Un coup d’État manqué en Turquie a changé le paysage
géopolitique en une nuit, réalignant Ankara sur Moscou tout en brisant le plan
de Washington/Tel-Aviv
de redessiner la carte du Moyen-Orient. Que l'homme fort turc, Recep Tayyip
Erdogan, ait organisé lui-même le coup d’État ou non, est de peu d'importance
dans le grand schéma des choses. Le fait est que cet incident a consolidé son
pouvoir national tout en faisant dérailler le plan israélo-américain
pour contrôler les ressources critiques et les corridors de pipelines du Qatar vers l'Europe.
Le mépris du régime Obama pour les intérêts de sécurité nationale de ses alliés, a poussé le président turc dans le camp de Moscou, en supprimant le pont crucial entre l'Europe et l'Asie dont Washington a besoin pour maintenir son hégémonie mondiale dans ce nouveau siècle. Le plan de Washington du pivot vers l'Asie, d’entourer et de briser la Russie, de contrôler la croissance de la Chine et de maintenir sa poigne de fer sur le pouvoir global est maintenant en ruines. Les événements de ces derniers jours ont tout changé.
Le mépris du régime Obama pour les intérêts de sécurité nationale de ses alliés, a poussé le président turc dans le camp de Moscou, en supprimant le pont crucial entre l'Europe et l'Asie dont Washington a besoin pour maintenir son hégémonie mondiale dans ce nouveau siècle. Le plan de Washington du pivot vers l'Asie, d’entourer et de briser la Russie, de contrôler la croissance de la Chine et de maintenir sa poigne de fer sur le pouvoir global est maintenant en ruines. Les événements de ces derniers jours ont tout changé.
Voici ce qu’écrit Sahbah Daily:
"Le changement de la rhétorique de
la Turquie envers la Russie est également une conséquence directe des attentes
non satisfaites d'Ankara concernant le conflit en Syrie. La déception de la
Turquie par la politique des États-Unis en Syrie a augmenté avec le temps,
surtout compte tenu de l'appui continu de Washington aux combattants kurdes des
Unités de Protection Populaire (YPG) en Syrie. Ankara voit ce groupe comme
membre du groupe du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) organisation
terroriste (Daily Sabah, le 12 Juin).
(Un
changement dans les relations turco-russes: Quel genre de rapprochement ?, Jamestown
Foundation)"
Obama ne peut que se blâmer lui-même pour la débâcle qui se
déroule maintenant. Erdogan était très clair sur les lignes rouges de la
Turquie, dont la plus importante est d’empêcher
les milices kurdes de se déplacer à l'ouest de l'Euphrate en vue de la création
d'un État contigu le long de la frontière sud de la Turquie. Voici comment Erdogan
commentait cette évolution il y a quelques mois:
«En ce moment, il y a un projet
sérieux, un plan en cours d'exécution dans le nord de la Syrie. Et dans ce
projet et ce plan se cachent des objectifs insidieux de ceux qui apparaissent
comme des «amis». Ceci est très clair, donc je dois faire des déclarations
claires » .
Au lieu de répondre aux préoccupations de sécurité
d'Erdogan, Obama l'ignora afin de poursuivre l'objectif des États-Unis
d'établir des bases militaires et d’occuper des territoires dans l'Est de la
Syrie, afin d’y construire des pipelines du Qatar vers l'UE. Erdogan y a
répondu en formant des alliances avec d'anciens ennemis de la Turquie (la
Russie, la Syrie, Israël) afin de réinitialiser la politique étrangère turque, et
de faire face à la menace croissante d'un État kurde émergeant sur son flanc
sud. Gardons à l'esprit que la Turquie estime que les nouveaux proxies de
l'Amérique en Syrie, les Kurdes d’YPG, sont liés au PKK, qui est considéré
comme une organisation terroriste par les États-Unis et par l'UE. Si Obama
avait engagé des troupes US dans la lutte, (au lieu d'utiliser le YPG), Erdogan
n’aurait pas réagi du tout. Mais le fait qu’Obama ait délibérément renforcé les
ennemis traditionnels de la Turquie sur son flanc ouest, était plus qu’Erdogan
ne pouvait supporter.
Erdogan présente des excuses
À la fin de Juin, Erdogan a présenté ses excuses au
président Vladimir Poutine pour la mort d'un pilote russe qui a été tué lorsque
la Turquie abattu un bombardier survolant le territoire syrien en Novembre
dernier. Cet incident a incité Poutine à rompre les relations avec Ankara et à
mettre fin à toute communication entre les deux pays. Puis, dans la dernière
semaine de Juin, Erdogan a envoyé une lettre à Poutine, « exprimant sa
profonde sympathie et ses condoléances aux parents du pilote russe décédé. »
Il a ajouté que la Russie était "un ami et un partenaire stratégique"
avec lequel les autorités turques ne voudraient pas gâcher les relations . (les
pilotes turcs, des
agents de la CIA, qui ont tiré sur le Su-24 russe ont depuis été arrêtés et
accusés en tant que membres du coup Guleniste.)
La Maison Blanche, inexplicablement, n'a jamais commenté ce
dégel des relations russo-turques qui posent des risques évidents pour les
ambitions américaines dans la région.
Pourquoi?
Parce que, il y a deux semaines, des rapports ont commencé à
émerger disant qu’Erdogan fait des efforts pour normaliser ses relations avec
le président syrien Bachar al Assad. La nouvelle n'a pas été signalée dans la
plupart des médias occidentaux, mais le Guardian a publié un article intitulé
"Les rebelles syriens abasourdis que la Turquie cherche la
normalisation de ses relations avec Damas". Voici un extrait:
"Plus de cinq ans après le
début de la guerre en Syrie, la Turquie, le pays qui a le plus aidé la
rébellion contre la régime de Bachar al-Assad, a laissé entendre qu'elle peut s’orienter
vers une normalisation de ses relations avec Damas.
La suggestion faite par le Premier
ministre turc, Binali Yıldırım, mercredi, a stupéfié les dirigeants syriens de
l'opposition qui sont à Ankara, ainsi que les dirigeants (arabes) régionaux,
qui s’étaient alliés à la Turquie en vue d’évincer Assad dans une longue guerre
féroce et impitoyable.
«Je suis sûr que nous allons ramener
[nos] liens avec la Syrie à la normale», a-t-il dit, contredisant le leitmotiv
officiel qui a constamment appelé à un changement de régime immédiat. "Nous
en avons besoin. Nous avons normalisé nos relations avec Israël et avec la
Russie. Je suis sûr que nous allons, tout aussi bien, revenir à des relations
normales avec la Syrie. "
On pourrait penser que cela déclencherait des alarmes à la
Maison Blanche. Car si la Turquie veut normaliser les relations avec Damas, il
est clair qu'elle allait abandonner la guerre, qu’elle avait soutenue (par ses mercenaires
proxy et ses djihadistes) pendant plus de cinq ans. Ceci signifie un changement
politique fondamental qui pourrait avoir des implications plus larges pour
l'effort des États-Unis. Mais l'équipe Obama n'a montré aucun intérêt pour cette
annonce et n’a fait aucune tentative pour
ramener Erdogan dans le rang.
Washington, avec ses « amis et ses alliés » a l’habitude de donner des ordres et tout le
monde claque du talon et se dit prêt. Obama & Co ne se soucient pas des « futilités »
comme la peur de l’avènement d’un État kurde qui pourrait constituer une menace
directe pour la sécurité nationale de la Turquie. Pourquoi voudraient-ils se
soucier de quelque chose d'aussi trivial que cela? Ils ont tout un empire à gérer.
Puis vint le coup d’État qu’Erdogan attendait car il
avait été averti à l’avance par des agents de renseignement russes qui ont une
forte présence en Turquie. En informant Erdogan du coup d’État, et en le
sauvant de la mort, Poutine pouvait espérer qu’Erdogan, en retour, pourrait bloquer
les plans de l’OTAN consistant à déployer une flotte permanente en mer Noire
qui va encore encercler et menacer la Russie. (Et, oui, Poutine sait qu’Erdogan
est un autocrate impitoyable et un bailleur de fonds des organisations
terroristes, mais il sait aussi qu'il ne peut pas être «trop difficile» quand
l'OTAN déploie tous ses efforts pour encercler et détruire la Russie. Poutine
doit prendre ses amis comme il les trouve. Par ailleurs, certains analystes ont
suggéré que Poutine exigera d’Erdogan d'abandonner son soutien aux djihadistes
en Syrie comme condition de leur nouvelle alliance.)
En tout état de cause, Poutine et Erdogan ont réglé leurs
différends et prévu une réunion pour le début d’Août. Est-ce que Erdogan va
faire une déclaration? Oui, certainement.
Voici l'histoire du quotidien Hurriyet turc:
"Le président turc Recep Tayyip
Erdoğan et le président russe Vladimir Poutine vont se rencontrer en Août en face-à-face dans le
cadre des efforts mutuels pour normaliser les relations bilatérales après des
mois de tension due à la destruction d'un avion de guerre russe par les forces
aériennes turques en Novembre…Avec la normalisation des relations, la Russie a
supprimé certaines sanctions sur le commerce et les restrictions sur les
touristes russes, mais elle continuera à imposer le régime des visas aux
ressortissants turcs. Une conversation plus profonde entre les deux pays sur un
certain nombre de questions internationales comme la Syrie et la Crimée suivra
bientôt entre les deux ministres des Affaires étrangères avant la réunion
Poutine-Erdogan. "(Poutine,
Erdoğan se réuniront prochainement dans le but de commencer une nouvelle ère des
relations Turquie-Russie liens, Hurriyet)
Est-il raisonnable de penser que la Turquie est en train de glisser
hors de l'orbite de Washington pour aller vers des amis plus fiables qui
respecteront ses intérêts nationaux?
Certainement.
Et ce rapprochement soudain pourrait avoir des conséquences
catastrophiques pour la politique américaine au Moyen-Orient. Considérons, par
exemple, que les États-Unis, non seulement dépendent de la base turque d’Incirlik pour
mener leur campagne aérienne en Syrie, mais aussi que cette même base abrite
"environ 90 bombes nucléaires tactiques."
Et si Erdogan décidait soudainement qu'il n’est plus dans
l'intérêt de la Turquie de fournir aux États-Unis un accès à la base ou qu'il
préférait permettre à des bombardiers et à des chasseurs russes d’utiliser la
base? (Selon certains rapports, c’est déjà le cas.)
Plus important encore, qu’arrivera-t-il aux plans des États-Unis
de pivoter vers l'Asie si le pont crucial (Turquie) qui relie l'Europe aux
marches de l’Asie rejoint la coalition des pays d'Asie centrale qui sont en
train de construire une nouvelle zone de libre-échange au-delà de l'adhérence
suffocante de l'oncle Sam?
Une dernière chose. Il y avait lundi un important paragraphe
d’un article de Moscou Reuters qui ne
figurait pas dans la presse occidentale. Nous le reproduisons ici:
MOSCOU (Reuters) – Les projets
conjoints de la Russie avec la Turquie, y compris le pipeline marin de gaz
naturel TurkStream, de la Russie vers la Turquie, sont toujours à l'ordre du
jour et ont un avenir, a déclaré lundi le vice-Premier ministre russe Arkadi
Dvorkovitch"
(Russie Dep PM dit : les
projets communs avec la Turquie sont toujours sur l'ordre du jour, Reuters)
Ceci est important.
Erdogan est maintenant en train de rouvrir la porte que
l'équipe Obama a essayé si durement de fermer. Ceci est un coup majeur contre
les plans de Washington pour contrôler le flot des ressources vitales d’Asie
vers l'Europe, afin que tout cela reste libellé en dollars américains.
En cas
de succès, Poutine aura accès au marché européen en plein essor à travers le
corridor sud qui permettra de renforcer les liens entre les deux continents,
étendre l'utilisation du rouble et de l'euro pour les transactions d'énergie,
et de créer une zone de libre-échange de Lisbonne à Vladivostok . Et l'Oncle
Sam va regarder tout cela depuis les coulisses.
Tout d'un coup, le plan «pivot» de Washington semble être en
grave difficulté.
Traduction/ adaptation : Hannibal GENSERIC
Réactions de médias arabes
Les médias arabes continuent à commenter le
coup d'Etat manqué du vendredi dernier en Turquie, laissant échapper de
temps à autre des informations "non politiquement correctes".
Selon Al Monitor qui cite les
diplomates turcs, le Président Erdogan avait été alerté par la Russie,
quelques heures avant le début du putsch militaire. Aux premières heures
du coup d'Etat, Ankara a aussi appliqué les conseils de Téhéran qui a
proposé au président turc de faire envahir les rues par ses partisans.
Le renseignement turc, MIT, avait reçu
des informations en provenance de la Russie lesquelles confirmaient
l'imminence du coup d'Etat. L'armée russe aurait capté des messages
échangés à la radio, qui mettaient en évidement des mouvements et des
agissements suspects. Suivant ces informations, plusieurs hélicoptères
militaires projetaient de se rendre à l'hôtel où résidait Erdogan pour
l'arrêter ou le tuer.
Mais où se trouvait la source de captage
russe ?
Selon les diplomates, les unités de l'armée russe, basées dans
la province de Lattaquié au nord de la Syrie, qui sont dotées de
systèmes d'écoute et de dispositifs de captage très sophistiqués,
auraient collecté ces informations. C'est visiblement en guise de
remerciement qu'Erdogan a donné l'ordre d'arrestation de deux pilotes
impliqués dans l'abattage du bombardier russe en décembre 2015 au dessus
de la Syrie. Ces deux pilotes auraient été aussi impliqués dans le coup
d'Etat.
Les sources diplomatiques, citées par Al
Monitor, n'écartent pas l'existence de liens entre le rapprochement de
la Turquie avec la Russie d'une part, et le coup d'Etat de l'autre, un
rapprochement qui s'est amorcé à peine 10 jours avant le coup de force.
Quatre jours après le coup d'Etat,
Erdogan a publiquement annoncé vouloir changer de cap dans ses relations
avec certains pays et "mettre un terme à ses divergences avec ses
voisins". Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov a fait état, lui
aussi, de la visite début d'août d'Erdogan en Russie.
Et le rôle de l'Iran ?
Selon les diplomates turcs, le MAE
iranien a vivement condamné le coup d'Etat manqué, à peine deux heures
après le début des violences. Plusieurs hauts responsables sécuritaires
iraniens, dont le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité
nationale, Ali Chamkhani, ont contacté les autorités turques. Le
commandant en chef de la force Qods, le général Ghassem Soleimani s'est
penché sur divers scénarios à prévenir. L'Iran est préoccupé par les
événements en Turquie. La Turquie est un pays voisin et Erdogan, malgré
le dossier syrien, reste un partenaire. Et puis tout au long de la crise
syrienne, la Turquie s'est engagée dans une alliance contre nature avec
les pays qui, à présent, souhaitent son démembrement.
Ankara accuse Fethullah Gülen d'être
derrière ce coup d'Etat mais les sources bien informées évoquent la
piste émiratie. Cette piste, certains responsables turcs en avaient
pressenti l'existence sans pour autant y attacher une grande importance.
Il y a aussi les traces saoudiennes dans ce coup de force manqué dans
la mesure où Riyad aurait été bien au fait de ce coup d'Etat mais n'a
pas daigné en informer l'intéressé.
Une chose est sûre : le coup d'Etat de
la semaine dernière s'est transformé en une confrontation régionale avec
en toile de fond la perspective d'une Turquie qui est sur le point de
changer de camp. Si telle est la nouvelle donne, alors il est
parfaitement fondé de dire que c'est l'Iran et la Russie ont sauvé
Erdogan. Pas pour ce qu'il est mais pour éviter l'émergence d'une
nouvelle Syrie...
http://parstoday.com/fr/news/middle_east-i6595-qui_a_sauvé_erdogan_et_pourquoi
- Une armada massive se dirige sur la Turquie
- Turquie. Arrestation des 2 pilotes de la CIA qui ont abattu l'avion russe
- Coup d'état en Turquie. Poutine a sauvé la vie à Erdogan
....Il est évident que depuis notre modeste
dimension, nous ne pouvons pas savoir ce qui est entrain de s'organiser
derrière les coulisses secrètes de la géopolitique. Ici, sur F.B., nous
ne pouvons que commenter, analyser, -au vu des informations qui nous
parviennent- et il peut même arriver que nous soyons induits en erreur
per certaines d'entre elles, nous sommes sur une plate-forme
Internet...terrain propice aux manipulations.
Mais le bon sens et l'apprentissage de la grille de lecture de l'échiquier politique, nous aide à comprendre les tendances qui se dessinent, à déceler les mensonges et les pièges, (et souvent, nous parvenons même à les anticiper ! ), à défricher le vrai du faux.
Mais je considère dérisoires et inutiles, ceux qui commentent l'actualité géo-politique au travers du prisme de leur préférences personnelles, se focalisant sans discernement sur une personnalité, un "individu", sans l'inscrire dans un contexte global, historique et politique. Ceux-là, dont la pensée a été depuis des décennies, formatée par la propagande occidentale, aujourdh'ui, devant l'actualité "Turquie", qui ne brandissent que le slogan : "Erdogan dictateur, islamiste"...me font penser à ces Lybiens (car il y en a eu!) qui étaient allés cracher sur le corps supplicié du "méchant dictateur Khadafi", (à la grande satisfaction de la Clinton, que l'odeur et la vue du sang fait jouir...) ; ces Lybiens qui aujourd'hui, -comme tout le monde le sait-, baignent dans le bonheur, puisqu'ils ont été "sauvés et pacifiés" à coup de bombes par l'OTAN et grâce aussi à l'union sacrée de BHL et de Sarkozy... ;
Ils me font penser à l'Irakien qui était allé déboulonner la statue de "Saddam, le méchant dictateur", et qui des années après, vient dire en pleurant, ses regrets, dans son pays qui n'en finit plus de pourrir, livré par les "libérateurs" anglo-américains, à la peste Daech !
Ils me font penser à ces Français ou ces Italiens qui croient encore qu'ils ont été "libérés" par les Américains, sans voir que la Pax Americana les a réduits à l'état de paillasson. (ah... la propagande made in USA !!)
Alors je dis que ces gens-là font non seulement preuve de vue basse, mais également d'hypocrisie et de malhonnêteté intellectuelle :
- savent-ils que l'équilibre géo-politique est le résultat d'un RAPPORT de FORCE et que seule la FORCE de DISSUASION peut arrêter la guerre que les USA veulent absolument déclencher contre la Russie et dont les Européens feraient également les frais ?
- savent-ils que le rapprochement Turquie/Russie qui se dessine (qu'on peut aujoud'hui, s'autoriser à envisager...), et la Turquie hors de l'OTAN (qu'on souhaite et qu'on espère, en attendant qu'elle soit officielle et effective), pourrait faire basculer ce rapport de force en faveur de la Russie, et représenter "LA" force de dissuasion par excellence, à opposer aux Américains et à l'OTAN ?
- savent-ils que si Vladimir POUTINE consentira à serrer la main à Erdogan, c'est pour éviter cette guerre dont on entend déjà les roulements de tambour, et non seulement pour sauver la Russie, son pays, mais aussi la Syrie, et l'Europe ? et sauver aussi, -par la même occasion-, ceux qui aujourd'hui, se pincent le nez devant Erdogan, mais qui demain, (comme ils l'ont fait hier), iront donner leur vote et redonneront le pouvoir aux pourritures criminelles, qui par alternance, -et quelle que soit l'étiquette droite/gauche, dont ils se réclament- sont les complices de l'Empire US, et participent aux mêmes crimes, en tant qu'alliés !
Mais le bon sens et l'apprentissage de la grille de lecture de l'échiquier politique, nous aide à comprendre les tendances qui se dessinent, à déceler les mensonges et les pièges, (et souvent, nous parvenons même à les anticiper ! ), à défricher le vrai du faux.
Mais je considère dérisoires et inutiles, ceux qui commentent l'actualité géo-politique au travers du prisme de leur préférences personnelles, se focalisant sans discernement sur une personnalité, un "individu", sans l'inscrire dans un contexte global, historique et politique. Ceux-là, dont la pensée a été depuis des décennies, formatée par la propagande occidentale, aujourdh'ui, devant l'actualité "Turquie", qui ne brandissent que le slogan : "Erdogan dictateur, islamiste"...me font penser à ces Lybiens (car il y en a eu!) qui étaient allés cracher sur le corps supplicié du "méchant dictateur Khadafi", (à la grande satisfaction de la Clinton, que l'odeur et la vue du sang fait jouir...) ; ces Lybiens qui aujourd'hui, -comme tout le monde le sait-, baignent dans le bonheur, puisqu'ils ont été "sauvés et pacifiés" à coup de bombes par l'OTAN et grâce aussi à l'union sacrée de BHL et de Sarkozy... ;
Ils me font penser à l'Irakien qui était allé déboulonner la statue de "Saddam, le méchant dictateur", et qui des années après, vient dire en pleurant, ses regrets, dans son pays qui n'en finit plus de pourrir, livré par les "libérateurs" anglo-américains, à la peste Daech !
Ils me font penser à ces Français ou ces Italiens qui croient encore qu'ils ont été "libérés" par les Américains, sans voir que la Pax Americana les a réduits à l'état de paillasson. (ah... la propagande made in USA !!)
Alors je dis que ces gens-là font non seulement preuve de vue basse, mais également d'hypocrisie et de malhonnêteté intellectuelle :
- savent-ils que l'équilibre géo-politique est le résultat d'un RAPPORT de FORCE et que seule la FORCE de DISSUASION peut arrêter la guerre que les USA veulent absolument déclencher contre la Russie et dont les Européens feraient également les frais ?
- savent-ils que le rapprochement Turquie/Russie qui se dessine (qu'on peut aujoud'hui, s'autoriser à envisager...), et la Turquie hors de l'OTAN (qu'on souhaite et qu'on espère, en attendant qu'elle soit officielle et effective), pourrait faire basculer ce rapport de force en faveur de la Russie, et représenter "LA" force de dissuasion par excellence, à opposer aux Américains et à l'OTAN ?
- savent-ils que si Vladimir POUTINE consentira à serrer la main à Erdogan, c'est pour éviter cette guerre dont on entend déjà les roulements de tambour, et non seulement pour sauver la Russie, son pays, mais aussi la Syrie, et l'Europe ? et sauver aussi, -par la même occasion-, ceux qui aujourd'hui, se pincent le nez devant Erdogan, mais qui demain, (comme ils l'ont fait hier), iront donner leur vote et redonneront le pouvoir aux pourritures criminelles, qui par alternance, -et quelle que soit l'étiquette droite/gauche, dont ils se réclament- sont les complices de l'Empire US, et participent aux mêmes crimes, en tant qu'alliés !