dimanche 20 avril 2025

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, sur la stratégie de défense libanaise et la situation générale, le 18 avril 2025.

Notre intervention d’aujourd’hui portera principalement sur la résistance et la stratégie de défense, tout en abordant certaines questions connexes liées à ce domaine ainsi qu’à des sujets d’intérêt général.

Je commencerai toutefois par adresser mes félicitations aux chrétiens de toutes confessions à travers le monde, et plus particulièrement au Liban, à l’occasion de la fête de Pâques, en l’honneur du prophète Jésus — que la paix de Dieu soit sur lui — notre grand et noble prophète, l’un des prophètes dotés d'une ferme volonté (ʾUlu l-ʿAzm). Je demande à Dieu, le Très-Haut, que l’humanité entière puisse bénéficier des enseignements de notre prophète Jésus — paix sur lui — et de tous les prophètes, et que cette fête soit une source de bienfaits pour les musulmans, les chrétiens, les opprimés et l’ensemble du monde.

J’aborde à présent la question de la stratégie de défense et de la résistance, mais cela requiert une mise en contexte.

Pourquoi la résistance au Liban ?

La résistance est une réaction à l’occupation : une occupation qui a envahi la terre, commencé à agresser, à s’étendre, et à nuire aux citoyens, dans le but de prendre le contrôle de la réalité, de la situation et du territoire au Liban.

Cette occupation est confrontée par l’armée, le peuple et la résistance, et ce, par tous les moyens disponibles. Les circonstances au Liban ne nous ont pas permis de disposer d’une armée capable de défendre le territoire ; il était donc indispensable de recourir à une résistance qui soutienne et assiste cette armée, et qui constitue une première étape dans la mobilisation populaire face à l’occupation israélienne.

La résistance est une réaction.

Ainsi, face à l’incapacité de l’État libanais à protéger les terres et les citoyens, le Hezbollah considère que la résistance est nécessaire pour deux raisons :

·        La première est d’ordre spirituel et moral : nous devons libérer la terre — jusqu’à la Palestine occupée — car cette occupation constitue une agression et une injustice, tant envers nous qu’envers nos frères et sœurs [palestiniens]. Il est impératif de faire face à cette agression et de libérer le territoire.

·        La seconde est d’ordre national : notre terre est occupée, et cette occupation s’inscrit dans une dynamique plus large qui englobe la Palestine occupée. Israël est un État expansionniste, qui ne se limite pas à la Palestine, mais cherche également à annexer le Liban.

Nous avons donc deux considérations : une nationale, partagée avec tous les Libanais, et une spirituelle, qui nous est propre — mais en tant que résistance, nous assumons pleinement les deux.

La particularité de la Résistance libanaise

En général, les mouvements de résistance à travers le monde obtiennent des victoires partielles : ils frappent un groupe ici, libèrent un petit territoire là, puis se replient, et c’est la somme de ces victoires successives qui mène, avec le temps, à une libération majeure.

La spécificité de la résistance au Liban est qu’elle a d’emblée obtenu des victoires majeures, marquantes et décisives :

·        En 1985, elle a repoussé Israël jusqu’aux limites de la bande occupée (sud-liban).

·        En 2000, elle a contraint Israël à se retirer du Liban, à l’exception des fermes de Chebaa et des collines de Kfar Chouba.

·        En 2006, elle a empêché Israël de réenvahir le Liban et de renouveler son occupation.

Lors de la bataille dite des « Puissants », elle a stoppé Israël aux abords immédiats de la frontière libanaise. Israël n’a pu atteindre ni le Litani, ni Beyrouth, ni réaliser les objectifs qu’il visait.

Ce sont là des victoires majeures de la résistance libanaise en quarante ans. Des victoires prometteuses, qui témoignent de ce que la résistance — avec toutes ses composantes : le Hezbollah, le mouvement Amal, les autres partis et forces qui ont combattu, l’armée libanaise, et le peuple valeureux, digne, généreux, qui s’est dressé sans armes… — a pu accomplir. Ces hommes et femmes ont réussi à libérer, à repousser l’occupation, à plusieurs reprises. Et cette occupation ne serait jamais partie sans cette résistance.

Ces réalisations sont donc considérables et pleines d’espoir. Il ne s’agit pas de dire à la résistance : « Vous avez payé un prix trop élevé », « Vos maisons ont été détruites », « Vous avez eu trop de martyrs ». Il s’agit de se demander : comment cette résistance a-t-elle pu, face à l’attaque d’envergure menée par Israël, soutenu par les États-Unis et les grandes puissances du monde, les stopper à la frontière sud ? Comment la jeunesse a-t-elle tenu avec un héroïsme légendaire ? Comment le peuple libanais, son environnement solidaire, le public de la résistance, l’armée, et l’ensemble des composantes de la société se sont-ils unis pour empêcher Israël d’atteindre ses objectifs ?

Le véritable bilan

Il ne faut pas reprocher à la victime d’avoir été attaquée. Est-ce qu’on doit nous demander des comptes sur les raisons de l’agression que nous avons subie ? Non, on doit demander à la victime : As-tu résisté ou non ? As-tu tenu bon ou non ? As-tu assumé tes responsabilités ou non ? Oui, la résistance a été à la hauteur des responsabilités, elle a même offert au monde un modèle héroïque dont on parle partout : en Orient, en Occident, au Nord comme au Sud.

C’est pourquoi, que nul ne vienne nous parler des pertes subies. Qu’on regarde plutôt l’agression, son ampleur, puis les résultats : Israël n’a pas pu occuper, n’a pas pu atteindre ses objectifs, n’a pas pu briser la résistance, n’a pas pu imposer son projet de réinstallation ou obtenir ce qu’il voulait du Liban. Oui, nous avons consenti de nombreux sacrifices. Mais ces sacrifices ont porté leurs fruits : nous avons empêché Israël d’atteindre ses objectifs.

Nous avons affronté l’agression de septembre avec « les Puissants ». Nous avons offert le martyr suprême, Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah, le maître des martyrs de la nation – que Dieu lui accorde Sa miséricorde – ainsi que le combattant fidèle, le martyr Sayed Hashem Safi al-Dine – que Dieu lui accorde Sa miséricorde – et tous les martyrs justes, les blessés, les pertes et les divers sacrifices. Mais la bataille a pris fin, et les jeunes étaient présents en première ligne, empêchant Israël d’avancer, si bien qu’Israël a été contraint d’accepter l’accord.

Nous nous sommes engagés à appliquer l’accord et l'avons respecté dans son intégralité, mais Israël ne s’y est pas conformé. Ainsi, l’accord de cessez-le-feu conclu, de manière indirecte, entre l’État libanais et l’entité israélienne est le fruit de la ténacité de la résistance. Sans sa persévérance, il n’y aurait pas eu d’accord. Si la résistance n’avait pas tenu bon, Israël aurait poursuivi son agression pour atteindre ses objectifs. Mais c’est la fermeté de la résistance qui a créé une dissuasion ayant mené à ce résultat. C’est le premier point.

Deuxièmement, Israël n’a pas besoin de prétexte pour attaquer. Combien de fois avons-nous dit qu’Israël agresse parce qu’il a un projet expansionniste ? Imaginons qu’il prétende que le Hezbollah le combat, ou qu’il détient des armes, ou que la résistance au Liban, sous toutes ses formes, effraie les colons : en réalité, Israël n’a besoin d’aucun prétexte. En tant qu’État libanais, nous avons signé un accord avec l’ennemi israélien. Cet accord ne devait-il pas marquer la fin de l’agression ? En général, c’est le résultat attendu d’un accord. Israël n’a donc plus d’excuse. Pourtant, pendant cinq mois après cet accord, Israël a continué d’attaquer quotidiennement, au point que ses agressions ont dépassé 2 700 actes : meurtres, blessés, destructions, déracinements d’arbres, survols aériens, violations terrestres, maritimes et aériennes, sous les yeux du monde entier.

Aujourd’hui, le monde entier dit : « Le Hezbollah a respecté l’accord, l’État libanais a respecté l’accord, mais Israël ne l’a pas respecté. » Tout cela se passe sous le regard du monde, tandis qu’Israël prétend s’être engagé à respecter l’accord, en disant qu’il répond seulement aux violations de l’autre partie. Ce discours est vide de sens, insipide et sans effet. En tout cas, tout le monde voit et sait que le Hezbollah a pleinement appliqué l’accord, et l’État libanais peut déclarer au monde : « Nous nous sommes engagés et avons procédé à une application totale de l’accord, mais Israël ne l’a pas fait. Toutes les factions de la résistance ont respecté l’accord, mais Israël ne l’a pas respecté. » Et cette agression continue.

Israël est expansionniste. Permettez-moi d’être clair : si vous pensez qu’Israël attaque pour un simple lopin de terre, ou pour un gain limité, ou pour régler une question d’armement, vous vous trompez lourdement. Israël veut occuper la plus grande partie du Liban pour l’annexer à la Palestine occupée, y établir des colonies et utiliser le Liban pour y installer les Palestiniens expulsés de l’entité israélienne. Tel est le projet israélien. Israël a tenté l’expérience en 1982, atteignant Beyrouth, qu’il a occupée pendant 18 ans. Quel a été le prétexte à cette occupation ? L’OLP est partie en 1982, les Palestiniens sont partis – alors pourquoi Israël n’est-il pas reparti ? Parce qu’il voulait mettre en œuvre son projet. Il a créé l’armée de Lahd (armée collaborationniste du sud-Liban) et planifié l’établissement d’une zone dans le sud du Liban en vue de l’annexer. Qui l’en a empêché ? C’est la résistance, par sa coopération avec l’armée et le peuple, qui l’en a empêché. Israël a échoué.

Mais rappelez-vous toujours : Israël est expansionniste. Il veut le Liban, il veut le contrôler. Ainsi, lorsqu’il parle de désarmer la résistance, c’est parce qu’il veut anéantir la force du Liban. Une fois la force du Liban neutralisée, une fois le pays affaibli, Israël pourra y pénétrer à tout moment, occuper ce qu’il veut. Et que constatons-nous ? Malgré l’existence de l’État libanais, de l’armée, du soutien international, lorsque l’État se plaint qu’Israël est toujours dans l’agression, qu’il ne respecte pas l’accord, que lui répond-on ? « Soyez patients, Israël est nerveux, Israël a peur, Israël exige le désarmement du Hezbollah… » Israël exige encore et encore, brandissant son épouvantail pour atteindre ses objectifs, avec l’aide des grandes puissances, tandis que l’État libanais est impuissant.

Nous avons des options, et nous ne craignons rien. Attendez-vous de nous que nous restions dans cette situation d’impuissance qui permettrait à Israël d’envahir tout le Liban ? Impossible. Si quelqu’un pense que nous sommes faibles et que nous allons nous plier à leurs exigences, il se leurre complètement. Quiconque affronte Israël affronte également tous ceux qui se tiennent derrière Israël – et cela ne nous fait pas peur. Quelles qu’en soient les conséquences, nous sommes les propriétaires de cette terre, les détenteurs de ce droit. Nous avons tenu parole, nous avons été sincères, nous avons agi avec tranquillité – nous, le mouvement Amal, tous les combattants de la résistance, l’État libanais et l’armée libanaise.

Mais qu’a fait l’autre camp ? Si Israël croit qu’il atteindra ses objectifs, il se fait des illusions, encore et encore, tant que la résistance est présente – et elle le sera – avec l’armée nationale qui rejette l’occupation, avec le peuple libanais qui a donné, sacrifié et affronté directement, avec les partisans de la résistance présents sur le terrain et qui ont assuré une défense héroïque. De plus, l’État et son chef parlent aujourd’hui clairement du rejet de l’occupation. Avec toutes ces forces, Israël ne peut pas atteindre ses objectifs.

Aujourd’hui, nous sommes dans la phase diplomatique. Nous laissons une chance à la diplomatie – mais cette chance n’est pas infinie. On raconte qu’un ambassadeur étranger a demandé à notre responsable des relations internationales : « Est-il vrai que vous dites avoir des options ouvertes ? N’avez-vous pas peur qu’Israël entreprenne de grandes actions pour vous effrayer et vous faire plier ? Êtes-vous vraiment à la hauteur d’Israël ? » Je leur répondrai publiquement, même si je connais déjà la réponse de notre responsable : « Oui, nous avons des options. Nous ne craignons rien. Et si vous voulez essayer et continuer, alors continuez – vous verrez notre réaction, au moment que nous choisirons. »

Aujourd’hui, nous ne sommes plus un simple groupe. Nous sommes un peuple. Nous sommes une nation. Nous sommes une terre, une poussière, un sang. Nous sommes des blessés, des prisonniers, des martyrs. Nous sommes des têtes hautes. Nous sommes une force réelle que nul ne peut vaincre. Celui qui peut être vaincu, c’est celui qui ne possède pas le droit. Nous, nous détenons ce droit, alors c’est nous qui triompherons.

Si vous voyez Israël agir sans retenue, faire ce qu’il veut, soutenu par les Etats-Unis qui lui offrent tout ce qu’il demande — combien de temps cela peut-il encore durer ? Jusqu’à quand pourra-t-il continuer ainsi ? Qui a dit que nous patienterions jusqu’à ce qu’il atteigne ne serait-ce qu’une partie de ses objectifs ?

Remarquez bien : Israël se contente de nous infliger des coups isolés — tuer une personne ici, frapper un village là, mener une opération limitée — alors qu’il pourrait lancer une vaste offensive. Pourquoi s’en abstient-il ? Parce qu’il calcule. Ne croyez pas que ce soit une affaire simple. Oui, nous sommes patients. Mais c’est une patience guidée par la sagesse et la raison. Nous connaissons le bon moment, nous savons mesurer les pertes et les gains. Toutefois, ce n’est pas sur cette balance que repose notre choix. Ce sur quoi nous nous appuyons, c’est notre position de principe. Et cette position, c’est la résistance. Cette position, c’est la libération. Cette position, c’est empêcher Israël de réaliser ses objectifs. Cela se passe aujourd’hui, cela se passera demain, dans un temps à venir — mais il n’y a pas d’alternative, pas de capitulation.

Le véritable problème au Liban

Troisièmement, quel est aujourd’hui le vrai problème au Liban ? J’entends des discours, des prises de position. Certains disent : « Notre problème au Liban, c’est la manière de reconstruire l’État. » D’autres : « Notre problème, c’est de renforcer l’unité nationale. » Mais il y a des gens — malheureusement toujours les mêmes, du même côté — et certaines voix dissonantes, qui insistent toujours sur un seul point : que le problème fondamental, c’est les armes de la résistance.

N’avons-nous pas entendu, par le passé, que ces armes faisaient obstacle à l’État, qu’elles empêchaient sa construction ? Mais qui a œuvré pour rebâtir l’État ? Qui s’est impliqué dans l’élection présidentielle ? Qui a soutenu la formation du gouvernement libanais ? Qui a facilité les accords et leur mise en œuvre ? C’est ce parti-là (le Hezbollah), celui qu’on accuse de paralyser l’État. Ce n'est pas nous qui bloquons.

Et lorsque certains ont vu qu’il existait une résistance, des armes, des capacités, des victoires, des sacrifices — ils ont compris que, malgré tout cela, l’État avançait, se consolidait, se bâtissait. Alors ils ont changé de discours : « Non, nous voulons le retrait des armes, car l’Accord de Taëf le stipule. » Très bien. La Constitution dit que les armes doivent être exclusivement entre les mains de l’État, et nous sommes d’accord. Mais de quelles armes parlons-nous ? Des armes destinées à protéger le citoyen, à assurer la sécurité intérieure. Quant aux armes de la résistance, elle sont exclusivement dédiées à l’affrontement contre l’ennemi israélien. Elles n’ont rien à voir avec les affaires internes.

Mais qui parle ? Qui ose parler ? Ceux-là mêmes qui ont allumé toutes les dissensions internes ? Ceux qui ont été au cœur de la guerre civile et en portent la responsabilité ? Ceux qui ont commis, au cœur même du Liban, ce que nul citoyen ne pourrait tolérer ou même imaginer ?

Soyons clairs : le premier problème du Liban, ce n’est pas les armes de la résistance. Le premier problème, c’est l’occupation israélienne. Montrez-nous vos prises de position en faveur de l’expulsion de cette occupation. Alignez-vous avec l’État libanais, le président, le gouvernement, et tous ceux qui appellent à cette expulsion. Alignez-vous avec les citoyens, avec la résistance, avec le peuple. Pourquoi ce silence ? Seriez-vous devenus familiers, voire à l’aise, avec cette occupation ? Ce n’est pas à votre honneur. Ne croyez pas que cela vous offre un quelconque capital pour l’avenir — bien au contraire.

Ceux qui, aujourd’hui, font face à l’occupation israélienne et disent « non », ce sont les plus honorables, les plus dignes, les plus grands. L’histoire retiendra leur nom. Ce sera pour eux une page blanche, éclatante.

Nous affrontons l’occupation par la force de notre position, par l’unité nationale, par la construction de l’État, par la puissance de l’armée, par la préparation de la résistance. C’est ainsi que nous combattons. Et nous continuerons. Nous ne céderons pas, nous ne céderons jamais. Que nul n’imagine que nous sommes faibles. Jamais.

Nous n’avons pas répondu aux propos haineux, malveillants, émanant de certains recoins de l’intérieur libanais, au service du projet israélien. Nous ne sommes pas intimidés par les menaces des États-Unis, d’Israël ou de leurs alliés. Nous sommes le peuple de la confrontation, le peuple de l’honneur et de la dignité — pour la terre et pour l’homme.

Le Tout-Puissant a dit dans Son Livre Saint : « Quand les croyants virent les coalisés, ils dirent : “Voilà ce que Dieu et Son messager nous avaient promis. Dieu et Son messager avaient dit vrai.” » Oui, nous avons été prévenus que le monde se dresserait contre nous. « Cela n’a fait qu’accroître leur foi et leur soumission. » Et en un autre passage : « Ne faiblissez pas, ne vous attristez pas, car vous êtes les plus forts si vous êtes croyants. » Ils ne comprennent pas le sens de ces versets. Ils ne saisissent ni leur effet sur nous, ni la profondeur de notre lien avec Dieu, ni l’étendue de notre force.

L'armée et la résistance

Quatrièmement, il y a une pression médiatique et politique intense pour faire des armes de la résistance le sujet principal — et cela ne sert qu’Israël. Certains vont jusqu’à dire que ces armes font obstacle à la construction de l’État, et qu’il faudrait les prendre par la force si elles ne sont pas remises volontairement.

Mais savez-vous ce que cela signifie ? Désarmer la résistance par la force, c’est rendre un service gratuit à Israël. Israël, qui a mobilisé toutes ses armées, toutes ses capacités, avec l’appui des Etats-Unis et de l’Europe, n’a pas réussi à désarmer une seule pièce d’armement. Et vous, aujourd’hui, vous appelez à le faire par la force ? C’est un cadeau fait à l’ennemi.

Deuxièmement, c’est semer la discorde, la sédition entre la résistance et l’armée. Car en exigeant de l’État qu’il désarme la résistance, vous lui dites en réalité : « Vas-y, armée, attaque le Hezbollah ! » Mais nous, nous avons un accord avec l’armée. Nous coopérons avec elle. Nous sommes, avec elle, dans la même tranchée face à Israël. Et vous voudriez nous diviser en deux camps pour que nous nous affrontions, et prétendre ensuite vouloir bâtir l’État ? Non, cette sédition n’aura pas lieu.

Troisièmement, ils estiment qu’ils tiennent l’État sous la tutelle américaine, parce que les forces capables de s’opposer à eux seront absentes, ce qui leur permettra de contrôler la construction de l’État. Ce groupe n’a pas supporté les soi-disant « changeurs », car ces derniers voulaient construire leur propre indépendance. Ils les attaquent désormais sous divers prétextes sur le plan interne. Ils ne toléreront pas une force que le duo chiite, la Résistance, les partis alliés et les autres forces politiques représentatives du pays, dans toutes leurs orientations, pourraient porter. Ainsi, ils considèrent qu’il faut écarter ce parti et la Résistance de leur chemin, afin que la tutelle américaine puisse gouverner le pays.

Le désarmement vise donc ces trois objectifs. Mais c’est au-dessus de vos moyens. Vous ne rendrez aucun service à Israël. Un jour, Israël vous giflera et vous dira : « Il semble que vous ayez échoué, rien n’a abouti. » Vous ne provoquerez pas de discorde entre nous et l’armée libanaise, qui est composée de nos enfants, nos proches, et qui partage le même projet que nous. Et vous ne prendrez pas le contrôle de l’État, même si vous criez, menacez, montez et descendez, car votre taille est connue, vos capacités sont connues, et votre orientation n’est pas nationale.

Nous ne permettrons à personne de désarmer le Hezbollah, ou de désarmer la Résistance, car Hezbollah et Résistance ne font qu’un. L’idée même du désarmement doit être rayée du dictionnaire. Nous ne permettrons à personne de désarmer la Résistance, car ces armes sont le pilier même de la Résistance. Ce sont ces armes qui ont donné la vie et la liberté à notre peuple. Ce sont elles qui ont libéré notre patrie et protégé sa souveraineté. Ce sont des armes portées par le sang des martyrs, des blessés et des prisonniers, qui ont combattu pour que la patrie soit digne et honorée. Nous affronterons quiconque attaquera la Résistance ou œuvrera à son désarmement – selon leurs propres termes – tout comme nous avons affronté Israël, que ce soit Israël, les Etats-Unis, ou leurs sous-fifres.

Mais attention, cette phase doit être une phase de confrontation avec Israël. Personne ne jouera à ce jeu avec nous. Et je crois, Dieu merci, que l’atmosphère intérieure libanaise est positive, au niveau de l’État, de l’armée et des forces politiques. En réalité, personne ne parle de désarmement, si ce n’est ce groupe et quelques voix dissonantes qui cherchent à semer la discorde dans le pays.

Nous sommes les enfants de l’Imam Sadr – que Dieu le ramène sain et sauf – et que disait l’Imam Sadr ? « La possession d’armes en cas de légitime défense est non seulement licite, mais obligatoire. » Nous sommes sur la voie du maître des martyrs de la nation, Sayed Hassan Nasrallah – que Dieu lui accorde Sa satisfaction – et que disait-il ? « À tous ceux qui sont coupés de la réalité, à tous ceux qui renient les vérités quotidiennes : les enfants de Gaza, les femmes de Gaza, les membres éparpillés des enfants et des femmes à Gaza tout entière, et à Rafah il y a quelques jours, crient dans vos oreilles, tachent vos visages de sang, s’adressent à vous avec des têtes tranchées, des morceaux de corps déchirés, et vous disent : Vous êtes protégés par votre force, votre unité, vos armes, votre Résistance, vos hommes, vos poings, le sang de vos martyrs, vos sacrifices, votre courage. »

Sayed Hassan, nous restons fidèles à l’engagement. Nous ne serons rien d’autre que ce que tu as décrit, connu et proclamé devant tous. Nous restons fidèles à la voie, au sang des martyrs, des blessés, des prisonniers, et des plus honorables parmi notre peuple. Celui qui a le peuple le plus honorable n’a peur de rien ni de personne. Celui qui a les gens les plus honorables tient bon, tandis que les lâches fuient devant les échéances. Nous aurions dû et devrons toujours dire : pourquoi ces théoriciens de la discorde n’ont-ils pas résisté ? Malheureusement, certains sont encore là.

L'accord de cessez-le feu et la résolution 1701

Cinquièmement, le Hezbollah s’est engagé, aux côtés de l’État libanais, à respecter l’accord de cessez-le-feu, qui concerne exclusivement le sud du fleuve Litani – mentionné à cinq reprises dans l’accord. Nous avons appliqué tout ce qui nous incombait, l’État libanais a appliqué ce qui lui revenait et continue à le faire, mais c’est Israël qui n’a rien appliqué. Commençons par vérifier si Israël applique ses engagements, puis nous parlerons.

Quiconque parle de la résolution 1701 doit entendre et comprendre que cette résolution comporte des obligations pour le Liban et pour Israël. Il ne s’agit pas que nous remplissions, du début à la fin, toutes les obligations du Liban sans qu’Israël remplisse les siennes. Ce discours revient à offrir à Israël l’occasion d’atteindre ses objectifs, sans lui demander d’appliquer ce qui est exigé de lui.

Selon l’accord, qui constitue une première étape dans la résolution 1701, Israël doit se retirer de tous les territoires libanais, mettre fin à ses attaques aériennes, terrestres et maritimes, et cesser de violer la souveraineté libanaise sous toutes ses formes. Une fois ces engagements respectés, le Liban discutera des autres points de la résolution, dans le cadre de sa souveraineté et de son indépendance, selon les moyens que choisira le gouvernement et l’État libanais pour protéger le pays et mettre en œuvre la résolution — et non sur la base des diktats américains ou des interprétations israéliennes.

La seule voie pour que nous contribuions à l’application de la résolution 1701, après la mise en œuvre de l’accord, est le dialogue et l’entente dans le cadre de règles nationales immuables, fondées sur trois principes essentiels qui doivent encadrer tout dialogue et toute issue :

1.  Protéger la souveraineté du Liban, libérer ses territoires et mettre fin à toutes les formes d’agression israélienne.

2.  Mettre à profit la force de la Résistance et son armement dans le cadre d’une stratégie défensive visant la libération et la protection.

3.  Rejeter toute mesure affaiblissant le Liban ou menant à sa reddition face à l’ennemi israélien.

Ces trois principes doivent guider la discussion de toute stratégie de défense, au moment approprié pour en débattre.

La stratégie de défense nationale et la reconstruction

Sixièmement, et pour conclure ce premier point, Son Excellence le Président de la République, le général Joseph Aoun, est la personne compétente pour définir le mécanisme et le calendrier du dialogue. Et nous, nous sommes prêts à participer à ce processus en temps voulu.

Dans son discours de prestation de serment, le président a déclaré : « Mon engagement est d’appeler à une politique de défense intégrée dans le cadre d’une stratégie de sécurité nationale aux niveaux diplomatique, économique et militaire. » Tel est l’engagement du président, et nous soutenons sa mise en œuvre.

Jusqu’à présent, il y a eu un échange de messages entre nous et le président de la République concernant l’application de l’accord au sud du Litani. Ces messages ont été positifs et continueront de l’être. Il en va de même pour les messages et les échanges étroits avec l’armée libanaise. Hier, le commandant en chef de l’armée, le général Haikal, a présenté un exposé important dans lequel il a démontré que la coopération avec le Hezbollah et la résistance, dans toutes ses composantes, est excellente et de premier ordre. Le problème vient donc de l’entité israélienne.

Nous considérons qu’Israël est responsable et qu’il doit s’acquitter de ses obligations.

Nous sommes prêts au dialogue, mais pas sous la pression de l’occupation et de son agression.

Lorsque le dialogue sera convoqué, nous serons présents, mais pas sous la pression de l’occupation et de ses attaques. Israël doit se retirer et mettre fin à ses agressions. L’État libanais, lui aussi, doit commencer à honorer ses engagements en matière de reconstruction.

Autrement dit, permettez-moi de vous le dire en arabe clair et direct : Sommes-nous censés discuter d’une stratégie de défense alors que les avions survolent nos têtes, que l’occupation est toujours présente dans le Sud, et que les pressions américaines visent à orienter la discussion selon leurs diktats ? Cela ne s’appelle pas un dialogue, mais une capitulation. Que l’ennemi se retire d’abord, qu’il cesse ses agressions, y compris les survols aériens, ce serait une avancée majeure vers l’ouverture d’un débat sur la stratégie de défense.

La stratégie de défense, comme nous l’avons déjà dit, n’a rien à voir avec un désarmement. Il s’agit, comme l’a précisé le président, d’une discussion sur les volets diplomatique, économique et militaire dans le cadre d’une politique de défense intégrée. Dans ce cadre, il s’agit de définir la place de la résistance dans cette stratégie : que lui demande-t-on ? Quelle est la force du Liban et comment la construire ? Présenterons-nous des propositions ou des actions concrètes pour renforcer le Liban ? Comment renforcer l’armée libanaise ? Comment bénéficier de la résistance et de son armement ? C’est cela, la stratégie de défense, la stratégie du Liban, la force du Liban. Et sous le chantage, nous n’accepterons pas que la reconstruction soit conditionnée.

Permettez-moi de dire une chose : la reconstruction n’est une faveur de la part de personne. Lorsque nous affirmons que l’État est responsable de la reconstruction, c’est parce qu’il s’y est engagé, et nous avons approuvé ses engagements en nous fondant sur cela.

Écoutez ce qu’a dit le président de la République, le général Michel Aoun, dans son discours de prestation de serment : « Mon engagement est de reconstruire ce qui a été détruit par l’agression israélienne dans le Sud, la Békaa, la banlieue sud et toutes les régions du Liban, dans la transparence. » Cet engagement existe donc. Lisez le deuxième paragraphe de la déclaration ministérielle, voyez son importance. Que dit-elle ? « Le gouvernement s’engage à accélérer la reconstruction de ce que l’ennemi israélien a détruit et à réparer les dégâts. » Le gouvernement s’engage. Pourquoi, alors, n’avons-nous toujours pas vu la moindre initiative sérieuse pour relancer la reconstruction ? J’appelle le gouvernement libanais à inscrire ce point à l’ordre du jour dans les plus brefs délais et à élaborer un plan de reconstruction, conformément à ses engagements et à ses devoirs envers les citoyens affectés par l’agression israélienne contre le Liban.

Personne n’accepte que l’État libanais veuille tout obtenir sans rien donner. Non, le monde repose sur l’échange. L’État libanais a des responsabilités et des devoirs. Il a des droits, certes, mais il a aussi des obligations. Il a le droit de gouverner, de diriger, de protéger le pays. Mais il est de son devoir de garantir que les citoyens vivent dans la sécurité, qu’ils soient protégés, et que leurs besoins soient assurés, tant au niveau des services que des conditions de vie.

Je veux lancer un message que j’espère chacun comprendra bien : nous ne discuterons pas des détails de la stratégie de défense dans les médias. Nous ne devancerons pas les règles complètes sur lesquelles nous nous mettrons d’accord lorsque la table du dialogue sera convoquée, et nous ne fixerons pas de calendrier pour son application. Ce sont des questions qui se construisent progressivement, dans le cadre du dialogue. Dieu merci, le président de la République est compréhensif, et il souhaite un dialogue fructueux — mais cela nécessite certains préalables. Commencez par achever la reconstruction, et ensuite venez nous parler de stratégie de défense.

Toute personne qui souhaite exprimer une opinion sur la stratégie de défense peut le faire dans les médias — c’est un droit légitime. Mais nous, au Hezbollah, nous ne parlons pas de stratégie de défense dans les médias. Nous abordons les détails lorsque la table de dialogue est convoquée. Le Hezbollah a pleinement rempli sa part de l’accord. Qu’Israël remplisse la sienne. Que l’État remplisse la sienne. L’État peut-il affirmer avoir accompli ses obligations ? Non. Il ne l’a pas fait. Il doit appliquer l’accord. Il ne peut pas dire : « Je ne peux pas. » Incapable ? Vous êtes en position de responsabilité. Vous dites pouvoir atteindre les objectifs par la diplomatie ? Alors, faites pression sur Washington. Dites-lui : « Cela ne peut pas continuer ainsi. » Soyez fermes. Ne cédez pas à chaque fois qu’il vous dit quelque chose. Frappez du pied et tenez bon. Nous sommes avec vous. Votre peuple est avec vous.

Aujourd’hui, si l’État libanais décide de chasser Israël par la force et d’ouvrir un affrontement, nous sommes prêts, en tant que résistance, à nous battre aux côtés de l’armée libanaise à la frontière, quels qu’en soient les coûts. Par Dieu, essayez — vous verrez qu’Israël se retirera, et que les Etats-Unis et Israël reculeront, malgré eux. Mais ce n’est pas à nous de prendre cette décision. Elle vous appartient. Toutefois, vous ne pouvez pas non plus nous dire : « Donnez-nous encore. » Nous vous avons tout donné. Nous avons pleinement appliqué l’accord. Que devrions-nous donner de plus ? Passer à la phase deux ? Achevez d’abord la phase un. Remplissez vos engagements. Dites à ceux qui exercent des pressions sur vous que vous ne pouvez pas passer à la seconde phase tant que la première n’a pas été achevée. Elle inclut l’engagement d’Israël, son retrait, la fin de son agression, et le lancement d’une reconstruction réelle et sérieuse.

On nous menace ? On lie la reconstruction au désarmement ? Non. C’est nous qui lions l’armement à la reconstruction. Alors, achevez d’abord la reconstruction, et ensuite, venez discuter avec nous de la stratégie de défense.

Conclusion

Il y a également trois ou quatre points que je souhaite aborder à cette occasion :

Premièrement, nous rejetons totalement la tutelle américaine sur le Liban. Nous savons que les Etats-Unis étendent leur influence, qu’ils utilisent les groupes affiliés à son ambassade ici, qu’ils apporte leur soutien de diverses manières, qu’ils profèrent des menaces sous plusieurs formes et qu’ils s’immiscent dans les affaires, petites et grandes. Mais qu’ils sachent une chose : le Liban ne peut en aucun cas fonctionner sous tutelle américaine. Pour nous, les Etats-Unis sont le Grand Satan. Pour nous, ils sont le parrain d’Israël, cette tumeur cancéreuse qu’il faut extirper — pas seulement du Liban, mais de toute la région. Que Dieu accorde Sa miséricorde à l’imam Khomeini — que Dieu le sanctifie — lorsqu’il a qualifié les Etats-Unis de « Grand Satan » et Israël de « tumeur cancéreuse ». Oui, nous voyons que les malheurs du monde viennent des Etats-Unis et d’Israël. Israël est ce qu’il faut éradiquer, et les Etats-Unis doivent respecter la volonté du peuple libanais de vivre dans l’indépendance et ne pas dépasser leurs limites.

Deuxièmement, nous sommes enthousiastes à l’idée des élections municipales. Nous voulons y participer. Si vous avez remarqué, nous soutenons toujours tout ce qui contribue à construire le pays, et nous l’encourageons. Grâce à Dieu, nous allons nous engager dans les élections municipales dans une entente et une coordination totales entre le Hezbollah, le mouvement Amal, les familles et les clans dans les villages, ainsi que les partis et forces présents. Et si, dans un village ou un autre, nous pouvons parvenir à une entente par voie de consensus (une recommandation), tant mieux : cela réduira les tensions entre les gens. Cela ne mérite pas qu’on en fasse un problème : tout se fait dans un esprit de service, si Dieu le veut. Certains critiquent : « Pourquoi faire des recommandations ? » Mais que voulez-vous ? Souhaitez-vous des conflits ou que les gens s’entendent entre eux ? C’est pour cela que nous poursuivons dans cette voie. Grâce à Dieu, le processus est sain, et nous voulons que les élections aient lieu à leur échéance.

Troisièmement, le Conseil islamique chiite supérieur est l’un des symboles d’honneur et de dignité du pays. Il a été fondé par l’imam Moussa al-Sadr — que Dieu le ramène sain et sauf. Aujourd’hui, Son Éminence, le vice-président, le cheikh Ali al-Khatib, occupe de grandes fonctions nationales. Il joue un rôle important dans l’unité nationale, en abordant les affaires de la communauté chiite comme partie intégrante des affaires du pays. Il est aussi l’un des soutiens de la résistance et de son projet stratégique qui sert le Liban. Ces voix dissonantes qui surgissent pour accuser faussement et agressivement le vice-président ou le Conseil chiite et son rôle doivent être poursuivies. L’État libanais doit les tenir responsables. Ils doivent rendre des comptes devant la justice, car ce sont des fauteurs de discorde. Ce groupe (de calomniateurs) ne veut pas de ceux qui œuvrent à bâtir le Liban. Nous disons à Son Éminence, le cheikh Ali : nous sommes tous avec vous, nous vous entourons, et nous sommes fondamentalement un. Tous les gens honorables de ce pays sont un — qu’ils soient musulmans ou chrétiens, chiites, sunnites, druzes, ou issus de toute autre confession. C’est ainsi que nous voyons les choses. C’est pourquoi nous demandons au système judiciaire libanais de poursuivre les auteurs de cette calomnie et de les juger.

Quatrièmement, la Palestine restera toujours la boussole. Aujourd’hui, les crimes de famine et de massacres à Gaza sont condamnés par le monde entier — arabe, islamique et international — sans exception. Est-il concevable qu’Israël continue d’agir ainsi, hors de tout contrôle, sans qu’aucun acteur ne l’arrête ? Faites quelque chose ! Agissez ! Avec des mots, avec des cris, avec des pressions économiques, politiques ! Malheureusement... Ce peuple, vous l’abandonnez ? Et que dire des lieux saints ? Les violations contre Al-Aqsa se produisent chaque jour par les mains des Juifs — quelle est la position arabe et islamique ? De quoi avez-vous peur, mon frère ? Craignez-vous les Etats-Unis ? Les Etats-Unis ne sont pas un monstre : quand vous élevez la voix face à eux, ils reculent. Mais c’est bien malheureux. Quoi qu’il en soit, soyez attentifs : l’Histoire retiendra tout cela. Nous devons nous tenir aux côtés du peuple palestinien.

Cinquièmement, concernant les négociations entre l’Iran et les États-Unis, nous espérons qu’elles aboutiront. Mais nous disons, comme l’a dit l’imam Khamenei — que Dieu le protège : « Les négociations peuvent réussir comme elles peuvent échouer. Nous ne sommes ni excessivement optimistes ni excessivement pessimistes. » Il a même demandé à tous les acteurs concernés de travailler dans le pays en partant du principe que les négociations sont une chose, et le cheminement du pays en est une autre. Elles peuvent réussir, elles peuvent échouer. Nous espérons qu’elles réussiront, bien sûr, car cela serait dans l’intérêt de tous.

Je conclus par un grand salut au Yémen bien-aimé, à ce peuple généreux, noble, et sacrificiel. Quel est donc ce Yémen qui se dresse face aux Etats-Unis directement, face à Israël directement, au nom de toute la Communauté (musulmane) ? En vérité, je salue ce grand peuple yéménite, ce grand dirigeant, Son Éminence Sayed Abdul Malik al-Houthi, et tous ces nobles qui se présentent — car, en réalité, vous êtes l’un des flambeaux de la résistance et de l’honneur. Et l’honneur triomphera toujours, et la résistance triomphera.

Que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous.

Source : naimkassem.com

Traduction : lecridespeuples.substack.com

 

3 commentaires:

  1. Ce n'est plus un article.......Mais un manifeste! Peu de gens sur ce site vont prendre la peine de lire toute cette purée ( j'ai abondonné à la moitié) Sinon à propos du Hezbollah....Il aurait dû écouter les conseils avisés de l'Iran qui leur déconseillait de pousser le bouchon trop loin avec Israël, la suite on la connait tous! Leçon non retenue car les Houtis font pareil à leur tour avec de presque similaires conséquences :

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    1. Laisser les Palestiniens se font massacrer tranquillement par les sionards, tel est le conseil de l'Iran? Et alors pareil pour la Syrie d'Assad de ne pas avoir écouté les conseils de l'Iran?
      Ce sont les fanfaronnades et les failles de sécurité qui ont affaibli le Hezbollah ( lors des attentats aux beepers par les sionards)!

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  2. Je crois savoir que "PÂQUES" et une célébration (non une fête) juive.......En matière de religion aussi tout le monde copie sur tout le monde......Ensuite les fanatiques de ces religions s'entretuent sur des points de détail....

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