samedi 29 juin 2024

Scott Ritter. Le Bulletin de la démocratie, 28 juin 2024

Une République démocratique et une théocratie islamique exposent pleinement leurs systèmes démocratiques respectifs au monde. Dans l’un, la démocratie est sortie victorieuse. Dans l'autre, deux gériatres se sont embarrassés mutuellement.

Les Iraniens votent à l’élection présidentielle de 2024 (à gauche) ;
Trump et Biden au débat sur CNN (à droite)

La « période creuse » présidentielle américaine bat son plein depuis plus d’un an et demi. L'ancien président Donald Trump a annoncé sa candidature le 15 novembre 2022. Robert F. Kennedy, Jr. a fait de même le 5 avril 2023, suivi du président sortant Joe Biden le 25 avril 2023. Une vingtaine d'autres personnes qui ont annoncé leur candidature se sont depuis retirés de la course. Il en reste quelques-uns qui ne sont pas des prétendants sérieux. Des centaines de millions de dollars ont été collectés et dépensés par ces candidats et leurs partisans. Plus d’un milliard de dollars seront dépensés avant la fin de cette course. L’argent, plus que la politique, est le test décisif pour la démocratie américaine – si vous l’avez, vous pouvez vous lancer dans le ring. Sans cela, vous n'avez aucune chance.

L’Iran a perdu son président, Ebrahim Raisi, dans un tragique accident d’hélicoptère le 19 mai 2024. En vertu de la Constitution iranienne, de nouvelles élections devaient être organisées dans un délai de 50 jours ; L'Iran a annoncé que les élections auraient lieu le 28 juin 2024. Le Conseil des gardiens, en vertu de la Constitution iranienne, a évalué plusieurs candidats, dont l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad, qui avait manifesté son intérêt à briguer le siège vacant. Six candidats ont été jugés qualifiés (Ahmadinejad n’en faisait pas partie). Le principal facteur pris en compte par le Conseil des Gardiens lors de l'approbation d'un candidat est son adhésion aux valeurs islamiques de la République islamique d'Iran. L’argent n’entre pas du tout en compte dans leur considération.

La saison de campagne présidentielle iranienne s'est déroulée du 12 au 27 juin. Pendant cette période, cinq débats télévisés ont eu lieu, au cours desquels tous les candidats ont eu une chance égale de répondre aux questions et d'exprimer leurs positions respectives sur les questions du jour. Deux candidats se sont finalement retirés de la course, n'en laissant que quatre : le président du Parlement, Mohammad Ghalibaf, l'ancien négociateur nucléaire, le réformateur Saeed Jalili, Masoud Pezeshkian, et Mostafa Pourmohammadi, ancien ministre de la Justice.

Le 27 juin, CNN a tenu le premier des deux débats prévus entre Donald Trump et Joe Biden. Robert F. Kennedy, Jr. n'a pas été autorisé à participer. Il n'y a pas eu d'audience en direct et les modérateurs du débat ont pu couper les microphones des participants pour éviter toute perturbation de la part de l'un ou l'autre des candidats. Un candidat semblait plus adapté à une maison de retraite. L’autre faisait preuve d’une inquiétante incapacité à dire la vérité. Leur nation n’était fière ni de l’un ni de l’autre.

Le 28 juin, le peuple iranien s'est rendu aux urnes. Le vote a été prolongé jusqu'à minuit pour accueillir les électeurs éligibles qui souhaitaient voter.

Il y a des régions du monde où la démocratie prospère.

Et puis il y a les États-Unis.

Scott Ritter

28 juin 2024

 

3 commentaires:

  1. La démocratie américaine est une coquille vide mais cela leur suffit pour être '' la plus grande démocratie du monde '' .

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  2. exemple de la démocratie = Usa de J Biden élue avec plus de votants que d'inscrits
    mais chez nous c pas mieux nous avons eu un président d'étiquette socialiste pour détruire le socialiste et aider l'actuel représentant à détruire notre pays? et plus grave les
    vrais protections social -service public ect ect?????

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  3. Même si on a de la sympathie pour l'Iran,il ne faut pas idéaliser les choses pour autant. Ainsi présélectionner des candidats n'est pas un signe de démocratie,c'est autre chose......Écarter encore M Ahmedinejid qui fut pourtant président de la république n'est pas à l'honneur des sélectionneurs....On se demande d'ailleurs POURQUOI ? cette mise à l'écart.......d'une certaine façon s'apparente à l'éviction politique de F Fillon lors d'une élection présidentielle en France.

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