Selon Le
Canard enchaîné ("Un document alarmiste de la DGSE",
5.07.17), Macron aurait changé d'avis sur Assad et pris ses distances avec la
politique de son prédécesseur Hollande et des néoconservateurs après avoir eu
accès à des données consignées dans un rapport secret de la DGSE.
On y
apprendrait entre autres que le régime d'Assad n'aurait jamais été aussi fort
depuis 2011 tandis que l'opposition dominée par des groupes djihadistes serait
laminée, que les djihadistes en perte de vitesse tout comme l'Etat islamique
pourraient après leur défaite en Syrie se rabattre sur l'Europe. Un rapport qui
aurait été effectué pour le compte de la DGSE par des experts, des
universitaires, des chercheurs et spécialistes de la géopolitique. Le
Canard donne quelques extraits très succincts de ce rapport de 70 pages :
- "Le
régime de Bachar (...) est aujourd'hui en meilleure posture qu'à aucun moment
depuis 2011, grâce aux interventions russe et iranienne".
- "L'opposition
est désorganisée et fragmentée, ne pose pas (sic) une menace stratégique (...).
Les principaux groupes d'opposition sont de plus en plus divisés (...), souvent
sous-équipés et démoralisés."
- "Cette
opposition est de plus en plus dominée par des groupes extrémistes".
- "Une
solution politique et militaire au conflit demeure peu probable".
- Daesh
poursuivra son combat "en Europe, après la chute du Califat".
- "La
libération de Mossoul soulèvera autant de problèmes qu'elle en résoudra (...)
Les conflits latents (avec le gouvernement de Bagdad) risquent de refaire
surface en 2017 et 2018, entre Kurdes et Chiites, et entre les deux principaux
partis kurdes".
Source : le-blog-sam-la-touch
Plus loin dans ses propos, le chef de l’État français a fait état d’échecs de la diplomatie française à l’égard de la Syrie pendant les sept dernières années : "Cela fait près de sept ans que nous avons fermé notre ambassade à Damas, que nous n'avons plus de contact avec Bachar el-Assad et que nous avons posé cette condition sans aucune efficacité", a confirmé Emmanuel Macron selon le site internet Huffington Post.
Depuis le début de la guerre en Syrie, la France a soutenu les groupes terroristes islamistes (qui font du "bon boulot" disait Fabius) et les groupes armés opposant au pouvoir syrien.
Évoquant la crise syrienne dans son entretien avec le chef d’État américain, le Président français Emmanuel Macron a déclaré que la destitution de Bachar al-Assad ne faisait pas partie de la politique de Paris et qu’il faudrait se concentrer sur la lutte antiterroriste.
"Nous avons en effet changé la doctrine française à l’égard de la Syrie pour pouvoir avoir des résultats de manière très étroite avec nos partenaires, et surtout les États-Unis. Nous avons un objectif principal: l’éradication des terroristes, de tous les groupes terroristes quelles que soient leurs sensibilités. Nous avons une volonté: construire: une solution politique dans la durée inclusive, et donc dans ce contexte, je ne fais pas du départ et de la destitution de Bachar el-Assad une condition préalable à l’intervention de la France", a souligné le président français cité par BFMTV dont le journaliste a posé la question sur la situation syrienne.Plus loin dans ses propos, le chef de l’État français a fait état d’échecs de la diplomatie française à l’égard de la Syrie pendant les sept dernières années : "Cela fait près de sept ans que nous avons fermé notre ambassade à Damas, que nous n'avons plus de contact avec Bachar el-Assad et que nous avons posé cette condition sans aucune efficacité", a confirmé Emmanuel Macron selon le site internet Huffington Post.
Depuis le début de la guerre en Syrie, la France a soutenu les groupes terroristes islamistes (qui font du "bon boulot" disait Fabius) et les groupes armés opposant au pouvoir syrien.
8 000 km² libérés dans le désert de Syrie
Au
premier jour de la première étape de la grande opération Al-Fajr, environ
8 000 km² du désert de Syrie ont été nettoyés de la présence des
terroristes takfiristes de Daech.
Le
mercredi 12 juillet, au matin, l’armée et les forces alliées ont entamé des
opérations surprises d’envergure à une profondeur de 80 km dans
une région longue d’une centaine de kilomètres, a rapporté l’agence de presse
Aria.
Cette opération
couvrira une zone désertique allant du nord-est de Sawaida au sud de
l’aéroport militaire de Sin et à la localité de Dhadha dans le nord du désert
de Syrie.
Aux
premiers jours de cette opération, des cités et villages, dont Kharaba Saad et
Tal Saad, ont été libérés.
« Lors
de cette opération, quelque 300 km² ont été libérés et la voie de
communication de Daech avec la Jordanie a été coupée », a annoncé le
commandant des opérations dans la localité de Sawaida, le général Imad
Iskandar.
« Nous
avons réussi à faire un exploit en prenant le contrôle de cette voie de
communication par laquelle ce groupe se ravitaillait en armes », a ajouté
le général Imad Iskandar.
« Cette
opération dans le sud de la Syrie éradiquera les terroristes dans la partie
sud du désert de ce pays », a-t-il affirmé.
Actuellement,
les forces alliées déployées dans le Nord sont à 14 km de celles déployées
dans le Sud. Une fois que ces forces se seront rejointes, les
daechistes seront encerclés dans l’est du désert de Syrie.
L’encerclement
et le nettoyage de cette région jouent un rôle crucial dans la reddition des
terroristes dans la Ghouta oriental près de Damas.
Plusieurs
terroristes, dont le haut commandant de la Force du martyr Ahmed al-Abdo, ont
été tués lors de cette opération, selon des sources sur le terrain.
Par
ailleurs, les forces alliées ont bombardé plusieurs positions du groupe
terroriste takfiriste dans cette région.
Situation au 12/07/2017 |
Des soldats américains opèrent dans Raqqa
Des "conseillers militaires" américains opèrent au cœur de la ville de Raqqa, dernier bastion du groupe jihadiste Etat
islamique (EI) en Syrie, a affirmé mercredi un porte-parole de l'armée
américaine.
Les soldats, pour la plupart membres des forces spéciales, remplissent une mission de "conseil et d'accompagnement" des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS, antijihadistes), a précisé le colonel Ryan Dillon, soulignant qu'ils ne combattent pas directement mais coordonnent notamment les frappes aériennes. Ces soldats se trouvent ainsi plus proches des combats que les forces américaines qui assistent l'armée irakienne à Mossoul. "Ils sont bien plus exposés au contact avec l'ennemi qu'en Irak", a assuré Ryan Dillon.
L'offensive pour reprendre Raqqa aux jihadistes a débuté en novembre. Le 6 juin, les FDS --une alliance de combattants kurdes et arabes-- sont entrées dans Raqqa. Début juillet, elles ont ouvert des brèches dans le mur qui entoure la vieille ville de Raqa, dernier grand fief urbain de l'organisation jihadiste en Syrie.
Selon Ryan Dillon, l'EI utilise de plus en plus de drones chargés d'explosifs, une tactique qu'ils ont également employée à Mossoul. "Depuis une semaine ou deux, ça a augmenté à mesure que nous avons continué à pénétrer au cœur du centre-ville de Raqqa", a-t-il expliqué.
L'armée américaine reste discrète sur sa présence exacte en Syrie mais a déjà révélé que quelque 500 membres de ses forces spéciales étaient sur le terrain pour former et soutenir les FDS. Des Marines opèrent en outre une batterie d'artillerie pour soutenir l'offensive sur Raqqa.
Source : l'Orient-le-jour
Les soldats, pour la plupart membres des forces spéciales, remplissent une mission de "conseil et d'accompagnement" des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS, antijihadistes), a précisé le colonel Ryan Dillon, soulignant qu'ils ne combattent pas directement mais coordonnent notamment les frappes aériennes. Ces soldats se trouvent ainsi plus proches des combats que les forces américaines qui assistent l'armée irakienne à Mossoul. "Ils sont bien plus exposés au contact avec l'ennemi qu'en Irak", a assuré Ryan Dillon.
L'offensive pour reprendre Raqqa aux jihadistes a débuté en novembre. Le 6 juin, les FDS --une alliance de combattants kurdes et arabes-- sont entrées dans Raqqa. Début juillet, elles ont ouvert des brèches dans le mur qui entoure la vieille ville de Raqa, dernier grand fief urbain de l'organisation jihadiste en Syrie.
Selon Ryan Dillon, l'EI utilise de plus en plus de drones chargés d'explosifs, une tactique qu'ils ont également employée à Mossoul. "Depuis une semaine ou deux, ça a augmenté à mesure que nous avons continué à pénétrer au cœur du centre-ville de Raqqa", a-t-il expliqué.
L'armée américaine reste discrète sur sa présence exacte en Syrie mais a déjà révélé que quelque 500 membres de ses forces spéciales étaient sur le terrain pour former et soutenir les FDS. Des Marines opèrent en outre une batterie d'artillerie pour soutenir l'offensive sur Raqqa.
Source : l'Orient-le-jour
James Mike Holmes, commandant général de l’Air Combat Command, cité par la revue américaine Defense One,
a déclaré que les chasseurs américains et russes étaient
potentiellement à « une ou deux secondes de déclencher une guerre
accidentelle au-dessus de la Syrie ».
« Un cessez-le-feu fragile a peut-être pris place en Syrie, mais la situation dans l’espace aérien du pays — qui est bondé d’avions des États-Unis, de la Russie, de la Syrie et de la coalition — est plus dangereuse que jamais », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Tous les jours, on est à une ou deux secondes d’une erreur de calcul des pilotes de chasse qui pourrait entraîner une escalade du conflit. »
« Lorsque les Russes ont apporté des systèmes de défense antiaérienne de plus en plus sophistiqués, nous nous sommes retrouvés, à l’endroit même où nous effectuions des vols de routine, à la portée de ces systèmes. Maintenant, si l’on survole la zone de désescalade pour surveiller les forces iraniennes qui essaient de progresser et menacent les forces de la coalition que l’on soutient en Syrie, on se retrouve exposé aux systèmes de défense aérienne russes et syriens et c’est difficile de savoir lequel est à qui, et on est aussi exposé aux radars air-air russes et syriens, et là encore il est difficile de dire lequel est à qui », a-t-il poursuivi.
« Les États-Unis sont confrontés à un risque croissant de se tromper de cible parce que les Russes et les Syriens utilisent des Soukhoï Su-24 et autres équipements et informations en commun. Une erreur de calcul peut déclencher une guerre », a-t-il déclaré.
« Un cessez-le-feu fragile a peut-être pris place en Syrie, mais la situation dans l’espace aérien du pays — qui est bondé d’avions des États-Unis, de la Russie, de la Syrie et de la coalition — est plus dangereuse que jamais », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Tous les jours, on est à une ou deux secondes d’une erreur de calcul des pilotes de chasse qui pourrait entraîner une escalade du conflit. »
« Lorsque les Russes ont apporté des systèmes de défense antiaérienne de plus en plus sophistiqués, nous nous sommes retrouvés, à l’endroit même où nous effectuions des vols de routine, à la portée de ces systèmes. Maintenant, si l’on survole la zone de désescalade pour surveiller les forces iraniennes qui essaient de progresser et menacent les forces de la coalition que l’on soutient en Syrie, on se retrouve exposé aux systèmes de défense aérienne russes et syriens et c’est difficile de savoir lequel est à qui, et on est aussi exposé aux radars air-air russes et syriens, et là encore il est difficile de dire lequel est à qui », a-t-il poursuivi.
« Les États-Unis sont confrontés à un risque croissant de se tromper de cible parce que les Russes et les Syriens utilisent des Soukhoï Su-24 et autres équipements et informations en commun. Une erreur de calcul peut déclencher une guerre », a-t-il déclaré.
Hannibal GENSERIC