Enfoui au milieu des dizaines de
milliers de pages d’e-mails secrets de l’ex secrétaire d’Etat
américaine Hillary Clinton, déclassifiés et rendus publics par le gouvernement russe, un échange de courriels dévastateurs
entre Clinton et son conseiller confidentiel, Sid Blumenthal, révèle
bien des secrets sur Moammar Kadhafi et sur l’intervention coordonnée
par les USA pour le renverser en 2011. Il y est surtout question de l’or
et de la menace potentiellement existentielle pour l’avenir du dollar
américain comme monnaie de réserve mondiale, représentée par les plans
de Kadhafi d’instaurer le Dinar à base d’or pour le pétrole produit en
Afrique et dans le monde arabe.
Deux paragraphes dans un e-mail
récemment déclassifié du serveur privé utilisé illégalement par la
secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors de la guerre pilotée par
Washington pour détruire Kadhafi en 2011, révèlent un agenda
soigneusement tenu secret sur la guerre de l’administration Obama
contre Kadhafi, cyniquement baptisé « Responsability to Protect » ( la
Responsabilité de Protéger).
Selon le journal « News Eastern
OutLook », Barack Obama, un président indécis et faible, a délégué toute sa
responsabilité dans la guerre contre la Libye à sa secrétaire d’Etat,
Hillary Clinton. Clinton était le premier fervent partisan d’un
«changement de régimes» dans le monde arabe en utilisant la confrérie
des « Frères musulmans » et en invoquant le nouveau et bizarre principe
de la «responsabilité de protéger» (R2P) pour justifier la guerre en
Libye qu’elle a vite transformée en une intervention menée par l’OTAN.
Au nom du R2P, une notion idiote promue par les réseaux des Fondations
Open Society de George Soros, Clinton a affirmé, sans preuve vérifiable,
que Kadhafi bombardait les civils libyens innocents dans la région de
Benghazi.
La secrétaire d’État Clinton était
également enfoncée jusqu’au cou dans le complot baptisé plus tard le
«printemps arabe» , cette vague de changements de régimes financée par
les États – Unis à travers le Moyen-Orient arabe, dans le cadre du
projet du Grand Moyen-Orient dévoilé en 2003 par l’administration Bush
après l’ occupation de l’ Irak. La Tunisie de Ben Ali, l’Egypte de
Moubarak et la Libye de Kadhafi étaient les trois premiers pays cibles
de cette action du « printemps arabe » américain de 2011 où Washington
s’est servi d’ONG des «droits de l’ homme» comme Freedom House et
National Endowment for Democracy, de connivence , comme d’ habitude,
avec les Fondations d’Open Society du milliardaire spéculateur, George
Soros, ainsi que du Département d’État et des agents de la CIA. Leur cheval de Troie et complice : les Frères Musulmans, matrice initiale de tous les terroristes qui vont ensanglanter la planète indéfiniment.
Le Dinar-or de Kadhafi
Pour beaucoup, le mystère demeure de
savoir pourquoi Washington a décidé que Kadhafi doit personnellement
être assassiné, et pas seulement envoyé en exil comme Moubarak.
Clinton, lorsqu’elle a été informée de la fin brutale de Kadhafi tué
par les terroristes de « l’opposition démocratique » financée par les
Etats-Unis, a déclaré à la chaîne tv CBS en paraphrasant sur un ton
humoristique la fameuse citation de Jules César, «Nous sommes venus,
nous avons vu, il est mort, » des paroles qu’elle a prononcées avec un
copieux rire macabre.
On sait peu en Occident sur ce que
Mouammar Kadhafi a fait en Libye ou en Afrique et dans le monde arabe.
Maintenant, la publication d’une nouvelle partie des e-mails de Hillary
Clinton en tant que secrétaire d’Etat, alors qu’elle pilotait la guerre
de l’administration Obama contre Kadhafi, apporte un nouvel éclairage
dramatique sur ce qui se tramait dans les coulisses.
La décision d’éliminer Kadhafi et de
détruire l’entière infrastructure de l’Etat libyen n’était pas une
décision personnelle de Hillary Clinton. Il est maintenant clair que la
décision a été prise par les cercles très élevés de l’oligarchie
monétaire américaine. Il s’agissait tout simplement d’un autre outil
politique utilisé par Washington pour mettre en œuvre la sentence de
ces oligarques. L’intervention visait à tuer dans l’œuf les plans bien
établis par Kadhafi pour créer une monnaie africaine et arabe basée sur
l’or pour remplacer le dollar dans les transactions pétrolières. Étant
donné que le dollar américain a abandonné l’étalon-or en 1971, le dollar
en termes d’or a considérablement perdu de sa valeur. Les Etats arabes
et africains membres de l’OPEP ont longtemps souffert de la chute de
leur pouvoir d’achat découlant de leurs ventes de pétrole qui doivent,
exige Washington depuis les années 1970, être libellées uniquement en
dollars américains, alors que l’inflation du billet vert a grimpé de
plus de 2000% en 2001.
Dans un e-mail récemment déclassifié
adressé à la secrétaire d’État Hillary Clinton en date du 2 avril 2011,
Sid Blumenthal révélait la raison pour laquelle Kadhafi doit être
éliminé. Citant une « source haut placée » non identifiée, Blumenthal
écrit à Clinton : "Selon les informations sensibles disponibles auprès
de cette source, le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or, et
une quantité similaire en argent … Cet or a été accumulé avant l’actuel
soulèvement et était destiné à être utilisé pour créer une monnaie
panafricaine basée sur le Dinar-or libyen. Ce plan a été conçu pour
fournir aux pays africains francophones une alternative au franc
français (CFA. " . Cette mention était seulement la partie apparente de
l’iceberg du Dinar-or de Kadhafi.
Le timing du printemps arabe,
rétrospectivement, semble de plus en plus lié aux efforts déployés par
Washington et Wall Street pour contrôler non seulement les énormes flux
de pétrole arabe du Moyen-Orient. Il est maintenant clair, qu’il
s’agissait également de contrôler leur argent, leurs milliers de
milliards de dollars accumulés dans leurs nouveaux fonds souverains.
Cependant, comme cela a été confirmé
dans le dernier échange d’e-mails entre Clinton et Blumenthal en date du 2
avril 2011, il y avait une nouvelle menace qui pesait sur Wall Street
et la City de Londres, « dieux d’argent », émanant du monde du pétrole
arabe et africain. Le Libyen Kadhafi, le Tunisien Ben Ali et
l’Egyptien Moubarak étaient sur le point de lancer une monnaie islamique
basée sur l’or, indépendante du dollar américain. Ce plan a été éventé
pour la première fois, début de 2012, lors d’une conférence financière
et géopolitique en Suisse, par un Algérien ayant une connaissance
approfondie du projet. Les données étaient rares à l’époque, mais
maintenant, la situation renvoie une image beaucoup plus nette qui met
en perspective la cruauté du Printemps arabe de Washington et de ses harkis islamistes et de son
urgence dans le cas de la Libye, souligne le « New Eastern Outlook.
Source : African Manager