Depuis Mars 2015, les Saoudiens, avec l'aide active des
États-Unis, d’Israël, du Royaume-Uni et des EAU, tentent de maîtriser le Yémen
par la force. Utilisant
des armées proxies étrangères et yéménites, ils ont tenté de marcher sur la
capitale yéménite Sanaa pour l’occuper. Mais
tous leurs efforts à partir du désert et des plaines côtières vers le cœur
montagneux du Yémen ont échoué.
Des
milliers de frappes aériennes saoudiennes, planifiées et soutenues par US+Israël,
ont détruit une grande partie de l'infrastructure et du patrimoine yéménites,
et tué des milliers d'innocents, mais ont échoué à changer l'équilibre militaire.
Les résistants du mouvement Houthi et ceux de l'armée
yéménite fidèle à l'ancien président Saleh, ont défait toutes les incursions. Sur
la côte sud, les mercenaires d’Al-Qaïda, avec l'aide silencieuse des Saoudiens,
ont gagné et tiennent
un peu de terrain autour d'Aden. Mais ils
ne sont pas en mesure d’attaquer à partir de là.
Les Houthis et leurs alliés ont alors inversé la guerre en
envahissant l'Arabie Saoudite. Cela a
conduit à des négociations de paix sous la pitoyable supervision de l'ONU. Mais
dès que les Houthis, dans un geste de bonne volonté, ont arrêté leurs attaques contre
l'Arabie Saoudite, les négociations ont échoué. Les
Saoudiens avaient exigé une capitulation totale que les Houthis et leurs alliés
ont rejetée. Les
attaques aériennes par les Saoudiens ont à nouveau augmenté et ils ont annoncé,
pour les vingtièmes fois ou plus, que leurs forces proxy vont conquérir Sanaa
en quelques semaines.
Les Houthis et l'armée yéménite ont également renouvelé
leurs efforts. De
nouveaux missiles Ouragan, ayant 100 km de portée, venant
soudainement de nulle part (vidéo) ont frappé les zones saoudiennes. Maintenant,
une nouvelle invasion reprend.
La marionnette saoudienne dans la guerre contre le Yémen,
l'ancien vice-président Hadi, a confirmé
et condamné le succès Houthi.
Les dirigeants saoudiens sont furieux.
Ce n’était pas
ainsi que leur guerre devait se passer.
Comment
des Yéménites osent-ils envahir la terre saoudienne?
Les Saoudiens ont alors couru vers leurs mamans alliés
«occidentales» et ont exigé une réponse forte.
Mais c'est une
réponse sourde qui leur a été donnée, avec un sourire silencieux, ... dans une déclaration
commune:
"Les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, des États-Unis,
d'Arabie Saoudite et des Émirats Arabes Unis, réunis le 19 Juillet à Londres
pour examiner la situation au Yémen, à la suite de la reprise, le 16 Juillet,
des pourparlers de paix sous l’égide de l'ONU conduit à la paix au Koweït.
Les ministres ont convenu que
le conflit au Yémen ne devrait pas menacer les pays voisins du Yémen"
Relisez sans rire :
Les ministres ont convenu
que le conflit au Yémen ne devrait pas menacer les pays voisins du Yémen
Cette phrase devrait être notée dans les livres d'histoire
comme la note diplomatique la plus drôle jamais pondue.
- "S'il
vous plaît, s'il vous plaît, ne nous frappez pas par derrière pendant que nous
envahissons votre pays."
- "S'il
vous plaît, ayez pitié d’hommes impuissants comme nous."
- "S'il
vous plaît ne bougez pas, pendant que nous essayons de vous violer."
Comme les Saoudiens sont incapables de modifier en leur
faveur l'équilibre des forces au Yémen, et qu’ils sont incapables de protéger
leurs propres terres, l'administration Obama se prépare à ajouter du chaos en envoyant
plus de troupes américaines au Yémen.
Mais
si les Saoudiens, avec les jouets de guerre les plus chers des États-Unis à
leur disposition, sont incapables de gagner le combat, les États-Unis ne
peuvent pas non plus le gagner. Ils ne l’ont gagné ni en Afghanistan, ni en
Irak, ni en Syrie.
Encore une autre guerre d’Obama, prix Nobel de la Paix, qui est lancée sans
but, sans la capacité de la gagner, mais avec d'énormes profits pour les complexes
militaro-industriel et du renseignement des États-Unis.
Un
peu plus tard, certains ministres des Affaires étrangères seront d'accord pour
annoncer que la guerre des États-Unis contre le Yémen "ne devrait pas
menacer le territoire des États-Unis".
De même, les bombardements occidentaux
(surtout français et américains) contre la Syrie, qui tuent des dizaines
de civils Syriens chaque jour, ne doivent menacer ni le territoire de la France
ni celui les États-Unis.
C’est d’une logique implacable.
Certains Yéménites ou certains Syriens, ou autres "Arabes", ne seront
peut-être pas d’accord : révoltés par ces centaines de morts innocentes chaque jour, ils peuvent "dérailler" et, en représailles, commettre des attentats contre d'autres innocents, à l'aide d'armes rudimentaires.
Et ainsi de suite : bombardements...déclarations...attentats....
déclarations...bombardements...attentats...
Ainsi, la boucle de l'Horreur est bouclée : les Ministres des Affaires Étrangères sont satisfaits, et les innocents sont partout tués.
Source :
Moon of Alabama
Source :
Moon of Alabama
Hannibal GENSERIC