samedi 15 mars 2025

Le déclin de l'empire sonne le “glas de l’Otan”

Contre le rôle de larbins dociles de l'Empire, les leaders européens ont joui de “l'invincibilité” de l'art. 5 de l'OTAN. Mais le récent message US est clairement ignoré à Bruxelles, Paris & Londres.

Le 3 mars, Timothy Ash, membre du Chatham House, un think tank britannique prestigieux lié au ministère de la Défense, a fait une série de déclarations surprenantes lors d'un entretien accordé à Bloomberg. Son message principal était sans appel : “L'OTAN est finie”. Il s'est exprimé à la suite de la très publique altercation du 28 février entre Volodomyr Zelensky et Donald Trump dans le Bureau ovale. L'impact de ce fiasco se fait encore sentir aujourd'hui, avec de nombreuses questions sur la poursuite de l'aide américaine et le partage de renseignements avec Kiev, en attendant que le dirigeant ukrainien signe un accord sur les minerais contre la sécurité, approuvé par la Maison Blanche.

Qualifiant la rencontre catastrophique d'“embuscade”, Ash a déclaré que Trump et son adjoint J.D. Vance ont “très clairement signifié” que l'alliance militaire a pour ainsi dire rendu l'âme et qu'il n'y a aucun espoir qu'elle se rétablisse. Il a noté que d'autres commentaires faits par le président américain lors de la réunion du Bureau ovale suggèrent la réticence évidente de Washington à intervenir militairement pour protéger les États baltes s'ils finissent par entrer en guerre avec la Russie, violant ainsi l'article 5 de l'OTAN :

“Il doit désormais être parfaitement clair pour les dirigeants européens que l'OTAN est bel et bien morte, que nous ne pouvons plus compter sur les garanties de sécurité des États-Unis, car ils nous l'ont bien fait comprendre. L'OTAN est déjà plus ou moins finie. Le simple fait de douter de la volonté des États-Unis de soutenir certains pays de l'OTAN en dit long. Nous ne pouvons plus compter sur les Américains. Nous devons aller de l'avant, penser à nos propres intérêts nationaux, à notre propre sécurité, car la période de transition s'annonce très difficile”.

L'analyse d'Ash est manifestement partagée par les dirigeants européens. Un jour plus tard, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un plan de 800 milliards d'euros pour “réarmer” le bloc. De nombreux chefs d'État membres auraient largement “approuvé” le plan, qui appelle l'Europe à

“renforcer sa souveraineté, à mieux assumer sa propre défense et à se doter des moyens d'agir et de faire face de manière autonome aux défis et menaces immédiats et futurs”.

Néanmoins, les sondages indiquent que les citoyens européens s'opposent à l'augmentation des dépenses de défense, et les entreprises contractantes préviennent que la réalisation de ce grand projet “prendra du temps”.

Si l'OTAN est vraiment moribonde, c'est un clou de plus dans le cercueil de l'Empire, qui méritait de l'être depuis longtemps. C'est aussi la confirmation que l'ordre unipolaire dominé par les États-Unis, responsable de tant de morts, de destructions et de souffrances au cours du dernier quart de siècle, est bel et bien révolu et ne réapparaîtra jamais. Les habitants du Sud peuvent pousser un soupir de soulagement collectif - tandis que, ironie amère, les mêmes États occidentaux qui ont aidé et encouragé l'hégémonie incontestée de Washington se retrouvent aujourd'hui démunis.

“Brigade anti-émeute”

Le monde unipolaire a été conçu lors du baptême incendiaire d'attaques aériennes et de campagnes de propagande atroces en Yougoslavie, de mars à juin 1999. L'OTAN a bombardé sans relâche les infrastructures civiles, gouvernementales et industrielles de tout le pays pendant 78 jours consécutifs, tuant un nombre incalculable de personnes innocentes, y compris des enfants, et bouleversant brutalement la vie quotidienne de millions de personnes. Alors que les États-Unis supervisaient cette campagne ruineuse, en public comme en privé, le Premier ministre britannique Tony Blair s'est fait l'ardent défenseur d'une belligérance encore plus agressive contre des cibles non militaires, malgré les préoccupations et les avertissements des conseillers juridiques du gouvernement.

Bombardements de l’Otan en Yougoslavie

Là encore, l'attaque de l'OTAN était en soi totalement illégale, menée sans l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies. Une telle intervention aurait été impensable au cours de la décennie précédente. Tout au long des années 1990, Washington a soigneusement construit l'utopie d'un monde uni derrière le leadership américain en s'assurant le soutien de l'ONU pour chacune de ses interventions impérialistes déclarées à travers le monde. Le bombardement de la Yougoslavie a représenté la rupture sans précédent et très controversée avec cette stratégie, destinée à faire figure d'exemple par la suite.

Un article étrangement prémonitoire du New Statesman d'avril 1999 notait que le bombardement non autorisé de l'OTAN n'était pas un “cas isolé”, mais “juste l'amorce” d'un “monde meilleur” dans lequel l'alliance militaire agirait de manière autonome comme une sorte de “brigade anti-émeute” à l'échelle mondiale. Selon ce scénario, chaque fois que la Chine et/ou la Russie seraient susceptibles d'utiliser leur droit de veto au Conseil de sécurité pour bloquer une intervention américaine à l'étranger, l'OTAN invoquerait simplement la clause d'autodéfense de la Charte des Nations unies pour frapper quand et où ses membres perçoivent une “menace”, sans se soucier du droit international :

“La menace tient moins aux chars de combat qu'à la crainte d'un afflux massif de réfugiés, du terrorisme et des armes de destruction massive : des sacs de spores d'anthrax ou des fioles de gaz neurotoxiques invisibles, impossibles à vérifier et dont l'existence peut être ou non avérée. Mais tant qu'on aura affaire à des États voyous hostiles à l'Occident et situés à proximité de réserves de pétrole, les États-Unis seront prêts à affronter la menace”.

Comme le prophétisait à juste titre le New Statesman, les implications de ce changement de paradigme étaient “colossales”, avec “un potentiel de sape de l'ensemble du système de sécurité international d'après-guerre” et de subversion irrémédiable de la “légitimité de l'ONU”. Le média a ensuite relaté comment les membres de longue date de l'OTAN ont été contraints d'accepter “le principe des opérations hors zone”, par crainte que “les États-Unis ne concluent unilatéralement leurs propres accords militaires avec les États d'Europe de l'Est” en dehors du “cadre” établi par l'alliance militaire en cas de résistance.

En échange de leur rôle de larbins dévoués et dociles de l'Empire, pour la protection des intérêts économiques américains à l'étranger et de l'achat de tous les équipements militaires de Washington, à des prix exorbitants et à peine opérationnels, les gouvernements européens se sont vu conférer un sentiment d'invincibilité grâce à l'article 5 de l'OTAN. Pendant ce temps, leurs armées et leurs infrastructures industrielles mouraient à petit feu, avec l'illusion que les États-Unis et leurs nouveaux alliés viendraient à leur rescousse, se battraient à leur place et mourraient pour eux s'ils étaient attaqués. Comme l'écrivait George Soros en novembre 1993 :

“Avec l'OTAN, les États-Unis ne seraient pas appelés à jouer les gendarmes du monde. L'OTAN agirait en collaboration avec d'autres... La combinaison des effectifs de l'Europe de l'Est et des capacités techniques de l'OTAN renforcerait considérablement le potentiel militaire... en réduisant le risque de pertes humaines pour les pays de l'OTAN, principal frein à leur volonté d'agir”.

“Des affaires en or”

La guerre par procuration en Ukraine a illustré les conséquences suicidaires d'un monde unipolaire. Malgré la détermination de l'administration Trump à mettre fin au conflit, les dirigeants européens ne montrent aucun signe de fléchissement, s'efforçant désespérément de combler le vaste déficit d'aide financière et militaire soudainement provoqué par l'arrêt de l'aide de Washington. Jusqu'à présent, aucune solution crédible à l'écart criant entre rhétorique et réalité n'a été proposée. Même les dirigeants ukrainiens admettent que “personne ne peut remplacer les États-Unis en matière de soutien militaire”.

Ce décalage dangereux a été largement évoqué dans l'interview de Timothy Ash accordée à Bloomberg. Malgré ses appels urgents aux gouvernements européens à prendre pleinement conscience “qu'ils ne peuvent plus compter sur les Américains”, il a reconnu que l'Europe fait face à de graves difficultés en matière de “production d’armement” et que “nous dépendons des Américains” pour fournir aux Ukrainiens la technologie nécessaire à la poursuite de la guerre par procuration. Ash a suggéré que l'Europe mette simplement en commun ses “liquidités” pour financer l'achat des armes nécessaires à l'Ukraine :

“Je ne pense pas que ce soit au-dessus de nos capacités de mettre en place un programme de financement... nous avons encore 330 milliards de dollars d'actifs russes sur nos comptes bancaires et nos gouvernements n'ont rien fait... Nous devrions faire des propositions aux Américains... Trump aime les gros contrats juteux, nous devrions aller voir les Yankees et leur dire : ‘Nous voulons nous engager sur une période de dix ans à vous acheter pour 500 milliards de dollars à un billion de vos systèmes’... Trump ne dirait pas non”.

Trump est peut-être friand de “gros contrats juteux” mais Ash estime que Washington a la capacité de fournir tout ce qu'il faut à l'Europe, quels que soient les enjeux financiers. Selon les conclusions d'une enquête menée en juillet 2024 par RAND, financé par le Pentagone, les quantités “astronomiques” de munitions, de véhicules et d'armes fabriqués aux États-Unis et destinés à la guerre par procuration ont déjà épuisé les stocks existants du pays. Cette situation, associée à une “capacité de production de défense” dévastée, signifie que les États-Unis sont “dans l'incapacité de répondre” à leurs propres besoins en “équipements, technologies et munitions”, et encore moins de subvenir aux besoins de leurs alliés.

Les conclusions alarmantes de RAND ont été reprises le 3 mars par Mike Waltz, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche. En reprochant à Zelensky de ne pas accepter le plan de paix de Trump, il a averti que:

“le moment est venu de négocier” car “les stocks et les munitions des États-Unis ne sont pas éternels”.

Ce message sans ambiguïté n'a apparemment pas été entendu à Bruxelles, Paris et Londres, où des plans déments visant à stopper l'avancée inexorable de la Russie sur le champ de bataille continuent d'être annoncés jour après jour. Les dirigeants européens estiment peut-être que l'OTAN et le monde unipolaire dont elle était le garant peuvent être ressuscités, avec leurs propres leaders aux commandes ?

Par Kit Klarenberg, le 12 mars 2025

 

 

18 commentaires:

  1. L'essentiel à bien réaliser est la ruine totale et irréversible de l'oxydent, nous sommes à une charnière où 500 ans de domination sur le globe prennent fin.
    Les Usa sont ruinés, c'est terminé, pour retarder leur declin, ils écrasent l'Ue, qui n'a plus que le fascisme ''democrassique'' pour tenter de museler la voix populaire, comme en Roumanie.
    L'otan est finie.
    Autant en emporte le vent de l'Histoire qui désormais s'écrit à l'Est.
    Ce ne sont pas les pitreries risibles des vatenguerres, Macron, Tramer, Mertz, et le Polac, autour de la hyene de Bruxelles qui inverseront le cours inexorable de la marche des événements vers l'avant.

    Les Brics menent le monde vers l'à venir !!

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    1. Les Brics mènent le monde vers l'avenir de l'être humain numérique à la pensée unique devenant le transhumain robot biologique plus jamais rebelle, et cela avec une infiniment plus grande efficacité que l'ancien monstre occidental
      M. D.

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    2. La pensée unique dans les Brics ? encore une inversion accusatoire car dans les BRICs qui sont si divers, du Brésil à majorité chrétien catholique, l'Inde avec d'autres religions, comme l'Afrique du sud, la Russie chrétien orthodoxe, la chine encore différente, et d'autres pays qui font des échanges sans faire d'ingérence idéologique, en respectant les traditions de chaque pays et vous confondez avec le clan globaliste souhaitant la destruction des nations et identités !

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    3. Les BRICS ne sont qu'un cheval ,le moyen créé par des financements judéo occidentaux, pour effacer les dettes de l'ancien monde et en créer un nouveau après une bonne guerre...

      Dit autrement c'est l'arbre qui cache la grande forêt mondialiste...

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    4. Vous avez PRESQUE raison, en effet pour le moment les BRICS ne cassent aucune BRIQUE! Seule la Chine fait office de cheval de trait, qui tire tout l'attelage.....

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    5. L'Otan c'est finie.......N'en soyez pas trop sûr......cette "chose" a encore des ressorts.....Elle tente en ce moment même de cambrioler les européens de 800 milliards d'Euros pour selon elle, une défense (armée?) européenne.....A titre indicatif et comparatif le budget militaire annuel russe est nettement inférieur à 100 B/$

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    6. Le budget russe est inférieur mais les ingénieurs et les savants russes sont supérieurs. Il y a très longtemps une société française à développé une suite logicielle qui permettait à deux informaticiens très pointus de faire beaucoup mieux que 100 bas de gamme. Les américains l'ont racheté pour éviter que cela fasse désordre. Pour revenir aux russes c'est sans doute la même chose. On peut ajouter que les russes sont des patriotes et les américains des marchands.

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  2. Cela serait une très bonne chose. Mais j'y croirais vraiment quand les troupes d'occupation des États-Unis quitteront l'Europe de l'ouest notamment l'Allemagne. Le pacte de Varsovie est dissous depuis longtemps pourtant il était une réponse à l'agression qu'était la création de l'otan. Quand Rammstein la base us sera fermée je serai tranquille. En attendant je suis comme Saint Thomas je ne crois que ce que je vois. L'état profond pour moi a encore le pouvoir. Quand les États-Unis auront à leur tête une équipe dirigée par Robert Kennedy et Tulsi Gabbard je me dirais les États-Unis ne représentent plus aucun danger et ils sont même devenus fréquentables. Autre solution ils sont victimes d'un effondrement complet monétaire économique et de l'explosion de la Confédération suite au départ par exemple du Texas et de la Californie !

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    1. Kennedy ou Gabbard peut-être dans 12 ans.......: Sinon l'effondrement US......Aucune des grandes puissances (Russie et Chine incluses ) ne souhaitent une chute brutale des USA, pareille à celle de l'URSS.....: La sécession de la Californie ou du Texas relève de la fiction ( Le Texas pourrait en THÉORIE partir sur 1 simple référendum local,car option prévue lors de son adhésion à l'union... ) L'idéal serait que les US annexe tout le Canada ils seront ainsi bien occupés durant 50 ans!

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  3. Germaine D. - Moon of Alabama publie sur l'Ukraine et l'OTAN. Doit-on rire ou pleurer ? OTAN Sec.-Gen.
    En ce qui concerne l'Ukraine, l'adhésion
    Il l'a pris un moment...
    Le chef de l'OTAN, Mark Rutte, dit que la voie de l'adhésion de l'Ukraine est "irréversible" - UPI / Yahoo, 3 octobre 2024
    "L'Ukraine est plus proche que jamais de l'OTAN", a-t-il déclaré. "Et continueront sur cette voie jusqu'à ce que vous deveniez membre de notre Alliance. J'attends avec impatience ce jour-là."
    L'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN n'est plus à l'étude, Rutte confirmé - news-pravda, 14 mars 2025
    L'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN n'est plus à l'étude, a confirmé Rutte

    Lorsqu’on lui a demandé si Trump supprimait réellement la question de l’adhésion de Kiev à la table des négociations, le secrétaire général de l’OTAN a répondu « oui ». https://www.moonofalabama.org/

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  4. Il se disait que...."" Les promesses n'engagent que ceux qui y croient""....Genre Minsk 1...Minsk 2......Espérons qu'il n'y aura pas de Minsk 3.....( Bien qu'un dicton,lui dit " Jamais 2 sans 3")

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  5. J'espère que vous suivez un peu la désinformation à la télé et que vous comprenez où nous sommes amenés maintenant de façon ÉVIDENTE...
    Quand cela va-t-il réellement ?
    C'est est un mystère bien gardé, tout comme l'étincelle qui en sera l'initiateur, mais on peut raisonnablement se dire qu'on est quasiment en 39...

    Macron n'est qu'un pion, il n'elabore rien, ni l'agenda ni la stratégie, il l'applique seulement selon une feuille de route imposée par ses "maîtres"...

    La guerre est déjà prévue...ce qui se met en place actuellement c'est la préparation logistique suicidaire (retardée et insuffisante mais cela aussi était déjà planifié) et également le formatage et la manipulation de l'opinion publique...
    C'est une mauvaise et tragique pièce de théâtre qui se met en place pour le plus grand malheur du Monde en général et de l'Europe en particulier...

    "Les guerres sont fausses mais les massacres sont réels"
    Ceci est aujourd'hui plus que jamais vrai...

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  6. 1/3
    L’Iran reste la force la plus puissante et la plus cohérente pour contester l’hégémonie américaine

    Le président américain Donald Trump a reçu sa réponse avant même que sa lettre ne parvienne à Téhéran. C’est le genre de discours du pouvoir que l’Iran continue de générer en tant que grande puissance mondiale.

    Alors qu’une grande partie du monde craint la nouvelle administration américaine, le Leader fait figure de modèle pour la majorité mondiale, en montrant comment rejeter fermement les brimades et les menaces impérialistes.

    Le rôle de l’Iran reste crucial. Contrairement aux régimes soutenus par l’Occident et même à d’autres nations souveraines qui négocient par peur, l’Iran ne cherche pas la « paix » selon des modalités impérialistes.

    L’Iran ne tend pas une main à la diplomatie tout en se soumettant au chantage économique et aux menaces militaires de l’autre. Le message est clair : la paix véritable ne peut être imposée ni dictée par les oppresseurs - elle doit être gagnée par les opprimés.

    Aucun pays n’a autant souffert de l’impérialisme américain que l’Iran, ce qui rend à la fois logique et nécessaire pour les dirigeants iraniens de travailler à réduire les difficultés de leur peuple.

    En 2015, le président iranien de l’époque, Hassan Rohani, a mobilisé la société et mené sa campagne électorale sous le slogan de la levée des sanctions par la diplomatie et l’engagement avec la communauté internationale.

    Cependant, la période dite de « lune de miel » qui a suivi l’accord nucléaire iranien, connu officiellement sous le nom du Plan global d’action commun PGAC, n’a pas apporté d’améliorations tangibles dans la vie quotidienne des Iraniens ordinaires.

    La position du gouvernement à l’époque était que le programme nucléaire et l’économie devaient fonctionner ensemble, et que le moyen d’y parvenir était de conclure un accord avec l’Occident pour lever les sanctions.

    Cette hypothèse selon laquelle l’Occident était fiable et respecterait ses engagements était une grave erreur de calcul. Trois ans plus tard, Donald Trump est entré en fonction et a fait voler en éclats la façade démocratique de la politique américaine envers l’Iran.

    L’hypocrisie n’était plus à l’ordre du jour ; la suprématie blanche était servie sans fard ; aucun processus ou manipulation n’était nécessaire. Contrairement aux administrations américaines précédentes qui encadraient leur agenda impérialiste d’une fine couche de diplomatie, Trump a abandonné les faux-semblants.

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  7. 2/3
    Les administrations précédentes infligeaient des dommages avec le sourire, masquant leur agression derrière la rhétorique. L’approche ouvertement hostile de Trump a rendu plus difficile pour l’hégémonie américaine de maintenir sa tromperie. Mais sous les deux tactiques, qu’il s’agisse d’une poignée de main ou d’une menace, la réalité est restée inchangée : la suprématie blanche et la violence, à la fois dans l’essence et dans l’action.

    À l’époque, le Leader avait mis en garde le gouvernement Rohani contre sa confiance mal placée dans l’Occident et avait prédit les conséquences de l’accord.

    Au fil des ans, le Leader a encadré la résistance sous différentes perspectives, révélant constamment la nature impérialiste du comportement de l’ennemi. Cela reflète un aspect fondamental de l’approche iranienne : les gouvernements prennent des décisions, tandis que le Leader donne des conseils sur ce qui préserve la souveraineté et des intérêts nationaux.

    La société, à son tour, tire les leçons de l’expérience – tant au niveau national qu’international – en s’adaptant et en se développant grâce aux enseignements tirés.

    Un récent discours du Leader prononcé lors d’une réunion avec des étudiants universitaires a clarifié l’orientation du gouvernement. Le peuple iranien a déjà emprunté cette voie et les résultats qu’il a constatés de visu sont indéniables. C’est pourquoi le Leader a déclaré que des négociations avec l’administration actuelle américaine n’aboutiraient pas à la levée des sanctions, mais les rendraient plus contraignantes et accroîtraient la pression sur le pays.

    Ce raisonnement n’est pas une spéculation, il est tiré de l’expérience vécue, de décennies de confrontation avec les politiques américaines qui ont prouvé à maintes reprises leur hostilité à l’égard de l’Iran.

    La paix véritable nécessite une approche révolutionnaire pour démanteler le système mondial actuel et en construire un nouveau qui soulève les opprimés, protège les droits de l’homme et apporte dignité et bien-être.

    Ce type de paix ne se résume pas à l’absence de guerre, mais représente la spiritualité et la conviction que la libération est réelle et possible. Ainsi, l’Iran est la force révolutionnaire et ses idées façonnent un nouvel ordre mondial.

    Aucun pays ne soutient la paix plus que l’Iran et personne en Iran ne défend la paix plus que son Leader,

    « Si nous aurions voulu fabriquer des armes nucléaires, les États-Unis n’auraient pas pu nous en empêcher. Le fait que nous n’ayons pas d’armes nucléaires et que nous ne cherchions pas à en avoir est dû au fait que nous n’en voulons pas nous-mêmes pour des raisons spécifiques », a-t-il fait remarquer.

    Cette déclaration met en lumière l’approche de l’Iran concernant la technologie nucléaire. L’Iran a déjà démontré ses capacités scientifiques et technologiques, mais a choisi de ne pas développer d’armes nucléaires.

    Cette décision est fondée sur l’idéologie et non sur la faiblesse, même si ses ennemis comme ses alliés possèdent de telles armes. L’entité sioniste, connue pour ses actions agressives, détient des armes nucléaires sans aucune retenue morale. Pourtant, malgré ces circonstances, l’Iran s’est délibérément abstenu de chercher à se doter d’armes nucléaires, ce qu’il pourrait obtenir du jour au lendemain s’il le souhaitait.

    Ces remarques mettent en exergue l’engagement de l’Iran en faveur de la paix, qui surpasse toute puissance mondiale actuelle.

    Et l’engagement en faveur de la paix exige d’une telle puissance qui oblige l’ennemi à se rendre compte de son erreur de calcul. Dans l’ordre mondial actuel, où le génocide est normalisé et la libération qualifiée de terrorisme, le pouvoir des opprimés est crucial pour poursuivre le combat légitime et maintenir le front uni face aux menaces de guerre.

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  8. 1/3
    C’est exactement ce que le Leader a souligné lors de la réunion : « Si les Américains et leurs agents commettent une erreur, ils seront les plus grands perdants ».

    Cette approche pionnière est celle que possède le Leader et qu’il enseigne aux autres dirigeants du monde. L’ennemi doit recevoir une leçon – essuyer les conséquences de sa propre brutalité – afin que de telles erreurs de calcul ne se reproduisent plus.

    Il s’agit du discours de pouvoir qui repousse l’hostilité tout en sauvegardant la paix et l’intégrité de l’Iran.

    Le Leader a toujours indiqué que les principes islamiques révolutionnaires, à savoir l’égalité, la dignité et la justice, ne s’opposent pas à une gouvernance pragmatique. L’Iran a prouvé que ces valeurs peuvent guider un pays sans le soumettre aux puissances impérialistes.

    En Iran, malgré la fausse norme mondiale, le pragmatisme est compatible avec l’idéologie, et se concentrer uniquement sur le pouvoir et les intérêts matériels n’est pas considéré comme une stratégie juste.

    L’Iran est un exemple unique de pays qui peut se développer et réussir tout en conservant ses valeurs morales. Il remet en question l’idée selon laquelle il faut renoncer aux idéaux pour obtenir des résultats concrets. Au contraire, l’Iran montre que les valeurs révolutionnaires peuvent conduire à des actions concrètes qui améliorent la vie des gens.

    Quelle est donc la solution pour que le peuple iranien endure moins de difficultés et vive la vie économiquement avancée qu’il mérite tout en préservant sa dignité nationale ?

    La réponse a été apportée au fil du temps : une économie résiliente qui s’appuie sur son propre peuple et ses propres objectifs au lieu de placer ses espoirs dans l’ennemi.

    La foi en l’ennemi doit être remplacée par la foi en nous-mêmes, en renforçant les liens avec nos voisins et nos alliés afin de neutraliser l’impact des sanctions. L’objectif n’est pas seulement de résister, mais de rendre les sanctions inefficaces, en veillant à ce qu’elles ne puissent pas nous briser.

    Cela n’est possible que si l’économie iranienne repose sur le principe que les sanctions sont permanentes et que nous devons devenir plus forts que les sanctions elles-mêmes. Pour ce faire, il faut développer une énergie locale et une technologie indépendante et autosuffisante.

    L’échec des sanctions doit être intégré au modèle de gouvernance de l’Iran afin que l’ennemi – et non le peuple iranien – subisse les conséquences de sa campagne de pression maximale.

    L’échec des sanctions doit être intégré dans le modèle de gouvernance de l’Iran afin que l’ennemi – et non le peuple iranien – essuie les conséquences de sa campagne de pression maximale.

    Depuis la Révolution islamique de 1979, l’Iran est resté fidèle à ses principes, privilégiant la dignité de son peuple aux pressions extérieures, y compris les sanctions impérialistes les plus sévères.

    Alors que de nombreux pays craignent les conséquences de tenir tête aux États-Unis et à leurs alliés, l’Iran est resté inébranlable.

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  9. 1/3 Suite
    Et aujourd’hui, avec le retour de Donald Trump au pouvoir, le chaos est encore plus apparent. Même les alliés les plus proches de Washington sont déstabilisés, ne sachant pas comment gérer un président qui refuse d’entretenir l’illusion d’une coalition occidentale unie, parce que cette coalition n’existe pas.

    Le déclin de l’impérialisme américain est un fait indéniable et d’une importance cruciale qui doit être intégré dans la vision du monde du Sud. La résistance de l’Iran a joué un rôle décisif dans la révélation de cette réalité ainsi que la véritable nature de l’ennemi en éduquant la majorité mondiale sur le fait que les États-Unis veulent « tromper l’opinion publique mondiale », selon le dernier discours du Leader.

    Les fissures s’élargissent, non seulement dans le contrôle exercé par Washington sur le Sud, mais aussi au sein même de l’alliance occidentale. L’Iran n’est peut-être pas le seul responsable de la chute de l’hégémonie américaine, mais il reste la force la plus puissante et la plus cohérente qui la défie.

    Et c’est pourquoi l’Iran est le cœur de la révolution mondiale.

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  10. Fidel Castro l’avait prédit en 1992 : La guerre prochaine sera en Europe entre la Russie et le fascisme sauf que le fascisme sera appelé démocratie.
    https://reseauinternational.net/fidel-castro-lavait-predit-en-1992-la-guerre-prochaine-sera-en-europe-entre-la-russie-et-le-fascisme-sauf-que-le-fascisme-sera-appele-democratie/

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  11. Je demande à mr Poutine de ne pas avoir peur de l'otan s'il faut passer un message très puissant à l'Europe et l'otan il faut le faire sans craintes pcq l'otan à un plan de chercher comment mettre une grande bases militaires en Ukraine. Si moi j'étais à ta place mr le président Poutine j'allais déjà détruire l'aéroport civil de kiev et de banque de l'Ukraine pour supprimer le financement des Européens. Epuis éliminer zenlesky avec ses groupes pour montrer à l'otan que je pas peur de vous.

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