Le groupe ou la Conférence Bilderberg est une réunion annuelle informelle et privée de trois jours, créée en 1954 pour “favoriser le dialogue entre l’Europe et l’Amérique du Nord”. Son site officiel ne le précise pas mais cet événement rassemble environ 130 à 140 personnes, considérées comme étant les plus influentes du monde. Il s’agit de dirigeants politiques, des chefs d'entreprise, des intellectuels ou des experts de différentes industries, allant du Big Pharma aux médias, tous invités à titre personnel non comme porte-paroles de leurs gouvernements, leurs entreprises ou leurs organisations.
Sept Français, et beaucoup de revenants
Thierry de Montbrial, économiste et géopolitologue français, actuellement patron de l'Institut français des relations internationales (Ifri), en a fait partie pendant 40 ans. “L'objectif était de constituer un cercle d'influence puissant dans les domaines économique et financier, pour faire face à la menace communiste”, expliquait-il en 2018.
La première réunion de ce groupe s’est tenue à l'Hôtel de Bilderberg aux Pays-Bas, dont il tire le nom. Les conférences se tiennent dans des endroits aussi prestigieux qu’exclusifs, comme des hôtels de luxe, sous une confidentialité obligatoire. Ces “discussions informelles” portent sur une variété de sujets, notamment la politique, l'économie mondiale, la sécurité et les tendances.
70 ans plus tard, la réunion se poursuit toujours. Cette année, c’est la capitale espagnole Madrid qui a abrité la conférence du 30 mai au 02 juin. Le communiqué, publié sur le site de Bilderberg, liste les thématiques abordées et plusieurs figuraient déjà à l’ordre du jour de la 69e édition, qui s’est tenue à Lisbonne, au Portugal. Nous y retrouvons des questions liées à l’intelligence artificielle, sa sécurité ou son évolution, le climat et les “faces changeantes de la biologie”, à l’image du programme élaboré par le WEF, mais également l’actualité géopolitique.
Il est ainsi question, comme l’année dernière, de la Russie et de la Chine mais également de “l’avenir de la guerre”, de l’Ukraine et du Moyen-Orient, actuellement théâtres de conflits ainsi que des “challenges économiques” de l’UE et des États-Unis.
Qui sont les participants à cette 70e mouture ? On compte sept Français, des personnalités des secteurs politique, industriel, financier, énergétique et tech. La plupart d’entre eux ont déjà pris part à la 69e édition et deux font partie du comité de pilotage. Il s’agit de Patricia Barbizet, présidente de Temaris & Associés (Société d’investissements, NDLR) ainsi qu’Henri de Castries, président de l’Institut Montaigne et président, en 2023, du comité de direction du club.
Les “nouveaux arrivants” sont Arthur Mensch, co-fondateur et CEO du fleuron français de l’intelligence artificielle, Mistral AI, ainsi qu’Agnès Pannier-Runacher , ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture. Le dernier Français, un habitué du club avec au moins trois participations, perçu comme un sérieux candidat aux présidentielles de 2027 n’est autre que le maire du Havre, Edouard Philippe, ancien Premier ministre et déjà invité en 2016.
Les Américains sont bien plus nombreux, avec plus de 30 personnalités. Nous retrouvons des employés fédéraux, des journalistes de Bloomberg, du New York Times, de The Atlantic ou encore des cadres dirigeants de chez Microsoft, Google, du Conseil américain de sécurité nationale (NSC), de l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISI) ou encore du cabinet du renseignement national. De nombreuses entreprises financières ou pharmaceutiques y sont également représentées. Un certain Albert Bourla, PDG sulfureux de Pfizer, présent aux éditions de 2022, 2023 est encore là pour cette édition 2024.
70 ans d’existence ... et de secrets
Que se sont-ils dit ? Les journalistes ne sont pas conviés à couvrir cet événement. Le but, explique-t-on, est “d’encourager le plus haut niveau d'ouverture et de dialogue”. Aucune communication ne vient donc couronner les discussions qui ont eu lieu pendant ces trois jours. Les participants sont tenus par la “règle de Chatham House”, un code de la diplomatie britannique qui interdit de rendre publics les identités et les propos des invités. C’est “une règle importante et qu'il ne faut pas changer si l'on veut maintenir la qualité des débats”, a affirmé Henri de Castries.
D’anciens participants résument des mesures de sécurité extraordinaires : un “système de triple badge”, selon Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, interdiction de venir avec son conjoint, sa secrétaire ou même son garde du corps selon Nicolas Bazire, ex-Directeur de cabinet du Premier ministre, ni même partir avant la fin du week-end, selon Maurice Lévy, patron de Publicis Groupe.
D’autres membres de la short-list évoquent, en outre, “un Davos en plus fermé” ou “en plus intime”. Le comité, dominé par une présence américaine majoritaire, a la principale mission de “préparer le programme de la réunion et la sélection des participants”, faite de manière “très scrupuleuse” selon le président actuel. Il cite comme critères le fait “d’avoir une pensée”, de parler un “excellent anglais” et d’être “capable de parler et écouter pendant les trois jours”. Etienne Davignon, avant-dernier président du Bilderberg, expliquait que “pour y être coopté (...) il faut avoir de l'entregent et une vision planétaire”.
Le groupe de Bilderberg est ainsi présenté de part et d’autre comme la réunion “des maîtres du monde” ou du moins, des personnalités les plus influentes et les plus puissantes.
Certes, de nombreuses raisons peuvent justifier le caractère confidentiel des discussions, comme la possibilité de s’exprimer librement sans exposition publique. Néanmoins, les déclarations d’anciens participants selon lesquelles cette réunion n’est qu’une occasion de réseautage et de culture sont à prendre avec des pincettes.
Une sélection par le comité n’est pas un fait anodin et nombreux sont ceux qui, après avoir été sélectionné, gravissent les échelons dans les semaines ou les mois qui suivent. Herman Van Rompuy, ancien président du Conseil européen, Emmanuel Macron, devenu deux mois après une participation au Bilderberg ministre de l’Économie et Edouard Philippe, nommé à Matignon quelques mois après. Une coïncidence ? Peut-être bien ! Mais plusieurs anciens participants affirment que les interventions de certains dirigeants conviés par Bilderberg ont fait pencher la balance en leur faveur.
Montagne d'images qui va s' écrouler ~ réunion de gamins débiles sans cœurs & sans cervelles = des manges merdes et qui ignorent que le diable n'a pas un seul ami ! Des pauvres cloches copains comme cochons enchaînés dans la fosse à purin.... vive Jésus Christ
RépondreSupprimerC'est le latéralisme politique. Les décisions seront mises en oeuvre au mépris des élections-mascarade et au détriment des peuples-matière première, et, peut-être même négligeable et encombrante. Des millions de naïfs vont aller voter. Leur vote sans réserve approuve, tacitement et inconsciemment, le système de leur domination et de leur exploitation et, qui sait, de leur mise à mort .
RépondreSupprimerdaniel estulin ce journaliste en sait sur cette soçiété secrete du mal .
RépondreSupprimerayant perçé ou un peu perçé les secrets de cette socièté secrete vis en dissidence et est sur ces garde car ayant echappé a la mort plusieurs fois .
toujours la noblesse noire à l'oeuvre .
Édouard Philippe, l' homme du "80 km/h" en France, mesure complètement stupide, sans le moindre effet sur l' accidentologie et les morts, qui n' à jamais voulu chercher un compromis pour amender sa mesure - nombres de députés + sénateurs + conseillers régionaux lui ont pourtant offert des échappatoires . Sa levure à finalement été partiellement retoqué, mais après son départ . En un mot, aussi méchant et stupide que le micron !
RépondreSupprimerlevure = mesure
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