Trois
noms tunisiens circulent sur les réseaux sociaux comme faisant partie
du scandale des «Panama Papers». Il s’agit de Moncef
Cheikhrouhou, de Salah Gharsallah et de Radhi Meddeb. Les trois figurent dans
l’historique du registre du commerce panaméen. Les trois "naviguaient" dans la barque islamiste du cheikh saoudien Abdallah Salah Kamel, qui serait l'un des plus gros financiers privés des mouvements islamistes au Moyen-Orient et au Maghreb. Après avoir quitté la Tunisie vers 1997, le cheikh était revenu après la prise de pouvoir par ses amis islamistes en 2012, pour les féliciter et leur promettre monts et merveilles.
Et
c’est à partir de là qu’a commencé notre propre «investigation», si on
peut l’appeler ainsi. Les trois travaillaient, il y a au moins quinze
années de cela, dans le groupe du Cheikh saoudien Abdallah Kamel. Moncef
Cheikhrouhou, homme d’affaires, universitaire et ancien député,
travaillait dans la «Samaha Oil Trading Sa», une entreprise qui opérait
dans l’achat et la vente du pétrole et dont par exemple la Tunisie
tirait bénéfice grâce à l’achat de pétrole à prix raisonnable dans le
temps, c’est-à-dire du temps de Bourguiba et qui avait développé aussi
le commerce avec l’Algérie et le Maroc à partir de la Tunisie. Dans
cette entreprise, créée par Salah Kamel et Abdou Yameni, domiciliée au
Panama, où Cheikhrouhou avait un poste de «subalterne» de secrétaire de
séance. La société aurait été fermée depuis les années 80. Il a travaillé longtemps comme directeur général de la BEST Bank, la
première banque islamique en Tunisie.
Salah
Gharsallah et Radhi Meddeb, travaillaient aussi pour le même groupe
de Salah Kamel. Le premier était responsable financier dans une
société leasing ou de portage de grosses opérations internationales du
même groupe saoudien à la fin des années 80 et avaient pris une part
passive à une opération de financement des Saoudiens de l’achat d’un
navire commercial pour le compte du gouvernement du Maroc pour une somme
de 9 MUSD, financé par la société saoudienne. Cela expliqueraient que
son nom ait été mentionné dans les documents de cette opération.
Sommairement ensuite, Gharsallah avait intégré la banque saoudienne du
groupe à Tunis, avant de présider après la révolution le conseil
d’administration de l’office tunisien des aéroports (OACA) pour
réintégrer Al Baraka dont il est cadre.
Le dernier, Radhi Meddeb qui
était alors DG de la filiale du groupe Salah Kamel, l’Arab Leasing
International Finance et qui ne travaille plus avec les Saoudiens,
depuis 2006. Il explique à Africanmanager, comme l’a aussi fait Salah
Gharsallah que c’était «une opération de financement d’un navire, en
dernier ressort pour le compte de la compagnie marocaine de navigation
où aucun, ni moi-même, ni Gharsallah ni Cheikhrouhou, ne touchions un
centime à l’exception de nos salaires. Cela bien sûr avait nécessité la
création d’une structure juridique offshore au Panama et mon nom a pu
être cité à cette occasion. C’est tout», affirme Radhi Meddeb à
Africanmanager.
Source : http://africanmanager.com/16_tunisie-la-verite-sur-les-3-noms-tunisiens-de-laffaire-panama/
Moncef Marzouki reçoit une fortune du Qatar (pour avoir vendu la Tunisie ?)
Moncef Marzouki aurait perçu 36
millions de dollars versés par une fondation qatarie dans le compte
d’une société immobilière offshore qu’il a créée à cet effet au Panama.
C’est, en tout cas, ce qu’ont indiqué le site Inkyfada, précisant
que la société a été créée en 2013, lorsque Moncef Marzouki était
président provisoire de la république et président d’honneur du CPR, et
que l’argent a été viré en 2014, année à laquelle il s’était présenté à
l’élection présidentielle, perdue face à Béji Caïd Essebsi [3].
Rappelons aussi que dans leurs rapports relatifs au financement de la
campagne présidentielle de 2014, l’Instance supérieure indépendante des
élections (Isie) et la Cour des comptes avaient indiqué que l’un des
candidats avait reçu un virement important d’un pays étranger, sans
préciser le nom du candidat ni le pays en question [4].
On se demande à quoi sert cette ISIE ?
L’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, a aussi été évoqué par le journal d’investigation Inkyfada . D’après lui, le coordinateur du nouveau parti politique « Machrouu Tounes » était sur le point de créer sa propre société offshore en décembre 2014, lors des premières élections présidentielles. Marzouk avait envoyé un mail à Mossack Fonseca pour constituer une compagnie aux Iles Vierges soulignant vouloir “détenir des placements financiers et s’engager dans des affaires à l’international ».
Inkyfada a assuré qu’il allait publier au cours de cette semaine, la liste des personnalités tunisiennes qui sont concernées par l’affaire. D’après le même journal, une dizaine d’hommes politiques, d’anciens ministres et d’avocats d’affaires tunisiens sont impliqués dans cette affaire. Il précise que le patron d’un média en Tunisie figure également sur cette liste de personnalités possédant des avoirs dans des paradis fiscaux.
Le procureur de la République auprès du tribunal de première instance
de Tunis a ordonné ce mardi 05 avril 2016 l’ouverture d’une enquête
judiciaire sur l’affaire du Panama Papers et les personnalités
politiques tunisiennes soupçonnées d’y être impliquées. D’après les
premiers éléments, le juge d’instruction auprès du pole judiciaire
financier a été chargé de cette affaire.L’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, a aussi été évoqué par le journal d’investigation Inkyfada . D’après lui, le coordinateur du nouveau parti politique « Machrouu Tounes » était sur le point de créer sa propre société offshore en décembre 2014, lors des premières élections présidentielles. Marzouk avait envoyé un mail à Mossack Fonseca pour constituer une compagnie aux Iles Vierges soulignant vouloir “détenir des placements financiers et s’engager dans des affaires à l’international ».
Inkyfada a assuré qu’il allait publier au cours de cette semaine, la liste des personnalités tunisiennes qui sont concernées par l’affaire. D’après le même journal, une dizaine d’hommes politiques, d’anciens ministres et d’avocats d’affaires tunisiens sont impliqués dans cette affaire. Il précise que le patron d’un média en Tunisie figure également sur cette liste de personnalités possédant des avoirs dans des paradis fiscaux.
Par ailleurs, Inkyfada, a indiqué mardi avoir été victime d'une
« grave attaque informatique », quelques heures après la mise en ligne
de premières informations sur ce dossier planétaire.
« Notre site subit une grave attaque
informatique. Les pirates ont réussi à publier de fausses informations
en notre nom », a indiqué Inkyfada sur son compte Twitter. « Pour des
raisons de sécurité, nous sommes contraints de mettre le site hors
ligne. Le temps de faire face à cette attaque », est-il précisé. Le site
n'était effectivement pas consultable ni mardi ni mercredi, et la directrice
éditoriale de Inkyfada, Monia Ben Hamadi, a confirmé à l'AFP que le site
avait été désactivé « le temps notamment de supprimer l'article altéré
par les pirates ».
Hannibal GENSERIC
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