SITREP 28/12/24 : Les provocations contre la Russie s'intensifient dans les airs et sur la mer. Par Simplicius

Plusieurs personnes ont demandé des mises à jour sur la situation du vol azerbaïdjanais, ainsi que sur le naufrage du navire russe Ursa Major. Je voulais attendre d'avoir plus d'informations, mais le sujet correspond au thème général du rapport d'aujourd'hui, alors discutons-en.

En ce qui concerne le crash du vol d'Aktau, Poutine aurait aujourd'hui « présenté ses excuses » à Aliyev pour l'implication de la Russie, mais les deux dirigeants semblent éviter toute déclaration directe sur ce qui s'est passé. Les déclarations des deux dirigeants ont fait référence à des « événements extérieurs » et semblent avoir convenu de ne pas imputer explicitement la responsabilité du crash à un abattage. Cela pourrait être pour des raisons politiques ou simplement par prudence honnête de ne pas vouloir tirer de conclusions hâtives alors que les enquêtes se poursuivent, puisqu'aucune conclusion officielle n'a été atteinte.

Cependant, il est difficile de croire qu’une « enquête » soit nécessaire étant donné que, si un missile antiaérien russe a abattu l’avion, la Russie aurait probablement ces données immédiatement disponibles auprès de l’armée, à moins que quelqu’un au sein du commandement du bataillon de défense aérienne ne les ait dissimulées par la suite.

À première vue, il semble évident que l’avion a en fait été abattu par un missile errant. Cependant, nous devons considérer que le journal de vol officiel des pilotes kazakhs neutres mentionne une « collision avec un oiseau », bien que pour le moment nous n’ayons aucun moyen de vérifier si ces transcriptions sont 100 % réelles :

On pourrait soutenir que les pilotes peuvent faire une erreur en supposant qu’un moteur explosé est une « collision avec un oiseau » si rien d’autre n’était visible ou évident pour eux, mais ils mentionnent spécifiquement le cockpit touché, ce qui est étrange ; cela impliquerait qu’ils ont vu des oiseaux heurter la vitre du cockpit. Le temps aurait été brumeux, nous pourrions donc aussi hypothétiquement affirmer que « quelque chose » a heurté le cockpit et qu’ils ont simplement supposé qu’il s’agissait d’oiseaux – c’est difficile à savoir avec certitude.

Pour autant que nous le sachions, ils ont été touchés par l’un des drones ukrainiens, qui aurait pu ressembler à un oiseau à travers le brouillard alors qu’ils fonçaient droit dedans – même si c’est moins probable, il faut l’admettre.

Il est également intéressant de noter que le côté de l’avion avec les éclats est le côté gauche :

Remarquez que ce carénage de volet endommagé se trouve sur l’aile gauche sur la photo prise par un passager :

Étant donné que l’avion se dirigeait vers le nord lorsqu’il a été touché, le « missile » attendu aurait dû venir de l’ouest, c’est-à-dire de la gauche – ce qui est cohérent avec les dégâts causés par les éclats d’obus. Cela concorde avec les vidéos de l’intérieur de la cabine qui semblent montrer des trous d’obus sur les sièges et au-dessus de la tête sur le côté gauche.

Flèche rouge indiquant la direction potentielle du missile :

Mais si un missile russe a abattu l’avion comme certains le prétendent, comment cela a-t-il été possible, pourraient se demander certains ? Eh bien, pour commencer, il n’y a pas d’IFF (Identity Friend Foe) entre les systèmes AD et les avions de ligne. Les avions de ligne ne devraient tout simplement pas se trouver à proximité de zones de combat actives. Mais les systèmes de contrôle aérien modernes sont bien sûr conçus pour différencier les différents objets en fonction de leur signature radar, des caractéristiques de vol, telles que la vitesse, l’altitude, etc. Malheureusement, un avion de ligne en descente prêt à atterrir pourrait en fait ressembler beaucoup à un drone étant donné que sa vitesse et sa basse altitude imiteraient précisément l’un de ces OWA-UAS ukrainiens qui volent exactement à la même vitesse et à la même altitude qu’un avion de ligne s’approchant d’une piste. C’est d’autant plus le cas qu’un brouillage GPS russe apparemment important était en cours à l’époque, ce qui a pu sérieusement affecter les signaux de tout le monde, y compris ceux de l’AD russe, étant donné que la coordination de telles choses n’est souvent pas aussi fluide qu’on le souhaiterait.

Rappelons que les systèmes radar modernes ne sont peut-être pas aussi perspicaces qu’on pourrait le penser. Par exemple, il y a quelques jours, nous avons appris de sources proches de l’armée américaine que la destruction par les États-Unis de leur propre F/A-18 Super Hornet était « bien pire que ce que nous pensions », pour deux raisons :

L’USS Gettysburg qui a abattu le Hornet venait de subir une importante mise à niveau de 200 millions de dollars qui a considérablement mis à jour son système AEGIS, ses radars, etc., aux normes les plus modernes et les plus avancées. En fait, il a été le premier croiseur de classe Ticonderoga à réussir avec succès le programme de mise à niveau majeur SLEP (Service Life Extension Program) de la Marine.

En plus de cela, il s’avère que le Gettysburg a presque abattu un deuxième Hornet, qui a esquivé le missile à la dernière seconde :

Donc : l’un des navires les plus avancés de la marine américaine, qui vient d’être modernisé pour près d’un quart de milliard de dollars, n’était pas capable de discerner ses propres jets en approche, en particulier compte tenu de la présence de l’IFF, et a essayé d’en abattre deux d’affilée ? Il est clair que la discrimination radar moderne n’est pas aussi « parfaite » que les gens le pensent, quel que soit le pays.

La présence de brouillard aurait encore compliqué la situation près de Grozny, étant donné les allégations selon lesquelles un système Pantsir a été utilisé, qui repose également sur le suivi visuel électro-optique des cibles en tant que redondance du radar.

Cependant, mon seul point de scepticisme est que l’avion semble avoir subi de très légers dommages causés par des éclats d’obus, ce qui n’est pas cohérent avec l’impact d’un missile moderne.

Voyez-vous, un avion de ligne géant est la cible la plus facile au monde pour tout système AD moderne où la chance que le missile frappe un coup plus « rasant » est très faible. Une telle « cible grasse et lente » serait touchée beaucoup plus directement et complètement abattue, avec une dispersion de fragments conséquente montrant une pénétration beaucoup plus sérieuse plutôt qu’une dispersion légère qui laisse l’avion continuer à voler sur des centaines de kilomètres. Mais dans ce cas, les dégâts causés par les éclats sont si légers et l’avion a parcouru une si longue distance – à travers toute la mer Caspienne – que je suis extrêmement sceptique quant au fait qu’un missile ait directement ciblé sur l’avion. Le type de dégâts semble plus cohérent avec quelque chose qui explose à proximité mais qui ne visait pas directement l’avion. Le seul scénario qui correspond à l’explication ci-dessus ? Un drone peut avoir été abattu « près » de l’avion et l’explosion de la propre ogive à fragmentation du drone et du missile peut avoir touché l’avion qui passait par là, mais juste de manière rasante. L’autre chose à retenir : j’ai déjà signalé que le SBU ukrainien envoie régulièrement des drones plus petits sur la trajectoire des avions russes précisément pour inciter les systèmes antiaériens à engager la cible et, avec un peu de chance, à toucher les avions à la place. Cela aurait été fait lors des abattages d’Il-76 et/ou d’A-50 AWACS. Cela est effectué par un agent au sol qui peut piloter anonymement un petit drone de type Mavik ou même un drone FPV directement sur la trajectoire de l’avion afin d’« appâter » l’AD.

Donc, mon évaluation personnelle pour l’instant en l’absence de nouvelles informations est qu’il est probable qu’un missile antiaérien russe ait pu avoir quelque chose à voir avec cela, mais il me semble toujours faux de dire qu’il s’agissait d’une frappe directement ciblée – il semble que l’histoire soit plus complexe. Mais il y a aussi la possibilité qu’il s’agisse d’une provocation ukrainienne pure et simple sous la forme d’une attaque terroriste faite pour ressembler à une destruction russe.

Ursa Major

Il n’y a pas grand-chose à dire sur le naufrage lui-même, à part qu’il a presque certainement été effectué par les services spéciaux ukrainiens et peut-être britanniques, comme on le prétend. Je me suis longtemps demandé quand l’Ukraine commencerait à exporter ses drones navals pour traquer les flottes russes dans le monde entier, plutôt que seulement dans la mer Noire. Nous avons vu que ces drones ont une portée énorme, capables d’aller d’Odessa au pont de Kertch dans un trajet circulaire qui les emmène loin de la Crimée, ce qui peut représenter près de 1000 km de distance totale. Cela signifie que les navires russes en Méditerranée et ailleurs peuvent être des proies faciles, étant donné que les Starlinks qui alimentent ces drones sont capables de les diriger n’importe où.

Je ne dis pas qu’un drone naval était responsable dans ce cas, mais ce n’était qu’une question de temps avant que l’Ukraine ne commence à cibler les actifs navals russes dans le monde entier, qui sont essentiellement des cibles faciles.

Mais cela soulève un thème beaucoup plus vaste, qui est également lié à l’« abattage » du vol d’Aktau :

La Russie entre dans une période très dangereuse. Cela peut sembler cliché de dire cela car depuis longtemps maintenant, nous parlons constamment de « l’effondrement » de l’Ukraine, mais cette fois-ci, nous arrivons vraiment à un point où les choses se heurtent à un mur. En fonction de ce que fera Trump, l’Ukraine pourrait ne pas survivre l’année prochaine. Zelensky est désormais contraint de se lancer dans une opération mondiale majeure pour « tirer à tout va » et provoquer la Russie au maximum.

Ce n’est pas seulement ma spéculation, mais elle est confirmée par plusieurs rapports qui affirment que l’Ukraine a activé un plan de cette envergure. Il implique d’autres pays pour augmenter largement la pression sur les opérations de la Russie sous tous les angles imaginables. Le plus évident et le plus ouvertement déclaré a été la nouvelle annonce selon laquelle les États-Unis et leurs alliés déclarent une guerre renforcée à la « flotte de pétroliers fantômes » de la Russie. Cela a eu des résultats immédiats, puisqu’une nouvelle provocation autour du navire russe « Eagle S » a été faite hier, soupçonné d’avoir coupé davantage de câbles sous-marins entre l’Estonie et la Finlande.

Le SVR russe rapporte que les mêmes agences de renseignement britanniques et américaines se préparent à accroître la pression hybride sur les bases russes syriennes restantes :

SVR (Foreign Intel. Service)

⚡️🇬🇧🇺🇸 Les agences de renseignement américaines et britanniques préparent des attaques terroristes sur des bases russes en Syrie
Après le renversement d'Assad, les États-Unis et le Royaume-Uni s'efforcent d'empêcher la stabilisation de la situation en Syrie, rapporte le Foreign Intelligence Service.
Les attaques terroristes contre les installations militaires russes en Syrie devraient être organisées par des militants de l'EI interdit. Les terroristes ont déjà reçu des drones d'attaque (Stock Photo) pour les attaques. Afin de cacher leur implication, les commandements militaires américains et britanniques ont ordonné à leurs forces aériennes de poursuivre les frappes sporadiques sur les positions de l'EI.
Londres et Washington espèrent que de telles provocations forceront la Russie à évacuer son armée de Syrie. Dans le même temps, les nouvelles autorités syriennes seront accusées de ne pas avoir réussi à contrôler les radicaux, a souligné le département.

Ceci est particulièrement inquiétant dans la mesure où les « rebelles modérés » ont posté des vidéos inquiétantes dans lesquelles ils regardent des avions russes Su-35S décoller juste à côté de la base aérienne de Khmeimim :

Les provocations continuent et l'Occident sait précisément quels points d'étranglement et de pression appliquer :

L'officier de réserve des forces spéciales lituaniennes Aurimas Navis rêve de capturer Kaliningrad : « Kaliningrad est très importante si nous commençons à réfléchir sérieusement à la manière d'arrêter la Russie. Si elle était retirée à la Russie, ce serait un très grand pas en avant vers la fin de la guerre. J'ai dit il y a 10 ans que les pays de l'OTAN devraient simplement entrer dans Kaliningrad et organiser un référendum. J'espère que les habitants de Kaliningrad choisiront l'Europe. Cela peut se faire simplement parce qu'il reste peu de soldats là-bas. »

Ou que dire de ceci :

🇷🇺⚔️🇫🇮La Russie travaille sur un scénario d'attaque contre la Finlande – les propagandistes finlandais intimident la population

▪️La publication Iltalehti Journal, citant des sources de l'OTAN, écrit dans un nouvel article fou que la Russie se préparerait à une éventuelle attaque contre la Finlande et d'autres pays du flanc oriental de l'Alliance.

▪️"Selon les estimations, la cible de l'invasion russe pourrait être les frontières de la Paix de Turku de 1743. En particulier, les forces russes pourraient cibler la région jusqu'à la rivière Kymijoki, et au nord – le détroit de Puumalan."

RVvoenkor

Une fois de plus, ils ont perdu la guerre sur le terrain, ils n'ont donc plus d'autre choix que de faire saigner la Russie partout dans le monde. Ils tenteront de brûler toutes les relations que la Russie entretient, comme avec l'Azerbaïdjan à propos du crash aérien. Cela s’ajoute à la campagne récemment lancée pour déstabiliser la société russe par le biais d’attaques incendiaires financées par le SBU : dans toute la Russie, ces dernières semaines, des gens ont été contraints et subornés pour allumer des incendies, perpétrer des sabotages, etc.

Cela incite naturellement les « turbo patriotes », les pessimistes et les trolls inquiets à invectiver Poutine pour sa « faiblesse » et pour ne pas avoir bombardé Londres, Washington, Kiev, etc., comme un « message » pour mettre fin à ces provocations. De manière réaliste, la Russie ne peut pas faire grand-chose pour arrêter directement ces escalades. La seule façon de les arrêter est de gagner la guerre aussi rapidement et de manière décisive que possible.

À cet égard, je pense que les critiques contre l’approche de la Russie sont fondées : de nombreux arguments peuvent être avancés pour dire que la Russie aurait pu mettre fin à la guerre beaucoup plus rapidement en recourant à plus de brutalité ; des Oreshniks sur les ponts du Dniepr, ça vous dit quelque chose ? Malheureusement, il est impossible de dire avec certitude quelle approche aurait été la plus efficace à long terme. Certains affirment que frapper Kiev avec des Oreshniks n’aura aucun effet sur la défaite des FAU. Mais il est possible qu’une frappe décapitante qui éliminerait les dirigeants ukrainiens puisse entraîner l’effondrement du moral de l’État ou des luttes intestines chaotiques pour le contrôle qui aboutiraient à l’effondrement de l’ordre alors que l’ensemble des FAU se dissoudrait en factions hostiles.

Pour l’instant, nous devons vivre avec les choix faits par la Russie, qui semblent reposer sur des paris de couverture et ne pas surcharger le jeu dans une direction quelconque. La Russie semble croire qu’elle peut minimiser les répercussions de ces provocations et escalades suffisamment longtemps pour permettre aux forces armées russes de briser la colonne vertébrale des FAU. C’est probablement la bonne évaluation, mais il y a toujours le cheval noir ou le « joker », en particulier avec de nouveaux rapports selon lesquels l’Ukraine planifie à nouveau une provocation nucléaire.

Pour l’instant, nous pouvons nous attendre à une période de pressions internationales intensifiées sur les actifs maritimes russes et les flottes de marine marchande, programmées en fonction des nouveaux jeux de transit de gaz et d’énergie, qui sont également en train de s’activer.

Tout cela fait partie d’une opération systémique plus vaste visant à paralyser l’économie russe à long terme, à rendre les coûts de la guerre aussi élevés que possible afin de susciter le mécontentement de la société contre la classe dirigeante.

Mais selon un nouveau rapport du Financial Times, Trump pourrait mettre un terme rapide à tout cela :

https://www.ft.com/content/d11fa816-0c8f-4c79-abb0-8523dd2ecfe4

Trump pourrait forcer l'Ukraine à faire la paix sans garanties de sécurité et alléger les sanctions contre la Russie, - Financial Times
▪️"La nature pragmatique de Trump, sa détermination à éviter les guerres et son dédain pour les alliés démocratiques conduiront les États-Unis à faciliter des accords majeurs avec la Russie et la Chine...
▪️L'Amérique se concentrera sur l'affirmation de sa domination dans sa propre région, en poussant le Mexique et le Canada à bout, et en ayant l'intention de prendre le canal de Panama et le Groenland. Trump forcera l'Ukraine à conclure un accord de paix sans l'appuyer par des garanties de sécurité. Il assouplira les sanctions contre la Russie et sera heureux de voir Poutine au dîner de Thanksgiving à Mar-a-Lago."

C’est une raison de plus pour laquelle la Russie choisit probablement de jouer avec plus de prudence : elle voit que les résultats favorisant l’effondrement de l’Ukraine ont une probabilité plus élevée sans avoir besoin de recourir à des mesures extrêmes ou désespérées.

Le corollaire de ce qui précède est un nouvel article révélateur du NYT qui circule :

https://archive.ph/2Bxhs

Sa grande révélation ?

Le fait que Biden ait donné à l’Ukraine jusqu’à 500 missiles ATACMS – et qu’ils soient déjà presque entièrement détruits, sans plus de lots à livrer :

Au printemps, le président Biden a cédé. L’administration a expédié à l’Ukraine jusqu’à 500 missiles provenant des stocks du Pentagone, ont déclaré les responsables américains.
....
À ce moment-là, l’Ukraine n’avait plus que « des dizaines de missiles » – peut-être une cinquantaine, ont déclaré les deux responsables américains. Il n’y avait aucune chance qu’elle en obtienne davantage, ont-ils déclaré. Les approvisionnements américains limités avaient déjà été affectés au déploiement au Moyen-Orient et en Asie. Les responsables britanniques, qui ont autorisé l’Ukraine à utiliser ses missiles longue portée Storm Shadow à l’intérieur de la Russie après la décision de M. Biden, ont également déclaré récemment qu’ils n’en avaient pas beaucoup plus à fournir.

Pensez-y un instant : le stock total américain d’ATACMS était estimé à peut-être 1.500 à 2.000 au maximum. Cela signifie que les États-Unis ont expédié plus de 25 à 33 % de l’ensemble de leur réserve stratégique et que cette quantité gigantesque a déjà été tirée sur des cibles russes sans pratiquement aucun résultat notable.

Cela n’augure certainement pas de bon augure pour l’Ukraine, ni même pour les États-Unis dans une hypothétique guerre contre la Russie.

Et un nouvel article du Washington Post dresse un bilan encore plus sombre de la situation de première ligne de l’Ukraine :

Mais la plupart des militaires ukrainiens reconnaissent que la pénurie de soldats est désormais tout aussi critique que le déficit d’armes. Certains emplois spécialisés au sein du 33e régiment – ​​comme celui de chauffeur de véhicules blindés de transport de troupes – ne représentaient qu’une seule personne par bataillon, ont déclaré des soldats, ce qui compliquait la logistique pour transporter les troupes en toute sécurité entre les positions des tranchées et celles des autres.

Maintenant, les gains russes continuent.

Une percée majeure à Chasov Yar est annoncée, les forces russes prenant d’assaut tout le district de Pivnichnyi :

Pendant ce temps, la principale voie d’approvisionnement de Velyka Novosilka aurait été coupée :

Un rapport affirme désormais que ce chemin de terre est la seule voie de sortie du bastion :

Les gains les plus importants de loin incluent l’expansion dans toutes les directions du contrôle au nord de Kurakhove, vers l’axe Pokrovsk :

Et Kurakhove elle-même a vu la dernière section industrielle avec la centrale thermique être prise d’assaut, ce qui signifie que la Russie est maintenant à portée de frappe finale pour capturer toute la ville :

Il y a eu beaucoup d’autres gains plus petits également, mais nous en parlerons une autre fois lorsqu’ils se consolideront en mouvements plus significatifs.

L’Europe continue de s’effondrer, le président allemand dissolvant désormais complètement le Bundestag jusqu’aux élections anticipées de février :

Avec l’entrée en scène de Trump, la crise européenne devrait s’aggraver, ce qui augure encore plus mal pour l’avenir de l’Ukraine. L’année prochaine, l’Ukraine aura encore moins de systèmes pour frapper la Russie, car nous avons vu que les ATACMS et d’autres armes similaires sont presque épuisées. La Russie, de son côté, continue d’améliorer ses capacités défensives : non seulement grâce à la nouvelle initiative de Belousov de décentraliser chaque nœud logistique de brigade et chaque dépôt de munitions, mais aussi grâce à la montée en puissance des infrastructures à grande échelle en ce qui concerne les bunkers des bases aériennes. De nouvelles photos ont montré qu’une campagne à grande échelle pour construire des abris en béton est en cours, ce qui signifie que l’Ukraine aura de moins en moins de possibilités de mener des frappes douloureuses contre la Russie, tout cela avec un approvisionnement en armes en baisse. Arestovich a proposé la nouvelle théorie selon laquelle l’Ukraine réduira la mobilisation à 18 ou même 15 et tentera de tenir jusqu’en 2026, date à laquelle les élections de mi-mandat du Congrès américain devraient permettre aux démocrates de reprendre le contrôle du Congrès. D’autres ont épousé cette théorie selon laquelle l’Ukraine pourrait alors avoir à nouveau une chance d’obtenir plus d’aide. À ce rythme, cependant, il est difficile de croire que même avec la mobilisation, l’Ukraine puisse tenir aussi longtemps. Simplicius