jeudi 27 juin 2024

Ukraine SitRep. L’État et l’armée continuent de se dégrader

L’État ukrainien et son armée sont en train de s’effondrer.

En vertu de la nouvelle loi sur la mobilisation, l’armée ukrainienne devrait recruter/mobiliser quelque 5.000 hommes par jour. Ce chiffre est suffisant pour remplacer les pertes actuelles, qui s’élèvent à plus de 2.000 hommes par jour. Mais la qualité et le niveau d’entraînement des nouvelles forces sont bien inférieurs au niveau nécessaire pour survivre sur la ligne de front.

Les pertes sont élevées parce que l’utilisation massive des bombes russes FAB [1] élimine toutes les accumulations de forces identifiées. L’Ukraine n’a trouvé aucun moyen de les contrer.

Faute de véhicules blindés, plusieurs des nouvelles brigades qui devaient être mécanisées seront de pures forces d’infanterie. Elles pourront tenir des positions jusqu’à ce qu’elles soient bombardées mais n’auront pas les moyens d’attaquer.

Le taux élevé de mobilisation entraîne un manque de main d’œuvre dans le reste de la société. Les productions agricoles et industrielles sont en baisse. Les personnes qui en ont les moyens évitent de prendre un emploi de peur d’être identifiées pour le service militaire. D’autres tentent de fuir à l’étranger :

Dans la région d’Odessa, une tentative de voyage illégal à l’étranger a été stoppée pour 100 hommes d’un coup. Ils devaient passer la frontière à pied et ont payé de 5 à 18,5 mille dollars pour cela.

C’est ce que rapporte le Bureau d’enquête de l’État.

Pour se venger des attaques ukrainiennes contre les infrastructures énergétiques russes, les forces russes continuent de démanteler les capacités de l’Ukraine. Le réseau électrique est sur le point de s’effondrer. L’électricité n’est disponible que 10 heures par jour. Quelques frappes russes sur les stations de commutation qui reçoivent un approvisionnement de l’Europe pourraient l’achever.

L’État ukrainien est en faillite :

Les chiffres varient et le gouvernement ukrainien est de plus en plus réticent à publier des données économiques, mais l’économie ukrainienne pèse actuellement entre 180 et 190 milliards de dollars. Pour replacer ce chiffre dans son contexte, il est environ 11 fois inférieur à celui de la Russie et 131 fois inférieur à celui des États-Unis.

Selon Politico, l’Ukraine a emprunté 58 milliards de dollars en 2022, 46 milliards de dollars en 2023 et devrait emprunter 52 milliards de dollars en 2024. Ainsi, en seulement trois ans, l’Ukraine aura emprunté 82 % de son PIB.

L’Ukraine a besoin d’emprunter autant parce que son gouvernement dépense chaque année presque deux fois plus que ce qu’il reçoit en revenus fiscaux et autres.

La Banque centrale d’Ukraine tente de l’aider en dévaluant sa monnaie. Au cours des six derniers mois, elle a perdu environ 10 % de sa valeur. On s’attend à une nouvelle “impression” d’argent, qui fera grimper l’inflation.

Les prêteurs privés continuent de demander le remboursement de leurs prêts :

L’Ukraine a subi un revers dans ses efforts pour achever les grandes lignes d’une restructuration de la dette avant l’expiration, fin août, d’un gel des paiements de deux ans, convenu par les détenteurs privés de près de 20 milliards de dollars d’obligations internationales en circulation.

Le gouvernement a annoncé lundi qu’il n’était pas parvenu à un accord avec un groupe de détenteurs d’obligations, ce qui fait craindre que le pays déchiré par la guerre ne se retrouve en défaut de paiement.

Le jeu des responsabilités dans la détérioration des positions militaires de l’Ukraine ont coûté leur emploi à plusieurs commandants (traduction automatique) :

Dans le contexte d’une situation toujours difficile pour l’Ukraine sur le front, les critiques du public à l’égard du commandement des FAU se multiplient.

La députée Mariana Bezuglaya s’est à nouveau exprimée contre le commandant en chef Syrsky. Elle a déclaré qu’après avoir obtenu son poste, il n’a pas pu “améliorer” des méthodes de gestion dépassées et est devenu “encore plus autoritaire“.

Dans cette situation de stress, dans le contexte de cette énorme responsabilité, il est devenu encore plus autoritaire, serrant de plus en plus la vis et revenant aux techniques dites classiques de l’armée soviétique“, a déclaré Mme Bezuglaya lors d’un entretien avec la journaliste Natalia Moseychuk.

Elle fonde son opinion sur les messages qui lui parviennent de l’armée.

Rappelons que la députée du peuple a commencé à “mouiller” activement le commandant en chef, comme elle l’avait fait auparavant avec Zaluzhny, qui a ensuite été démis de ses fonctions.

Cependant, outre Syrsky, elle critique beaucoup plus durement Yuriy Sodol, le commandant des forces conjointes et du groupe Khortytsia, qui opère dans la direction de Pokrovsky (où les FAU ont perdu le plus de terrain au cours des derniers mois).

Un certain nombre d’activistes, comme Serhiy Sternenko, sont également solidaires de Bezugla dans leur antipathie pour le général.

Hier, le chef d’état-major d’Azov, Bogdan Krotevich, s’est joint à la campagne contre Sodol. Il a déclaré qu’il avait déposé une demande auprès du Bureau d’enquête de l’État contre le général ukrainien pour avoir commis des “crimes de guerre“.

Hier soir, Sodol a été remplacé par un ancien chef de la 36e brigade de marine, dont le bilan n’est en rien meilleur que celui de Sodol.

Syrski sera le prochain à tomber.

Les forces russes disposent désormais des hommes et de l’équipement nécessaires pour déborder largement les lignes ukrainiennes. Mais cela coûterait cher en pertes humaines. Elles attendent donc que l’armée ukrainienne s’épuise et tombe d’elle-même. Ce n’est qu’après un effondrement à grande échelle des défenses ukrainiennes que l’ordre sera donné de passer à l’action.


Par Moon of Alabama – Le 25 juin 2024

Via le Saker Francophone.

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Pour quelle raison les Ukrainiens se battent-ils ?

 

En posant cette question à des prisonniers de guerre ukrainiens travaillant sur des chantiers de construction dans l’actuelle ville russe de Marioupol (qui porte le nom de Marie-Madeleine), les réponses qu’ils ont données sont des plus surprenantes. Elles n’ont rien à voir avec le nationalisme, l’identité nationale ou la langue (la plupart des Ukrainiens parlent bien le russe et mal ou pas du tout l’ukrainien). Elles n’ont rien à voir avec la démocratie ou le désir de faire partie de l’Occident. Ils se battent plutôt par peur.

La peur la plus évidente qui pousse les Ukrainiens à se battre est la peur d’être maltraités par les leurs s’ils ne se battent pas. Derrière chaque groupe de recrues se trouve un certain nombre de volontaires ayant subi un lavage de cerveau idéologique et prêts à les abattre s’ils battent en retraite ou tentent de se rendre.

Il existe également un type de peur moins évident. Les Ukrainiens ont peur de la façon dont les Russes font les choses :

  • Ils ont peur que les Russes leur demandent de mettre leurs papiers en ordre et d’arrêter de les falsifier.
  • Ils ont peur que les Russes leur interdisent de gérer des commerces en liquide sans licence et imposent une taxe sur la valeur ajoutée sur toutes les ventes.
  • Ils craignent que les Russes ne les rendent pénalement responsables de la fourniture de services non conformes aux exigences de sécurité publique.
  • Ils les obligeront à obtenir des permis de construire et inspecteront les résultats, leur infligeant des amendes en cas d’infraction au code.
  • Ils démoliront les bâtiments privés qui ont été construits sur des terrains publics sans avoir obtenu de permis.

Par Dmitry Orlov – Le 22 juin 24 – Source Club Orlov

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[1] L’infanterie ukrainienne est réduite en atomes avec une pluie de « Tsar Bombes » planantes

 

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