Le Conseil de
sécurité de l’ONU a voté, dans la nuit de vendredi à samedi, à
l’unanimité des voix, une résolution censée mettre fin à la crise
syrienne, par la voie négociée.
La résolution 2.254 met l’accent, tour à tour, sur la nécessité de
maintenir la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de
la Syrie, sur celle de former un gouvernement de transition, doté de
prérogatives élargies, tout en appelant les parties concernées à
respecter le caractère non ethniciste de l’Etat syrien. Mais le texte ne
dit mot sur le départ d’Assad ! Depuis
2011, les puissances occidentales, leurs "valets" arabes dans la région et les Turcs, ne cessent d’exiger l’élimination d’Assad de la scène,
comme principale condition à tout accord politique à venir. Le fait
qu’ils en soient, à présent, venus à y renoncer, constitue, sans nul
doute, une grande victoire, pour le peuple et l’armée syriens, d’une
part, et pour leurs partenaires, de l’autre.
A
l’issue de l’adoption de cette résolution et au cours d’un point de
presse conjoint avec Lavrov, Kerry reconnaît, d’ailleurs, en ces termes,
cette victoire, qui est celle de l’axe de la Résistance, composé de la
Syrie, de l’Iran, du Hezbollah et de la Russie.
Kerry
affirme : «Il y a presque un an, les Iraniens ont proposé un plan quasi
identique à la résolution qu’on vient de voter. Le texte contenait le
cessez-le-feu, l’élaboration d’une nouvelle constitution, la formation
d’un gouvernement d’union nationale». Il ajoute : «Les Etats Unis, les
pays occidentaux et l’opposition syrienne ont fini par faire des
concessions, en acceptant qu’Assad se retire, après une période de
transition, puisque, sans cela, la guerre aurait risqué de perdurer
encore». Au regard des efforts, fournis par le
camp américain, qui, depuis 2011, est allé, de plan en plan, pour
renverser Assad, personne ne croit, évidemment, à ce que M Kerry soit
sincère, quand il déplore la pérennisation de la guerre. Au contraire,
tout porte à croire que, face au bloc uni, Syrie/Iran/Russie, les Etats
unis ont été contraints à plus de réalisme et à lâcher du lest.
Ce qui n’est, hélas, pas le cas de la France, qui, contrats d’armements
colossaux signés avec Riyad, Doha, obligent, continue à vouloir faire
les troubles jeux. Mais force est de constater que les victoires de
l’armée syrienne et de ses alliés pousseront, aussi, la diplomatie
française à changer de vision. Après tout, ce n’est pas en signant des
contrats d’armement avec les sponsors avérés du terrorisme, au
Moyen-Orient que M. Hollande pourra éviter des tragédies, telles que
celle du 13 novembre.
SOURCE: http://francophone.sahartv.ir/infos/propos_du_jour-i12767-le_pari_gagn%C3%A9_d'assad_!!