Selon une
théorie politique des années 1950, La structure du pouvoir dans la société américaine
repose principalement sur trois groupes d’élites, les hauts-gradés de
l’armée, les dirigeants de grandes sociétés et les dirigeants politiques (par «
direction politique » j’entends en fait la bureaucratie, la CIA et leurs forces
par procuration du Congrès.)
Le jour de
l’élection, j’ai noté que seuls les militaires avaient soutenu la campagne Tout sauf Hillary. Les deux autres angles du
triangle, les multinationales et l’exécutif ont soutenu Hillary Clinton et ont
continué à le faire même après la victoire de Trump. (Ce n’est que récemment
que la propagande de la « collusion avec la Russie » a tout à coup cessé). J’ai
écrit:
L’armée va
exiger son dû et ce sera plus que les trois généraux qui sont maintenant au
cabinet de Trump.
Cela s’est
avéré juste. Une junte militaire dirige maintenant les
États-Unis:
À la Maison
Blanche, les généraux gèrent les interactions de Trump heure par heure
et murmurent à son oreille – et ces murmures, comme pour la décision de cette
semaine d’étendre les opérations militaires américaines en Afghanistan,
deviennent souvent des décisions politiques.
Parmi les
proches de Trump, il y a un trio chevronné de généraux qui ont l’expérience du
commandement des champs de bataille: le chef d’état-major de la Maison Blanche,
John F. Kelly, le secrétaire à la Défense Jim Mattis et le conseiller de
sécurité nationale H. R. McMaster. Les trois hommes ont soigneusement
cultivé des relations personnelles avec le président et ont gagné sa
confiance.
…
Kelly,
Mattis et McMaster ne sont pas les seules figures militaires qui servent à des
niveaux élevés dans l’administration Trump. Le directeur de la CIA, Mike
Pompeo, le procureur général Jeff Sessions, le secrétaire à l’énergie Rick
Perry et le secrétaire à l’Intérieur, Ryan Zinke, ont servi dans plusieurs
branches de l’armée, et Trump a récemment mis l’ancien général d’armée, Mark S.
Inch, à la direction du Bureau fédéral des prisons. […] Le Conseil de sécurité
nationale […] compte deux autres généraux parmi les cadres supérieurs.
Avec le
licenciement du renégat Flynn et de divers autres conseillers de Trump, la
Junte a déjà éliminé toutes les voix indépendantes de la Maison Blanche. Elle attache maintenant plus de fils à sa marionnette
« chargée de la vente » pour la contrôler mieux encore:
Le nouveau
système, décrit dans deux notes co-écrites par [les généraux] Kelly et Porter
et distribuées aux membres du Cabinet et récemment au personnel de la Maison
Blanche, vise à s’assurer que le président ne prendra connaissance d’aucun
document de politique extérieure et intérieure, d’aucunes notes de service,
rapports d’agence, ni même articles qui n’aient pas été validés.
Trump a un
faible pour l’armée depuis qu’il a étudié dans une Académie militaire de New
York pendant sa jeunesse.
Mais il
n’aime pas être contrôlé. Je m’attends à ce qu’il se révolte un jour. Il se
rendra alors compte qu’il est trop tard et qu’il est impuissant.
—
La
propagande sioniste prétend que l’Iran est en train de se saisir de
la Syrie et que son seul souci est de créer un corridor terrestre entre l’Iran
et le Liban. Associated Press relaye maintenant ce mythe comme s’il s’agissait d’un fait. L’argument des journalistes d’AP est illogique et
ne convainc pas:
L’itinéraire
terrestre serait le plus grand gain que l’Iran récolterait de sa participation
à la guerre civile de six ans de la Syrie. […] Cela faciliterait le
mouvement des combattants soutenus par l’Iran entre l’Iran, l’Irak, la Syrie et
le Liban, ainsi que l’acheminement d’armes vers Damas et le Hezbollah libanais,
les principales forces par procuration de l’Iran.
Cette route
terrestre faciliterait quelque chose qui, d’après les « rapports » d’AP, a déjà
été obtenu sans cette route:
La route est
en grande partie taillée par les alliés et les forces par procurations de
l’Iran, un mélange de soldats du président syrien Bashar Assad, de combattants
du Hezbollah et de milices chiites, sur les deux côtés de la frontière avant de
se rejoindre à la frontière. L’Iran a également des forces de sa propre Garde
révolutionnaire directement impliquées dans la guerre aux côtés des Syriens.
Donc,
apparemment, l’Iran a besoin d’un couloir terrestre pour acheminer des armes et
des combattants en Syrie et au Liban. Pour ouvrir ce corridor terrestre
actuellement fermé, il a envoyé des armes et des combattants en Syrie et au
Liban. Cela n’a pas de sens.
——
Les médias
de propagande de l’OTAN agitent la peur d’une prochaine manœuvre russe:
La Russie se
prépare à monter ce qui pourrait être l’un de ses plus grands exercices
militaires depuis la guerre froide, une démonstration de puissance que l’OTAN
observera attentivement dans un contexte de tensions est-ouest.
Les
responsables occidentaux et les analystes estiment que jusqu’à 100 000 membres
du personnel militaire et du soutien logistique pourraient participer à
l’exercice Zapad (Ouest) 17, qui aura lieu le mois prochain en Biélorussie,
Kaliningrad et en Russie elle-même.
Plus haut
dans l’article il y a beaucoup de spéculations et d’idioties. En réalité, Zaphad est une série de petites
manœuvres qui se déroulent sur une période de six mois. Les policiers locaux et
les organismes de protection civile qui participent à Zaphad font monter le
nombre des participants. De telles manœuvres se déroulent chaque année dans
l’un des quatre districts militaires de Russie. Le nombre de réels soldats qui
participeront à l’exercice s’élèvera à environ celui d’une division,
c’est-à-dire 13 000 à 15 000 soldats. Il n’y a rien, absolument rien
d’inhabituel dans cette manœuvre, mais la propagande de l’OTAN essaie de donner
l’impression qu’une invasion russe de l’Europe occidentale est imminente.
Article original en anglais: Notes On The Junta, An
Unnecessary Land-Corridor And A Regular Russian Maneuver