D’où vient cette haine contre les Russes ?

L'ancien ambassadeur d'Australie en Pologne, Tony Kevin, qui a également passé deux ans en Russie, et l'ancien homme politique britannique George Galloway, ont révélé il y a quelques jours, dans une interview, pourquoi les Occidentaux détestent la Russie : “ Les Occidentaux détestent la Russie parce que la Russie représente ce qu'ils étaient eux-mêmes  autrefois, ou du moins ce qu’ils aimeraient être. Et ils ne le peuvent pas. Ou alors ils ne peuvent pas."

Ensuite, M. l’Ambassadeur a énuméré ce que représente la Russie : « Une société cohésive, une société où la famille et ses valeurs morales claires sont centrales, une société où l’intégrité compte [1], où les sentiments patriotiques et les attitudes conservatrices sont valorisés. »

Aujourd’hui, nous, Occidentaux, sommes complètement confus, nous sommes perdus dans un monde qui nous est étranger. La Russie, en revanche, défend toujours les valeurs que nous défendions autrefois. Il a déclaré : “ Les Russes sont de bonnes personnes, ce sont des gens nobles, ce sont des gens intelligents, ce sont des gens courageux. Nous étions aussi comme ça autrefois. Maintenant, nous nous sommes perdus. J’espère que nous nous retrouverons. ”

La décadence de l'Occident

Le journaliste le plus célèbre d'Amérique, Tucker Carlson, s'est entretenu la semaine dernière avec l'officier le plus célèbre d'Amérique à l'heure actuelle, le colonel Douglas Macgregor, un homme d'une pure intégrité et d'une grande intelligence qui a également passé des années en Allemagne, parle couramment l'allemand et est devenu fou des Allemands. Cet entretien restera dans l’histoire comme un « document » de notre époque. (NDLR : cette interview est ici : https://www.bitchute.com/video/4xcLcWG5NBeu/ )

Après que Macgregor ait souligné la folie qui règne en Ukraine, la mort insensée de centaines de milliers de personnes, pour la plupart des jeunes, dans ce massacre, et imputé la responsabilité de cette guerre à l’Occident [2], il a parlé des problèmes actuels de la société américaine et de sa totale dépravation morale.

Comme exemple, il a pris le problème des immigrants, le fait que des millions de soi-disant réfugiés entrent illégalement dans le pays en passant par la frontière avec le Mexique et reçoivent ensuite un paiement mensuel de 2 200 dollars du gouvernement américain. Et d'autres privilèges. Alors qu’un Américain, après une longue vie dans le pays, reçoit 1 400 dollars de son propre gouvernement.

Il a parlé de gaspillage : depuis 2001, a déclaré Macgregor, l’Occident a dilapidé pour l’armée la somme gargantuesque de 14.000 milliards de dollars. 14 000 milliards ! (Cela fait 14 millions de millions).

Entre-temps, l’Occident a-t-il repris ses esprits ? L’Occident a-t-il appris de ses erreurs ? La réponse claire : non. L’Occident continue comme avant. L’Occident ne crée plus rien de valeur. L’Occident détruit et se détruit. Son grand objectif : la destruction de la Russie. Mais comme l’Occident est trop lâche pour prendre cela en main, il a soudoyé les pauvres Ukrainiens et les laisse se vider de leur sang juste pour tuer quelques milliers de Russes, de sorte que d’une manière ou d’une autre, l’Occident croit que la Russie sera tellement affaiblie qu’elle s’effondrera. L’idiotie, l’ignorance et la dépravation de l’Occident, mené par les gangsters américains, sont difficiles à imaginer.

Où se trouve l’origine historique de cette haine de la Russie ?

Cette haine de la Russie trouve probablement son origine en Angleterre [3].

Pourquoi il en est ainsi reste un mystère. Nous sommes encore étonnés aujourd’hui de voir avec quelle obsession ces Anglais maudissent les Russes. Lisez les journaux anglais. Qu'est-ce qui les a mordus ? Ou mieux encore : qu’ont fait les Russes à l’Angleterre ? Cette frénésie de haine a-t-elle des racines dans l’histoire ? La guerre de Crimée ne suffira probablement pas à cela [4]. Ni la prétendue course à l'Inde ou la menace de la Russie sur la sécurité des colonies anglaises en Asie. Ils combattirent ensemble contre Napoléon. Ils ont combattu ensemble contre les Allemands lors de deux guerres mondiales.

L’Amérique ne peut pas se vanter d’un tel comportement guerrier contre la Russie. Qu’a fait la Russie à l’Amérique ? La Russie a pratiquement cédé l’Alaska aux Américains et a ensuite, bien entendu, combattu du même côté lors des deux guerres mondiales. Comme Roosevelt était ravi de son ami « Oncle Joe » Staline.

Nous n’avons donc rien trouvé dans l’histoire. Ce qui reste? Eh bien, la seule raison est que les Russes étaient et sont toujours « communistes ». Et peu importe ce que font les Russes, cette stigmatisation l’emporte sur tout changement intervenu. Cela ressemble à un mauvais sort.

Eh bien, peut-être pas. Voici la voix du prophète : Après la prise de Berlin par l'armée soviétique en 1945, le maréchal russe Joukov a déclaré : « Nous avons détruit Hitler et le nazisme. Nos alliés ne nous le pardonneront jamais. »

La réponse ne s’est pas fait attendre : « Opération impensable » était le nom du plan d’attaque commandé par Churchill pour l’assaut de 1945 contre l’Union soviétique. Avec l’aide des troupes allemandes également, le plan était de « libérer » la Pologne, au moins dans un premier temps.

Date prévue pour l'attaque : 1er juillet 1945.

Ce n’aurait pas été la première fois que l’Occident envahissait la Russie après une guerre. Ils l’avaient déjà fait une fois, après la fin de la Première Guerre mondiale. Apparemment « pour lutter contre le communisme ». Mais les racines de la russophobie sont probablement plus profondes et ne concernent pas uniquement la Russie. La Russie va tout simplement subir le même sort que l’Allemagne. Pourquoi?

Le siècle américain

En février 1941, un article fut publié par le journaliste américain le plus célèbre et le plus important de l'époque, Henry Luce, qui était également rédacteur en chef du principal magazine américain de l'époque, Life. L'article était intitulé « Le siècle américain ».

Dans l’article, Luce exige que l’Amérique prenne les devants dans le monde, s’engage immédiatement dans la guerre et conduise le monde vers un avenir prometteur de paix, de prospérité et de démocratie. L’article regorge de moralité, d’appel divin et des bavardages habituels qui sont encore répandus dans le monde aujourd’hui alors que les Américains, une fois de plus, avec ferveur religieuse, doivent justifier les dégâts qu’ils causent.

Attention : l'article est paru en février 1941. L'Amérique n'était pas encore entrée en guerre. Cela ne s'est produit qu'en décembre 1941, vous pouvez donc le constater !

Cet article nous amène déjà un peu plus loin dans notre recherche de la cause de la haine actuelle envers les Russes. La mission des Américains, selon Henry Luce dans son article émouvant, était, qu’il fallait, se répandre à travers le monde. Ce projet avait déjà été élaboré à la fin du XIXe siècle. Maintenant, on informait le monde. Les Allemands, bien entendu, devraient être contraints à accepter le bonheur qu’on allait leur imposer. Et les Russes ? Les Russes ont compris ce plan et, pour leur part, ont commencé à développer un zèle missionnaire pour répandre le communisme dans le monde. Bientôt, il ne fut plus possible de combattre les Russes par la force. Ils avaient des armes nucléaires. Il fallait une alternative.

L’invention des groupes de réflexion

Tous les Américains savent que la Russie représente l’empire du mal. Des opinions similaires prévalent dans la plupart des pays occidentaux. Comment savent-ils cela ?

« Les Russes arrivent » est un slogan marketing classique [5]. Grâce à ce slogan, les Occidentaux ont déjà été contraints à la peur et à la discipline. Il ne restait plus qu’à accroître la prospérité afin de prouver également dans la vie réelle la supériorité du capitalisme sur le communisme. Le reste viendrait tout seul. N'est-ce pas ?

Non, ce n'était pas si simple finalement. Et c’est pourquoi il a fallu des hommes et des femmes intelligents pour développer et mettre en œuvre une stratégie judicieuse qui devrait finalement faire tomber le bloc de l’Est. La guerre froide militarisée est devenue une guerre économique. Tout cela imaginé par qui ?

Eh bien, après la Seconde Guerre mondiale, les groupes de réflexion ont poussé par milliers, comme des champignons.  Une arme aux multiples facettes. Le parcours classique de l'homme politique de notre époque : formation dans un groupe de réflexion, puis stage en entreprise, puis en politique. De la politique au groupe de réflexion ou aux affaires. La « porte tournante » est le nom donné à ce mécanisme, qui a aujourd’hui conduit à une large privatisation des gouvernements occidentaux. Pas officiellement. Mais les transitions sont si fluides, les relations si imbriquées qu’il est difficile de les séparer.

Comme je l’ai dit, il existe des milliers de groupes de réflexion de ce type, y compris bien sûr en Allemagne. Ils dominent tous les coins de la société. Le plus important de ces groupes de réflexion aux États-Unis est la RAND Corporation. La folie du Genre, le changement climatique, la russophobie et bien plus encore, ce sont tous des produits de la RAND Corporation.

La RAND Corporation et la haine de la Russie

Si vous voulez savoir exactement, vous n'avez rien d'autre à faire que d'aller sur la page Web de RAND. Le personnel est composé de 1 775 experts, dont 53 % sont des universitaires. RAND est présent dans 55 pays. Ils ont même leur propre université. L’argent provient de nombreuses sources, notamment du ministère de la Défense (Pentagone) et du ministère de la Sécurité intérieure. La recherche est menée dans les domaines de la sécurité, de la santé, de l'éducation, de la durabilité, de la croissance et des mécanismes de développement en général. Ils soulignent également sur la page Web que les relations existantes avec les clients permettent de traduire les recommandations de RAND en actions. Ils ne se contentent donc pas de parler et d'écrire. Ils le font aussi ! Ils ont fait également de Poutine le diable en personne et de la Russie l’empire du mal.

Et puis, en 2019, la RAND Corporation a publié un plan d’action détaillant comment mettre la Russie à genoux, comme elle l’a fait il y a 30 ans. Le titre de l’étude est « Extension excessive et déséquilibre de la Russie ». La Russie devait donc être économiquement et militairement étendue et donc déséquilibrée. Elle était censée s'effondrer sur elle-même.

La question évidente, bien sûr, est pourquoi ? Pourquoi veulent-ils faire ça ? Pourquoi le gouvernement américain veut-il faire cela ? Pourquoi ne laissent-ils pas la Russie tranquille ? Cette question n'est pas posée dans le rapport. Il n'y a aucune trace de moralité. Ils prennent simplement le droit de détruire la Russie. Parce que la Russie est l’empire du mal. Tout simplement! Est-ce suffisant? Peu importe. Les Américains sont des mégalomanes. Je mentionnerai seulement quelques-unes des mesures proposées :

Politique énergétique : il faudrait faire en sorte que les Russes disposent de moins d’argent pour les dépenses publiques, notamment militaires, en réduisant les exportations d’énergie.

En outre, bien entendu, des sanctions globales doivent être mises en place. Et comme nous le savons tous désormais : les Européens devraient s’approvisionner en énergie auprès d’autres sources. En particulier du gaz américain à un coût prohibitif.

En outre, il est recommandé d'encourager l'émigration de spécialistes et de jeunes gens instruits de Russie vers l'Occident.

Et puis, bien sûr, il y a la question de l’Ukraine. C'est ici que l'on voit le point faible le plus sensible à traiter. L'aide militaire américaine doit être augmentée. Mais l’Ukraine n’est pas la seule à être visée. Les rebelles syriens doivent être soutenus, la Biélorussie doit être provoquée et déstabilisée et les relations américaines dans le Caucase du Sud doivent être élargies.

Je vais m’arrêter là. Vous aurez bien sûr remarqué que presque toutes ces recommandations ont désormais été traduites en actions. Voilà donc les valeurs de l’Occident, avec ses nobles dirigeants et ses nobles intentions. Il va sans dire que Poutine a également lu ce journal. Les Russes savaient exactement ce qui allait arriver. Et à la Chancellerie fédérale également, ils ont lu avec intérêt ce qui était prévu. Mais les médias allemands ont encore une fois échoué. Ils auraient dû exposer ces intentions avec horreur. Cependant, rien de tel ne s’est produit. C’est ainsi que le conflit ukrainien a suivi son cours.

Le résultat de tous les nobles efforts

En Russie, RAND est appelée « l’Académie de la mort et de la destruction ». On sait que la RAND est l'académie militaire de réflexion stratégique aux États-Unis.

Mais la mort militaire n’est pas la seule chose dont les planificateurs de RAND sont responsables. Tous les problèmes majeurs en Occident provenaient à l’origine de RAND. Tous! Et sont utilisés de manière stratégique. Vous ne croyez pas sérieusement que toutes ces bêtises de gendarme soient tombées du ciel. Ou que la catastrophe climatique est une invention des médias, ou de la dégénérée  Greta Thunberg.

Si vous savez lire l’anglais, jetez un œil au journal, vos n’allez pas croire vos yeux. Quelle perfidie. Quelle outrance : la déstabilisation par le soutien aux manifestations en Russie, les sanctions, la destruction de l'image de la Russie dans le monde. Haine de la Russie. Planifiés et réalisés.

Toute la folie a maintenant explosé dans le conflit ukrainien, qui après tout avait été préparé de manière si grandiose et si prometteuse par RAND. Cependant, les hommes intelligents de RAND ont commis une erreur cruciale. Malheureusement pour eux, ils ont depuis longtemps abandonné le terrain des faits et se sont livrés à l’art des vœux pieux. Ils auraient dû prendre l'ancien ambassadeur mentionné ci-dessus comme conseiller. Il leur aurait expliqué que la Russie est désormais supérieure à l’Occident dans le domaine scientifique, notamment en matière de technologie d’armement, et dans le domaine de la réflexion stratégique. Les pauvres gars de RAND aux États-Unis, nés d’un système éducatif de second ordre, ne pourront pas tenir tête aux Russes. Et c’est ainsi que ce qui devait arriver est arrivé.

Il est tout simplement étonnant que, à ma connaissance, aucun des quelque 200 généraux de la Bundeswehr n'ait ouvert la bouche pour appeler la réalité par son nom et n'ait tenté d'empêcher le massacre ou la participation allemande au massacre. Aucun d’entre eux n’a-t-il réalisé ce qui se passait réellement en Ukraine ? Personne n’a le courage de dire la vérité ? Pas un seul sur 200 ? Appeleriez-vous cela du leadership ? Le général de brigade (à la retraite) Erich Vad atteste de sa profession « une mentalité prononcée de conformité et de protection, de blanchiment et de recroquevillement – ​​la triste conséquence d’une sélection intérieure négative ». Quelle bande ! La Marine compte plus d’amiraux que de frégates. Pourquoi une si petite armée a-t-elle besoin de tant de généraux ? La quantité plutôt que la qualité. L'Allemagne est impliquée dans une guerre illégale. Mais le silence règne.

Déclarations récentes de Vladimir Poutine

Poutine est célèbre pour ses discours. Il y a quelques jours, il faisait une nouvelle fois le point sur la situation actuelle. Il a déclaré que l’Occident était prêt à franchir n’importe quelle ligne rouge pour préserver le système néocolonial qui lui permet d’exploiter et de piller le monde. La souveraineté des États n’est pas dans l’intérêt de ce système, a-t-il déclaré. Cela explique l’agression contre les États indépendants, les valeurs traditionnelles et les vraies cultures. Ceci, dit-il, explique les tentatives de l'Occident de saper les nouveaux processus d'intégration, les nouvelles monnaies mondiales et les nouveaux centres technologiques qu'ils ne peuvent pas contrôler. Il est toujours important, a déclaré Poutine, que tous les pays abandonnent leur souveraineté aux États-Unis.

Dans certains pays, dit-il, l’élite dirigeante est d’accord avec tout cela. Certains le font volontairement ; d’autres sont soudoyés ou intimidés.

Je cite : « Je voudrais souligner une fois de plus que l’insatiabilité des États-Unis et leur détermination à maintenir leur domination sont les véritables raisons de cette guerre que l’Occident collectif mène contre la Russie. »

« Ils ne veulent pas que nous soyons libres. Ils veulent faire de nous une de leurs colonies. Ils ne veulent pas d’une coopération égale. Ils veulent piller notre pays. Ils ne veulent pas de nous comme une société libre, mais comme des esclaves sans âme. Ils voient notre pensée et notre philosophie comme une menace directe. Notre culture et notre art sont un danger pour eux. ”

« Ils ne veulent pas de la Russie en tant que nation. Ils n’ont pas besoin de la Russie en tant que nation. Mais nous, Russes, voulons et avons besoin de la Russie en tant que nation.»

D’où la haine des Russes. Il est créé artificiellement par nos chers amis américains. Il s’agit là d’une propagande américaine visant à mobiliser des personnes encore plus volontaires dans la lutte contre la Russie. «Pour la liberté, la démocratie et l'abrutissement».

La bénédiction des sanctions

La meilleure chose qui puisse arriver à la Russie, ce sont les sanctions imposées au pays. La Russie a dû rapidement apprendre à survivre sans ses anciennes dépendances à l’égard de l’Occident. S’il existe un pays sur terre qui peut vivre de manière totalement autosuffisante, complètement à l’abri du reste du monde, c’est bien la Russie. L'autarcie, l'indépendance est une bénédiction. Mais il a fallu forcer les Russes à se réjouir.

Toute la folie de la mondialisation, dont les effets détruisent aujourd'hui les États-Unis et l’Europe, notamment de l'intérieur, est ramenée dans les anciens pays industrialisés. Bien sûr, tout peut être acheté en Chine. Mais la destruction de l’infrastructure industrielle, la destruction des emplois qualifiés détruisent en fin de compte la société tout entière. Et c’est précisément ce processus qui devient de plus en plus évident. La bonne vieille règle s’applique toujours : ce que vous pouvez produire vous-même dans le pays, produisez-le vous-même dans le pays. Cela n’a pas grand-chose à voir avec l’argent. Il s'agit du bonheur de son propre peuple. Le commerce international ne doit pas détruire le monde. À plus d’un titre. L’Occident a imposé cette leçon à la Russie. La Russie en sera éternellement reconnaissante. Rappelez-vous : au moment du danger, soit une nation grandit soit elle se brise. La Russie a survécu à cette épreuve. Les Russes sont un vrai peuple. Respect pour la Russie. Les Russes peuvent aujourd’hui servir d’exemple aux Allemands. Les Allemands devraient-ils un jour penser à être à nouveau libres ?

Les généraux allemands ont totalement échoué

Ce désir de liberté ne commence pas nécessairement par l’armée. Mais au vu de la situation en Ukraine, on aurait pu s'attendre à ce qu'au moins un des deux cents généraux de la Bundeswehr lise au sergent Olaf Scholz l'acte anti-émeute et lui donne le seul aperçu qui aurait pu sauver la vie de centaines de milliers de personnes. 200 lâches ? 200 imbéciles ? La réalité n’est vraiment pas difficile à voir. Voici cette réalité :

Vladimir Poutine a déclaré au début du conflit en Ukraine qu'il s'agissait d'un conflit portant sur la sécurité existentielle de la Russie. L'homme ne bluffe pas. Cela implique que la Russie doit gagner ce conflit. La Russie ne capitulera pas et ne laissera pas tomber . Parce que l’existence même de la Russie est en jeu. La Russie doit donc gagner. Il n'y a pas d'alternative. Si la Russie ne gagne pas avec les armes conventionnelles, la Russie utilisera-t-elle les armes nucléaires ? Bien sûr. C’est garanti.

Les Russes ne sont pas des éditions bon marché de gens comme nous en Occident. Tout au long de leur histoire, les Russes ont vécu selon une sagesse simple : un monde sans la Russie ne vaut rien pour un Russe. Un tel monde ne vaut pas la peine d’y vivre. Je vous le garantis, ils le pensent vraiment. Êtes-vous étonné? Il ne faut pas seulement vivre, il faut aussi pouvoir mourir.

Tout Allemand qui a encore un cerveau dans la tête pour dix sous ne peut donc arriver qu'à une seule conclusion s'il veut vivre : nous espérons et prions pour que la Russie gagne la guerre. Si la Russie perd la guerre, nous serons tous morts. Et pour cette raison, seul un crétin comme Scholz peut envoyer aux Ukrainiens toutes ces armes, qui équivalent en fait à une déclaration de guerre il y a longtemps. Alors ne vous plaignez pas si les Russes envoient un jour quelques missiles sur l’Allemagne. Le drapeau bleu/jaune que les Allemands brandissent l'a bien mérité. Ils n’ont rien appris de l’histoire. Une fois de plus, ils se laissent prendre en charge par les Américains. Combien de fois déjà ? Combien de fois de plus?

La haine de la Russie est une propagande américaine. La haine est le symptôme d’un pays en faillite qui est censé invoquer les valeurs de la Bible.

Par Hans-Jürgen Geese – 2 septembre 2023

Source : https://www.anderweltonline.com/klartext/klartext-20232/woher-kommt-der russenhass/

NOTES de H. Genséric

[1] La disparition de l’intégrité dans le monde occidental

[2] L’OTAN déclare que « la guerre a commencé en 2014 ». Un « faux prétexte » pour faire la guerre à la Russie? Invoquer l’article 5 du Traité Atlantique?

[3]
-  Comme l'islamophobie, la russophobie occidentale est née en France
-  Hollywood et la russophobie. Par Nicolas Bonnal
-  Le Clan atlantiste ne peut accepter que la Russie défende les valeurs occidentales classiques
-  Le monde de l’autre côté du miroir, descente dans le terrier du lapin blanc
-  Russie. Igor Shafarevich et les Juifs
-  Russie-Occident, une guerre de mille ans
-  Russophobie occidentale. L’arme psycho-historique contre la Russie
-  Russophobie. L'insulte débile du demeuré Borrel
-  Un cours accéléré sur les vraies causes de l’« antisémitisme »

[4]  La guerre de Crimée (1853-1856) et la russophobie à travers les âges
-  "Crimée et châtiment" : Dostoïevski et la russophobie éternelle
[5] L’image médiatico-politique qui se construit aux dépens des leaders de gauche européenne nous renvoie inlassablement à l’image d’Épinal de l’homme au couteau entre les dents, la caricature diffamante dont les communistes faisaient l’objet pendant l’entre-deux-guerres. Les clichés ont la vie dure et, malgré la chute du bloc de l’Est, les médias dominants continuent de surfer sur la peur du communisme… Une étude conduite par des chercheurs de la London School of Economics, a, par exemple, montré que pendant les deux dernières semaines de campagne pour le leadership du parti Travailliste en 2015, Jeremy Corbyn avait été assimilé de manière péjorative à un communiste dans 42% des articles des 8 journaux de référence considérés. Jeremy Corbyn s’est pourtant toujours déclaré socialiste.

L’agressivité, la violence et la hargne sont autant de traits que l’on attribue à la bête sauvage dans l’imaginaire collectif. La bestialisation dont ils font l’objet permet à leurs adversaires de décrédibiliser de manière pernicieuse le courant politique tout entier qu’ils incarnent dans leurs pays respectifs. La colère populaire face aux injustices, dont ils entendent être les porte-parole, est alors présentée et traitée non pas tant comme l’expression politique d’un sentiment humain d’indignation, mais plutôt comme l’expression d’un bas instinct animal qu’il convient de réprimer. Ainsi, les positions anti-impérialistes et anti-OTAN de Jean-Luc Mélenchon et de Jeremy Corbyn leur ont valu des accusations persistantes d’accointance avec Vladimir Poutine pour le premier et avec le Hamas pour le second de la part du camp atlantiste et du lobby juif.

Hannibal Genséric