Cette censure massive, destinée à masquer toute information qui pourrait contredire le « narratif pro-génocide » est devenue si pesante que cela provoque des conflits au sein même des rédactions.
Et il est intéressant de noter que si la voix d’Emmanuel Macron en général, et celle de la diplomatie française en particulier dans le conflit palestinien sont devenues totalement « invisibles » et inaudibles, celle d’Erdoğan en revanche est systématiquement reprise dans le monde entier, sauf en France... Les propos de Macron sur Gaza ou le Liban ressemblent désormais à des essuie-glaces de voiture, tantôt à droite, tantôt à gauche, mais effaçant systématiquement tout ce qui a été dit précédemment.
Qui aurait imaginé qu’un jour, la « Sublime Porte » effacerait le « Quai d’Orsay », ce qui, pour les Turcs, a un petit goût de revanche. La disparition de la diplomatie tricolore n’a profité qu’à une seule personne, au président de la Turquie, dont les propos sont quand même bien sagement censurés par la presse tricolore qui rappelle désormais celle qui avait autorisation de publier sous le gouvernement de Pierre Laval.
Pour toutes ces raisons, il m’a semblé vital de montrer la position de Receip Erdoğan qui, lui, a choisi l’affrontement direct, comme lorsqu’il a qualifié pour la première fois Benjamin Netanyahou de « nouvel Hitler » le 27 décembre 2023 à Ankara :
« Quelle est la différence entre Netanyahou et Hitler ? Ils nous font même regretter Hitler ! Existe-t-il une différence entre ce que fait Netanyahou et ce que faisait Hitler ? Non !
De plus, Hitler n’était pas aussi riche que lui... En revanche Netanyahou est plus riche qu’Hitler : il reçoit le soutien financier de l’Occident. Il reçoit toutes sortes de soutiens financiers des États-Unis. Et avec tout cet argent qu’ont-ils fait les Israéliens ? Ils ont tué plus de 20 000 Gazaouis !
Je vous le dis, le Premier ministre Netanyahou n’est pas différent d’Adolf Hitler puisque les attaques d’Israël sur Gaza ne différent guère du traitement infligé aux juifs par les nazis (...)
Nous sommes outrés par l’aide occidentale apportée à Israël, raison pour laquelle la Turquie est prête à accueillir tous les universitaires et scientifiques qui sont persécutés en raison de leurs opinions sur le conflit à Gaza (...).
Évidemment, l’Allemagne se sent obligée de soutenir Tel-Aviv, ne pouvant dénoncer les actions d’Israël parce que les Allemands paient encore le prix pour les crimes d’Hitler. »
Erdoğan a ainsi planté le décor avant d’enfoncer littéralement le clou presque 10 mois plus tard en Mondovision à la tribune des Nations unies de New York, où, devant les caméras du monde entier, il a cette fois directement traité et insulté Benjamin Netanyahou l’accusant directement d’être « un nouvel Hitler » !
« Le Turc Erdoğan compare l’Israélien Netanyahou à Hitler à l’assemblée des Nations unies. »
À part se prendre une chaussure dans la figure, il n’existe rien de pire pour Netanyahou que d’être ainsi humilié. C’est donc bien à partir de cet instant que l’insulte a fait le tour du monde, à la une de 98 % des médias sauf (à de rares exceptions) des français, bien évidemment : la censure pro-Netanyahou – Habib - Yadan - BFM TV - CNews, etc. – veille, sans parler des réseaux sociaux majoritairement contrôlés par Meta (Facebook, Instagram, etc.) de M. Zuckerberg, ardent adorateur d’Israël, et pour cause, très, très efficaces en France.
La définition / relation / identification « Netanyahou = Hitler » a ainsi été clairement posée pour ne plus jamais quitter le devant de la scène ou plus précisément les écrans de télévision à chaque fois que le Premier ministre israélien prend désormais la parole.
Et, cerise sur le gâteau offert par Erdoğan, c’était avant que Netanyahou prenne la décision de bombarder le sud du Liban ainsi que Beyrouth, faisant indistinctement plus de 2.000 victimes libanaises totalement étrangères à sa guerre contre le Hamas en Palestine.
C’est ainsi que la guerre d’abord silencieuse entre la Turquie et Israël a commencé avant de devenir verbale, jusqu’à cette fin octobre 2024 où cela a pris une tournure militaire : Erdoğan a officiellement demandé à son Assemblée nationale une hausse du budget de l’armée « afin d’être prêts pour une guerre régionale de grande intensité. La Turquie est prête à toute lutte par procuration, et cela dans tous les sens du terme. Nous sommes prêts à toutes les options, y compris l’intervention directe. Nous ne voulons pas nous battre [sous-entendu contre Israël], mais nous le ferons s’il le faut, et ce sera alors le début de la Troisième Guerre mondiale. C’est le scénario le plus pessimiste. »
Un député proche d’Erdoğan a aussitôt proposé une taxe exceptionnelle sur toutes les cartes de crédit turques en circulation afin de préparer un fonds spécial pour l’industrie de l’armement (payer les nouvelles armes) et pour « protéger le pays en raison des conflits violents qui se déroulent à ses frontières ».
Le message est clair : la Turquie se prépare et n’hésitera pas à affronter Israël de manière directe, ouvrant en effet la voie à la Troisième Guerre mondiale, si le reste du monde « civilisé » ne met pas un terme au massacre des Palestiniens par Netanyahou.
Seul souci pour Erdoğan, Tel-Aviv possède la bombe nucléaire, alors que Ankara n’en dispose pas. Un jeu par définition très dangereux pour la Turquie comme pour le reste du monde, mais de ce que j’ai pu observer à Istanbul, les citoyens le soutiennent à presque 100 % dans sa volonté d’affronter Israël. C’est bien connu, les Turcs sont avant tout des têtes brûlées.
Notes
[1] Exemples de ces invités bien choisis qui passent d’un plateau à un autre : Élie Chouraqui, Bernard-Henri Lévy, Alexandre Arcady, Haïm Korsia, Daniel Cohn-Bendit, Raphaël Enthoven, Raphaël Glucksman, Éric Danon, Gilles-William Goldnadel, Arthur, Anne Sinclair, Frank Tapiro, Rachel Khan, Georges Benssousan, Caroline Yadan, le célèbre « colonel » Olivier Rafowitz, Élisabeth Lévy, Alain Finkielkraut, Arno Klarsfeld, Ruth Elkrief, Iliana Cicurel, Anna Cabana, Tomer Sisley, Hanouna, Delphine Hirvilleur, Michaël Sadoun, Sarah Saldmann, Céline Pina, David Antonelli, Richard Malka, Julien Dray, Muriel Ouaknine, Meyer Habib, Yoan Usaï, Patrick Cohen pour ne citer que les principaux, sans oublier l’hyper agressif Frédéric Haziza
Source : E&R
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Hannibal Genséric
Pour sûr ! Mais il faudrait pour cela qu'ait d'abord lieu un changement de régime majeur. 1 Golpe. 2 nettoyage 3 tout va mieux. Ouf.... merci Aspro. Béh, on peut attendre... sans compter les soi-disant nationaux qui adorent être des chbebs. Comme dit l'autre, ce pays est foutu, pour une fois le boulot a été bien fait.
RépondreSupprimerErdogan parle beaucoup, de belles paroles, mais ne fait rien.
RépondreSupprimerIl a perdu beaucoup de mon estime.
Vu ce qu'il à fait en Syrie et en Libye.
Il cherche juste son intérêt.
Et parle pour calmer son peuple outré par le génocide des palestiniens.
Bien parlé, pendant que les palestiniens se font tuer il paraît que le commerce continue entre la Turquie et Israël
Supprimer"...Et parle pour calmer son peuple outré par le génocide des palestiniens..." Peut-être, mais c'est quand même mieux que de ne parler que pour lécher le cul des sionnards. Et menacer de 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende tous ceux qui voudraient se préoccuper des palestiniens assassinés (au prétexte que c'est supporter le terrorisme anti-vous-savez-qui).
RépondreSupprimerIL FAUT SE MÉFIER d’Erdogan car il s’en prend théâtralement au juif Netanyahu et, en même temps, vends des armes à l’autre juif Zelensky qui tuent les soldats et les civils de son "allié" la Russie. Sur ce point Poutine a du prendre note d'une autre incroyable surprise. Ce qui arrive aux gens honnêtes qui néanmoins sont protégés et fortifiés par leur propre honnêteté.
RépondreSupprimerDe même qu'il faut se méfier de Jovanovic qui, en bon juif, (comme il semble l'être), joue un double jeu avec (comme dans un cirque) un triple saut périlleux, récitant la part du contestateur pour hypnotiser/envoûter le naïf Goym.
En effet, ni Erdogan ni Jovanovic ne savent ou ne veulent savoir, ni admettre ou révéler qu'Hitler est une créature du juif Rothschild mis en place par la Synagogue de Satan pour massacrer un certain nombre de Juifs dans les camps de concentration nazis, d'abord en sacrifice propitiatoire à Lucifer, leur dieu ensuite pour tromper parfaitement les Goym de qui obtenir l’émouvante approbation pour la fondation de l'État d'Israël.
Pour conclure : les SIX millions gazés dans des chambres à gaz qui, par surcroît, n'ont jamais existé (lire Robert Faurisson), est un nombre absurde et scientifiquement impossible. Et pourtant presque tout le monde continue croire au "phénoménal mensonge" (R. Faurrisson) qui est l'Holocauste, sur le quel est basé l'ahurissant pouvoir des Juifs.
Voilà le portrait du monde: une éternelle comédie, qui malheureusement n'est pas du tout amusante.
On juge la valeur d'un homme pour ces actes pas pour ces propos.
RépondreSupprimerLes beau discours pour tromper sont prochain est l'oeuvre du diable.