique a expliqué que les terroristes qui opèrent actuellement au
Mali « venaient de Libye », la France et ses alliés ayant détruit
l’État libyen lors d’une intervention militaire malheureuse menée par l’OTAN en
2011. Au départ, Bamako souhaitait coopérer avec Paris dans la lutte contre les
terroristes et demandait une aide en matière de données de renseignement et de
soutien aérien. « Personne n’a demandé de présence au sol », a
déclaré le Premier ministre.
Alors qu’« il y a huit ans, les terroristes n’étaient présents que dans le
nord du Mali, à Kidal, aujourd’hui les deux tiers du pays sont occupés par les
terroristes », a-t-il ajouté.
La région de Kidal est contiguë à l'Algérie, qui est la véritable cible |
En 2014, la France a lancé son opération Barkhane dans la région, après s’être
associée aux autorités locales pour contrer et supprimer les groupes
terroristes, y compris les terroristes liés à Al-Qaïda, et stabiliser la
situation dans les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad et
Mauritanie – tous d’anciennes colonies françaises). Au début de l’année, le
président français Emmanuel Macron a annoncé que son pays allait restructurer sa
présence militaire dans la région du Sahel et fermer ses bases dans le nord du
Mali, cette opération devant être achevée début 2022.
S’adressant à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, M. Maiga a déclaré que Paris avait pris cette décision sans
préavis et avait abandonné son pays.
Depuis, une campagne diplomatique et médiatique massive a été menée contre le
Mali, a déclaré le ministre dans la dernière interview accordée à l’agence de
presse russe. Mais son État « ne veut que des partenaires fiables,
agissant dans l’intérêt du pays », a-t-il déclaré, ajoutant que le Mali,
étant une nation souveraine, « y a droit. »
Dans le cadre du conflit diplomatique entre Bamako et Paris, le président
Macron, s’adressant aux médias français, a laissé entendre que l’actuelle
administration intérimaire du Mali n’est « même pas un
gouvernement. » Il a affirmé que sans l’implication de la France, le pays
aurait été depuis longtemps envahi par les terroristes [1]. Le ministère malien des Affaires
étrangères a convoqué l’émissaire français pour lui faire part
de son « indignation et de sa désapprobation » face aux propos de M.
Macron, tout en exhortant les autorités françaises à établir une relation
fondée sur le « respect mutuel », en mettant l’accent sur la lutte
contre le terrorisme.
Source : Par RT – Le 8 Octobre 2021 via le Saker Francophone
Note du Saker Francophone : Si cette déclaration est exacte, cela montre que le gouvernement français adopte au Mali la même stratégie de déstabilisation cachée que le gouvernement étasunien en Syrie.
[1] Macron a aussi nié l'existence de l'Algérie avant sa colonisation par la France.
Jeudi 30 septembre
dernier, lors d’une réception organisée par l’Élysée au profit de jeunes
français d’origine algérienne dont les parents ou les familles ont subi les
séquelles de la guerre d’Algérie, le président français s’est félicité que la
France se soit emparée des mémoires franco-algériennes.
« La nation algérienne
post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle et qui dit : tout le
problème, c’est la France », a affirmé Emmanuel Macron .
« La construction de l’Algérie
comme nation est un phénomène à regarder. Est-ce qu’il y avait une nation
algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question.
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consuls et vice-consuls français avaient défilé à Alger de 1564 à
1827… Macron, qui a osé s’interroger sur l’existence d’une nation algérienne avant 1830, devrait apprendre un peu l'histoire de son pays qu'il mène à la trique pour le compte de ses maîtres Rothschild & Co… |
Il est clair que l'opération Barkhane est au bénéfice de la France mais au détriment du Mali et de l'Algérie
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