lundi 14 avril 2025

Maïdan & Odessa – Les massacres ukrainiens de l’Occident

Les traumatismes perdurent à Odessa, Kharkov, Marioupol et Volnovakha, où la guerre a fait d'innombrables victimes.

En 2016 et 2017, j'ai été invitée par les familles des victimes du massacre de la Maison des syndicats d'Odessa en 2014 pour documenter cette atrocité. Le massacre du 2 mai 2014 n'a reçu que peu d'attention, voire aucune, de la part des médias occidentaux. Plus de 40 personnes ont été brûlées vives après qu'une foule de hooligans néonazis, soutenus par l'Occident, a attaqué des manifestants pacifiques qui protestaient contre le régime fasciste mis en place à Kiev. Ce régime était le produit d'un coup d'État orchestré en 2013 par les États-Unis et leurs complices de l'UE, qualifié de “révolution Maïdan”. En 2014, sa violence a gagné Odessa.

Ukraine Conflict Creeps Into Crucial City of Odessa Ukraine clashes: dozens dead after Odessa building fire | Ukraine | The  Guardian

Les Mères d'Odessa, faisant écho aux Mères de la place de Mai en Argentine, ont réclamé justice pour le massacre. Comme les mères argentines qui ont protesté contre les disparitions sous la dictature militaire, elles ont exigé que des comptes soient rendus pour le 2 mai, un jour que l'Occident a longtemps passé sous silence, car il était complice du coup d'État de Kiev et, indirectement, de la tragédie d'Odessa.

Ce jour-là, un match de foot entre le Metalist de Kharkov et le Chornomorets d'Odessa a attiré des hooligans, dont des partisans d'Andriy Parubiy, un admirateur autoproclamé du national-socialisme d'Hitler. Bon nombre de ces néonazis ont ensuite rejoint le régiment Azov, se retranchant dans l'usine Azovstal de Marioupol. Mais le 2 mai 2014, ils ont envahi la Maison des syndicats, massacrant 42 manifestants.

Parubiy, fasciste et néonazi, allait plus tard accéder à l'élite politique ukrainienne, en tant que secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, et président du Parlement. Il a été chaleureusement reçu par des responsables de l'UE, dont Victoria Nuland, alors même qu'il faisait adopter des lois interdisant le russe, le tatar de Crimée, le roumain et le hongrois dans les sphères officielles.

En mars 2025, la Cour européenne des droits de l'homme a finalement rendu son verdict sur l'affaire, avec onze ans de retard. Elle a déclaré l'Ukraine coupable de ne pas avoir enquêté et a accordé à la famille de chaque victime de maigres dommages et intérêts de 14 000 euros. La Cour a également condamné Kiev pour avoir retardé la restitution du corps d'une victime à sa famille. Un verdict symbolique pour un meurtre sanctionné par l'État.

Le refus de la police et de la justice d'agir à Odessa fait écho au massacre de Maïdan en février 2014, où des tireurs fascistes - soutenus par les États-Unis et l'UE - ont tiré sur les manifestants depuis l'hôtel Ukraina, semant le chaos pour déclencher le coup d'État. Parmi les instigateurs figuraient des personnalités de l'UE telles que le défunt homme politique néerlandais Hans van Baalen (VVD) et le Belge Guy Verhofstadt, qui ont attisé la foule avec des discours incendiaires.

De récentes révélations ont mis en lumière le rôle du mercenaire géorgien Mamuka Mamulashvili et du sniper américain Brian Christopher Boyenger, un ancien de l'armée américaine. Tous deux auraient contribué à diriger le groupe de tireurs d'élite qui a tiré sur les manifestants depuis l'hôtel Ukraina à Kiev durant le coup d'État de Maïdan.

On notera que ces opérations ont probablement bénéficié du soutien, voire de l'encouragement, de l'ancien président géorgien Mikheil Saakashvili. Mamuka Mamulashvili, ancien conseiller militaire de Saakashvili, a joué un rôle clé dans ce qui a été qualifié de “révolution” en Ukraine. L'implication de Saakashvili a porté ses fruits : le 30 mai 2015, le président ukrainien Petro Porochenko l'a nommé gouverneur d'Odessa. Pour assumer ce rôle, Saakashvili a pris la nationalité ukrainienne, renonçant à ses attaches géorgiennes. Cependant, en 2017, sa citoyenneté ukrainienne a été révoquée, faisant de lui un apatride résidant aux Pays-Bas. Plus tard, le président Volodymyr Zelensky a rétabli la citoyenneté de Saakachvili et, en mai 2020, l'a nommé à la tête du Conseil national des réformes d'Ukraine. En 2021, Saakachvili est retourné en Géorgie, où il a été arrêté pour corruption où il est toujours emprisonné.

Mamuka Mamulashvili a dirigé la Légion géorgienne, une unité militaire combattant la Russie en Ukraine, et est recherché par les autorités russes. Probablement recruté entre 2013 et 2014, Mamulashvili aurait servi les intérêts américains, notamment en tant que tireur d'élite à Kiev durant cette période. Son implication s'étend sur des décennies de conflits dans le Caucase, notamment les guerres en Abkhazie, en Tchétchénie, en Ossétie du Sud et aujourd'hui’hui en Ukraine, où il commande la Légion géorgienne.

Un rapport récent a fait état de combattants américains revenant d'Ukraine et répandant la violence chez eux. L'un d'entre eux, Brian Christopher Boyenger, a servi dans les rangs de Right Sector en Ukraine durant l'été 2016. Boyenger est apparu dans un documentaire ukrainien diffusé en avril 2016, aux côtés d'un autre Américain, présentant leurs rôles au combat. Ancien tireur d'élite de la 101e division aéroportée américaine en Irak, Boyenger a ensuite participé aux événements de Maïdan à Kiev en 2014 en tant que tireur d'élite.

Le conflit en Ukraine n'a pas commencé avec l'opération militaire spéciale de la Russie en 2022, mais remonte au coup d'État de 2013, souvent qualifié de “révolution”. Cet événement, l'un des nombreux changements de régime soutenus par les États-Unis - souvent en collaboration avec l'UE - a échappé à tout contrôle. L'Occident pensait avoir acculé la Russie, s'attendant à ce que l'expansion de l'OTAN en Ukraine affaiblisse Moscou. Les États-Unis et l'Europe anticipaient une victoire facile dans cette guerre par procuration, poussant du côté d'Odessa pour déclencher un autre soulèvement. Ils n'ont pas tenu compte de la population majoritairement russophone d'Odessa, se fourvoyant sur les allégeances de la ville. L'objectif ultime était un changement de régime en Russie, un objectif partiellement atteint en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. Pourtant, l'Ukraine a mis en évidence les limites de l'arrogance occidentale, qui a coûté d'innombrables vies depuis 1945. L'Europe est désormais confrontée à son déclin, désormais écartée de la vision “MAGA” de l'Amérique.

Le concept “Make America Great Again” privilégie l'intérêt personnel, mais n'a pas pour autant abandonné l'impérialisme. Il soutient le sionisme - un projet colonial depuis 1948 - en Israël, et cherche à asseoir sa domination aux quatre coins du monde par le biais du commerce, en évitant tout engagement à Gaza, comme l'a récemment déclaré Trump. L'Amérique fonctionne désormais comme une entreprise impitoyable, remplaçant les guerres officielles par des accords commerciaux tout en alimentant les conflits en Palestine, en Syrie et au Yémen. Pendant ce temps, l'Europe, sous le choc de sa défaite en Ukraine, craint une guerre avec la Russie, peut-être d'ici 2030, selon certains.

Les traumatismes perdurent à Odessa, Kharkov, Marioupol et Volnovakha, où la guerre a fait d'innombrables victimes. Les appels à la paix résonnent haut et fort, mais pour les habitants des quatre nouvelles régions de Russie, la paix n'est toujours pas en vue. Ils savent qui tire les ficelles : les mandataires occidentaux, y compris les Américains et les Européens, ces derniers s'accrochant toujours obstinément à la voie du conflit.

Par Sonja van den Ende, le 12 avril 2025

14 commentaires:

  1. D’où la grande question devenue métaphysique...... POURQUOI le Kremlin n'a t'il pas pris ODESSA en 2022 alors que PRESQUE toute la population de cet oblast l'attendait.....: La possible réponse à cette naïve question pourrait répondre au vrai motif de cette guerre d'Ukraine et en Ukraine.

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    1. Tout simplement parce que le but des Russes n'était pas d'annexer des territoires mais de régler une fois pour toutes le problème ukrainien (objectif global) et de protéger la population du Donbass (objectif spécifique et urgent).
      Le contingent russe envoyé en Ukraine était d'environ 130 000 hommes. C'est très insuffisant pour envahir un pays de la taille de l'Ukraine, qui plus est disposant d'une imposante armée.
      L'opération militaire spéciale portait bien son nom, quoi qu'en disent les propagandistes occidentaux, car il s'agissait d'une opération éclair visant à forcer le régime de Kiev à négocier, c'est-à-dire, en fait, à obliger le régime de Kiev à appliquer les accords de Minsk, mais cette fois dans une version augmentée (abandon par l'Ukraine des oblasts de Lugansk et de Donetsk).
      L'occupation des territoires du sud (oblasts de Kherson et de Zaporojié) permettait de fournir à Moscou une monnaie d'échange en vue des négociations : si vous signez l'accord, nous retirons nos troupes de ces régions. Cela permettait également de sécuriser la Crimée en cas d'attaque en la connectant à la Russie par voie terrestre, sachant que la Crimée était (et est toujours) un objectif majeur des otano-kiéviens.
      Le but de la Russie, depuis 2014, est double :
      - Neutraliser l’Ukraine militairement : pas d’Ukraine dans l’OTAN, pas d’armée ukrainienne menaçant la Russie.
      - Empêcher l’ethnocide lent mais implacable que subissent les russophones depuis 2014 : pas d’ukrainisation forcée des populations russophones et pas de conversion du pays à l’idéologie bandériste et à la russophobie.
      Les Russes pensaient qu’il était possible d’atteindre ces objectifs grâce aux accords de Minsk, puis grâce à l’accord d’Istanbul. Leur intention a toujours été de régler le problème ukrainien par la voie diplomatique. L’opération militaire spéciale, malgré les apparences, s’inscrivait dans cet effort diplomatique. Si elle s’est transformée en guerre de haute intensité, c’est parce que les maîtres occidentaux de l’Ukraine l’ont voulu : ils voulaient leur guerre par proxy, qu’ils pensaient gagner rapidement, ils l’ont eue.
      À présent, les données du problème ont changé. Les Russes comprennent qu’ils n’obtiendront ce qu’ils veulent que par la force. Ils comprennent qu’il est impossible de parvenir à un accord et que seule la capitulation de l’Ukraine et de l’Occident résoudra le problème. La détermination farouche des néoconservateurs oblige les Russes à faire monter les enchères, d’où le changement de paradigme : les Russes doivent envisager sérieusement d’annexer Odessa pour que la Crimée soit sécurisée.

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    2. Une victoire russe sans ODESSA n'en est vraiment pas une grande.

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  2. Tout simplement parce que le but des Russes n'était pas d'annexer des territoires mais de régler une fois pour toutes le problème ukrainien (objectif global) et de protéger la population du Donbass (objectif spécifique et urgent).
    Le contingent russe envoyé en Ukraine était d’environ 130 000 hommes. C'est très insuffisant pour envahir un pays de la taille de l'Ukraine, qui plus est disposant d'une imposante armée. Ce simple fait, indiscutable, rend absurde la thèse de l’invasion à visée territoriale.
    L'opération militaire spéciale portait bien son nom, quoi qu'en disent les propagandistes occidentaux, car il s'agissait d'une opération éclair visant à forcer le régime de Kiev à négocier, c'est-à-dire, en fait, à obliger le régime de Kiev à appliquer les accords de Minsk, mais cette fois dans une version augmentée (abandon par l'Ukraine des oblasts de Lugansk et de Donetsk).
    L'occupation des territoires du sud (oblasts de Kherson et de Zaporojié) permettait de fournir à Moscou une monnaie d'échange en vue des négociations : si vous signez l'accord, nous retirons nos troupes de ces régions. Cela permettait également de sécuriser la Crimée en cas d'attaque en la connectant à la Russie par voie terrestre, sachant que la Crimée était (et est toujours) un objectif majeur des otano-kiéviens.
    Le but de la Russie, depuis 2014, est double :
    - Neutraliser l’Ukraine militairement : pas d’Ukraine dans l’OTAN, pas d’armée ukrainienne menaçant la Russie.
    - Empêcher l’ethnocide lent mais implacable que subissent les russophones depuis 2014 : pas d’ukrainisation forcée des populations russophones et pas de conversion du pays à l’idéologie bandériste et à la russophobie.
    Les Russes pensaient qu’il était possible d’atteindre ces objectifs grâce aux accords de Minsk, puis grâce à l’accord d’Istanbul. Leur intention a toujours été de régler le problème ukrainien par la voie diplomatique. L’opération militaire spéciale, malgré les apparences, s’inscrivait dans cet effort diplomatique. Si elle s’est transformée en guerre de haute intensité, c’est parce que les maîtres occidentaux de l’Ukraine l’ont voulu : ils voulaient leur guerre par proxy, qu’ils pensaient gagner rapidement, ils l’ont eue.
    À présent, les données du problème ont changé. Les Russes comprennent qu’ils n’obtiendront ce qu’ils veulent que par la force. Ils comprennent qu’il est impossible de parvenir à un accord et que seule la capitulation de l’Ukraine et de l’Occident résoudra le problème. La détermination farouche des néoconservateurs oblige les Russes à faire monter les enchères, d’où le changement de paradigme : les Russes doivent envisager sérieusement d’annexer Odessa pour que la Crimée soit sécurisée.

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  3. Il me semble que l'Armée Rouge n'avait pas encore les effectifs nécessaires. Je vous conseille de prendre connaissance des vidéos de Xavier Moreau à ce sujet. Pour lui l'opération spéciale est un succès sans précédent dans l'histoire militaire. L'attaquant doit normalement avoir une supériorité de 3 pour 1. Il a gagné à 3 contre 1 voire 8 contre 1. Xavier Moreau rappelle que le politique suit l'avis des généraux. Ces derniers ont estimé que c'était trop risqué. Votre question n'est pas naïve. Elle a des relents d'ignorance voire pire. Il paraît évident que la fédération de Russie veut limiter les pertes humaines et éviter les dérapages. Elle joue la guerre hybride à fond. Il faut être patient. Je rêve personnellement d'un défilé des cosaques sur les champs élyséen. Tout vient à point qui sait attendre. L'ours, le dragon et les brics feront payer le prix fort à l'occident collectif et surtout aux anglo-saxons ! La vengeance est un plat qui se mange froid !

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    1. XAVIER est une (mauvaise) référence pour vous,il a des intérêts en Russie, Vos % souligne votre ignorance des choses de la guerre moderne, La ruée allemande en France en 40.......ne représentait en effectifs que MOINS de 10% de l'armée Française......Vos rapports de 1 à 3 ne s'applique que lors d'une attaque contre des positions fortifiées, ce que firent encore et encore les pseudo-généraux mais vrais caporaux du Kremlin contre les fortins Ukrainiens,BOUCHERIES qui firent réagirent Prigozine et Khadirov....: 2/3 des pertes russes furent causées par ces attaques frontales, alors qu'il était possible et nécessaire de contourner ces place fortes et les prendre plus tard ! Selon Xavier le Kremlin a déjà gagné cette guerre YOUPI.......Mais en vrai TOUT reste à faire,les 2 positions sont figées et le Kremlin en est réduit à devoir négocier avec LE protagoniste RÉEL= USA: Sans être un expert de la chose militaire comme vous et Xavier, je pronostique que ce conflit va durer au moins à fin 2025.....Il se passera beaucoup de choses d'ici là! MOI j'aurais préféré la PRISE TOTALE de l'Ukraine, ENSUITE négocier avec x..y..z....... en POSITION de FORCE!

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  4. Leur moyen de camoufler les crimes du foyer néo nazi d'Isis des Khazars d'Israël et de détourner leurs protestations contre les intentions de leur troupeau de moutons, de ces masses collectivistes occidentales, pour leurs croisade néo colonial d'harems blanches nouvelles tentative désespérée de cambriolage et de vol des matières premières et d'écrasement du peuple palestinien par le nettoyage ethnique, car ils ont très peu de choses qu'ils ne possèdent pas dans leur trou noir de leur espace vital occidental.

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    1. Arrêtez donc de venir ponctuellement pleurnicher sur le web: Vous êtes maltraités, alors battez vous sur le terrain! En CE moment les Gazaouis ont le besoin URGENT de compétences PRATIQUES sinon BASIQUES (infirmiers,électriciens,plombiers, mécaniciens etc.... et si vous en avez alors allez y leur apporter votre concours

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  5. DARUMA.......Si le Kremlin voulait supposément régler le pb des avancées de l'Otan en Ukraine, il lui fallait SIMPLEMENT s'emparer de TOUTE l' UKRAINE en 2014 et même un peu avant....En 2025......Il va se contenter d'une partie du Donbass et DEVOIR négocier avec les USA.....(**Quant à la liste des motifs de cette fausse guerre donnée par le Kremlin,c'est ce que l'on raconte aux enfants ;gogos et autres convaincus comme vous)(convaincu de quoi au fait?) Savez vous que PAUVRES et BRAVES soldats russes (Spetsnaz )sautèrent et prirent l'aéroport de Kiev par 2 fois avant de se faire massacrer sur place, n'ayant comme sœur Anne......rien vu venir comme renfort....Je vous fais grâce des malheureux appelés envoyés au casse-pipe sans AUCUNE des intendances et logistiques d'une guerre moderne. en 2022 et 23 les soldats russes communiquaient encore entre eux avec des........................MOTOROLA US!

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    1. @Anonyme 14 avril 2025 à 16:01
      Vous êtes victime du biais de projection rétrospective, qui consiste à réinterpréter le passé en fonction du présent, en projetant des connaissances ou un contexte actuels sur une situation passée. Concrètement, comme vous voyez que la Russie annexe (récupère) des territoires ukrainiens, vous imaginez que c’est ce qu’elle voulait faire depuis le début. Autrement dit, vous projetez la situation actuelle sur la situation passée, comme si le contexte était le même et sans tenir compte des événements qui ont conduit à la situation présente.
      La Russie n’a pas envahi l’Ukraine en 2014 parce qu’elle ne voulait pas le faire et ne pouvait pas le faire. Elle voulait que l’Ukraine soit un État tampon, un État neutre à sa frontière. Or le meilleur moyen d’y parvenir était que l’Ukraine soit fédéralisée car cela aurait empêché les régions de l’ouest et le pouvoir central bandériste d’imposer à tout le pays leur langue, leur idéologie, leur histoire falsifiée et leur russophobie, et cela aurait rendu quasi impossible l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN.
      Même si la Russie avait voulu annexer l’Ukraine en 2014, ou dans les deux ou trois ans qui ont suivi, elle ne l’aurait pas fait car cela aurait été suicidaire. Pourquoi ? Parce que :
      - Il fallait préparer l'économie russe au choc des sanctions, et notamment à la coupure du système de paiement international, le système Swift. L’économie russe n’aurait pas tenu le choc, elle se serait effondrée.
      - Il fallait aussi préparer l’armée russe, notamment en la dotant de missiles hypersoniques. Si la Russie a lancé l’opération militaire spéciale c’est aussi parce qu’elle disposait de cette supériorité technologique sur l’ennemi, l’OTAN. En 2014 et 2015 elle aurait vaincu l’armée ukrainienne assez facilement, mais les conséquences auraient été désastreuses, au moins sur le plan économique.
      - Étant un juriste de formation et très à cheval sur le droit, Poutine préférait le statu quo à une guerre ouverte, tant que le conflit dans le Donbass restait de faible intensité. Autrement dit il voulait retarder l'échéance au maximum. Il pensait que la raison finirait par l’emporter, considérant que les intérêts économiques (le doux commerce) auraient raison de la folie impérialiste des Occidentaux. Mais c’était sans compter sur l’irrationalité, la bêtise et la russophobie des Occidentaux.
      L’armée russe a commis des erreurs, mais elle a appris de ses erreurs. Et il y avait des problèmes à régler, notamment la corruption. Quant à l’armée otano-kiévienne, non seulement elle n’apprend pas de ses erreurs mais elle les répète.
      Vous prétendez connaître les raisons cachées de ce conflit. J’attends avec impatience vos révélations.

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    2. DARUMA expert en baratin.......Tu n'as toujours pas répondu à ma SIMPLE affirmation/information pourtant publique de l' UTILISATION par les soldats RUSSES des équipements de communication de MOTOROLA en 2022/23.....qui pour ton info est une ENTREPRISE AMÉRICAINE!

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    3. Après une recherche sur internet je n'ai rien trouvé concernant l'usage d'équipements de communication de la firme Motorola qui auraient été utilisés par l'armée russe en tant que matériel fourni à ses soldats. Toutes les sources que j'ai consultées indiquent que les soldats russes utilisaient principalement des smartphones personnels en violation des directives militaires, en raison du manque d'équipements de communication sécurisés fournis par l'armée russe. C'est une grosse lacune, en effet, et j'espère que l'armée russe a remédié à ce problème. Mais je ne vois rien qui permettrait d'utiliser cela pour appuyer une thèse complotiste délirante comme quoi la Russie ferait exprès de rendre ses troupes vulnérables et de saboter sa propre armée. L'incompétence et la corruption dans l'armée russe, et dans l'armée otano-kiévienne aussi d'ailleurs, suffisent à expliquer les mauvais fonctionnements et les carences. C'est même bien pire, mille fois pire, chez les otano-kiéviens. Pourtant personne ne dit qu'ils font exprès de perdre.
      Je vous demanderais de bien vouloir me répondre avec une courtoisie élémentaire, si ce n’est pas trop vous demander.

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  6. Je pense que l'occident n'aurait pas tenté un maîdan du temps de brejnev. Le lendemain il y aurait eu 20 division blindées à Kiev.

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  7. En effet cela aurait été inimaginable même pour un auteur de science fiction! Gorbatchev avait ouvert les vannes et les oligarques d'après 1993 ont eux, rompu le barrage! Depuis la Russie avait été évaluée par l'Otan ,comme INCONSISTANTE.....dès l'affaire du sous marin KOURSK ! ** DARUMA pas de commentaires sur l'usage des Motorolas au début de cette opération spéciale (en effet......) par les soldats de la TROISIÈME ARMÉE du MONDE.....?

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