Poutine, Xi et l'Iran "marchent à côté de leurs pompes"

Le troisième front que Washington a ouvert contre la Russie a connu un succès immédiat. https://www.paulcraigroberts.org/2024/12/06/us-opens-a-third-front-against-russia/

L’incapacité de Poutine à terminer une tâche lui a coûté la Syrie. Désormais, seuls l’Iran et l’Arabie saoudite se dressent entre Israël et l’objectif d’Israël d’un Grand Israël. Les Saoudiens, témoins de l’inattention et de l’incapacité d’agir de la Russie et de l’Iran, pourraient rétablir le pétrodollar en échange de la protection américaine. L’Iran et le Hezbollah, ayant gâché l’initiative stratégique, seront les prochains à tomber. Le plan néoconservateur visant à renverser sept pays musulmans en cinq ans a pris plus de temps que prévu, mais il est en passe de réussir.

Les personnes nommées par Trump pour l’armée et la politique étrangère sont toutes anti-Iran et s’inscriront facilement dans le programme d’Israël, car cela sert également l’intention de Washington de contrôler les flux de pétrole et les voies navigables.

Erdogan, le président de la Turquie, a trahi les musulmans et Poutine en s’alliant à Washington et à Israël pour renverser la Syrie, un pays qui pourrait bien disparaître, une partie allant à Israël, une autre à la Turquie et le pétrole et le gaz aux États-Unis. Netanyahou a déjà saisi la zone tampon du plateau du Golan en Syrie, déclarant la nécessité de protéger Israël des "menaces".

Les pressetitués occidentales livrent le récit nécessaire pour contrôler les explications. Les terroristes islamistes, mercenaires des Américaines, sont présentées comme « l’opposition syrienne » et le conflit qui a suivi le départ d’Assad est présenté comme une « guerre civile ». En d’autres termes, les médias occidentaux ne laissent aucune trace des interventions manifestes des États-Unis et de la CIA dans le renversement de la Syrie. Comme il est important pour les médias russes d’éviter de parler de la défaite honteuse de Poutine, la même histoire qu’en Occident est répétée dans les médias russes.

Encouragés par l’inaction de Poutine qui n'est prêt  sur AUCUN front, « les États-Unis renforcent le déploiement de missiles en Europe », rapporte RT,  et également au Japon où le temps de vol d’un missile jusqu’à Vladivostok est de 8 minutes. Une fois de plus, Poutine gaspille son avantage stratégique, comme il l’a fait avec les accords de Minsk, tandis que les États-Unis développent et déploient des missiles hypersoniques. De toute évidence, les Russes ne veulent pas la guerre ; pourtant, ils continuent d’être présentés comme des bellicistes, alors qu’ils se rapprochent de la guerre, justement,  par leur inaction.

La victoire rapide, facile et énorme remportée par Washington sur la Russie et l’Iran en Syrie signifie que l’assaut contre les deux pays va se poursuivre, maximisant ainsi les chances que Poutine doive soit capituler, soit recourir à la guerre nucléaire.

Je me demande parfois dans quel monde les Russes vivent et opèrent. Poutine n’était pas préparé à la révolution de couleur en Géorgie, une ancienne province russe. Il n’était pas préparé à l’invasion de l’Ossétie du Sud par la Géorgie. Il n’était pas préparé au renversement du gouvernement ukrainien par Washington. Il n’était pas préparé à l’attaque préparée par les États-Unis et l’Ukraine contre les Russes du Donbass. Il n'était pas prêt à l'invasion ukrainienne dans l'oblast de Koursk, Il n’était pas préparé au renversement de son allié syrien. Il n’est pas préparé aux efforts actuels des États-Unis pour une deuxième révolution de couleur en Géorgie. Comment un dirigeant qui est toujours pris au dépourvu peut-il penser que les légalismes et la vérité sont la voie vers la paix, position de la Russie exposée par Lavrov à Tucker Carlson.

Comme l’a dit Karl Marx, la force est la seule force efficace dans l’histoire. Dans le passé, j’ai contesté cela, mais j’en suis moins sûr aujourd’hui. Il est ironique que ce soit la « démocratie américaine » qui adhère à la ligne marxiste-léniniste et non le pays issu du marxisme-léninisme.

Les Russes croient naïvement à l’efficacité de la vérité. L’Occident n’y croit pas du tout.

8 décembre 2024

Paul Craig Roberts

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ASSAD à MOSCOU

Le ministère russe des Affaires étrangères a confirmé que Bachar al-Assad avait quitté la Syrie et est arrivé à Moscou.

La Russie a accordé l'asile à l'ancien président syrien Bachar al-Assad et aux membres de sa famille, a déclaré une source au Kremlin.

 « La Russie a toujours parlé en faveur d’un règlement politique de la crise syrienne. Nous insistons pour que les pourparlers sous médiation de l’ONU reprennent », a déclaré la source russe.

Les djihadistes soutenus par la Turquie  n'ont pas l'intention (pour l'instant) de pénétrer dans les bases militaires russes en Syrie

« Les responsables russes sont en contact avec les représentants de l’opposition armée syrienne, dont les dirigeants ont garanti la sécurité des bases militaires et des missions diplomatiques russes sur le territoire syrien », a ajouté la source russe.

Hannibal Genséric