samedi 29 mars 2025

La coalition mortifère Macron-Starmer sous le coup d'une folie guerrière

La Russie a gagné la guerre par procuration déclenchée par l'OTAN. Même les Américains, d'habitude si zélés, s'en rendent compte.

S'il existait un prix récompensant les conférences aux noms orwelliens, celle qui s'est tenue cette semaine à Paris serait certainement l'une des grandes favorites.

Depuis un mois, de nombreuses rencontres de ce type s'organisent à Londres, Bruxelles et Paris. Elles sont menées tambour battant pour entraver la paix et prolonger la guerre, sous couvert de “quête de sécurité” contre la Russie.

 

Une trentaine de pays ont participé au dernier sommet de Paris, convoqué par le président français Emmanuel Macron et intitulé “Pour une paix solide pour l'Ukraine et l'Europe”.

L'Europe se fait manipuler pour faire passer la guerre pour la paix, et accepter de consacrer toutes ses ressources économiques au militarisme. Une folie belliciste qui dépasse toute logique démocratique ou éthique.

Les États membres de l'Union européenne y ont participé, ainsi que l'OTAN et des pays non membres de l'UE : la Grande-Bretagne, la Norvège et le Canada. À noter que seuls les dirigeants élitistes de ces pays y étaient représentés. L'absence de mandat démocratique et d'autorité de ces derniers n'échappe pas aux citoyens européens.

Certains pays de l'UE, comme la Hongrie et la Slovaquie, ont protesté à raison contre la belligérance persistante et le gaspillage obscène de ressources publiques au profit d'une guerre par procuration en Ukraine.

En outre, les États-Unis n'étaient pas représentés au sommet de Paris. Coïncidence, cette semaine, une conversation privée entre des membres de l'administration Trump a révélé leur mépris pour de “répugnants” dirigeants européens. On comprend pourquoi.

Dans le faste du palais de l'Élysée, Macron a célébré le rassemblement de non-entités en tant que “Coalition des volontaires”. Par cette vertu autoproclamée, le dirigeant français fait référence aux pays désireux de déployer des effectifs militaires en Ukraine ou encore d'assurer l'approvisionnement en armes.

Macron a reçu le vif soutien du Premier ministre britannique, Kier Starmer, pour s'engager dans cette aventure guerrière.

Les dirigeants français et britannique ont intensifié leur action pour impliquer militairement l'Europe et l'OTAN dans le conflit qui oppose l'Ukraine et la Russie depuis trois ans. L'initiative du président américain Donald Trump de s'engager auprès du président russe Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre par procuration entre l'alliance de l'OTAN dirigée par les États-Unis et la Russie est à l'origine de cette démarche.

Les initiatives diplomatiques entre Trump et Moscou ont mis les États européens sur la touche et engendré un problème politique majeur : comment justifier le maintien du soutien militaire à un projet ukrainien déjà en échec ?

Les Russophobes français, britanniques et autres Européens ne veulent pas que la guerre prenne fin. Ils sont obsédés par le faux récit qui consiste à défendre l'Ukraine contre “l'agression russe”. Ils se disent également déterminés à vaincre stratégiquement la Russie par le biais de l'Ukraine.

Avec une rhétorique orwellienne, les bellicistes de l’UE et de l'OTAN n'osent pas déclarer ouvertement leur objectif pernicieux. Ce serait politiquement fatal. Ils emballent donc cyniquement leurs motivations dans des stratagèmes aux allures vertueuses, comme le déploiement de “troupes de maintien de la paix” en cas d'accord de cessez-le-feu que les Américains et les Russes pourraient être tentés de négocier.

La diabolisation incessante de la Russie, présentée comme une menace pour l'Europe, est amplifiée par une propagande belliciste quasi permanente. Les citoyens européens – 500 millions – sont soumis à un flot ininterrompu de slogans sur la “nécessité” de militariser leurs sociétés pour se “défendre” contre “l'expansionnisme russe”.

Cette semaine, l'UE a appelé instamment les citoyens à stocker des rations d'urgence. La Russie n'a pas été explicitement invoquée comme une source de menace, mais il s'agissait manifestement de créer un climat de peur. Alors que les États européens sabrent leurs budgets sociaux, leurs élites russophobes consacrent des milliards à l'armement. L'Europe est sur le pied de guerre, mue par la paranoïa et les peurs pathologiques de la clique au pouvoir.

Macron et Starmer défendent également avec insistance l'idée d'intégrer l'Ukraine comme première ligne de défense contre une prétendue future agression russe contre l'Europe. En réalité, l'enjeu est de reconfigurer l'offensive.

Leur prétention de “construire une paix solide pour l'Ukraine et l'Europe” est un pari irresponsable censé prolonger la guerre. Dans le pire des cas, le conflit pourrait dégénérer en une guerre mondiale totale.

L'attitude des politiciens européens en échec, empêtrés dans des problèmes politiques et économiques internes, est pathétique. Ils tentent de redorer leur blason en s'engageant dans une posture à haut risque contre la Russie.

Macron a déclaré que sa coalition de volontaires veut le soutien des États-Unis en matière de sécurité. Il a ajouté cette semaine que si les troupes européennes en Ukraine venaient à être attaquées par l'armée russe, elles riposteraient.

Moscou est catégorique : il n'acceptera aucun déploiement de forces européennes ou de l'OTAN en Ukraine. Elles seront considérées comme des combattants.

Autrement dit, si Paris et Londres poursuivent leur aventurisme militaire en Ukraine, une guerre de plus grande ampleur sera quasiment inévitable.

La récente déclaration de Macron selon laquelle des troupes européennes pourraient être envoyées en Ukraine “avec ou sans le soutien des États-Unis” a de quoi inquiéter.

Pourtant, ni les Français ni les Britanniques n'ont la capacité militaire nécessaire pour mener une intervention d'envergure. Les troupes françaises ont été expulsées à plusieurs reprises de plusieurs pays africains, leurs anciennes colonies. De leur côté, les chefs militaires britanniques ont averti Starmer que ses plans de déploiement sont mal pensés et relèvent du “show politique”.

Même le très vanté sommet de Paris de cette semaine a montré des failles béantes entre les alliés. Plusieurs États européens ont déclaré qu'ils ne sont pas prêts à participer à une intervention militaire en Ukraine. L'Italie, la Pologne et la Grèce ont exprimé leur vive inquiétude quant à la logique de Macron et Starmer.

Il semble que l’extrême folie des grandeurs nourries par les anciennes puissances impérialistes commencent à indisposer jusqu'à leurs partenaires potentiels.

On commence à comprendre que la Grande-Bretagne et la France ne jouent avec la sécurité mondiale que pour satisfaire leur ego.

Les deux guerres mondiales du siècle dernier ont été le résultat des intrigues et de la duplicité européennes.

Les anciennes puissances européennes récidivent avec leur langue de bois orwellienne sur une “paix durable”.

Dans les faits, la Russie a gagné la guerre par procuration déclenchée par l'OTAN. Même les Américains, habituellement enthousiastes, s'en rendent compte.

L'OTAN a les mains sales, coupable d'un crime de guerre sans précédent contre la Russie, se servant de l'Ukraine comme d'un pion. Trump a l'air de vouloir sortir les Américains de cette débâcle. En rejetant la faute sur l'administration Biden.

Cependant, les élites dirigeantes d'Europe ont d'autres ambitions. Après tout, ce sont ces mêmes petits laquais qui ont permis que cette guerre par procuration criminelle ne cesse de faire des victimes. Leur seule option est de la faire durer. Jusqu'à ce que l'opinion publique européenne se réveille et exige que leurs élites criminelles rendent des comptes.

Par Strategic Culture Foundation, éditorial du 28 mars 2025

via https://substack.com/@ssofidelis

 

3 commentaires:

  1. Le réveil des populations semble bien mal parti, en France tout du moins. Quand les médias traitent encore le RN d'extrême droite, alors qu'il est dans une ligne Cento- gauche, démocratie chrétienne, d'accord avec tout, l'UE, la guerre en Ukraine, de surcroit adoubé par le sinistre régime Nethanyou, et que certains croient encore que c'est "l'opposition"....les Français, dans leur grande majorité, sont dans une torpeur hypnotique télévisuelle profonde. Surtout quand ils sont encore dans le déni de Monsieur et Monsieur Macron à l'Elysée et de tous ceux qui les instrumentalisent.

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  2. Germaine D. - La guerre en Ukraine ne concerne que les USA et la Russie. Les USA ont depuis 1945 manipulé les Nazis de bandera. Un rappel sur leurs actions (celles des USA) pré et post Maîdan. Quand j'entends "La Russie est l'agresseur" les colporteurs de ces faits ne s'en tiennent qu'à l'effet, sans se préoccuper des causes réelles et sérieuses. Des vidéos choquantes et perspicaces détaillant le mouvement néo-nazi, antisémite et ultra-nationaliste en Ukraine. Les vidéos examinent le soutien continu des États-Unis à ces groupes, y compris le parti Svoboda et le secteur de droite. https://www.youtube.com/watch?v=8-RyOaFwcEw&ab_channel=St.PeteforPeace

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