Avec
le passage des deux milliards d’abonnés, le Papoderne, Sa Post-Sainteté Mark-The-First
Zuckerberg vient d’annoncer que Facebook c’est comme
une religion ; et je dirais, c’est moi qui précise, que c’est
même mieux qu’une religion, que c’est une super-religion qui devrait être
considérée comme une hyper-religion, qui devrait devenir religion à la place
des religions, et en plus et parce que religion pacificatrice, puisque
remplaçant les machins
monothéistes qui nous gonflent un peu avec leurs prétentions à l’exclusivité de
la marque, droits d’auteur, droit de regard, décapitations et
ainsi de suite.
Même WhatDoesItMean (*) en
a fait de gorges chaudes, ou plutôt un scoop de plus. Il n’est plus
nécessaire de faire appel aux soucoupes volantes, à E.T. et toute
cette sorte de choses pour ce site fameux pour son ésotérisme plein pot
peut-être mâtiné de manœuvres cachées et complotistes qui me font sourire mais
sans les juger absolument dérisoires ; enfin, veux-je dire, plus besoin
des “petits hommes verts” du temps de l’adolescence de ceux qui furent mes
enfants, d’ailleurs la chose est réservée désormais et plus drôlement aux
hommes de Poutine se saisissant de la Crimée et foutant une trouille
extra-atmosphérique à l’OTAN...
Aujourd’hui la
Fantasy-fiction c’est la réalité, ou disons la
narrative du simulacre de la réalité,
si vous voulez, enfin quelque chose d’approchant puisque tout cela revient au
même, mais une narrative si audacieuse qu’elle donne au simulacre des
allures de conseil d’administration. En plus, WhatDoesItMean cite ses
sources, comme vous et moi, nous qui sommes si sérieux, ce qui montre bien la
solidité du sérieux du simulacre et de sa Fantasy-fiction...
Cela donne, pour
ce qui nous occupe, ceci qu’avec le passage des deux milliards
d’abonnés, le Papoderne [1], Sa
Post-Sainteté Mark-The-First Zuckerberg vient
d’annoncer que Facebook c’est comme
une religion ; et je dirais, c’est moi qui précise, que c’est
même mieux qu’une religion, que c’est une super-religion qui devrait être
considéré comme une hyper-religion, qui devrait devenir religion à la place des
religions, et en plus et parce que religion pacificatrice puisque remplaçant
les machins monothéistes qui nous gonflent un peu avec leurs prétentions à
l’exclusivité de la marque, droits d’auteur, droit de regard,
décapitations et ainsi de suite.
Le nouveau "Dieu" du Monde, Mark Zuckerberg |
Simultanément
commencent à fleurir des hypothèses comme quoi Zuckerberg ferait après tout un
excellent candidat pour la présidence, pour
2020, – non ?! Oui, bien sûr... Réfléchissez cinq minutes, même
pas, quatre ou trois cela suffira. Au point de flamboiement des sentiments,
passions de haine et de fureurs, où nous sommes aujourd’hui avec The-Donald Ier,
combien ne succomberaient et ne succomberont aussitôt à l’idée d’un 47ème
POTUS nommé Mark Zuckerberg ; si, en plus, vous nous dites qu’il
est Papoderne, Sa Post-Sainteté Mark-The-First, marché conclu,
par Zeus, le dieu de l’Olympe ! It’s a done deal, Fuck.
Rien pour nous
étonner, je trouve. Depuis que The-Donald a émergé, la Grande
République, et la contre-civilisation pour suivre, est promise à un destin tout
entier marqué par cette sorte d’occurrence. Le petit Zuck devenu Papoderme,
c’est-à-dire pas du tout Anti-Pape ou, mieux encore, Antéchrist, bien au
contraire je verrais plutôt cela comme Le Grand Retour-Avènement, le second ‘Issa
dans le style Silicon Valley ; non, rien de tout
cela ne doit nous étonner, encore moins nous effrayer. J’entends déjà susurrer
qu’un jeune gars si jeune-sur-lui et extrêmement réticent pour la cravate (à
côté, Macron fait déjà un peu rance), si habile à faire du fric, si super-startup,
c’est vraiment la solution, vraiment ce qu’il nous faut. Nous deviendrons un
gigantesque Empire-Facebook, ce qui vous est tout de même autrement
plus convivial, autrement plus festif qu’un Marc-Aurèle ou qu’un Julien
l’Apostat. On a le sens de la grandeur horizontalisée, de la quantité
quantitative, de l’uniformité uniformément uniforme, – ou on ne l’a pas
et alors on n’a rien et on n’est rien.
En vérité et
hors de toute plaisanterie, d’ironie un peu lourde, qu’est-ce que tout cela a
de si absurde, de si incroyable, de si grotesque, de si..., etc., dans la
logique et le contexte de ce que nous vivons ? Est-ce plus absurde que les
grands mouvements de “libérations” des sexes, des genres, des styles, des
façons, des manières, des postures, des glapissements ; que l’Art
Contemporain (AC) réduit à une crotte posée sur une chaise et cette chaise en
forme de chiotte mise sur un offertoire et admirée par un évêque ; que les
grands mouvements de foule type-“Je-suis-Charlie“, que les « bombardements humanitaires »
(formule Vaclav Havel pour la guerre du Kosovo) faits la main sur le cœur pour
permettre à Daech de
compléter ses effectifs ; que la police de la pensée imposant les quotas
égalitaires en toutes choses (sexes et non-sexes, couleurs, difformations
physiques, transports touristiques, expressions-onomatopées, musique réduite à
son bruit, etc.) ; que les embouteillages sur les périphériques, que
l’Eurovision remportée par des créatures incertaines, que le Fils de l’Homme
vivant au rythme des 4x4 aux vitres teintées et blindées en chars d’assaut, que
99,99% des
richesses-bidons en monnaie de singe de la planète détenues par 0,01% (chiffres
prévisionnels pour 2020, année de l’élection de Marck-The-First) ?
En quoi, je vous prie, la prophétie-Zuckerberg
détonne-t-elle là-dedans ?
Au contraire, je
trouve que cela s’accorde parfaitement avec notre monde, tout à fait dans sa
logique... Tragédie-bouffe, histoire-bouffe, avenir-bouffe, pensée-bouffe,
parole-bouffe, métaphysique-bouffe, religion-bouffe, Dieu-bouffe, tout est
bouffonnerie dans ces temps. Là seulement, dans cette forme, se trouve
l’inattendu, je vous l’accorde ; car les prophètes d’occasion et de fortune,
y compris les plus saints d’entre eux, nous ont toujours promis une autre sorte
de fiesta en fait d’apocalypse, que l’absurde par laisser-aller,
l’incroyable par laisser-faire, le grotesque par laisser-courir,
etc. Personne de ma connaissance n’aurait osé prédire, de crainte de ne
pas faire très sérieux, – ah, ces conventions si horriblement réacs’, – que les
Derniers Temps et la Fin des Temps seraient vécus comme une bouffonnerie à
l’échelle cosmique.
Par conséquent,
vivement 2020, si l’on y parvient, et le Papoderme couronné 47ème
POTUS et premier Postmodern-POTUS, Mark-Facebook succédant à
Donald-Tweet. Vous verrez, on jouera à guichets fermés.
Notes
(*) WhatDoesItMean a déjà une certaine
célébrité chez nous, avec sa mystérieuse et prophétique référence, Sister Sorcha Faal. On en parlait encore
le 22
novembre 2015. La première fois où nous en parlâmes, et nous le
fîmes abondamment pour nous en expliquer là-dessus, c’est le 27
février 2012 [2].
Franchement, par les temps qui courent, WhatDoesItMean n’est pas plus ridicule, oh que
non, que le WaPo, le NYT, Libé ou
Le Monde ; en moins
collet-monté et en beaucoup, beaucoup moins pète-plus-haut-que-son-cul.
[1] “Papoderne”, traduction en gaulois d’un PoDernPope
beaucoup plus audacieux et novateur-progressiste encore, comme tout ce qui nous
vient de la nouvelle et unique Hyper-Rome, à Silicon Valley, je
ne fais que répondre à la logique interne de la nouvelle religion, selon des
fuites dont j’ai bénéficié, de sources sûres bref... Donc, “Papoderne” comme contraction bienvenue de “Pape moderne” [et PoDernPope pour “PostModernPope”,
pas besoin de traduire].
[2] Le site WhatDoesItMean.com
dépend d’une plume nommée Sorcha Faal, qui serait russe et féminine, et du
monde académique russe, et dont tout le monde s’entend aussitôt pour affirmer
qu’elle (cette Sorcha Faal-là) n’existe pas. Alors on parle de David Boothe,
qui est successivement ou parallèlement selon les uns et les autres un agent
double du GRU; un officier (ex- ou pas ?) de la CIA, du programme
COINTELPRO de lutte contre la sédition intérieure dans les années 1960 ;
un manipulateur pro-sioniste ; un informaticien à la retraite ; un
auteur de best-seller, etc.