On voit d’ailleurs que les grands hommes (ou même de bonne stature) abondent dans le monde en ce moment, sauf ici. Les pessimistes-apocalyptiques peuvent se rhabiller. Depuis la fin des effrayantes années 90, depuis le départ de Kohl et Mitterrand (mon grand initié…), tous les hommes politiques (et les femmes… Et les femmes…) sont nuls en Europe, et surtout on ne voit pas de remplaçant arriver: les extrêmes-droites sont encore plus minables et soumises aux mondialistes que les autres et l’extrême-gauche sert comme toujours d’idiot utile à la camarilla affairiste de Wall Street qui se charge de l’Europe en ce moment. On n’y peut mais. Trotsky nous mettait déjà en garde…
« Pendant ce temps, l’Amérique édifie son plan et se prépare à mettre tout le monde à la portion congrue… La social-démocratie est chargée de préparer cette nouvelle situation, c’est-à-dire d’aider politiquement le capital américain à rationner l’Europe. »
Voyez mon texte sur Médiapart…
Le seul pays extra-européen à rivaliser avec Bruxelles est l’Angleterre, terre de l’éternelle dystopie. L’ex-Suisse neutre ploutocratique prend des cours de rattrapage…
Mais ce qui frappe c’est que dans cette quête du néant et de l’autodestruction, l’Europe est seule. On la dirait soumise à des forces (des farces ?) extraterrestres tant elle va loin. La prostration de la popu lasse, surtout française, est aussi extraordinaire, consacrant un déclin et un sommeil séculaires maintenant.
C’est là que je me suis à penser aux eunuques de l’ancienne Chine qui, entre contrôle totalitaire, conspirations à quatre kopecks, guerres et luttes intestines, révoltes de palais et aberration bureaucratique, avaient détruit l’empire du milieu.
Cette réalité du pouvoir eunuque m’est apparue en lisant Michel Maffesoli qui citait le chercheur hongrois Etienne Balasz. Pourquoi ? Parce que ces auteurs ont découvert (Balasz) et rappelé (Maffesoli) que les eunuques ont déjà gouverné le monde, avec leur gant de velours et leur main de fer. C’était dans l’empire chinois de la décadence.
Je cite Maffesoli qui va se faire attraper par la police :
« Dans son livre La bureaucratie céleste, l’historien de la Chine antique, Etienne Balazs, souligne la prédominance des eunuques dans l’organisation de l’Empire. Ne pouvant procréer ils élaborent une conception du monde dans laquelle un ordre abstrait et totalement désincarné prédomine. L’élément essentiel étant la surveillance généralisée. »
Puis il applique à notre triste époque :
« En utilisant, d’une manière métaphorique cet exemple historique, on peut souligner que la mascarade en cours est promue par la « bureaucratie céleste » contemporaine dont l’ambition est stricto sensu d’engendrer une société aseptisée dans laquelle tout serait, censément, sous contrôle. Et en reprenant la robuste expression de Joseph de Maistre, c’est toute « la canaille mondaine » qui sans coup férir s’emploie non pas à faire des enfants, mais à infantiliser la société : il faut en effet noter que pas un parti politique n’a osé s’élever contre le port du masque généralisé. »
En surgit un ordre puritain basé sur la technologie, donc éminemment anglo-saxon :
« Ce qui montre bien, endogamie oblige, que c’est la classe politique en son ensemble, aidée par des médias aux ordres et soutenue par des « experts » soumis, qui est génératrice d’un spectacle lisse et sans aspérités. Mais l’hystérie hygiéniste, le terrorisme sanitaire, ne sont pas sans danger. Car c’est lorsqu’on ne sait pas affronter le mal que celui-ci se venge en devenant en son sens strict pervers : per via, il prend les voies détournées s’offrant à lui. »
Je cite maintenant Etienne Balazs, qui a mieux souligné que Granet ou Guénon les périls de cette société chinoise de l’époque baroque, apparemment sage et traditionnelle :
« Cette élite improductive tire sa force de sa fonction socialement nécessaire et indispensable, de coordonner, surveiller, diriger, encadrer le travail productif des autres. »
Et
en effet cette élite eunuque s’occupe de tout, se mêle de tout et gère
tout, un peu comme l’État bonapartiste tentaculaire décrié par Marx dans
son fastueux 18 Brumaire. [1]
Taricat, un commentateur de Balazs, écrit sur la stérilisation de la société par cette élite eunuque qui fait tant penser à nos eurocrates :
« Mais c’est surtout par une répression plus subtile que cette classe dominante se reproduisait. Détenant le monopole de l’éducation, elle avait mis en place un régime d’enseignement et d’examens qui sélectionnait le recrutement des fonctionnaires ; cooptation, recommandations, examens permettaient la reproduction d’une élite intellectuelle présentant une uniformité de pensée tout à fait propice à la cohésion de l’appareil administratif. »
Cette classe, comme la mondialiste ou l’énarchie qui nous dirige, hait le petit capitalisme qui survivrait (services, hôtels, restauration, etc.), les petits entrepreneurs, les travailleurs autonomes :
« Outre cette raison, la principale entrave au développement capitaliste fut la mainmise totalitaire de l’Etat qui paralysait toute initiative privée, n’accordant le droit à l’investissement qu’à ses propres fonctionnaires (et uniquement pour l’investissement foncier). Nous voudrions ajouter à cette argumentation que te monopole d’exploitation de la main d’œuvre étant constamment détenu, par l’Etat, il n’y avait pas de travailleurs libres sur le marché, condition impérative, comme l’a montré Marx, du développement capitaliste. »
L’aristocratie eunuque a donc détruit la Chine et permit son invasion et son pillage par un Occident déjà inconscient de ses crimes et de sa bêtise.
Voilà où nous en sommes: et je rappellerai la fin de 2001 quand l’ordinateur, une entité hermaphrodite, extermine l’équipage qu’il juge impropre à mener la mission (voyez mon livre sur Kubrick). On en revient aussi à Matrix et à cet objectif sinistre de liquider ce vieux virus qu’est l’homme…
par Nicolas Bonnal
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NOTES de H. Genséric
[1] Rôle des eunuques dans les pays musulmans
(a) Les eunuques et leur rôle auprès des califes fatimides
Les individus serviles, et parmi eux les eunuques de grande valeur, jouèrent en Islam comme à Byzance un rôle important en tant que serviteurs de très haut rang du souverain. Les sources reflètent leur rôle auprès des imams fatimides, en particulier pendant la période ifrîqiyenne (909-973) (L’Ifriqiya couvrait la Tunisie, le Constantinois et la Tripolitaine) à laquelle se rapportent des autobiographies ou biographies exceptionnelles relatant leur vie. Les imams occupent alors une place centrale dans l’édifice politique et seuls quelques très proches individus, de statut servile, veillent à l’exécution de leurs décisions, l’idée de délégation s’accordant mal avec la théorie fatimide de l’imamat. En Égypte, avec l’essor du vizirat, les eunuques retrouvent une place plus « classique » en Islam.
La puissance et la richesse que pouvaient atteindre ces personnages étaient grandes, de même que leur proximité avec les plus hauts personnages de l’État. Ni leur statut servile ni leur nature ambiguë aux yeux du droit et de la religion ne freinaient leur ascension sociale ; ni leur séparation d’avec leur famille d’origine, ni leur absence de descendance n’empêchaient leur intégration dans la société extra-palatiale où ils étaient entourés de soutiens, de clients, voire de suites armées et d’esclaves.
(b) Le rôle des eunuques dans l’Empira ottoman
Dans l’Empire ottoman comme dans la plupart des sociétés islamiques, les eunuques étaient pris parmi l’élite des esclaves châtrés au moment de leur asservissement et convertis à l’islam. L’émasculation étant contraire à la loi islamique, beaucoup étaient châtrés à la périphérie du territoire ottoman. Bien que les eunuques ottomans fussent pour la plupart de sexe masculin, on considérait que certaines de leurs particularités et fonctions – indépendamment de leur évidente différence physique – les distinguaient des mâles non châtrés.
À l’intérieur même du palais de Topkapı, le chef des eunuques du Harem commença à exercer une forte influence sur la formation du sultan sous le règne d’Ahmed Ier (1603-1617), quand les princes ne furent plus envoyés gouverner des provinces anatoliennes pour apprendre l’art de gouverner et quand les nouveaux sultans n’ordonnèrent plus systématiquement l’exécution de leurs frères. En conséquence, de nombreux princes étaient maintenant entièrement élevés au Harem, où le chef des eunuques supervisait leur première éducation. De ce fait, le chef des eunuques et la mère du sultan acquirent une influence prédominante dans la formation du caractère et de la vision du monde du souverain.
Dans l’exercice de ses fonctions de surintendant des fondations pieuses des deux Villes Saintes (Haremeyn evkafı), le chef des eunuques entretenait un réseau de clients dans toutes les provinces ottomanes. C’était particulièrement vrai en Égypte, où de nombreux villages fournissaient des grains aux Villes Saintes. Ce n’est probablement pas une coïncidence si, à partir du milieu du xviie siècle, les chef des eunuques et les autres eunuques du Harem démis de leurs fonctions étaient systématiquement exilés au Caire. Le Caire accueillit ainsi nombre d’anciens eunuques du Harem qui entretinrent des liens étroits avec les notables militaires et administratifs d’Égypte et devinrent vraisemblablement eux-mêmes des notables locaux.
Enfin l’un des sites les plus sacrés de l’islam, le tombeau du prophète Mahomet à Médine, était confié à d’anciens eunuques du Harem qui y servaient comme gardiens selon une coutume remontant au xiie siècle. À partir de la fin du xviie siècle, ce devint l’habitude qu’un ancien chef des eunuques du Harem précédemment exilé au Caire fût nommé chef des eunuques de la Tombe (şeyhü-l-harem) à Médine. Le chef des eunuques de la Tombe servait de modèle de bonne conduite musulmane, tout en exerçant une autorité locale en tant que notable médinois.
Hannibal Genséric
Trump va très certainement empirer la situation internationale et accentuer l'isolationnisme US, la rendant d'autant plus dangereuse et incontrôlable que son complexe militaro financier sera maintenu vivant mais sans autre boussole politique viable que celle d' intérêts étrangers, en l'occurrence sionistes, qui la controleront ...Fortress America, qui fera payer chaque dollar comptant...quel total manque de vision politique de n'avoir que l'argent comme Alpha et Omega , l'argent n'est qu'un moyen d'avoir le contrôle, d'où le pouvoir de la dette ou vous ne détenez pas vraiment le capital mais l'entité debitrice au travers de ce qu'elle vous doit....
RépondreSupprimerl'Amérique en est revenue au temps de la conquête de l'ouest...