Saoud
Bin Abdulaziz Bin Nasir al Saoud a été reconnu coupable du meurtre du
serviteur qui partageait sa chambre, et son lit, dans un luxueux hôtel
londonien. S'il avait commis le meurtre en Arabie, il aurait été décoré de la médaille du mérite wahhabite, tandis que ces croisés d'Anglais ne respectent pas les princes musulmans, gardiens de la Mecque. Ils ont jugés que ces "gardiens des lieux saints" sont des assassins malsains.
Le prince saoudien Saud Bin Abdulaziz Bin Nasir al Saoud |
La sentence est tombée. Reconnu coupable du meurtre de son "serviteur et amant", le 15 février, le prince saoudien
sera emprisonné à vie en Grande-Bretagne. Naturellement, lorsque l'affaire sera oubliée, et que l'Arabie aura une grosse commande auprès de la Grande Bretagne d'armes pour massacrer d'autres "frères arabo-musulmans", comme des Yéménites, des Syriens ou des Irakiens, une grâce royale opportune libèrera le prince, sans que la presse aux ordres n'en parle.
Ce prince, Saoud Bin Abdulaziz Bin Nasir al Saud, petit-fils par sa mère du roi Abdallah, âgé de 34 ans, était suspecté d'avoir tué à Londres Bandar Abdullah Abdulaziz, son domestique saoudien de 32 ans. Ce dernier avait été retrouvé dans sa chambre d'hôtel, étranglé, le corps couvert de bleus et de morsures au visage.
Ce prince, Saoud Bin Abdulaziz Bin Nasir al Saud, petit-fils par sa mère du roi Abdallah, âgé de 34 ans, était suspecté d'avoir tué à Londres Bandar Abdullah Abdulaziz, son domestique saoudien de 32 ans. Ce dernier avait été retrouvé dans sa chambre d'hôtel, étranglé, le corps couvert de bleus et de morsures au visage.
Après avoir tenté de faire jouer son immunité diplomatique, le prince
n'a pas réussi à convaincre les enquêteurs de son innocence. Il
expliquait que Bandar avait été agressé dans la rue trois semaines
auparavant et qu'il était probablement mort de ces blessures. Un
argumentaire fragile qui avait été balayé par l'autopsie. Les médecins
légistes ont conclu à un décès causé conjointement par un étranglement
et des coups violents portés à l'abdomen juste avant la mort. De plus,
une caméra de vidéosurveillance avait filmé le riche Saoudien dans
l'ascenseur de l'hôtel en train d'asséner lui-même ces coups à son
domestique. Orphelin, adopté par une famille de serviteurs, Bandar était
traité «comme un esclave» par son employeur, ont rapporté différents
témoins au cours du procès. Une domination qui expliquerait pourquoi
Bandar a été tué sans avoir opposé la moindre résistance.
Des photos du serviteur nu
Bandar Abdullah Abdulaziz a été roué de coup et étranglé par son employeur |
Devant les preuves accablantes, le prince a alors changé de tactique.
Il a reconnu son implication dans la mort de son domestique et plaidé
l'homicide involontaire. Toute son énergie a dès lors été consacrée à
nier le caractère sexuel de ce crime afin d'éviter l'opprobre en Arabie
Saoudite où l'homosexualité, considérée comme un péché mortel, est
encore passible de la peine de mort. Un expert de la région chez Human
Rights Watch explique d'ailleurs à la BBC qu'en
marge du procès en Grande-Bretagne, un «conseil de famille sera tenu et
que ses revenus (au moins 200.000 dollars annuels) seront probablement
coupés» suite à cette affaire.
Le déroulement du procès a longuement évoqué la nature homosexuelle
présumée de la relation qui unissait les deux hommes. Voyageant depuis
plusieurs mois ensemble, ils partageaient le même lit au Landmark, un
luxueux hôtel londonien. «Nous avions demandé un autre lit mais cela n'a
pas été possible», s'est expliqué le prince après son arrestation, rapporte le Telegraph.
«Nous n'avons pas utilisé le sofa parce que nous voyagions avec Bandar
en égaux depuis le début. Je ne voulais pas qu'il se sente différent de
moi parce qu'il dormait sur le sofa.»
Une défense sérieusement entamée par les photos du serviteur nu
retrouvés sur son téléphone portable... La veille, les deux hommes
avaient par ailleurs partagé le repas de la Saint-Valentin dans un
restaurant italien. Deux escorts boys ont enfin témoigné avoir eu des
relations sexuelles avec le prince quelques jours avant la mort de
Bandar, selon la BBC.
«Les éléments établissent de manière tout à fait concluante qu'il est
homosexuel ou qu'il a des tendances homosexuelles», concluait ainsi le
procureur.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/20/01016-20101020ARTFIG00447-un-prince-saoudien-condamne-pour-le-meurtre-de-son-ami.php
VOIR AUSSI :
- Beuveries, drogue et prostituées : le prince saoudien Majed ben Abdulaziz Al-Saoud