Un nouveau rapport du Conseil de Sécurité russe(SC)
circulant aujourd’hui au Kremlin annonce que le Ministère Turc des Affaires
étrangères (MAE) a notifié au Président
Poutine que les deux pilotes de la CIA, qui, le 24 Novembre 2015, ont abattu le Su-24M russe
au-dessus de la Syrie, et qui, le 15 Juillet 2016, ont
ciblé l’avion du président turc Erdogan pour l’abattre aussi, sont
maintenant arrêtés
et placés en garde à vue.
Comme nous l'avions déjà signalé dans notre rapport du
25 Novembre 2015 Moscou
met en garde la CIA, et non la Turquie, pour avoir abattu l’avion SU-24 russe
au-dessus de la Syrie, le
ministère russe de la Défense (MoD) a immédiatement blâmé la CIA pour
l'attentat contre l'avion russe.
De même, et comme nous l'avions signalé dans notre
rapport du 2 décembre 2015 Poutine ordonne aux avions
"Doomsday" de prendre l’air après qu’un complot US-Turc ait été découvert,
le MoD a averti que le régime Obama avait l'intention de tuer le président
Erdogan dans un coup d’état et de le remplacer par la « figure de proue»
de la CIA, Fethullah
Gulen . Ce que le MoFA turc vient de confirmer il y a
quelques heures en affirmant que «l'organisation
terroriste Fethullah Gülen est derrière cette tentative de coup d'État".
Le peuple américain n’est toujours pas au courant de cet échec lamentable de cette aventure CIA&Obama, et que nous avons signalé dans notre rapport du 17 Juillet Coup d'état en Turquie. Poutine a sauvé la vie à Erdogan ! dans lequel le leader turc fait l'éloge de Poutine pour l’avoir sauvé de la mort.
Ce rapport indique en outre que, le 15 Juillet,
lorsque le président Erdogan était en vol vers Istanbul pour contrer les forces
du coup d'État de la CIA, les deux mêmes pilotes qui avaient abattu l’avion
Su-24, ont « verrouillé »
leurs missiles air-air sur l'avion d’Erdogan afin de l’abattre.
Cependant, dès que ces pilotes de la CIA ont verrouillé
de leurs missiles sur l'avion d’Erdogan afin de le tuer, leurs contrôleurs du
régime Obama leur ont immédiatement commandé « d’abandonner immédiatement »
leur mission et de revenir à Incirlik Air Base.
Non seulement ces deux pilotes ont été commandés par
la CIA pour abandonner leur mission, ce rapport note, mais, en fait, tous les
avions turcs, de l'OTAN et américains ont reçu l'ordre de retourner
immédiatement à leurs bases sur toute la zone de guerre du Levant.
Sans couverture aérienne pour les protéger, ce rapport
dit, les forces du coup d'État de la CIA ont été submergés par les forces de
police turques et par les citoyens ordinaires ; et le président Erdogan a
pu atterrir en toute sécurité à Istanbul pour les guider vers la victoire.
Incroyablement, ce rapport révèle que la raison pour
laquelle la CIA&Obama ont ordonné à tous leurs avions de regagner leurs
bases à terre, est du à la menace du Président Poutine d’activer
immédiatement les systèmes de défense aérienne S-500 Prometey 55R6M
Triumfator-M du MoD stationnés à la base aérienne Khmeimim
qui, dans les 120 secondes, peuvent abattre tout avion "hostile" volant
sur la Turquie, la Syrie et l'Irak, et de détruire tous les satellites
militaires US-OTAN en orbite basse de la
Terre (LEO) sur le Levant.
Bien qu’à peine connues de l’homme moyen en Occident,
le S-500 est l'arme la plus redoutée de son genre dans le monde. Elle peut
simultanément intercepter jusqu'à dix missiles balistiques et hypersoniques et
est capable de d'engager des cibles à une altitude allant jusqu'à 200
kilomètres (plus de 120 miles). Elles peuvent intercepter avions et drones, détruire
les satellites en orbite basse, détruire aussi les dispositifs d’armes spatiales et d'armement
orbital. Par sa capacité à fonctionner
sur des canaux
radio ultra inaudibles, elle est imperméable à toutes les contre-mesures.
Avec ces deux pilotes de la CIA maintenant en garde à
vue, ainsi que leur commandant et leader
du coup d'État, le général Akin Ozturk,, il est prévu qu'ils seront
condamnés à mort dès le gouvernement du président Erdogan aura rétabli la peine
de mort.
Ce rapport conclut en notant que, une fois le
président Poutine a reçu une notification officielle de la Turquie que ces deux
pilotes de la CIA étaient en garde à vue, le Conseil de sécurité a autorisé le
vice-Premier ministre Arkadi Dvorkovitch d'annoncer que des projets
communs de la Russie avec la Turquie, y compris le TurkStream la pipeline marin de
gaz naturel de la Russie vers la Turquie, sont toujours à l'ordre du jour et ont un
avenir.
Source : http://www.whatdoesitmean.com/index2074.htm
Poutinus abracadabrus
Comment diable fait-il pour toujours retomber sur ses pattes ?
Deux nouvelles d'importance hier, qui sont du pain béni pour le maître du Kremlin :
- l'armée syrienne avance dans le nord de la province de Lattaquié, près de la frontière turque, contre les djihadistes théoriquement soutenus par Ankara.
- Kerry a ouvert la porte à une possible exclusion de la Turquie de l'OTAN si le sultan ne respecte pas l’État de droit lors de sa purge !
Méthode : laisser l'adversaire se lancer et lui faire une planchette japonaise. Ipon.
Poutine gagne par ipon ! |
Résumons : il y a peu encore, l'OTAN affichait son unité tandis que la Turquie armait jusqu'à la mort les "rebelles" syriens et les laissait passer la frontière où ils voulaient. Et presque du jour au lendemain, patatras, retournement complet... Ankara semble avoir stoppé son soutien aux djihadistes (certainement l'une des conditions "sine qua non" de Poutine à Erdogan au rétablissement des relations). Et c'est maintenant au sein même de l'OTAN qu'il y a de l'eau dans le gaz, les deux plus gros contingents de l'organisation atlantique s'envoyant amabilité sur amabilité. Mieux vaut avoir le cœur bien accroché devant un tel mouvement de bascule...
Alors bien sûr, Vladimirovitch n'est pas entièrement responsable de ce renversement, les circonstances (la tentative de putsch de vendredi par exemple) ont également leur part. Mais il a l'art de se placer de telle façon que les événements finissent toujours par jouer en sa faveur.
Il a désormais :
- les mains à peu près libres en Syrie (à confirmer tout de même, byzantinisme moyen-oriental oblige)
- les excuses d'Erdogan pour l'incident du Su-24 et le châtiment pour les auteurs (tiens, ce sont maintenant les deux pilotes turcs, et non plus un seul, qui sont arrêtés)
- un prestige accru au Moyen-Orient, non seulement pour l'intervention syrienne mais aussi pour avoir fait ravaler sa fierté au sultan, peu habitué à ça.
- une Turquie affaiblie car divisée en face de lui, où il détient maintenant plusieurs atouts (Erdogan qu'il a peut-être sauvé et qui paraît lui être redevable, mais aussi le PKK kurde).
- cerise sur le gâteau, une OTAN divisée elle aussi, ce qui ne manque pas de sel moins d'un mois après le Brexit. Ça commence à tanguer sérieusement du côté de l'empire...
source : Observatus geopoliticus
Les gagnants et les perdants
Toutes choses étant prises en considération, un éventuel
changement de la Turquie est bien sûr anticipé à Moscou et à Téhéran
comme un événement géopolitique aux conséquences capitales pour le
réalignement de la politique au Moyen-Orient et de l’équilibre global
des forces.
Pendant ce temps, la
Turquie, une grande puissance de l’OTAN, est un partenaire régional que
l’Occident peut difficilement ignorer pour poursuivre une stratégie
efficace au Moyen-Orient. Bien sûr, Erdogan n’a pas été un partenaire
facile – mais de son côté, il reste aussi suspicieux des intentions
occidentales.
En théorie, la nouvelle
proximité entre la Turquie et la Russie nécessitera aussi une remise à
zéro de l’ensemble des calculs stratégiques occidentaux. En fait, une
remise à zéro devient nécessaire en ce qui concerne une série de
questions – allant du changement de régime en Syrie à la lutte contre le
terrorisme, jusqu’à l’ordre du jour des gazoducs en compétition pour
alimenter le marché européen.
Le bilan final est que, s’il est prouvé – ou plutôt, une fois qu’il sera prouvé hors de tout doute − que les Gülenistes
ont fomenté la tentative de coup d’État avorté, Erdogan ne peut qu’y
voir la main cachée des services de renseignement occidentaux voulant
l’évincer de la politique turque.
De toute évidence, l’invocation par Erdogan du pouvoir du peuple
pour faire avorter la tentative de coup d’État a pris la plupart des
analystes américains par surprise. Aussi désagréable que cela puisse
être pour la région et la communauté internationale − en
particulier l’Union européenne et les États-Unis − elles n’auront
désormais d’autre choix que d’apprendre à vivre avec un Erdogan remonté à
bloc.
La propension d’Erdogan à mener
une politique étrangère indépendante ne sera que plus prononcée après
cette expérience brûlante à laquelle il a échappé de justesse.
En
particulier, ces événements constituent un revers majeur pour les plans
des États-Unis d’établir une présence permanente de l’OTAN dans la mer
Noire pour contenir la Russie.
En observant bien cette carte, on distingue nettement la stratégie des Russes dans la région.
On voit qu'ils sont en train de créer un axe Turquie...Syrie...Irak...I ran, une véritable lame de rasoir ! (C'est presque exactement l'ancien Pacte de Bagdad, créé en 1955 par la GB pour "contenir" l'URSS. Il incluait : l’Irak, la Turquie, le Pakistan,
l’Iran et le Royaume-Uni, rejoints par les États-Unis en 1958.)
De plus on distingue leur allié, l'Inde en bas à droite.
Il ne manque plus que 2 pièces à leur puzzle, l'Afghanistan et le Pakistan, et à ce moment là, ils auront créé une lame de rasoir qui va couper en deux toutes les bases américaines au nord et au sud de cette lame, sans compter toute la maitrise du Moyen Orient, en isolant Israël, l’Arabie saoudite et le Qatar.
On voit qu'ils sont en train de créer un axe Turquie...Syrie...Irak...I
De plus on distingue leur allié, l'Inde en bas à droite.
Il ne manque plus que 2 pièces à leur puzzle, l'Afghanistan et le Pakistan, et à ce moment là, ils auront créé une lame de rasoir qui va couper en deux toutes les bases américaines au nord et au sud de cette lame, sans compter toute la maitrise du Moyen Orient, en isolant Israël, l’Arabie saoudite et le Qatar.
Hannibal GENSERIC
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