Mathias Wargon, médecin de plateaux, officiellement responsable des urgences à l’hôpital Delafontaine, a franchi une ligne éthique lors d’une récente prise de parole. Il a suggéré de rendre la vaccination antigrippale obligatoire pour les seniors, sous peine de leur refuser l’accès à l’hôpital. Cette déclaration, présentée comme une mesure de préservation du système de santé, constitue en réalité un chantage inacceptable aux plus âgés.
L’Incompétence masquée par l’autoritarisme
Plutôt que s’attaquer aux causes structurelles de la saturation hospitalière – pénurie de lits, management défaillant –, ce gestionnaire converti en prêcheur sanitaire opte pour la menace. Son propre service, régulièrement épinglé pour des dysfonctionnements graves, disqualifie ses leçons de gouvernance. Ses propos heurtent de front les articles R.4127-47 et L.1110-3 du Code de la santé publique, qui prohibent tout refus de soins et toute discrimination. Où est la réaction de l’Ordre des médecins face à cette entorse au serment professionnel ?
L’arme factuelle : un vaccin à l’efficacité négative
La proposition repose sur un postulat erroné : l’efficacité du vaccin. Une étude de la Cleveland Clinic portant sur plus de 53 000 individus durant la saison 2024-2025 démontre le contraire. L’analyse indique un risque accru de contracter la grippe de 27 % chez les vaccinés, avec une efficacité vaccinale calculée à – 26,9%. Imposer, sous la contrainte, un produit dont l’effet protecteur est non seulement nul mais potentiellement néfaste, relève de l’inconscience.
Les promesses vaines et les retours de flamme
Cette logique coercitive rappelle des épisodes récents. François Bayrou, ardent défenseur de la vaccination de masse, s’est pourtant retrouvé hospitalisé pour une grippe sévère. Faut-il y voir une ironie du sort ?
La fabrication d’une panique saisonnière
Chaque hiver, un nouveau variant – actuellement le « K » – est érigé en épouvantail pour justifier le renforcement des contrôles sanitaires. Une orchestration médiatique à l’aide de pseudo experts entretient un climat de peur, servant d’écran de fumée à l’incapacité chronique du système. Les prédictions catastrophistes de certains cliniciens évitent soigneusement de questionner l’organisation globale et les conflits d’intérêts sous-jacents.
L’Imposture d’un « vaccin pro-système »
Mathias Wargon défend moins un outil de santé qu’un « vaccin pro-système ». Il s’agit de sauver les apparences d’un modèle à bout de souffle en culpabilisant les patients, plutôt que d’en engager la refonte. Augmenter les moyens, renforcer les effectifs, garantir l’indépendance des expertises : telles seraient les véritables priorités. La démocratie sanitaire ne peut reposer sur l’intimidation. Il est urgent que la profession médicale dans son ensemble condamne ces dérives autoritaires et rappelle ses fondements éthiques.
Remplaçons le mot « grippe » par « covid » et nous voilà revenus en 2022. Remplaçons Mathias Wargon par Emmanuel Macron et nous voici au début du retour d’ascenseur d’un président reconnaissant envers ceux qui l’ont fait élire. Après l’obligation de 11, puis 15 vaccins pour les nouveaux-nés, est arrivé le pass sanitaire et le confinement qui va avec, tellement efficace pour lutter contre les Gilets Jaunes. McKinsey est passé de la campagne électorale à la création d’un marché captif pour l’industrie pharmaceutique. C’était l’époque où ceux qui refusait un « vaccin » qui n’empêchait pas la contamination étaient traités de mauvais citoyens. C’est allé jusqu’à l’insulte avec « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder » du président. Certes à cette époque Mathias Wargon, marié à une ministre, avait tenu son rôle dans ce marketing « sanitaire » et policier. Emmanuel Macron en est quand même le principal responsable. Pourquoi ne l’entend-on plus ? Une déclaration sur la grippe serait certainement bien accueillie par son bon peuple. Voici ce qu’il a déclaré lors d’une conférence de presse à l’Élysée (aux côtés d’Ursula von der Leyen) : Vidéo
Si vous non plus ne le supportez pas, voici la transcription de son discours:
« On peut s’émouvoir sur des formes d’expression qui paraissent
familières que j’assume totalement. […] La vraie fracture du pays est là
: certains font de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un
slogan. […] Nous sommes obligés de le faire [le passe vaccinal] pour
inciter les uns et les autres à le faire. […] Vacciner, vacciner,
vacciner. […] Il était de ma responsabilité de sonner un peu l’alarme,
c’est ce que j’ai fait cette semaine. »
Ces propos font référence à l’interview publiée le 4 janvier 2022 dans
Le Parisien (entretien réalisé le même jour avec des lecteurs), où il
avait déclaré, concernant les non-vaccinés :
« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la
journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les
non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer
de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. Je ne vais pas les
mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut
leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au
restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus
aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne
pourrez plus aller au ciné… »
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