La guerre ne fait pas que des malheureux. Le secteur de l'armement se porte très bien. Selon Le Canard enchaîné, "les bombardements américains en Syrie et en Irak coûtent 12 millions de dollars par jour".
Dans le prochain budget, le Pentagone a d'ores et déjà prévu de
dépenser 58 milliards de dollars dans la lutte contre le terrorisme et
le département d'Etat, 14,9 milliards de dollars. Au total, d'après le
Congressional Research Service (l'équivalent de notre Cour des comptes),
les États-Unis ont dépensé 1600 milliards de dollars dans la lutte
contre le terrorisme (ou plutôt pour le soutenir : création, recrutement, formation, armement des mercenaires islamistes, Daech, Al-Nosra, Armée Syrienne Libre, ...) depuis le 11 septembre 2001. Sans compter les dépenses secrètes de la CIA, du MI6 britannique, du Mossad israélien, des services secrets français, allemands,....Et en France ? Chaque missile lancé en Syrie coûte 1 million d'euros. Autant dire que le secteur de l'armement se porte très bien : du 13 au 17 juin s'est tenu à Paris le premier salon mondial de l'armement, baptisé Eurosastory. Avec 1570 exposants, 56 pays et une surface de 175 000 m2, le salon parisien a fait le plein.
Bombardement contre Daesh en Irak : la France a lancé 8 missiles à 8 millions d'euros
Des centres de commandement de Daesh ainsi
que des dépôts logistiques, situés en Irak, ont été visés par des
bombardements français le 17 mars 2016. Partis de Jordanie, cinq
Mirage-D et deux Rafale ont participé à ces bombardements. Nul ne sait
si les missiles ont atteint leur cible. En revanche, les militaires
avaient de quoi se réjouir, selon Le Canard enchaîné. A l'occasion de
cette campagne, les Mirage-D ont lancé 8 missiles de croisière Scalp-EG,
fabriqué par une filiale d'Airbus Group, laquelle garantit "une précision de l'ordre de 1 mètre à l'impact".
Montant de ce bijou de technologie militaire ? 1 million d'euros le
missile. Soit 8 millions d'euros dépensés par l’État en quelques heures.
"Nous sommes en guerre", a décrété Manuel Valls. Une guerre censée mettre fin au terrorisme ? Un diplomate, interrogé par Le Canard, en doute : "On entend ça depuis 1991, quand on s'en est pris à Saddam Hussein, qui venait d'annexer le Koweït". Au pire, ça fait marcher les usines d'Airbus.
*** Source : Le Canard enchaîné n°4978, 23.03.2016
Par
"antiterrorisme", l'Occident veut dire qu'il lutte pour détruire les
États qui ne lui plaisent pas, et qu'il traite d’États terroristes,
comme celui de Kadhafi, de Saddam ou de Bachar.
Lorsqu'il parle
d'antiterrorisme, il faut inverser le sens et comprendre : "terrorisme
d’État". Ce sont les États Occidentaux qui pratiquent sans vergogne ce
"Terrorisme d’État", contre, essentiellement, les États "arabes", riches
en pétrole et en gaz, mais non soumis aux fourches caudines de
l'Occident.
Ainsi l'Occident adore les États arabes croupions, dans lesquels il n'existe ni foi, ni loi : Arabie, Qatar, Émirats, ...et
voudrait que la Syrie, l'Irak, l'Algérie, la Libye, et les autres
deviennent des émirats à l'image des Émirats du Golfe et d'Arabie. H. Genseric