Observez comment les fils d'Israël marchent vers leur perte.

La destruction imminente des forces de défense israéliennes et de l'État israélien présente de fortes similitudes avec la destruction de la Wehrmacht et de l'État nazi.

Sur le plan objectif et stratégique, nous avons le concept de  lebenstraum [espace vital], l'idée que des races supérieures comme celles d'Hitler ou de Netanyahou peuvent continuellement s’approprier par la force les terres de leurs voisins. Bien que cette idée ne soit évidemment pas tirée du livre « Comment se faire des amis et influencer les gens » de Dale Carnegie [1], elle a assurément l'effet inverse et, dans le cas d'un Israël expansionniste, qui refuse même de définir ses propres frontières, de rendre obsolètes ses chances de diviser et de conquérir ses ennemis, et de faire en sorte que des pays comme l'Égypte et la Jordanie, soudoyés pour l'aider, vivent également en sursis.

Viennent ensuite la tactique du blitzkrieg, la guerre éclair, qui a valu à la Wehrmacht des victoires spectaculaires en France et aux Pays-Bas, mais qui a échoué en Union soviétique, où Stalingrad a été le tournant bien connu. Mais la Wehrmacht, comme ses imitateurs israéliens, était rodée aux guerres courtes et éclair, pour ne pas voir son avantage s'émousser dans des affrontements avec l'Armée rouge, dont les chars T34 et autres armes étaient plus adaptés au terrain impitoyable du front de l'Est. Et, avant de quitter Stalingrad, il est important de noter que la 6e armée allemande, qui s'y est rendue, n'était plus que l'ombre d'elle-même, car d'innombrables pertes parmi ses hommes les plus expérimentés l'avaient anéantie, détruisant une grande partie de son bon grain comme de son ivraie, avant même qu'elle ne pose les yeux sur Stalingrad.

Retournons en Israël et voyons une armée de conscrits et de réservistes, qui n'ont pas été formés pour mener leurs propres Stalingrad contre le Hezbollah sur le terrain choisi par le Hezbollah, où ils vont se faire botter le cul, tout cela parce que le haut commandement israélien, comme celui d'Hitler avant lui, est aveugle aux défis impossibles qu'il s'était lancés. Cela ne veut pas dire que le Hezbollah « gagnera », mais que ceux qui tireront la courte paille pour mener la prochaine guerre éclair israélienne au Sud-Liban, comme leurs prédécesseurs, sortiront également vainqueurs.

Si le Hezbollah était un cas isolé, il pourrait y avoir un peu d'espoir pour Israël. Mais ce n'est pas le cas pas. Rien, en deçà de la Seconde Venue du Messie, ne peut sauver Israël des missiles et des drones iraniens. Même si Trump et Netanyahou pourraient bien envoyer l'Iran dans l'au-delà avec une bombe atomique ou gazer les Libanais, même cela ne les sauvera pas.

Et le plus drôle, c'est que rien de tout cela ne devrait surprendre personne. Oubliez que nous n'avons appliqué aucune sanction ni muselé notre chien enragé israélien, et que nous lui avons accordé une immunité diplomatique pour ses crimes, qu'il commet avec le flot incessant d'armes que nous lui fournissons. Parce que nous n'avons pas réussi à mettre un iota de bon sens dans sa tête obséquieuse et suprémaciste, nous sommes aussi coupables que le pire salopard des conscrits israéliens.

Haïssez l'Iran, le Hezbollah et les chiites en général, et faites toutes ces blagues stupides sur 72 vierges lorsque des criminels les massacrent. Mais rien de tout cela n'empêchera leurs armes de destruction massive de pleuvoir sur Israël et de transiter par la mer Rouge, la Méditerranée et le détroit d'Ormuz.

Les récits sur les formidables capacités de combat de l'Iran, consultables notamment ici, ici, ici, ici, ici et ici  témoignent tous que, malgré la faiblesse de son aviation, ses missiles balistiques sont de classe mondiale et largement suffisants en nombre pour rayer Israël de la carte à de nombreuses reprises.

Consultez la puissance balistique de l'Iran : le Qiam-1/2, d'une portée de 1 000 km et d'une charge militaire de 750 kg ; le Haj Qasem, d'une portée de 1 400 km et d'une charge militaire de 500 kg ; le Kheibar Shekan, d'une portée de 1 450 km et d'une charge militaire de 500 kg ; l'Emad, d'une portée de 2 000 km et d'une charge militaire de 750 kg ; le Ghadr-110, avec une portée de 2 000 km et une charge utile de 1 000 kg ; le Khorramshah, avec une portée de 2 000 km et une charge utile de 1 800 kg. Ensuite, jetez un œil aux capacités des missiles de croisière de l'Iran, qui comprennent l'Abu Mahdi, avec une portée de 1 000 km et une ogive de 410 kg ; le Soumar, un missile de frappe de précision avec une portée de 3 000 km et une charge utile de 700 kg. Ensuite, jetez un œil aux drones longue portée de l'Iran, qui comprennent le Kaman-12, avec une portée de 1 000 km et une charge utile de 100 kg ; le Shahed 129, armé de quatre missiles de précision Sadid-1, avec une portée de 1 700 km ; le Mohajer-6, qui transporte des munitions guidées de précision avec une portée de 2 400 km ; Le Shahed 149, doté d'une charge utile de 13 bombes pouvant atteindre 500 kg et d'une portée de 2 500 km.

Si l'on ajoute à cela l'idéologie eschatologique de l'Iran et la récente signature d'un traité de défense avec la Russie, l'armée iranienne emmènera avec elle de nombreux ennemis à travers le Styx, à la fois depuis le porte-avions insubmersible qu'est Israël, ainsi que depuis plus de 60 bases américaines faciles à cibler dans le Golfe, à Oman, en Irak, en Jordanie, en Syrie et en Turquie, qui sont également dans leur ligne de mire..

L'Iran disposant d'un accès permanent aux côtes du golfe Persique et du golfe d'Oman, il peut dominer les eaux entourant le point d'étranglement stratégique du détroit d'Ormuz, par lequel transite 30 % du commerce mondial de pétrole. Si l'on ajoute à cela la chaîne de montagnes du Zagros, qui borde le sud-ouest du pays, qui constitue à la fois une barrière naturelle contre les ennemis envahisseurs et un bunker souterrain prêt à l'emploi pour les bases de missiles et les sites de défense aérienne qui y sont implantés, il semble que ce soit l'Iran, et non Israël, qui possède l'option Samson la plus crédible.

L'OTAN étant au courant de tout cela depuis longtemps, on peut se demander pourquoi personne n'a fait comprendre à Trump, Netanyahou et leurs acolytes les conséquences suicidaires de leurs actions. La raison se trouve probablement dans le bunker d'Hitler ou dans le bordel de Kiev où se terre actuellement le sniffeur de coke Zelensky. Netanyahou, Trump et leurs camarades fanatiques sont déterminés à achever l'Armageddon et à envoyer au diable quiconque pourrait penser le contraire. Comme Hitler en 1945, Netanyahou en 2025 l'a été aussi.

C'est cette mentalité messianique qui a scellé le sort de Netanyahou. Parce que le seul espoir d'Israël était d'entretenir les querelles entre les populations locales, elle a non seulement aidé l'Iran à combattre l'Irak, mais elle a aussi collaboré avec les sauvages de Daech en Syrie et en Irak, et a lancé l’anathème sur tous les chiites du Golfe [2]. Aujourd'hui, l'arrogance israélienne, conjuguée à la diplomatie iranienne, a changé la donne. Les Arabes sont plus unis qu'ils ne l'ont jamais été depuis l'époque de Hafez el-Assad et d'Abdel Nasser et ils ont enfin compris qui est à l'origine de leurs problèmes. Ce coupable, c'est Israël et ses forces de défense israéliennes, dont les crimes à Gaza sont, au minimum, comparables à ceux de la Wehrmacht.

Mais Israël a tiré sa révérence. Ses crimes de guerre, ses faux récits et son incessant discours victimaire ont perdu de leur pertinence, notamment auprès des Libanais et des Iraniens obsédés par l'idée de les contrer. Les despotes des États du Golfe, avec leurs investissements considérables à protéger, disent également adieu aux accords d'Abraham, qui auraient pu permettre à Israël de poursuivre ses assassinats, ses vols et ses pillages encore un peu plus longtemps.

Israël n'a désormais plus que l'Amérique, qui peine à satisfaire ses besoins incessants en armement, mais qui reste capable de lui fournir son fumier idéologique, qui a conduit Israël dans le bourbier. Mais cette paix, cette démocratie et ces paillettes, qui n'ont cessé depuis l'époque du nettoyage ethnique d'Halliburton en Irak, pourraient bien aussi toucher à leur fin, car les États-Unis et Israël ont trop souvent débité les mêmes mensonges et la baisse des rendements doit désormais être à l'ordre du jour.

Bien qu'Israël s'interroge encore sur ce qu'il va faire à l'Iran, l'Iran et son allié russe seront parmi les grands gagnants de la débâcle auto-infligée par Israël. Près de 50.000 entreprises israéliennes ont mis la clé sous la porte, la notation des obligations d'Israël est au plus bas et la jeune armée de voyous israéliens s'enlisera une fois de plus dans ses propres mini-Stalingrad, où les tunnels du Hezbollah les attireront une fois de plus.

Mais, alors que le nombre de sacs mortuaires israéliens augmente de façon exponentielle, les esprits arabes réfléchis ne se tourneront pas vers Stalingrad ni vers les autres cimetières de la Wehrmacht. Ils réfléchiront plutôt au massacre de Haïfa de 1937, au massacre de Jérusalem de 1937, au massacre de Haïfa de 1938, au massacre de Balad al-Sheikh de 1939, au massacre de Haïfa de 1939, au massacre de Haïfa de 1947, au massacre d'Abbasiya de 1947, au massacre d'Al-Khisas de 1947, au massacre de Bab al-Amud de 1947, au massacre de Jérusalem de 1947, au massacre de Cheikh Bureik de 1947, au massacre de Jaffa de 1948, au massacre de Khan Younis de 1956, au massacre de Jérusalem de 1967, au massacre de Sabra et Chatila de 1982, au massacre d'Al-Aqsa de 1990, au massacre de la mosquée Ibrahimi de 1994, au massacre du camp de réfugiés de Jénine de 2002, au massacre de Gaza de 2008-2009, Massacre de Gaza de 2012, massacre de Gaza de 2014, massacre de Gaza de 2018-2019, massacre de Gaza de 2021 et génocide de Gaza de 2023. Souvenez-vous, ils se souviendront. Et ils se vengeront massivement.

Declan Hayes – Strategic Culture Foundation, 11 avril 2025

Source

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[1] Comment se faire des amis (titre original : How to Win Friends and Influence People) est un ouvrage de développement personnel publié par Dale Carnegie en 1936. Il est aussitôt devenu un best-seller mondial, restant dix années dans la liste des meilleures ventes du New York Times, traduit en trente-sept langues, et totalisant, en juillet 2010, un nombre d'exemplaires vendus supérieur à 40 millions.

[2] Le chiisme est-il révolutionnaire ?
-  Le conflit sunnites-chiites
-  La création d’un Frankenstein. L’utilisation du wahhabisme saoudien comme outil de politique étrangère
Hannibal Genséric