Le plan américain de guerre contre l'Iran est décrit dans un document influent d'un groupe de réflexion

A la suite d'une importante frappe de missiles iraniens contre des installations militaires et de renseignement israéliennes le 1er octobre, lancée en représailles à une frappe aérienne israélienne sur Téhéran le 31 juillet, des sources israéliennes et occidentales ont de plus en plus indiqué qu'une nouvelle attaque israélienne beaucoup plus importante contre l'Iran devrait se produire de manière imminente.

Les responsables israéliens ont déclaré que des frappes contre les installations nucléaires iraniennes, les installations de production de pétrole et les secteurs des communications et de la banque étaient envisagées, tout comme des « assassinats ciblés » de personnalités clés de la direction du pays, un haut responsable de la sécurité ayant directement menacé d'assassiner le guide suprême iranien Ali Khamenei. Une telle attaque devrait être soutenue par les pays occidentaux ayant une présence militaire dans la région, notamment les États-Unis, le soutien occidental ayant été essentiel pour garantir qu’Israël soit suffisamment bien armé, que ses moyens aériens aient des taux de disponibilité suffisamment élevés et qu’il maintienne un accès de haut niveau aux renseignements grâce aux satellites occidentaux et à d’autres moyens.

La possibilité imminente d’une nouvelle escalade d’une guerre régionale au Moyen-Orient a conduit les experts à souligner que le cours actuel des hostilités reflète celui exposé dans un document influent du Brookings Institute, qui a été rédigé pour fournir des recommandations sur la manière de poursuivre les frappes américaines contre l’Iran. Le document de 2009, Which Path to Persia ?, se concentre sur l’utilisation d’Israël comme un proxy efficace des intérêts du bloc anglo-sioniste pour permettre à ce bloc de maintenir un déni plausible lorsque des attaques internationalement condamnables sont commises contre l’Iran – à savoir la dévastation de son économie et de ses infrastructures clés lors de frappes qui seraient considérées comme hautement illégales. Cette possibilité est décrite dans le chapitre 5, intitulé : Laissez faire Bibi : autoriser ou encourager une frappe militaire israélienne, Bibi étant un surnom populaire du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le document note à cet effet :

« Comme dans le cas des frappes aériennes américaines contre l’Iran, l’objectif de cette option politique serait de détruire les principales installations nucléaires iraniennes dans l’espoir que cela retarderait considérablement l’acquisition par l’Iran d’une capacité d’armes nucléaires indigène. Cependant, dans ce cas, un élément supplémentaire pourrait être que les États-Unis encouragent et peut-être même aident les Israéliens à mener eux-mêmes les frappes, dans l’espoir que les critiques internationales et les représailles iraniennes soient détournées des États-Unis vers Israël. »

L’Iran est depuis des années répertorié comme l’un des quatre grands adversaires de l’Empire judéo-occidental aux côtés de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord. Bien que ses capacités militaires soient de loin les plus limitées des quatre, elles sont toujours considérées comme parmi les plus redoutables au Moyen-Orient, rivalisées uniquement par celles d’Israël. L’Iran recevant des investissements chinois croissants et ayant rejoint l’Organisation de coopération de Shanghai, l’Initiative Ceinture et Route et les BRICS, son développement économique indépendant du monde occidental et le développement d’un secteur de la défense considérable ont été considérés comme des défis majeurs pour les intérêts de cet Empire. L’Iran a directement défié les intérêts de l’Empire dans la région à de multiples reprises, notamment dans le conflit syrien des années 2010, où il a soutenu le gouvernement local contre les terroristes islamistes sunnites (pléonasme) soutenus par l’Occident, la Turquie et Israël, mais aussi au Liban, en Irak, au Yémen et à Gaza, où il a été le seul acteur régional à soutenir des groupes paramilitaires opposés aux intérêts occidentaux.

Une attaque israélienne suffisamment dévastatrice contre l’Iran pourrait avoir des implications géopolitiques importantes qui seraient très favorables au monde occidental, avec une forte possibilité qu’Israël soit le seul à lancer de véritables frappes, mais que celles-ci soient fortement soutenues et coordonnées par plusieurs États membres de l’OTAN. L’arrivée en Israël, le 5 octobre, du commandant du commandement central américain, Michael Kurilla, a renforcé le consensus selon lequel l’attaque à venir sera étroitement coordonnée avec les États-Unis et leurs alliés. Bien que l’issue du conflit actuel reste incertaine et que les prévisions des analystes continuent de varier considérablement quant à son évolution future, la possibilité que l’Occident s’appuie sur Israël pour lancer des frappes reste importante.

Military Watch Magazine Editorial Staff

6 octobre 2024

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Le Royaume-Uni envisage une implication limitée dans une frappe contre l'Iran

2024-10-07

Selon des informations provenant de sources proches de Whitehall, la Grande-Bretagne pourrait prendre une part limitée à une attaque massive contre des cibles stratégiques en Iran. Les plans en discussion comprennent des chasseurs multirôles EF-2000 Tranche 2 « Typhoon FGR.4 » et « Tornado IDS » armés de missiles de croisière « Storm Shadow ». La possibilité d'utiliser des sous-marins nucléaires polyvalents des classes Astute et Trafalgar, équipés de missiles de croisière Tomahawk Block IV, est également à l'étude.

Ces mesures sont considérées comme faisant partie d’une réponse potentielle à l’escalade actuelle dans la région, où l’Iran a intensifié ses activités balistiques. Il semblerait que Téhéran ait placé des centaines de lanceurs des systèmes de missiles Shahab-3B, Fattah-1 et Soumar sur ses routes de combat. Ces systèmes de missiles sont capables de toucher des cibles à des distances importantes, augmentant ainsi considérablement les tensions dans la région.

Cependant, on ne sait pas encore si le Royaume-Uni participera à une opération à grande échelle ou si son rôle se limitera à apporter un soutien aux alliés. La décision de Londres dépendra probablement de nouveaux développements et de consultations avec des alliés clés, notamment les États-Unis et Israël. Rappelons que la possibilité d'opérations militaires conjointes contre l'Iran en réponse aux menaces émanant de ce pays, notamment les attaques de missiles et le soutien aux groupes armés régionaux, a été évoquée précédemment.

https://avia-pro.fr/news/velikobritaniya-rassmatrivaet-ogranichennoe-uchastie-v-udare-po-iranu