jeudi 20 mars 2025

Non, Poutine n’est pas Hitler

Les économies d'Europe occidentale, sous l'impulsion d'une UE en mutation, sont en train de se préparer à la guerre, leurs dirigeants véhiculant une haine héréditaire & atavique de la Russie.

Un sophisme domine actuellement la “pensée” néolibérale européenne. Il s'énonce comme suit :

Hitler avait des ambitions territoriales illimitées et a tenté de conquérir toute l'Europe après avoir annexé les Sudètes. Par conséquent, Poutine a des ambitions territoriales illimitées et tentera de conquérir toute l'Europe après avoir annexé l'est de l'Ukraine.

Cet argument fallacieux ne prouve nullement l'ambition territoriale du président Vladimir Poutine. Pour prouver que Poutine menace le Royaume-Uni, le Premier ministre Keir Starmer fait référence de manière risible à l'affaire du “novitchok” de Salisbury, peut-être la plus pathétique propagande de l'histoire.

Mais même si vous étiez assez naïf pour accepter la version officielle des événements de Salisbury, une tentative d'assassinat contre un agent double indique-t-elle de manière crédible le désir de Poutine de déclencher la troisième guerre mondiale ou d'envahir le Royaume-Uni ?

Les ambitions territoriales d'Hitler n'étaient pas secrètes. Son aspiration à l'espace vital et, surtout, sa conviction que les Allemands constituaient une race supérieure censée dominer les races inférieures, étaient clairement exprimées dans ses écrits et ses discours.

Rien ne prouve que Poutine ait de telles ambitions territoriales. Il ne défend pas une idéologie nazie délirante prônant la conquête, ni une idéologie marxiste visant à renverser l'ordre établi dans le monde.

Le projet d'alignement économique des pays des BRICS ne vise pas à promouvoir un système économique radicalement différent, mais simplement à rééquilibrer les pouvoirs et les échanges au sein du système, ou tout au plus à créer un système parallèle non biaisé en faveur des États-Unis.

Le projet des BRICS ne prévoit ni la fin du capitalisme, ni l'expansion territoriale.

On ne peut tout simplement pas prouver que Poutine nourrit des objectifs territoriaux au-delà de l'Ukraine et des minuscules enclaves d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. Et il est par contre tout à fait juste de dire que l'expansion territoriale de Poutine au cours des deux dernières décennies se limite à la réincorporation des districts russophones menacés dans les États de l'ex-Union soviétique.

Je ne saisis pas bien pourquoi il faudrait déclencher une guerre mondiale et sacrifier un nombre illimité de vies pour savoir qui va être maire de la ville de Lougansk, peuplée d'ethnies russes et russophones.

Penser que Poutine est sur le point d'attaquer la Pologne ou la Finlande est parfaitement absurde. Et croire que l'armée russe, qui a eu du mal à soumettre une Ukraine faible et corrompue, bien que soutenue par l'Occident, est capable d'attaquer l'Europe occidentale elle-même est tout simplement inenvisageable.

Le bilan de la Russie de Poutine en matière de droits de l'homme est médiocre, mais à ce stade, il vaut toujours mieux que celui de l'Ukraine du président Volodymyr Zelensky. En Russie, par exemple, les partis d'opposition sont autorisés à participer aux élections, même si les règles du jeu sont inéquitables, alors qu'en Ukraine, ils sont purement et simplement interdits.

Les arguments selon lesquels les activités politiques de la Russie à l'étranger dans des pays tiers exigent une augmentation massive des armements occidentaux pour se préparer à une guerre avec la Russie sont encore moins crédibles.

Ingérence et destruction occidentales

En vérité, les puissances occidentales s'ingèrent bien plus dans les affaires des autres que la Russie, par le biais d'un parrainage massif d'ONG, de journalistes et d'hommes politiques, dont une grande partie est publique et l'autre secrète.

Les révélations de l'USAID ou les fuites de l'Integrity Initiative donnent au public un aperçu de ce monde.

Certes, la Russie en fait autant, mais à une échelle bien moindre. Dire que la Russie cherche à conquérir le monde ou que ses agissements justifieraient qu'on lui déclare la guerre est un argument tellement spécieux qu'on peine à croire à la bonne foi de ceux qui le défendent.

L'intervention militaire russe en Syrie serait également la preuve que Poutine a des projets de conquête mondiale.

L'intervention russe en Syrie a empêché pendant un certain temps sa destruction par l'Occident, de la même manière qu'il a détruit l'Irak et la Libye. La Russie a retardé l'arrivée au pouvoir de terroristes islamistes enragés et le massacre des communautés minoritaires de Syrie. Ces horreurs se déroulent actuellement, en partie à cause de l'affaiblissement de la Russie par la guerre en Ukraine.

Dire que l'intervention de la Russie en Syrie montre que Poutine est le mal incarné est une malhonnêteté éhontée de la part de nations qui ont détruit l'Irak, l'Afghanistan et la Libye. Les États-Unis occupent militairement un quart de la Syrie depuis plus de dix ans et ont volé la quasi-totalité du pétrole syrien.

Pointer du doigt la Russie ne tient pas debout.

Bizarrement, cette même “logique” ne s'applique pas à Benjamin Netanyahou. Les néolibéraux [néocons] ne prétendent pas que ses annexions de Gaza, de la Cisjordanie, du Sud-Liban et du sud de la Syrie signifient qu'il doit nourrir d'autres ambitions territoriales. En fait, les néolibéraux ne relèvent même pas les agressions de Netanyahou, ou les présentent comme des actes de “défense” - le même argument avancé de manière beaucoup plus crédible par Poutine en Ukraine, mais que les néolibéraux [néocons] rejettent catégoriquement.

Une Union européenne bouleversée

Les économies d'Europe occidentale sont à nouveau sur le pied de guerre, sous la direction d'une Union européenne complètement transformée. Les partisans enthousiastes du génocide à Gaza, qui dirigent l'UE, véhiculent désormais une haine héréditaire atavique de la Russie. [1]

La politique étrangère de l'UE est menée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen [Allemagne], et la vice-présidente, Kaja Kallas (Estonie). La russophobie fanatique que ces deux femmes propagent, et leur désir non dissimulé d'intensifier la guerre en Ukraine, ne peuvent que rappeler aux Russes qu'elles viennent de nations autrefois fanatiquement nazies.

Pour les Russes, la situation rappelle beaucoup celle de 1941. Alors que l'Europe est en proie à une propagande antirusse totale, la tentative de Trump de négocier un accord de paix s'inscrit dans un contexte troublé et la Russie fait preuve d'une méfiance compréhensible.

Le Royaume-Uni continue de jouer le rôle le plus néfaste. Il a envoyé Jonathan Powell de Morgan Stanley [banque américaine] pour conseiller Zelensky sur les pourparlers de paix. En tant que chef de cabinet de l'ancien Premier ministre Tony Blair, Powell a joué un rôle crucial dans l'invasion illégale de l'Irak.

Chaque fois qu'on peut faire de l'argent en faisant la guerre, on retrouve les mêmes charognards. Ceux qui ont participé au lancement de l'invasion de l'Irak devraient être exclus de la vie publique. Au lieu de cela, Powell est maintenant le conseiller à la Sécurité nationale du Royaume-Uni.

Je ne suis pas un adepte de Poutine. La force utilisée pour écraser le désir légitime d'autodétermination de la Tchétchénie était disproportionnée, par exemple, et il serait naïf de croire qu’un tendre peut devenir lieutenant-colonel du KGB.

Mais Poutine n'est pas Hitler. Ce n'est que par le prisme du patriotisme que Poutine passe pour être pire que les dirigeants occidentaux qui soutiennent des invasions massives et sèment la mort aux quatre coins du monde, et tentent maintenant d'étendre la guerre à la Russie.

Ici, au Royaume-Uni, le gouvernement Starmer cherche activement à prolonger la guerre et à augmenter massivement les dépenses d'armement, avec toujours plus de pots-de-vin et de futurs postes de direction et de conseil pour les politiciens.

Pour financer ce bellicisme, le Nouveau Parti Travailliste réduit les dépenses consacrées aux malades, aux handicapés et aux retraités du Royaume-Uni, et supprime l'aide humanitaire aux populations affamées à l'étranger.

Le Labour Friends of Israel a publié une photo de Starmer rencontrant le président israélien Herzog, six mois après que la Cour internationale de justice ait cité une déclaration de Herzog comme preuve d'intention génocidaire.

Le gouvernement Starmer a été élu par les 31 % d'électeurs qui ont pris la peine de voter, soit 17 % de la population adulte. Il se livre à une persécution juridique généralisée des principaux soutiens britanniques de la Palestine et est activement complice du génocide à Gaza.

La supériorité morale se pose là.

Par Craig Murray, le 14 mars 2025

écrivain, journaliste et militant des droits de l'homme. Il a été ambassadeur britannique en Ouzbékistan d'août 2002 à octobre 2004 et recteur de l'université de Dundee de 2007 à 2010.

https://consortiumnews.com/2025/03/14/craig-murray-putin-is-no-hitler/

Via Spirit's FreeSpeech

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[1]  Changer la perception de Poutine et de la Russie ? N'y comptez pas trop.
-  Comme l'islamophobie, la russophobie occidentale est née en France
-  Crimée et châtiment : Dostoïevski et la russophobie éternelle
-  D’où vient cette haine contre les Russes ?
-  Hollywood et la russophobie. Par Nicolas Bonnal
-  La guerre de Crimée (1853-1856) et la russophobie à travers les âges
-  La longue histoire de la russophobie
-  Le monde de l’autre côté du miroir, descente dans le terrier du lapin blanc
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-  Russie. Igor Shafarevich et les Juifs
-  Russie-Occident, une guerre de mille ans
-  Russophobie occidentale. L’arme psycho-historique contre la Russie

Hannibal Genséric

10 commentaires:

  1. Arrêtez de vous faire peur......Car grâce à l'héritage de papy STALINE la RUSSIE n'a RIEN à CRAINDRE de l'EXTERIEUR.... Son cheval de TROIE est dans ses murs.....(oligarques): Hélas la Russie est déjà encerclée sur presque toutes ses frontières, et ces parasites internes finiront le travail de l’intérieur, comme ce fut le cas pour la défunte et regrettée URSS.

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    1. Vous avez tort. La Russie a gagné la guerre et c'est la victoire du peuple russe. Vous avez raison sur un point. Pour l'instant l'URSS est regretté. Elle renaît de ses cendres. D'après des sources non standards une interview d'Egon Krenz elle a été trahie par Gorbatschow. Un pays qui conçoit Bourane n'est pas en declin. L'empire russe est de retour et il a la Chine pour allié et plein d'autres. Votre ignorance est risible et pathétique. Vive la Sainte Russie les brics l'alliance du dragon de l'ours et bientôt de l'aigle va finir de détruire l'hegemon.

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    2. TA Russie pour n'avoir PAS voulu gagner cette guerre en début de 2022.....Se voit imposer une trêve.....sans AUCUNE garantie concrète que l'Otan ne poursuivra pas sa course ver l'Est....La SEULE VICTOIRE de la RUSSIE aurait été d' OCCUPER TOUTE l' UKRAINE et ENSUITE SEULEMENT de NÉGOCIER avec les uns et les autres....EXEMPLE avec les Polonais, LIEV contre un COULOIR RUSSE vers Kaliningrad (Bonus: coupant ainsi les Baltes de l'Ouest...) Mais le Kremlin préféra faire du tourisme durant 3 ans pour RIEN....ah si en signant des accords....de la valeur d'un pq...: Tu claironne que la Russie a gagné... Mais elle a gagné quoi ??? La coupe d'Europe?Roland Garros? Le prix de Monaco? Le 100 mètres haies? Fais nous donc une liste de SES/CES gains?

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  2. Ils ne savent faire que cela : faire peur et falsifier l'histoire. Les français comme les britanniques n'ont pas demandé pardon pour leur crime commis lors de la décolonisation. Si vous êtes français dites que vous êtes alsacien ou breton quand vous allez en vacances au Tyrol si vous voulez le gîte et le couvert. Les français ont laissé un souvenir impérissable. La guerre d'Espagne du bandit corse n'était pas mal non plus. Le français pour le russe est arrogant intolérant et ignare. Il est tellement imbu de lui-même qu'il ne se rend pas compte que la caste l'exploite. En cas de crise façon gilets jaunes, les forces de l'ordre tapent dans le tas. La grande différence entre la Wehrmacht et l'Armée Rouge est simple. Cette dernière a gagné la guerre. Et le français lobotomisé grâce à l'éducation nationale, bfm, cnews, ... peut raconter ce qu'il veut. Il est méprisé par le reste du monde. Et il risque d'avoir froid en hiver faute de gaz de pétrole d'uranium russe. Vive la Sainte Russie, les brics, le monde multipolaire et mort aux c.

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  3. Comment être le principal ennemi des Nazi de A. Hitler et celui qui les ale mieux combat et qui les combat toujours = les descendants de S.Bandera-oun (Svoboda Aïdar Azov P Sektor Kraken ect??)= c celui qui dit qui l'est?

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  4. "à force de vouloir prendre des raccourcis on finit par perdre sa route"

    C'est l'effet que renvoie cette démonstration pitoyable et non argumentée...

    Le fond de cette affaire n'a rien à voir avec les ukrainien Hitler banderas monculsurlacommode
    Simplement les effets kiss cool des dommages collatéraux d'un affrontement bien plus important...lui même une possible manipulation des oligarques juifs au sein du FSB GRU et leurs parrains mondialistes ...
    Vos cinquième colonnes en Russie sont aussi présentes qu'en Occident, quoique sous une forme différente...

    Les tambours de guerre sont de plus en plus bruyants...
    Et vous avez relayé cette propagande comme des couillons réceptifs à une pub Hollywood chewing-gum...
    Bravo les nuls

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  5. l'Allemagne a eu Hitler !Ukraine Ouest S.Bandera -Oun nous Napoléon !Otan d'avant D.Trump J.Biden !Maintenant Emanuel 1er qui veut rester au gouvernement par tous les moyens pour son seul intérêt =le suicide de son pays et population en + en payant son suicide?

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  6. Macron reprend la même ficelle : la peur ! Cette fois, il joue avec la guerre, la vraie, contre une menace russe qui n’existe pas. ?Personnellement= C’est Macron la vraie menace pour la France,!Le but : pousser la France vers la guerre, et obtenir ainsi la prolongation de son mandat, le vol de l’épargne, la destruction des libertés, la soumission par la peur.

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  7. Rappel et re rappel
    Rappel et re rappel nous étions le pays model qui allait vers le haut maintenant de pire en pire
    =causes
    Union européenne non seulement veut la guerre pour créer sa propre armée, mais elle dilapide comme jamais notre argent. Rien que cette semaine, Ursula Von der Leyen a fait un chèque de 4,7 milliards à l’Afrique du Sud (vaccins…), 2,5 milliards au régime syrien qui égorge Chrétiens et Alaouites, et promis 40 nouveaux milliards à l’Ukraine ! Qui veut rester dans cette maison de fous ? après les délocalisation de nos industrie vers l'Est Roumanie Bulgarie Tchéquie ect? Voyons tant de Français se tourner vers le Frexit, la France libre, pour sauver l’économie, l’agriculture, la santé, l’école, nos libertés, la sécurité, l’âme de la France, sa voix dans le monde, la Paix ! En 2025, luttons, fonçons, car tout bouge si vite ! Suggestion occupons nous enfin de nous que de nous gardons le peu qu’il nous reste quittons l’Otan=machine à provoquer et créer des guerres ! UE au+ vite !non au pire que pire = suicide du pays de nous !en + en payant notre suicide = arrêt du délire !

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  8. Ne faites pas comme si Macron était une entité autonome qui prend les décisions stratégiques à lui tout seul et formule selon son bon vouloir la feuille de route...Macron n'est pas un Staline, comme indiqué dans un autre article au titre évocateur c'est simplement un "enfant soldat des rotschild" donc son action est à voir dans un plan mondialiste plus global...
    La France n'est plus une nation avec une politique autonome depuis un certain temps déjà... auparavant sous influence désormais sous tutelle...

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