Le célèbre politologue américain , Zbigniew Brzezinski, a épouvanté l’humanité une fois de plus en disant que «la fin du rôle global de l’Amérique […] serait très probablement le chaos mondial».
Pour éviter cela, le partisan de l’hégémonie américaine des États-Unis a
suggéré un réalignement mondial. Le gourou de la politique étrangère US depuis des décennies confirme fièrement que les Islamistes - qu'ils soient Frères Musulmans, wahhabites, nahdhaouis ou Daéchiens, ou n'importe quoi d'autre - travaillent pour les intérêts des USA. On le savait depuis toujours : les Islamistes terroristes n'ont JAMAIS tiré une seule cartouche contre leurs patrons américano-sionistes. Hannibal GENSERIC
Le contenu de l’article de Brzezinski se ramène, en résumé, à deux thèses:
1) Les États-Unis ne sont plus une puissance impériale mondiale.
2) L’effondrement de l’hégémonie impériale des États-Unis entraînera probablement le chaos.
Pour permettre aux États-Unis de maintenir leur pouvoir, Brzezinski propose plusieurs recettes :
a) Faire œuvrer les principaux rivaux géopolitiques de l’Amérique –
la Russie et la Chine – en faveur des intérêts américains en utilisant, en particulier, la
crise au Moyen-Orient, qui est supposée représenter une source de
menaces commune aux trois pouvoirs.
L’Amérique ne peut être efficace dans le traitement de la violence actuelle au Moyen-Orient que si elle forge une coalition qui implique, à des degrés divers, la Russie et la Chine.» […]
«La perspective politique de la Chine dans un proche avenir est de devenir le principal partenaire de l’Amérique pour contenir le chaos mondial, du genre de celui qui se répand à partir du Moyen-Orient – y compris vers le nord-est. Si ce dernier n’est pas empêché, il contaminera la Russie méridionale et ses territoires de l’Est, ainsi que les parties occidentales de la Chine.»
b) Faire travailler le monde islamique pour les intérêts américains.
Pour ce faire, Brzezinski rappelle une fois de plus sa doctrine du " réveil démocratique mondial ", qui justifie la participation des États-Unis dans les Printemps arabes.
L’essentiel est simple : utiliser les forces anti-américaines pour
renforcer la domination par différents mécanismes d’influence directe et
d’infiltration. Brzezinski déclare qu’une attention particulière
devrait être portée aux masses du monde non occidental nouvellement
éveillées à la politique, et cela ne peut se comprendre que dans le
contexte de sa théorie de l’éveil démocratique mondial.
L’émergence d’ISIS/Daech dans le monde islamique – et avant cela les
révolutions de couleur des Frères musulmans – peut être considérée
comme l’application pratique de cette stratégie particulière. Étrangement, ces forces islamistes créent des problèmes à tout le monde, sauf aux États-Unis et à Israël.
c) Maintenir la présence militaire américaine au Moyen-Orient par
tous les moyens. Le texte indique que c’est crucial pour les États-Unis,
le retrait signera immédiatement l’effondrement de l’hégémonie
américaine :
«Un retrait complet des États-Unis du monde musulman, favorisé par les isolationnistes américains, pourrait donner lieu à de nouvelles guerres (par exemple, Israël contre l’Iran, l’Arabie saoudite contre l’Iran, une intervention égyptienne majeure en Libye) et générerait une crise de confiance encore plus profonde pour le rôle stabilisateur de l’Amérique dans le monde. De façon différente, mais radicalement imprévisible, la Russie et la Chine pourraient être les bénéficiaires géopolitiques d’un tel développement, alors même que c’est l’ordre mondial lui-même qui sera la victime géopolitique immédiate. Last but not least, dans de telles circonstances, une Europe craintive et divisée verrait ses états membres actuels chercher des parrains et se concurrencer les uns les autres, dans des arrangements distincts avec les trois grandes puissances.»
En d’autres termes, Brzezinski propose la stratégie suivante, où le Moyen-Orient joue un rôle clé :
1. Fomenter le chaos et la guerre dans la région, en se fondant sur la force du réveil démocratique mondial.
2. Déclarer la "fausse guerre au terrorisme" et en transférer la charge sur la
Russie et la Chine, en les attirant dans un conflit sans espoir dans la
région.
3. Maintenir ou même augmenter sa présence militaire sous le prétexte de préserver la stabilité au Moyen-Orient.
Bien sûr, tout cela est masqué par les thèses de la "fausse" lutte contre le
terrorisme et l’attention accordée à la souffrance des musulmans et
des habitants du Tiers-Monde en général, en invitant à participer les
principaux acteurs de la crise sur l’échiquier moyen-oriental de
l’Eurasie – la Russie, la Chine, l’Iran, la Turquie, Israël, l’Égypte,
l’Europe, et l’Arabie saoudite. Le prétexte est qu’ils sont tous
intéressés à la résolution du conflit, mais en fait, cela ne fera que
conduire à des conflits d’intérêts et augmentera le chaos.
«La menace globale du terrorisme islamique» n’est pas une menace en
elle-même. Les États-Unis n’ont jamais été touchés par l’islamisme dans leur histoire, le 11 septembre 2001 a été une opération américano-israélienne sous faux-drapeau. Aux
États-Unis, les musulmans représentent environ 1% de tous les citoyens,
par opposition aux populations musulmanes de plusieurs millions
en Russie et en Chine. Et contrairement à ces deux pays, il n’y a aucune
région aux États-Unis où la menace islamiste du séparatisme peut
émerger.
Les États-Unis sont séparés de la région du conflit par l’océan
Atlantique. Ainsi, ils peuvent se permettre de jouer sur deux tableaux à
la fois – soutenir secrètement les extrémistes tout en faisant semblant de "combattre le
terrorisme", afin d'entraîner la Russie et la Chine dans le conflit,
affaiblissant aussi, par la même manœuvre la Russie, la Chine et le monde islamique.
L’Amérique espère utiliser les extrémistes islamiques, qu’elle a
formés et équipés, pour ramener la Russie dans son orbite et en faire un État-croupion comme le sont les États européens (dont la France et l'Allemagne sont les pires caricatures) –
probablement après Poutine. Ainsi c’est la menace de l’islamisme téléguidé par Washington et financé par l'Arabie Saoudite, qui
sera utilisée pour enrôler la Russie dans un système centré sur
l’Amérique.
Il est significatif que Brzezinski, selon la tradition géopolitique
classique, considère la Russie comme l’ennemi principal des États-Unis
et non pas la Chine :
«Et voilà pourquoi il incombe aux États-Unis de façonner une politique dans laquelle au moins l’un des deux États potentiellement menaçants (Russie, Chine) devient un partenaire (entendez un État-croupion) pour la recherche de la stabilité régionale puis mondiale, et donc en contenant le rival le moins prévisible, mais potentiellement le plus susceptible d’aller trop loin. Actuellement, le plus probable est la Russie, mais à plus long terme, ce pourrait être la Chine.»
L’analyse de Brzezinski est basée sur une manipulation des faits et
sur des mensonges purs et simples, conçus pour cacher les côtés
approximatifs de sa vision.
Tout d’abord, il a complètement tort quand il évalue la position de
la Russie. Du point de vue de Brzezinski, ce pays est dans la dernière
phase convulsive de son héritage impérial. En attendant, la Russie a
réintégré la Crimée en 2014 et, avant cela, en 2008, a mené une campagne
militaire réussie en Géorgie. En 2015-2016, pour la première fois
depuis l’effondrement de l’URSS, la Russie s’est lancée dans
une campagne militaire à l’étranger – en Syrie. Ceci n’est pas
un héritage impérial, mais une renaissance. Même si la Russie
tente de devenir un État-nation, elle ne fera que s’étendre, avec les
millions de Russes qui vivent en Ukraine, en Biélorussie, aux Pays
baltes et au Kazakhstan. Les deux versions, impériale et véritablement
nationale de la Russie, n’entrent pas dans le cadre de l’analyse de
Brzezinski qui voit la Russie comme l’un des États de l’Union
européenne.
Deuxièmement, Brzezinski n’a pas pris en compte les nouvelles
superpuissances en devenir : l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud.
Indirectement, cela peut signifier que les États-Unis les ignorent [dans le grand jeu, NdT],
dans l’espoir de renverser leurs élites indépendantes par des
révolutions de couleur et des coups d’État, comme cela se passe
actuellement au Brésil. Cependant, leur démographie, leur économie, et
dans le cas de l’Inde, leur potentiel idéologique anti-occidental, sont
extrêmement élevés.
Troisièmement, il néglige le potentiel de désintégration de l’Union
européenne. La crise des migrants, l’effondrement de l’espace Schengen,
les positions diamétralement opposées entre les dirigeants des
États-membres sur des questions clés, et la croissance de
l’euroscepticisme, sont tous des problèmes dans la zone euro. Ce n’est
pas une Union dans laquelle la Russie voudrait entrer. Ce n’est pas une
Union où les idées de Brzezinski peuvent promouvoir l’agenda
globaliste à savoir «jouer un rôle constructif en prenant les
devants pour ce qui concerne les menaces transnationales au bien-être
global et même à la survie humaine».
Quatrièmement, Brzezinski montre qu’il raisonne avec le paradigme néo-réaliste de la stabilité hégémonique.
Dans son opinion, l’effondrement de l’hégémonie américaine signifierait
l’effondrement de l’ordre mondial en tant que tel. Mais, tout d’abord,
les États-Unis ne contribuent en aucun cas à la préservation de l’ordre
mondial, transformant celui-ci en zone de chaos contrôlé, en utilisant
la théorie d’un autre analyste américain, Steven Mann. Pourquoi
seraient-ils un facteur de stabilité dans l’avenir ? D’autre part, il y a
un certain nombre de néo-réalistes qui croient qu’un monde bipolaire
sera plus équilibré qu’un monde unipolaire. Enfin, on peut imaginer un
modèle de monde multipolaire, partagé entre les grands espaces impériaux,
qui prenne en compte la diversité des civilisations du monde. Ce n’est
pas non plus le chaos, mais la solution alternative la plus adéquate à
l’unilatéralisme américain.
On peut conclure que l’article de Brzezinski met en évidence les
tentatives désespérées de l’élite américaine pour maintenir son
hégémonie dans le monde. En même temps, il est plein de clichés de
propagande, et dans de nombreux cas, l’évaluation de la situation ne
correspond pas à la réalité.
A lire aussi Brzezinski réduit à la pensée-zombie, analyse du texte de Brzezinski par dedefensa.org
Source: http://lesakerfrancophone.fr/loracle-de-la-momie-luciferienne-exceptionnaliste-et-indispensable
La doctrine Brzezinski : l'arme islamiste, instrument géostratégique américain
Comment expliquer la montée islamiste mondiale, les
revendications nationalistes depuis 30 ans ? Est-elle concomitante à la
politique américaine au Moyen-Orient ? Quels sont les véritables enjeux
et les intérêts actuels de cette politique ? Motive-t-elle ses prises de
position dans la région ?
La doctrine dominante de la politique extérieure américaine démocrate
relève d'une constante depuis 30 ans : elle se réfère à la théorie de
Brzezinski dont la vision reste très imprégnée de la confrontation
Est-Ouest de type Guerre Froide.
Zbigniew Brzezinski est un politologue américain d'origine polonaise, conseiller à la sécurité nationale du Président Jimmy Carter, de 1977 à 1981. En 2008, il devient conseiller de Barack Obama candidat vainqueur à l'investiture présidentielle, pariant sur son ascendance musulmane pour améliorer l’image des USA sur le plan international. Brzezinski compte justement sur le retour des Démocrates pour reprendre la politique extérieure pratiquée par les précédentes administrations Carter ou Clinton.
Zbigniew Brzezinski est un politologue américain d'origine polonaise, conseiller à la sécurité nationale du Président Jimmy Carter, de 1977 à 1981. En 2008, il devient conseiller de Barack Obama candidat vainqueur à l'investiture présidentielle, pariant sur son ascendance musulmane pour améliorer l’image des USA sur le plan international. Brzezinski compte justement sur le retour des Démocrates pour reprendre la politique extérieure pratiquée par les précédentes administrations Carter ou Clinton.
Brzezinski est un tacticien. Dans sa vision réaliste de
confrontations des nouveaux blocs, dans le contexte post-Guerre Froide,
l'un des objectifs de la politique extérieure américaine reste le
contrôle de l'accès et de l'exploitation des gisements pétroliers. Dans
la répartition géopolitique post-communiste, le cœur stratégique du
nouveau monde serait le continent eurasien du fait de sa triple montée
en puissance économique, politique et militaire. Aujourd’hui, l’Eurasie
concentre les principales puissances émergentes comme la Chine, la
Russie, l’Inde, voire l’Europe. Elle apparaît comme l’espace privilégié
de la continuation de la lutte bipolaire américano-russe comme clé de
voute de l'hégémonie américaine, seule capable d'assurer la stabilité
mondiale. Pour les États-Unis, il s’agit d’y bloquer le «retour»
impérialiste russe et de freiner une reconstruction politique,
économique et identitaire qui risquerait de menacer ses intérêts
nationaux. Dès lors, la Russie fédérale, appréhendée comme héritière de
l’URSS, représente pour le leadership américain une menace potentielle.
Contenir la puissance russe s’impose donc comme une nécessité vitale car
depuis la Guerre Froide selon ce théoricien, l’hostilité russe est
perçue comme une permanence, une sorte de fatalité historique,
indépendante de son régime politique (tsariste, soviétique, fédéral).
Dans l’optique américaine, le «retour» de la puissance russe est donc
ressenti comme un facteur d’incertitude et, à terme, comme un catalyseur
de déséquilibres géopolitiques.
L'ère post-communiste du début du XXIe siècle est ainsi marquée par la réactivation d’un conflit central entre les deux États américain et russe axé sur le contrôle de l’Eurasie. Dans leur opposition conceptuelle, ces entités instrumentalisent le nationalisme.
La stratégie Brzezinski vise l’encerclement de la Russie et la déstabilisation de ses frontières sud en vue d’y installer un « pluralisme géopolitique » à "tendance démocratique". Ce pluralisme – soumis au contrôle américain – serait préférable au monopole russe, considéré comme nuisible à l’équilibre et au développement de la région. Cette stratégie se présente comme une radicalisation de la doctrine Kennan fondée sur l'endiguement du géant russe pendant la Guerre Froide.
L'ère post-communiste du début du XXIe siècle est ainsi marquée par la réactivation d’un conflit central entre les deux États américain et russe axé sur le contrôle de l’Eurasie. Dans leur opposition conceptuelle, ces entités instrumentalisent le nationalisme.
La stratégie Brzezinski vise l’encerclement de la Russie et la déstabilisation de ses frontières sud en vue d’y installer un « pluralisme géopolitique » à "tendance démocratique". Ce pluralisme – soumis au contrôle américain – serait préférable au monopole russe, considéré comme nuisible à l’équilibre et au développement de la région. Cette stratégie se présente comme une radicalisation de la doctrine Kennan fondée sur l'endiguement du géant russe pendant la Guerre Froide.
Grâce à la guerre russe en Afghanistan, Brzezinski a ainsi ébranlé
l'empire soviétique en permettant l'émergence du terrorisme islamiste dans sa forme talibane.
Se basant sur la théorie des ondes de choc (répercussion d'une zone de
crise politique par contagion géographique), Brzezinski, rêvant de
vaincre l’URSS, a transformé et imaginé
la phase suivante : la théorie de la « Ceinture Verte », un chapelet de
pays islamiques au sud de l’URSS opposant l'islamisme au bolchévisme.