De Madeleine Albright, secrétaire d’État des USA, qui dira, qu’ « en Irak, 500.000 enfants morts valaient bien le prix de la démocratie » à la déclaration de Jake Sullivan (conseiller à la sécurité nationale des États-Unis auprès du président Joe Biden depuis janvier 2021) à sa patronne de l’époque au département d’Etat, Hillary Clinton, dans un courriel de février 2012 : « AQ (Al-Qaeda) est de notre côté en Syrie », ce sont principalement, depuis le début du siècle, les membres de l’OTAN et particulièrement les États-Unis qui ont semé directement ou indirectement la terreur et la mort sur cette planète avec des pays détruits, des millions de morts et des sociétés désintégrées.
Pour revenir à la genèse génocidaire de cette alliance, les événements qui préparent la naissance de l’OTAN commencent avec le bombardement atomique d’Hiroshima et de Nagasaki effectué par les États-Unis en août 1945 non pas pour battre le Japon, désormais à genoux, mais pour sortir de la Deuxième guerre mondiale avec le plus grand avantage possible surtout sur l’Union Soviétique. Cela a été rendu possible par le fait que, à ce moment-là, les États-Unis étaient les seuls à posséder l’arme nucléaire.
A ce titre, depuis la création des Nations Unies en 1946, la désintégration planifiée de l’Organisation des Nations Unies (ONU), comme organisme international, indépendant et influent a été envisagée par la politique étrangère US via notamment la doctrine Truman telle que définit en 1948. De la Corée au Vietnam en passant par l’Afghanistan, pour ne citer qu’eux, et à travers divers coups d’Etat militaires parrainés par la CIA en Amérique latine et en Asie du Sud Est, l’objectif a été d’assurer aux États-Unis l’hégémonie militaire et la domination économique mondiale telles que formulées par cette « doctrine Truman ».
Avec la disparition de l’URSS, les États-Unis se voyait déjà comme « le plus puissant Empire que la terre ait porté » et s’apprêtait à le faire payer très cher à qui ne l’aurait pas compris par des actes d’une violence inégalée.
Les agresseurs, quand ce sont les pays occidentaux avec les États-Unis en tête, ne sont pas particulièrement motivés ni pour se traîner en justice, ni pour y être condamnés. Leur sentiment d’impunité n’a d’égalité que leur triste hypocrisie. On peut se référer, à ce titre, à la toute récente déclaration de la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen dans le cadre du soi-disant examen par la Commission de la version de l’implication des États-Unis dans les explosions des Nord Stream : « … au cours de toutes les années d’existence de l’Amérique, pas un seul fait de violation du droit international ou d’actions hors du cadre du droit international n’a été établi et confirmé. La réputation irréprochable de l’Etat américain nous permet de ne pas envisager cette version » atteint des sommets inégalés de cynisme.
Outre les crimes de guerre ou complicités commis par les États-Unis au Guatemala, Panama et au Salvador, il faut rappeler les exactions occidentales récentes perpétuées lors des guerres en Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Libye et Syrie. Restant largement impunis à ce jour notamment grâce à la très controversée Cour Pénale Internationale qui n’a de mérite malheureusement que son nom, combien de crimes contre l’humanité ont été commis au nom de la « démocratie » et des « valeurs européennes » ?
I – La guerre en Yougoslavie
A – Objectif : démembrer la Yougoslavie
En novembre 1990, le Congrès des États-Unis approuve le financement direct de toutes les nouvelles formations « démocratiques » de la Yougoslavie, encourageant ainsi les tendances sécessionnistes. A ces efforts de démembrer la Yougoslavie, se joint l’Allemagne, engagée à étendre son influence économique et politique dans la région des Balkans. En décembre 1991, l’Allemagne reconnait unilatéralement la Croatie et la Slovénie comme états indépendants. En janvier 1992, d’abord le Vatican puis l’Europe des douze reconnaissent eux aussi ces deux nouveaux pays issus de la Yougoslavie. Alors s’enflamme la Bosnie-Herzégovine qui représente, à petite échelle, toute la gamme des problèmes ethniques et religieux de la Fédération yougoslave.puis le Kosovo où court depuis des années une revendication d’indépendance de la part de la majorité albanaise.
B – L’armement des rebelles
A travers des canaux gérés en grande partie par la CIA, un fleuve d’armes et de financements, entre la fin de 1998 et le début 1999, va alimenter l’UCK (Armée de Libération du Kosovo). Des agents de la CIA déclareront ensuite être entrés au Kosovo en 1998 et 1999, en habits d’observateurs de l’OSCE chargés de vérifier le « cessez-le-feu » : ils fourniront à l’UCK des manuels étatsuniens d’entrainement militaire et des téléphones satellites, afin que les commandants de la guérilla kosovar puissent être en contact avec l’OTAN et Washington. L’UCK peut ainsi déclencher une offensive massive contre les troupes fédérales et les civils serbes avec des centaines d’attentats et d’enlèvements.
C- La diabolisation du président yougoslave, Slobodan Milosevic
Alors que les affrontements entre les forces yougoslaves et celles de l’UCK provoquent des victimes des deux côtés, une puissante campagne politico-médiatique prépare l’opinion publique internationale à l’intervention de l’OTAN, présentée comme seule façon d’arrêter « l’épuration ethnique » serbe au Kosovo. La cible prioritaire est le président de la Yougoslavie, Slobodan Milosevic. Pendant des années, les commentateurs néo-conservateurs et autres sommités « libérales interventionnistes » n’ont cessé de nous répéter que Slobodan Milosevic (un dirigeant démocratiquement élu) était un dictateur diabolique génocidaire, comparé à Hitler, responsable de toutes les morts dans les Balkans.
D – La guerre de l’OTAN et la fin de la Yougoslavie
La guerre, appelée « Opération Force
Alliée » débute le 24 mars 1999. Les bombardements Otaniens touchent
surtout les civils avec des dégâts incommensurables liés à l’emploi massif de
la part de l’OTAN, en Serbie comme au Kosovo, de projectiles à l’uranium
appauvri, déjà utilisés dans la guerre du Golfe.
Le 10 juin 1999 les troupes de la Fédération yougoslave commencent à se retirer
du Kosovo et l’OTAN met fin aux bombardements.
La guerre finie plus de 60 agents du FBI sont envoyés par les USA au Kosovo,
sans trouver de traces de massacres justifiant l’accusation, faite aux Serbes,
de « nettoyage ethnique ».
Le Kosovo, où les USA installent une grande base militaire (Camp Bondsteel),
devient une sorte de protectorat de l’OTAN. Simultanément, sous la couverture
« Force de paix », l’ex-UCK au pouvoir terrorise et expulse plus de
250 000 Serbes, Roms, Juifs et Albanais « collaborationnistes ».
En 2008, avec l’auto proclamation du Kosovo comme état indépendant, s’achève la
fin de la Fédération yougoslave.
E – Slobodan Milosevic vs le TPIY (Tribunal Pénal International Pour l’ex-Yougoslavie)
Il faut se rappeler que l’acte d’accusation initial
contre S. Milosevic concernant les soit-disant crimes de guerre/ génocide du
Kosovo avait été publié en mai 1999, au plus haut de la campagne de
bombardements de l’OTAN contre la Yougoslavie, et à un moment où la guerre ne
se passait pas exactement comme l’auraient souhaité les États-Unis et leurs alliés. Le problème c’est que le
procès qui eu lieu était un simulacre de procès, un procès dans lequel la
géopolitique était plus importante que les preuves réelles.
En septembre 2001, un tribunal de l’ONU a officiellement statué qu’il n’y avait
pas eu de génocide au Kosovo. Le but de S.Milosevic, lorsqu’il était au pouvoir,
n’a jamais été de construire la « Grande Serbie », mais d’essayer de
garder unie la Yougoslavie fédérale, comme le TPIY l’a reconnu tardivement.
Au grand soulagement de l’accusation, Slobodan Milosevic est mort
subitement dans sa cellule en mars 2006, soit cinq ans après avoir été condamné
à 40 ans de réclusion par le TPIY à La Haye. Ce même tribunal, en 2016, le
disculpera discrètement de l’accusation de « nettoyage ethnique ».
Il est à noter que le Tribunal de La Haye n’a condamné pratiquement aucun
responsable d’ex-Yougoslavie pour crimes contre des Serbes malgré, entre
autres, le rapport Marty ce qui permet à ceux-ci de dénoncer la TPIY comme un
Tribunal de justice sélective et dénoncer l’impunité de certains. De même, en
2008 , le Procureur de la Cour Pénale Internationale Pour
l’ex-Yougoslavie, Carla Ponte, admis avoir fait l’objet de pressions pour ne
pas mener d’enquête sur les crimes de l’OTAN.
II – La guerre en Afghanistan
A – L’alibi de la lutte contre le terrorisme
Les États-Unis attaquent et envahissent l’Afghanistan en 2001 sous le motif officiel d’y poursuivre Oussama ben Laden, donné comme mandant de l’attaque terroriste du 11 septembre. Oussama ben Laden, appartenant à une riche famille saoudienne proche de la famille Bush, a collaboré activement avec la CIA notamment lors de l’entrainement et l’armement des moudjahidines entre 1979 à 1989 pour lutter contre les troupes soviétiques en Afghanistan. Le but réel de l’intervention militaire USA / OTAN en Afghanistan est l’occupation de cette région hautement stratégique, au carrefour entre Moyen Orient, Asie Centrale, Méridionale et Orientale où se trouvent de grandes réserves d’hydrocarbures.
B- La résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU détournée
Dans le cadre de cette guerre, le Conseil de Sécurité de l’ONU autorise la constitution de l’ISAF (Force Internationale d’Assistance à la Sécurité) dont la direction est confiée à la Grande-Bretagne, la Turquie, l’Allemagne et les Pays-Bas. Mais, subitement, le 11 août 2003, l’OTAN annonce avoir « pris le rôle de leadership de l’ISAF, force avec mandat ONU ». Or, aucune résolution du Conseil de Sécurité n’autorise l’OTAN à en prendre le commandement. Ce n’est qu’après coup, par la résolution 1659 de février 2006, que le Conseil de Sécurité « reconnait l’engagement continu de l’OTAN à diriger l’ISAF ».
C – Les crimes occidentaux
Les Occidentaux ont été accusés de nombreux crimes de
guerre dont, entre autres, d’arrêter n’importe qui et de transférer leurs
prisonniers au NDS afghan pour qu’ils les torturent en toute violation de la
Convention de Genève. Cette politique aurait été menée à grande échelle.
Il existe aujourd’hui également un faisceau d’indices qui permet d’affirmer que
Washington a coopéré avec Daech dans le nord de l’Afghanistan (vols
d’hélicoptères banalisés depuis 2017 dans des zones d’activité de Daech et,
d’après des sources afghanes, les troupes de Daech ont reçu par ce biais des
renforts, des armes et des munitions, etc.).
III – La guerre en Irak
Après la première guerre du Golfe en 1991, l’Irak a
été soumis à un embargo extrêmement dur qui a provoqué en dix ans environ un
million de morts, dont un demi million d’enfants. Un recueil de 2013 intitulé
« Génocide en Irak, les arguments contre le Conseil de Sécurité de l’ONU
et les Etats membres » a détaillé l’impact des bombardements américains
lors de l’opération « Desert Storm » (Tempête du Désert) incluant le
bombardement, entre autres, de 28 hôpitaux civils, 52 centres de santé
communautaires, 676 écoles, 56 mosquées.
Une décennie plus tard, à coups de mensonges anglo-saxons, l’Irak déjà meurtrie
vivra une deuxième attaque totalement illégale.
A – Le déclenchement de la guerre en Irak : des mensonges de George W.Bush aux déclarations de Joe Biden en passant par un narratif renchéri par Tony Blair
Vingt ans après la guerre en Irak débutée en 2003, le
président George W.Bush, l’ancien premier ministre britannique Tony Blair,
celui australien John Howard et Joe Biden (à l’époque président de la
commission sénatoriale des relations étrangères des États-Unis ) sont les plus
à blâmer non seulement pour l’invasion illégale d’un pays étranger, mais aussi
pour le cataclysme régional et mondial qui en a résulté.
L’invasion de l’Irak a été organisée par la Coalition of the Willing dirigée
par les États-Unis et a violé la Charte
des Nations Unies à l’aide de mensonges odieux notamment à partir des fausses
accusations sur les armes de destruction massive (ADM) détenues Saddam Hussein
déclamés y compris depuis la haute tribune de l’ONU. Le secrétaire d’État Colin
Powell a ainsi honteusement présenté de fausses informations sur l’Irak
possédant des ADM au Conseil de sécurité de l’ONU en février 2003.
Le Tribunal des crimes de guerre de Kuala Lumpur, réuni en 2011, a invoqué la
compétence universelle pour déclarer Bush, Blair et leurs complices coupables
de l’acte d’agression compte tenu que l’invasion de l’Irak ne pouvait être
justifiée par aucune interprétation raisonnable du droit international.
- George W.Bush
Des sources au sein de son administration ont confirmé
que George W. Bush prévoyait d’envahir l’Irak et d’exécuter un changement de
régime bien avant les attentats terroristes du 11 septembre 2001.L’attaque contre
l’Irak ne remplissait aucune condition juridique et était donc un acte
d’agression. Tout comme le président Lyndon B. Johnson qui a utilisé l’incident
fabriqué du golfe du Tonkin comme prétexte pour intensifier la guerre du
Vietnam, Bush s’est appuyé sur des armes mythiques de destruction massive et
sur un lien inexistant entre le président irakien Saddam Hussein et les
attentats du 11 septembre pour justifier sa guerre contre Irak.
Selon une étude poussée de American Civil Liberties Union et du Fond américain
de l’Indépendance du journalisme, entre 2001 et 2003, le gouvernement US a fait
935 déclarations mensongères dont 260 directement par George W. Bush. On sait
que les Etats Unis voulaient s’assurer des sources de pétrole pérenne au
Moyen Orient depuis longtemps et le fait que le président irakien Saddam
Hussein ait fait fin 2000 une déclaration mentionnant qu’il ne souhaitait plus
vendre son pétrole contre des dollars mais uniquement contre des euros a
précipité sa chute (Saddam Hussein a mis sa menace à exécution en février 2003
et un mois après les États-Unis attaquaient l’Irak).
- Joe Biden
Alors que le Sénat débattait de l’opportunité de
donner au président George W.Bush le pouvoir de déclencher une guerre en Irak,
Joe Biden a plaidé avec force en faveur de l’octroi de cette
autorisation : « L’objectif est de contraindre l’Irak à détruire ses
armes de destruction massive illégales, son programme de développement et de
production de missiles, et d’autres armes de ce type. Saddam est dangereux. Le
monde serait meilleur sans lui. Mais la raison pour laquelle il représente un
danger pour les États-Unis et leurs
alliés est qu’il possède des armes chimiques et biologiques, et qu’il cherche à
se doter d’armes nucléaires. Et contrairement à mon collègue de Virginie
occidentale et du Maryland, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une course à la
guerre, mais plutôt d’une marche vers la paix et la sécurité. Je crois que le
fait de ne pas soutenir massivement cette résolution est susceptible
d’augmenter l’éventualité d’une guerre ».
On peut se demander si l’autorisation de déclencher la guerre aurait même pu
passer au Congrès, sans tout ce que Joe Biden a fait pour la faire approuver.
La déclaration sur les armes chimiques, biologiques et nucléaires était fausse,
et nombreux experts l’avaient déjà compris au moment des auditions du Sénat,
mais Joe Biden n’a pas permis à ces experts de témoigner.
Joe Biden a également mis en avant la présence en Irak d’Al-Qaeda et la volonté
des Irakiens de désespérément vouloir être libérés de Saddam Hussein. Selon Joe
Biden, « le seul pays qui peut aider le peuple irakien dans ce sens est
les États-Unis . Et ils sont prêts à accueillir les États-Unis en libérateurs. ».
Or, en réalité Saddam Hussein et Al Qaeda étaient des ennemis jurés car Saddam
Hussein ne tolérait aucune forme d’extrémisme religieux.
Après l’invasion US, les équipes qui ont fouillé l’Irak à la recherche des
armes de destruction massive, n’en n’ont jamais trouvé une seule et aucun lien
entre Saddam Hussein et Al Qaeda n’a été prouvé.
Joe Biden a toutefois maintenu son soutien à la guerre pendant des
années : « C’était le bon vote à l’époque et ce serait un vote
correct aujourd’hui » déclarait-il encore publiquement neuf mois après le
déclenchement de cette guerre.
- Tony Blair
Les États-Unis ont été largement épaulés dans leur scénario par la contribution zélée britannique sur la prétendue capacité de Saddam Hussein à lancer des armes chimiques et biologiques en 45 minutes comme l’a affirmé Tony Blair en septembre 2002 à ses compatriotes députés. « Il (le service de renseignement) conclut que l’Irak possède des armes chimiques et biologiques, que Saddam a continué à en produire, qu’il a des plans militaires existants et actifs pour l’utilisation d’armes chimiques et biologiques, qui pourrait être activé dans 45 minutes ».
B- Les crimes reprochés
La Fondation SEARCH en complément du Tribunal des
crimes de guerre de Kuala Lumpur a également décidé de déposer une plainte
auprès de la CPI (Cour Pénale Internationale) en 2013 alléguant parmi une série
d’infractions, la commission d’actes d’agression, de violations du droit
international humanitaire, des droits de l’homme et de crimes contre la paix.
L’effort de la Fondation SEARCH a échoué.
Les forces américaines ont commis de nombreux autres crimes de guerre en Irak,
notamment des exécutions extrajudiciaires, la torture et le ciblage de civils,
qui sont interdits par les Conventions de Genève ; la Convention contre la
torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ; et le
Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
La torture et les abus perpétrés à la prison d’Abu Ghraib en Irak comprenaient
l’empilement de prisonniers nus les uns sur les autres ; photographier des
prisonniers placés de force dans des positions sexuellement explicites ; garder
les prisonniers nus pendant des jours ; forcer les prisonniers de sexe masculin
à porter des sous-vêtements féminins ; utiliser des chiens qui grognent ; frapper,
gifler et donner des coups de pied aux prisonniers ; et sodomiser un prisonnier
avec une lampe chimique et un manche à balai.
La zone de tir libre la plus notoire se trouvait à Fallujah.
Les crimes de guerre US ont été dénoncés également par Julian Assange
(assassinats, plus de 15 000 morts non signalées de civils, tortures
d’hommes et de garçons âgés de 14 à 89 ans à Guantanamo,…) auxquels s’ajoutent
l’espionnage illégal par les États-Unis des secrétaires généraux de l’ONU et d’autres
diplomates.
- La torture institutionnalisée
Sous George W. Bush les décisionnaires US au plus haut
niveau (le président lui-même, son vice-président Dick Cheney, le secrétaire de
la Défense Donald Rumsfeld, leurs conseillers juridiques et des officiels de la
CIA) ont agi de concert et la torture a été utilisée systématiquement et était
devenue un standard. Il restera, entre autres, que George W.Bush a été le
président des tortures extrajudiciaires.
- Les bombardements aveugles
On peut citer, à titre d’exemple, en avril 2004, l’attaque par les forces américaines d’un village qui a tué 736 personnes, dont au moins 60% étaient des femmes et des enfants. Ceci est sans compter les crimes de guerre commis à Raqqa et à Mossoul à travers notamment des bombardements aveugles.
C – Les faits se heurtent à l’impunité
Des preuves de tortures et de crimes de guerre ont été remis par le comte Hans Christof von Sponeck (Sous-Secrétaire général de l’ONU et Coordinateur humanitaire UN en Irak) et par le sénateur suisse Dick Marty.
En 2012, la CPI a refusé d’entendre ces accusations de
tortures et de crimes de guerre faisant valoir qu’ils ne relevaient pas de sa
juridiction.
- Le cas des États-Unis :
Les États-Unis ayant ratifié la Convention contre la torture
en 1994, ils avaient l’obligation d’assurer des poursuites judiciaires. De
même, Barack Obama a refusé de présenter à la justice ceux qui, sous l’ère
Bush, étaient impliqués dans des actes de torture car, affirme-t-il, ils ne
faisaient qu’obéir aux ordres.
- Le cas britannique
On peut également s’interroger sur les crimes de guerre commis par les forces britanniques lors l’invasion de l’Irak à travers deux rapports dont celui de Sir John Chilcot et celui de deux cent cinquante pages intitulé « The Responsibility of UK Officials for War Crimes Involving Systematic Detainee Abuse in Iraq from 2003-2008 » de l’European Center For Constitutional and Human Rights.
Malgré que le Royaume-Uni soit signataire de l’accord qui a établi la Cour Pénale Internationale, la CPI a décidé de ne pas enquêter comme il est mentionné plus tard au paragraphe VI. A ce titre, il semble exister un double standard.
D- Rôle des États-Unis dans la naissance de l’Etat islamique
L’Etat islamique est une conséquence directe
d’Al-Qaeda en Irak qui est née suite à l’invasion US.
En août 2015, l’ancien directeur de la Défense Intelligence Agency (DIA),
Michael Flynn, confirmait que la décision de favoriser l’émergence d’un Etat
Islamique à la frontière syro-irakienne avait été prise en toute conscience par
la Maison Blanche, et que le fait de financer, d’armer et de former des
djihadistes radicaux (qui allaient devenir Daesh et Al-Nusra) pour contrer le
régime syrien fut une décision délibérée des stratèges de Washington.
Comme le rapporte le Daily Mail, l’utilisation des camps US en Irak comme
« catalyseurs de Daesh » a servi de centre de recrutement, de
sélection et d’entrainement des futures élites de l’Etat Islamique. Une dizaine
de principaux leaders de Daesh auraient été notamment recrutés et radicalisés
dans le camp Bucca, mini Guantanamo au sud de l’Irak.
En même temps, certains membres de Daesh ont affirmé dans un documentaire de
CNN, avoir été formés au « contre terrorisme », entre autres, dans un
camp de Blackwater en Caroline du Nord grâce au programme US sécurité
diplomatique / assistance contre -terroriste du Département d’Etat US (ce qui a
été confirmé par le porte-parole du Département d’Etat).
A ceci s’ajoute, la violence aveugle des bombardements US en Irak et en Syrie
qui a polarisé les civils vers Daesh et a radicalisé l’opposition.
Contrairement aux engagements officiels devant l’ONU, la lutte contre Daesh,
entité reconnue comme terroriste, aurait dû être la priorité absolue des USA et
non l’élimination des gouvernements indésirables à leurs yeux.
IV – La guerre en Libye
A – Les richesses libyennes comme buts inavouables au grand public
De multiples facteurs rendent la Libye attrayante aux
yeux des États-Unis : des réserves en hydrocarbures, d’immense réserve
d’eau et un énorme fonds souverain (actifs financiers et réserves d’or)
destiné, entre autres, à doter l’Afrique de ses propres organismes financiers
et de sa propre monnaie.
Les e-mails d’Hillary Clinton (secrétaire d’Etat de l’administration Obama en
2011), découverts ensuite, confirment que le véritable but de la guerre était
de bloquer le plan de M. Kadhafi d’utiliser le fonds souverain libyen pour
créer des organismes financiers autonomes dans l’Union Africaine (28 nations
africaines étaient parties prenantes au projet) et une monnaie africaine
alternative au dollar et au franc CFA.
C’est Hillary Clinton qui fit signer au président B. Obama un document qui
autorise une opération secrète en Libye et la fourniture d’armes aux rebelles.
Les USA vont financer et armer les secteurs tribaux hostiles à Tripoli et des
groupes islamistes qui, quelques mois auparavant, étaient encore définis comme
terroristes.
B – Des bombardements otaniens illégaux
Le 19 mars 2011 commence le bombardement aéronaval de
la Libye en violant la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations Unies
nouvellement adoptée : au lieu de l’instauration d’une zone d’exclusion
aérienne au-dessus de la Libye prévue, ce sont des bombardements directs des
objectifs militaires au sol qui ont eu lieu.
Ces bombardements ont été totalement illicites et en totale violation du droit
international, car ceux qui ont voté pour l’adoption de la résolution l’ont
fait étant rassurés par les auteurs que l’objectif de l’action n’était autre
que l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne protégeant les civils et
nullement la défaite de Mouammar Kadhafi, ni la destruction de son armée.
V – La guerre en Syrie
Un peu plus tard, dans cette même année 2011, commence l’opération USA / OTAN pour renverser le gouvernement syrien.
A – La guerre secrète
La guerre secrète, toujours motivée, entre autres, par
des raisons liées à l’exploitation des hydrocarbures, commence avec une série
d’attentats terroristes, effectués surtout à Damas et Alep.
Des centaines de spécialistes des forces d’élite britannique Sas er Sbs
(rapport de Daily Star) opèrent en Syrie, à côté d’unités étatsuniennes et
françaises.
La force de choc est constituée de groupes armés islamistes jusqu’alors classés
par Washington comme terroristes provenant d’Afghanistan, Bosnie, Libye,…
Le commandement des opérations se trouve à bord de navires de l’OTAN dans le
port d’Iskenderun. Depuis des centres opérationnels spécifiques, des agents de
la CIA pourvoient à l’achat d’armes (via l’opération Timber Sycamore).
Un document officiel du Pentagone, daté du 12 août 2012 (déclassifié en
2015) affirme, il y a « la possibilité d’établir un émirat salafite en
Syrie orientale, et ceci est exactement ce que veulent les puissances qui
soutiennent l’opposition, pour isoler le régime syrien, arrière stratégique de
l’expansion chiite (Irak et Iran) ».
B – Daech, une organisation terroriste instrumentalisée contre Bachar El-Assad
C’est dans ce contexte qu’en 2013 se forme Daesh,
l’Etat Islamique de l’Irak et de la Syrie, qui s’auto-proclame « Etat du
califat islamique ».
En mai 2013, un mois après avoir fondé Daesh, le « calife » Abu Bakr
al Bagdhadi rencontre en Syrie le sénateur américain John McCain, chef de file
des républicains chargé par le démocrate Barack Obama de mener des opérations
secrètes pour le compte du gouvernement US.
Daesh reçoit alors des financements, des armes, des voies de transit des
proches alliés des États-Unis .
L’horreur provoqués par les atrocités commises par Daesh (décapitations, …) créée
une vaste opinion publique favorable à l’intervention en Irak et en Syrie.
C – De la campagne « Inherent Resolve » à l’intervention militaire russe
La campagne militaire « Inherent Resolve »,
formellement dirigée contre l’Etat Islamique (Daesh), est lancée en Irak et en
Syrie en août 2014 par les USA et leurs alliés.
L’objectif stratégique de Washington est la démolition de la Syrie et la
ré-occupation de l’Irak.
L’intervention militaire russe en Syrie en 2015, en soutien aux forces
gouvernementales, renverse le destin du conflit. Les bombardiers russes
détruisent les forteresses de Daesh.
Les États-Unis , décontenancés, jouent la carte de la fragmentation de la
Syrie.
D – Objectif, la dislocation de l’Etat syrien
Pendant plusieurs années, les USA ont donc essayé de
détruire l’Etat syrien, en le minant de l’intérieur avec des groupes
terroristes armés et infiltrés de l’extérieur et provoqué plus de 250 000
morts.
Le fer de lance de l’opération psychologique lancée par les Occidentaux et
leurs alliés est la diabolisation commencée en 2011 du président Bachar El
Assad comme ils l’ont fait avec Slobodan Milosevic et Mouammar Kadhafi.
E – Un crime occidental d’agression
L’agression de la Syrie par la coalition occidentale
sans la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU constitue directement un
crime d’agression, selon les points « a », « b »,
« c » et « d » de l’article 8bis du Statut de Rome dont
certains membres de cette coalition en sont signataires (France et Royaume-Uni).
Le soutien aux rebelles syriens qui luttent contre le gouvernement syrien pour
le renverser n’a pas l’aval de l’ONU et viole également à ce titre le droit
international. De même l’objectif de recourir à une armée de mercenaires pour
attaquer la souveraineté d’un Etat et en renverser le gouvernement est
totalement contraire à la Charte de l’ONU, qui est le fondement même du droit
international.
Il est à noter que certaines cargaisons d’armement passaient même par des
convois humanitaires, d’où l’insistance des piliers de l’OTAN pour que l’ONU
impose l’ouverture de « corridors humanitaires » jusqu’au cœur de la
Syrie. L’avènement des Démocrates à la Maison Blanche ne changera pas la donne
comme le montre la décision de Barack Obama d’envoyer des forces au sol et de
parachuter plus d’armes, de munitions et de dépêcher de nombreux conseillers
militaires.
Dans une lettre ouverte à B. Obama déjà plusieurs pilotes de drones US
expliquaient que les frappes de drones américains tuaient majoritairement des
civils.
VI – La Cour Pénale Internationale (CPI) au service de l’OTAN et de l’Union Européenne
A – CPI / TPIY et Cour Internationale de justice des Nations Unies
Tout d’abord, il convient de préciser ce qu’est la
Cour Pénale Internationale. On la confond souvent avec le Tribunal Pénal
International Pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), basé à La Haye, et avec la Cour
internationale de justice des Nations unies
Le Tribunal Pénal International Pour l’ex-Yougoslavie et la Cour internationale
de justice ont tous deux été fondés avec l’approbation des Nations unies.
Bien que la Cour Pénale Internationale ait signé un accord avec les Nations
unies, elle n’est pas directement liée à cette dernière. Il s’agit d’une
organisation internationale indépendante des Nations unies. Elle existe depuis
2002, date à laquelle son traité fondateur, le Statut de Rome, est entré en
vigueur.
123 états (sur les 193 membres de l’ONU) ont adhéré à la Cour Pénale
Internationale. A titre d’exemple, ni les États-Unis et la Russie, ni la Chine et l’Inde n’en sont
membres.
Constatant que, des années durant, cette Cour ne poursuivait principalement que
des leaders africains et n’intervenait pas dans les guerres des États-Unis ,
certains pays s’en sont retirés.
B – Le principe de base de la jurisprudence
L’expression affirmative prémonitoire et l’ignorance flagrante du principe de base de la jurisprudence en matière pénale qui est la présomption d’innocence qui se fondent sur l’article 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU est un élément plus que parlant sur le fonctionnement et l’objectivité de la CPI ce qui donne lieu à des acquittements « discrets » des années après des emprisonnements pour un certain nombre d’accusés.
C – Les États-Unis et la Cour Pénale Internationale
L’hostilité virulente de Washington à toute enquête
internationale sur ses crimes a été évidente dès la création de la Cour Pénale
Internationale en 2002 (cf les déclarations du gouvernement Bush).
Plus proche de nous, le secrétaire d’Etat US, Mike Pompeo a décrit en 2020 la
Cour Pénale Internationale comme une « institution politique
irresponsable se faisant passer pour un organe juridique » et que les États-Unis
prendraient toutes les mesures
nécessaires pour protéger ses citoyens contre « ce prétendu tribunal
renégat et illégal ».
Au demeurant, la plupart des états membres de la Cour, dont tous ceux qui
adhérent à l’OTAN, ont signé un document par lequel ils s’engagent à respecter
l’American Service-Members Protection Act (également appelé Hague Invasion
Act). C’est-à-dire qu’ils violeront les statuts de cette Cour et n’appliqueront
pas de mandat d’arrêt émis par elle s’ils sont relatifs à des citoyens
états-uniens.
La loi US, quant à elle, va plus loin puisqu’elle menace explicitement les
Pays-Bas d’invasion militaire en cas d’extradition et de détention de suspects
états-uniens (cf la Hague Invasion Act mentionné plus tôt).
A aujourd’hui, les présidents américains, qu’ils soient démocrates ou
républicains, se sont opposés à la compétence de la Cour à l’égard des
États-Unis et de leurs citoyens, ainsi qu’à l’égard d’Israël, allié des
États-Unis. Le président Trump a même imposé des sanctions contre la CPI.
L’administration de Joe Biden a levé les sanctions, mais a annoncé que
Washington « continue d’être en désaccord fondamental avec les actions
de la CPI sur l’Afghanistan et la Palestine ».
D
– Les mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, une
escroquerie intellectuelle orchestrée par les Renseignements US
- Les faits reprochés
Le 17 mars 2023, la Cour Pénale Internationale de La
Haye a émis des mandats d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir
Poutine et de la présidente de la commission fédérale russe des Droits de
l’enfant, Maria Lvova-Belova. Les responsables russes sont accusés d’avoir
provoqué un « déplacement illégal » d’enfants depuis les territoires
de la ligne de front. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une décision
politique.
- Des enfants en danger suite aux actions kiéviennes
Si les enfants n’avaient pas été retirés des
territoires (au moins pour quelque temps) où ils étaient en danger, la Russie
aurait été accusée de laisser les enfants en danger. Et si les enfants avaient
été envoyés en Ukraine (ce qui est inimaginable dans une situation de guerre),
on aurait parlé de « nettoyage ethnique ».
En fait, le problème a commencé avec l’opération états-uno-canadienne de 2014
et le renversement du président ukrainien démocratiquement élu, Viktor
Ianoukovitch, en violation de la souveraineté ukrainienne et donc de la Charte
des Nations Unies.
Ces violations ont été suivies d’une guerre civile de huit ans. Les Accords de
Minsk , avalisés par la résolution 2202 du Conseil de Sécurité de l’ONU ,
avaient été signés pour y mettre fin mais n’ont jamais été respectés par Kiev
et les co-signataires occidentaux (France et Allemagne).
La CPI ne peut ignorer, d’une part, que Kiev a déporté hors du Donbass en 2014
des centaines d’enfants qui étaient, soit handicapés, soit étaient dans des
internats,…et dont les parents n’ont pas été informés de la destination
(certains enfants se sont enfuis des endroits où ils avaient été placés et sont
revenus par leur propre moyen dans le Donbass) et, d’autre part, le caractère
raciste du gouvernement de Kiev qui n’a pas hésité à inscrire dans sa
constitution que « préserver le patrimoine génétique du peuple ukrainien
relève de la responsabilité de l’Etat » (article 16).
- Les alertes d’Amnesty International
Cette Cour a également à disposition le rapport d’Amnesty International dont celui d’août 2022 qui mentionne que les tactiques de combat ukrainiennes mettent en danger la population civile en installant des systèmes d’armement dans des zones résidentielles habitées dont des hôpitaux et des écoles d’où elles lançaient des attaques.
4. 4. Des mandats d’arrêt basés sur un rapport financé par le Département d’Etat US
En outre la CPI a émis ces mandats d’arrêt
internationaux contre le président russe, Vladimir Poutine et Maria
Lvova-Belova, basés sur un rapport du Yale HRL center (Yale University ‘s
Humanitarian Research Lab), lui-même financé par le département d’Etat US
(State Department ‘s Bureau of Conflict and Stabilization Operations), une
entité créée par l’administration Biden en mai 2022 afin de traduire en justice
des représentants officiels russes.
Le journaliste US, Jeremy Loffredo, a visité un de ces refuges aménagés par le
gouvernement russe et mis en cause par la CPI, il a ainsi pu échanger avec des
jeunes recueillis qui se félicitent d’être en sécurité et souhaitent que ces
programmes russes perdurent.
La revue du rapport de Yale HRL contredit de plus un certain nombre
d’affirmations contenues dans les déclarations de la CPI et dans une interview
incendiaire donnée à CNN par son directeur, Nathaniel Raymond.
Dans un entretien accordé à Jeremy Loffredo, le directeur du centre Yale HRL
est revenu sur ses propos tenus sur CNN sur les situations
« d’otages » des enfants secourus et transférés en Russie en
reconnaissant que la plupart des refuges étaient organisés autour de programmes
culturels (principalement avec des cours de musique) et que la plupart des
enfants avaient été mis à l’abri dans ces refuges sur demande de leurs parents
et qu’ils étaient retournés au sein de leur famille en temps voulu lorsque ceci
était possible.
La plupart des enfants dans les refuges revus par Yale HRL se considèrent comme
russes et viennent des régions séparatistes d’ethnie russe attaquées par
l’armée ukrainienne et dont certains n’avaient plus de foyer pour y revenir car
détruit par le conflit.
Aucun mauvais traitement n’a été identifié dans le rapport.
Nathaniel Raymond a également reconnu ses liens avec les services secrets US et
les pressions mises sur ses équipes par « the US National Intelligence
Council » dans le cadre de son rapport.
5 – Deux poids, deux mesures
En accusant le président russe et la médiatrice des
enfants, la CPI remet en cause la souveraineté de la Russie et le système de
droit international tel qu’érigé par l’ONU.
On assiste au remplacement d’un ordre mondial dans lequel le droit
international, compris comme un ensemble de règles et de procédures claires,
jouait au moins un certain rôle, par un « monde fondé sur des
règles » dans lequel les règles sont inventées à la volée par les
détenteurs autoproclamés de l’autorité morale – les régimes libéraux
occidentaux et les ONG libérales.
Comme dénoncé de plus en plus sur la scène internationale, on observe la
tristement célèbre maxime « deux poids, deux mesures » au regard ,par
exemple, du fait que des soldats ukrainiens ont pris de force récemment des
enfants d’Artiomovsk (Bakhmout en ukrainien) obligeant leurs parents souhaitant
quitter la ville à aller sur le territoire contrôlé par Kiev.
E – La Cour Pénale Internationale face à ses jugements et autres actions contestables
Jusqu’à présent, la plupart des enquêtes de la CPI ont
été menées contre des pays africains. En Afrique, la CPI a acquis la réputation
d’être un instrument de politique néocoloniale et une menace majeure pour la
souveraineté, la paix et la stabilité de l’Afrique.
Au demeurant, cette Cour est apparue dès le départ inféodée à la fois à l’OTAN
et à George Soros.
A titre d’exemple, la Cour Pénale Internationale a confirmé le 9 décembre 2020
qu’elle n’enquêterait pas sur les crimes commis entre 2003 et 2008 par l’armée
britannique en Irak malgré les preuves de tortures, d’homicides, de viols
qu’elle détient en s’appuyant sur l’argument que les autorités britanniques
avaient enquêté dessus. La Procureure de la CPI a donc refermé le dossier sans
ouvrir d’enquête.
On voit actuellement la probité de la justice britannique à travers le procès
spectacle et la persécution politique auquel est soumis Julian Assange. De
même, le rapporteur des Nations Unis sur la torture a présenté en 2019 son
rapport sur sa visite à Julian Assange dans la prison anglaise de Belmarsh avec
deux médecins spécialistes avant de conclure que Julian Assange souffrait des
effets de sept années et demi de tortures psychologiques.
De même, la Cour instruisit des crimes états-uniens en Afghanistan avant de
clore sa procédure dans l’ «intérêt de la justice».
Lors de la destruction de la Jamahiriya arabe libyenne par l’OTAN, pour faire
cesser la résistance populaire, le procureur de la Cour prétendit de façon
mensongère avoir fait arrêter Saïf el-Islam Kadhafi et le transférer à La Haye.
Lors du coup d’Etat français en Côte d’Ivoire, la Cour Pénale Internationale a
inculpé le président Laurent Gbagbo pour génocide, ce qui justifiait la thèse
française d’une intervention militaire pour mettre fin au massacre et d’un coup
d’Etat organisé par Nicolas Sarkozy en faveur d’Alassane Ouattara. Mais à
l’issue de trois ans de procès, la Cour, incapable de prouver la culpabilité de
Laurent Gbagbo, fut contrainte de l’acquitter. Comme si cette mise en scène
n’était pas suffisante, la Cour l’assigna à résidence pour l’empêcher de se
présenter à l’élection présidentielle de 2020
Nous n’avons pas connaissance à aujourd’hui, que des mandats d’arrêt aient été émis
par la Cour de La Haye contre George W. Bush, Barack Obama,… pour les crimes
occidentaux en Irak, en Afghanistan, en Serbie, en Syrie, en Libye…
F – Qui dicte les règles à la Cour Pénale Internationale ?
La Cour est financée par les contributions des États parties et les contributions volontaires de gouvernements, d’organisations internationales, de particuliers, d’entreprises et autres.
Les trois principaux bailleurs de fonds de l’actuelle CPI sont : 1) George Soros ; 2) le Royaume-Uni, par l’intermédiaire du ministère britannique des affaires étrangères et du Commonwealth ; 3) l’Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme de l’Union européenne, dont les initiatives sont liées au bureau de Soros.
Les États-Unis ne versent aucune contribution à la Cour.
Open Society Foundations
La création de la CPI en 2002 fut le fruit de longues
années d’intense lobbying de groupes d’intérêt qui se sont présentés comme fer
de lance de la mondialisation de la justice.
La CPI s’appuie sur des ONG qui sont intervenues massivement dans la conférence
des plénipotentiaires chargés de négocier le statut de la CPI à grand renfort
de discours militants. Ces ONG sont des organismes privés qui sont en y
regardant de plus près souvent liées les unes aux autres par leur financement
et leurs ressources humaines. On se recycle de l’ONU vers des ONG et d’une
organisation à une autre. Ces ONG ont un point commun : elles sont
financées directement ou indirectement par George Soros qui affirme que
« la démocratie et la société ouverte ne peuvent être imposées que de
l’extérieur » en niant le principe de souveraineté des états.
Dans ce but, G. Soros « arrose » un nombre impressionnant
d’organisations.
En 2002, George Soros a reconnu avoir déboursé plus de 2.1 milliards de dollars
en cinq ans dans ces entreprises philanthropiques notamment via l’Open Society
Foundations.
En apportant un soutien financier, elles s’ingèrent dans la vie politique des
pays et soulèvent la question des conflits d’intérêt. A titre d’exemple, on
peut noter les liens entre l’Open Society et le président de la Côte d’Ivoire
Alassane Ouattara.
La Coalition pour la Cour Pénale Internationale (CCPI) a été créée, faut-il le
rappeler, par Richard Dicker de Human Rights Watch (HRW) financée par G.Soros
et a été présidée au niveau mondial par William Pace du World Federalist
Movement qui milite pour un gouvernement mondial (mouvement également financé
par George Soros).
La CCPI bénéfice également d’un important financement de l’Union Européenne. Le
premier procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo a lui-même occupé un poste dans
la version sud-américaine de Transparency International, une ONG financée par
George Soros.
Ceci montre bien le parrainage idéologique de la Cour qui cherche à
marginaliser certains acteurs jugés gênants sans la moindre auto-critique liée
à certains liens qui apparaissent douteux (HRW a jugé que l’intervention de
l’OTAN en Libye était « la réponse militaire multinationale la plus rapide
à une crise des droits humains dans l’histoire récente » et pour laquelle
« nous devrions être reconnaissants », Javier Solana (membre du
conseil d’administration de HRW n’a pas hésité à cautionner l’usage des bombes
à fragmentation contre la Serbie en 1999 et le bombardement de civils,..)
On retrouve donc George Soros et ses ambitions planétaires derrière la soit
disant indépendance et neutralité de la CPI.
Il est à noter que George Soros a déclaré, fin mai 2014 dans une
interview à CNN, que la filiale de sa fondation en Ukraine « avait joué un
rôle important dans les événements qui ont lieu actuellement en Ukraine »,
c’est-à-dire le renversement du président démocratiquement élu (Viktor
Ianoukovitch) dans un coup d’Etat préparé par le gouvernement US (notamment à
travers la sous-secrétaire d’Etat américaine pour l’Europe et l’Eurasie,
Victoria Nuland).
La voie britannique et celle de l’Union Européenne
L’année dernière, c’est la Grande-Bretagne qui a créé
une coalition de donateurs pour faire pression en faveur d’une enquête sur les
« crimes russes ». Comme l’ont noté les médias occidentaux,
« dans les semaines qui ont suivi le 24 février [2022], la Cour a été
« inondée d’argent et de détachements » ». Les
participants occidentaux à la CPI n’ont pas lésiné sur les moyens pour financer
l’« enquête » sur l’Ukraine.
Les États qui ont initié des contributions financières supplémentaires à la CPI
comprennent le Royaume-Uni (24 mars 2022 pour un million de livres sterling
« supplémentaire »), l’Allemagne (déclarations des 4 et 11 avril pour
un million d’euros « supplémentaire »), les Pays-Bas (déclaration du
11 avril pour une « contribution néerlandaise supplémentaire » d’un
million d’euros) et l’Irlande (déclaration du 14 avril pour 3 millions d’euros,
dont 1 million d’euros « à distribuer immédiatement »).
C’est le Front Office qui a eu l’idée, il y a près d’un an, d’instrumentaliser
la CPI pour traiter avec la Russie.
Selon le Commissaire européen Didier Reynders, l’Union Européenne a versé 10
millions d’euros à la CPI en 2022 pour son « travail sur l’Ukraine »
et fournira au moins 3 millions d’euros par an jusqu’en 2025.
Conclusion
En conclusion, contrairement
à Vladimir Poutine qui peut argumenter sur son droit à intervenir en Ukraine
par l’absence prolongée de volonté de Kiev d’appliquer les accords de Minsk
avalisés pourtant par l’ONU, par la nécessité de protéger les populations du
Donbass d’un génocide qui manifestement se préparait, par l’extension à l’est
de l’OTAN contrairement à ce qui avait été conclus au moment de la
réunification de l’Allemagne et menaçait la sécurité de la Russie (comme les États-Unis
qui ont considéré que leur sécurité
était menacée en octobre 1962 avec la crise des missiles à Cuba), les dirigeants
occidentaux ont piétiné le droit international et semblent continuer dans cette
voie.
Les aveux d’Angela Merkel et de François Hollande sur l’absence de volonté
d’appliquer les accords de Minsk dont ils étaient pourtant garants, accords
signés d’après leurs dires afin gagner du temps pour préparer Kiev dans le
cadre d’une guerre contre la Russie, sont un exemple flagrant de crimes contre
la paix.
L’Occident « agonisant » depuis peu lance ses dernières forces dans
des batailles perdues d’avance.
Malheureusement, tous les crimes réalisés depuis l’après-deuxième guerre
mondiale, notamment par l’OTAN, ne pourront être punis rapidement au vu de la
domination actuelle de cette organisation dans les instances internationales (au moins 20
millions de morts liés aux seules guerres états-uniennes et aux
interventions dans 37 pays depuis 1945 et probablement 10 fois plus de
blessés, la prison de Guantanamo est toujours ouverte à la date
d’aujourd’hui où des gens sont détenus et torturés,…sans parler des
« sites noirs » gérés par la CIA). L’émergence d’un monde
multipolaire tel qu’il se dessine pourrait être une solution à moyen terme en
matière de justice internationale.
Par Catherine Roman
Mondialisation.ca, 14 avril 2023
La question ne se pose pas en ces termes.
RépondreSupprimerCharles Gave citait un politicien américain affirmant que le gouvernement américain avait été volé et qu'il ne savait pas quand il sera récupéré, à titre d'exemple.
Jacques Baud, colonel suisse retraité des services secrets, a écrit un livre témoignage, "diriger par les fakes news", en parlant des gouvernements européens.
Il faut nommer cette entité transnationale qui a la capacité de monter les pays les uns contre les autres, de perpétrer des meurtres de masse par procuration, qui a construit un empire pyramidal inversé, du mensonge.
Un "empire" dont la fondation est le génocide des indiens d'Amérique n'a apporté que destruction et corruption à l'humanité.
À part le consumérisme, le matérialisme, les corruptions religieuses sectaires, etc., dites-moi ce qu'ils ont apporté ? Les OGM, le projet haarp, la manipulation du climat...
Cette entité transnationale a trouvé dans le terreau des sectes protestantes États-Uniennes, l'environnement favorable pour la création d'un peuple à leur service, tels des chiens enragés sans capacité intellectuelle.
On peut se demander comment un tel état d'hypnose a pu saisir les populations européennes, pour avaler leur prétendue civilisation du bien. Il y a forcément des moyens physiques utilisés pour rendre zombie la population.
Comme disait un sociologue, l'économie n'est pas une science mais une idéologie, et le tout part de là, le concept de l'individualisme, le matérialisme et le consumérisme sont des cadres fondamentaux de la société occidentale, avec l'appui en parallèle des outils technologiques qui sont des élément factoriels léthargique de bernation de la population lobotomisée.
SupprimerConcrètement, à titre d'exemple : le champ électromagnétique de la terre, les ondes Schuman, sans lesquelles aucune vie ne serait possible sur la terre, sont régulièrement modifiées par les militaires, afin de rendre les populations beaucoup plus manipulable. Certains spécialistes de la terre savent cela, par expérimentation et observation sur les végétaux.
SupprimerMerci pour cet article de qualité ! Le problème est que Nous, lecteurs du site connaissons bien la réalité de l’ingérence et les atrocités des Américains depuis la 1ere guerre mondiale . Malheureusement les livres d’école, les cours enseignés, les médias occidentaux sont basés sur des mensonges et on ne pourra pas ré informer la population aveugle et ignorante sans une aide extérieure !
RépondreSupprimerPoutine et XI devraient nous y aider . Croisons les doigts pour qu’ils réussissent !
Un nouveau front s’est déclaré au Soudan, la CIA va mettre le feu partout …..pour la bonne cause bien entendu 🙄
Jacques Chirac est également complice des crimes envers la Yougoslavie, vu son autorisation d'y envoyer l'armée française. Pour ce qui est de la CPI, l'Afrique du Sud, membre BRICS, devrait se retirer de cet organisme partial.
RépondreSupprimerMadeleine Albright Était une juive. Il faut le signaler chaque fois…
RépondreSupprimerCdt