vendredi 25 août 2017

Afghanistan. Trump adopte le plan de paix russe tout en accordant à la CIA plusieurs milliards de dollars de revenus de la drogue



Selon le site http://www.whatdoesitmean.com/index2366.htm, le président Donald Trump a ordonné la mise en place d'une action pour trancher le "Nœud Gordien " [1] concernant l’Afghanistan. Cette action se fonde sur deux décisions (a) appliquer le plan de paix de la Russie pour ce pays en déconfiture, et (b) permettre à la CIA de continuer indéfiniment ses activités illégales de trafic d'héroïne d'opium qui lui rapportent plusieurs milliards de dollars par an.
US Marines protégeant les champs de pavot de la CIA
en Afghanistan en 2017
En effet, le 27 décembre 2016, le troisième cycle de consultations trilatérales concernant l'Afghanistan, tenu à Moscou parmi les hauts représentants de la Russie, de la Chine et du Pakistan, a déterminé que le seul moyen de ramener cette nation à la «vie pacifique» était de lancer un dialogue pour cesser les hostilités entre Kaboul (gouvernement afghan soutenu par les États-Unis) et le mouvement des Talibans. La plupart des experts mondiaux connaissant bien cette région ont convenu que c'était "le dernier espoir pour l'Afghanistan".
Donc, la semaine dernière, le président Trump (avec son secrétaire d'État, Rex Tillerson) a accepté cette politique dirigée par la Russie pour l'Afghanistan dans son intégralité. Il a reconnu publiquement que la seule solution à cette guerre de 16 ans était des pourparlers de paix entre Kaboul et les talibans,  en insistant sur le fait que les talibans viennent à la «table pour la paix» en leur disant: «Vous ne gagnerez pas une victoire sur le champ de bataille, et nous non plus. ».

Il n’est pas différent de celui qu’Obama avait tenu en 2009 : objectifs non définis, nombres de troupes indéfinis, limites de temps indéfinies – bashing du Pakistan (qui rétorquera de même) et pas la moindre idée nouvelle. 
En réponse à l’annonce du président américain, les Talibans affirment qu’ils continueront à se battre "tant que les troupes américaines resteront en Afghanistan ".
 
Mais personne n’explique aux Américains ce qui a conduit  le président Trump à prendre pareille décision.
Bien que le président Trump ait fourni quelques détails publics sur la manière dont il instaurera pleinement la politique de paix de la Russie en Afghanistan, il a déclaré qu'il inclurait l'envoi de milliers de soldats américains supplémentaires à un coût estimé à plus de 1 billion (mille milliards) de dollars, tous destinés à  protéger la vaste culture d'opium de la CIA, car les talibans détruisent systématiquement tous les champs de pavot dès qu’ils contrôlent une région.
La production fut miraculeusement rétablie à son ancien niveau en  2001, car les attentats (sous faux drapeau [2]) du 11 septembre ont donné aux États-Unis un «prétexte parfait» pour envahir l'Afghanistan. Après quoi, la CIA a saisi tous les champs d'opium et en a pris le contrôle pour ses propres besoins, ce qui a permis à la production d'opium de remonter en flèche.
Les principales victimes de cette opération massive d'opium de la CIA en Afghanistan sont les Américains eux-mêmes. En 2001, avant l'invasion de l'Afghanistan, il y avait à peine 189.000 utilisateurs d'héroïne en Amérique, et en 2016, ce nombre avait grimpé à 4.500.000.
Lorsqu’elles ont été prises en charge par les talibans, ces derniers ont détruit systématiquement les champs d'opium financés par la CIA dans ces régions.
Coïncidant avec ce sombre rapport de la DIA , la CIA a commencé un coup d'État contre Trump en utilisant son appareil «Deep State», qui comprenait, entre autres,  la nomination du procureur spécial Robert Mueller en mai 2017 pour enquêter sur l’histoire inventée de la collusion entre Trump et la Russie pour gagner l’élection contre Hillary Clinton.
Afin de faire accuser la Russie aussi, la CIA a également commencé à diffuser des "fausses nouvelles" dans les médias occidentaux de propagande, affirmant absurdement que Moscou soutenait les talibans en leur fournissant des armes. Et, naturellement, tous ces propagandistes ont oublié d’informer leurs lecteurs américains que le lieutenant-général des Marines, et directeur de la DIA, Vincent Stewart, avait déclaré précédemment que «rien ne prouve que la Russie ait transféré des armes ou de l'argent aux talibans en Afghanistan».
De son côté, le ministère russe de la Défense prévoit maintenant de faire des manœuvres militaires avec d'autres pays d'Asie centrale afin de s'opposer à la prise en main totale par la CIA de la culture de la drogue en Afghanistan. De nouveaux avertissements sont également publiés par la Russie, disant  que cette guerre risque d'être étendue au-delà de l'Afghanistan et pourrait atteindre la Russie aussi.
Par ailleurs, le ministre russe de la Défense, Sergeï Shoïgou, déclara que la guerre en Syrie est «de facto terminée», et qu’un mouvement massif des troupes russes sera effectué dans cette région très instable d’Asie Centrale.
Si, sous le régime d'Obama, la CIA  est devenue si puissante qu’elle est devenue capable de renverser le président élu par les Américains, cela est dû à deux principaux facteurs.  
(a) le trafic colossal de drogue, et 
(b) le chantage qui lui permet de tenir en laisse la quasi-totalité des élus américains [3], comme cela a d'abord été révélé en 2014 lorsqu'elle a été forcée d'admettre qu'elle espionnait le Sénat des États-Unis. D’ailleurs, de nouvelles révélations ont révélé aujourd'hui que cela continue : la CIA espionne tout le monde, y compris au sein de la NSA, du FBI et du DHS (Département de la Sécurité intérieure).
En conclusion, si le président Trump protège l'opération opium de la CIA en Afghanistan, cela signifie qu'il est maintenant "complètement encerclé" par les bellicistes néocons du "Deep State" de la CIA.

La  décision de Trump signifie que l’histoire de l’occupation américaine de l’Afghanistan se poursuivra au cours des prochaines années exactement de la même manière qu’au cours des 16 dernières années. La décision, une fois prise, est peu susceptible de changer avant la prochaine élection présidentielle. Les 16 guerres d’un an en Afghanistan deviendront 20 guerres d’un an, sans gain perceptible. Le secrétaire à la Défense [Mattis] a utilisé cet argument pendant les réunions : « Monsieur le Président, nous n’avons pas fait une guerre de 16 ans, nous avons plutôt fait une guerre d’un an, 16 fois ».


Le seul événement concevable qui pourrait changer la situation est un grand nombre de victimes militaires américaines. Cela pourrait conduire à un vague de sentiment anti-guerre qui pourrait obliger le Congrès à voter la fin de la guerre.

NOTES
[1] L'expression « nœud gordien » désigne, par métaphore, un problème compliqué finalement résolu par une action brutale.





Hannibal GENSERIC