Protocole 20 - La science financière et les impôts
Protocole 21 - Mécanisme des emprunts nationaux
Protocole 22 - Nos plans secrets
Protocole 23 - Combattre le luxe
Protocole 24 - Comment affermir la domination de la
dynastie de David
Protocole XX
01
Si, pendant notre règne, nous avons à renforcer les
moyens de protection de notre pouvoir, nous provoquerons un mécontentement
simulé dans divers groupements ; ce mécontentement sera exprimé par des orateurs
habiles qui seront suivis par les moutons du troupeau humain. C'est ainsi que
nous aurons des prétextes pour opérer des perquisitions, pour faire intervenir
la police des goyim, alors qu'en réalité, celle-ci étant à notre service, nous
nous débarrasserons par son intermédiaire de nos adversaires, en donnant pour
raison qu'ils avaient répondu à l'appel d'agents provocateurs.
02
La plupart des conspirateurs ne le sont que par amour
du mystère et du bavardage ; nous n'y toucherons pas jusqu'au jour où ils se
mettront à agir contre nous ; jusque là nous nous bornerons à introduire dans
leurs milieux des agents chargés de les surveiller. II ne faut pas oublier que
le prestige du pouvoir est amoindri quand il expose aux yeux du public des
attentats tramés contre lui. La découverte de conspirations fréquentes peut
porter à croire que le pouvoir était dans son tort ou qu'il est faible ; tout
cela peut soulever des mécontents. Comme vous le savez, nous avons diminué le
prestige des souverains goyim par de fréquents attentats contre leur vie,
organisés par nos agents, moutons aveugles qu'il a été facile de pousser, par
de grandes phrases libérales, à commettre ces crimes politiques. Nous avons,
par la force, obligé les souverains goyim et nous les avons amenés par des
intrigues à avouer leur faiblesse en s'entourant ostensiblement de police
secrète pour se protéger.
03
Au cas où notre souverain ne serait pas absolument en
sécurité, nous le ferions entourer d'hommes et de femmes qui viendraient en
curieux prendre place aux premiers rangs, près de sa personne, maintenant
l'ordre dans les autres rangs et ne semblant le faire que par respect pour
l'ordre, donnant l'exemple de la discipline et l'exigeant autour d'eux. S'il
survenait un pétitionnaire, ils l'aideraient à remettre sa pétition, tout en
ayant l'air de ne pas vouloir déranger le public :ils prendraient la pétition
pour la remettre en sa présence à destination. Ceci est indispensable pour que
les sujets soient convaincus qu'il existe un contrôle du Souverain lui-même. Le
prestige du pouvoir exige que chacun puisse dire « Si le Roi le savait !... »,
ou bien : « Le Roi le saura ». Bien entendu, nous avons prêché le contraire aux
goyim, et nous voyons bien maintenant où nos conseils les ont conduits.
04
Nous serons sans pitié pour les crimes politiques, car
si nous admettons les circonstances atténuantes pour les crimes de droit
commun, il n'y aura aucune excuse pour ceux qui s'occupent de questions
auxquelles, si ce n'est le gouvernement, nul ne peut rien comprendre. J'entends
ici notre gouvernement, parce que les gouvernements goyim n'entendent rien aux
motifs qui mettent tout en mouvement.
05
Mais tout en n'admettant pas que des particuliers
s'occupent de politique, nous encourageons, au contraire, les projets et les
rapports sur les questions de la vie sociale et son amélioration ; par ce
moyen, nous serons au courant des lacunes du régime et des aspirations de nos
sujets. Nous répondrons à tout ce qui sera soumis à notre examen soit par une
acceptation, soit par une réfutation explicite. qui démontrera au rapporteur sa
courte vue.
06
Une fois le gouvernement bien organisé, sous notre
régime, non du côté policier, mais au point de vue social, toute sédition fera
l'effet de l'aboiement d'un roquet contre un éléphant. Les mesures policières
enveniment le mal et multiplient les séditions, tandis que les répressions
sociales y mettront fin. Le roquet n'aboie contre l'éléphant que tant qu'il ne
se rend pas compte de sa force et de sa masse ; mais il suffit de l'en avertir
une bonne fois pour qu'il se mette à remuer la queue en allant se cacher dans
les buissons dès qu'il aperçoit l'éléphant
07
Nous enlèverons toute auréole de bravoure aux crimes
politiques. Pour cela, nous ferons asseoir ceux qui les auront' commis sur le
même banc que les voleurs, les assassins et autres odieux et vils criminels ;
alors l'opinion publique ne fera plus de différence entre le crime politique et
le honteux attentat vulgaire ; elle les stigmatisera l'un et l'autre avec un
égal mépris. Nous nous sommes efforcés d'empêcher les goyim d'employer ce
système de lutte contre les émeutes ; c'est pourquoi au moyen de le presse et
de discours nous avons tâché de répandre l'idée de la nécessité de châtiments
exemplaires spéciaux pour les séditieux, en même temps que nous faisions de la
réclame au soi-disant martyre du salut public. Une telle réclame a. multiplié.
le nombre de ces libéraux martyrs du droit, de ce qui est soi-disant la vérité,
et a entraîné des milliers de moutons goyim dans les rangs de nos esclaves
obéissants.
Protocole XXI
01
Dans tout 'ce que je vous ai dit jusqu'ici, j'ai cherché de mon mieux à
vous dépeindre exactement le mystère des événements passés et présents ; tous
coulent de nos sommets pour former le torrent des événements futurs. Je vous ai
également montré le mystère des lois, des relations et des opérations
financières. Je n'ai plus grand chose à ajouter sur ce thème.
02
Vous savez que nous détenons entre nos mains la plus grande puissance :
l'or. En quarante-huit heures, nous pouvons en retirer n'importe quelle,
quantité de nos caisses. Est-il besoin encore, après cela, de prouver que notre
gouvernement est prédestiné par Dieu lui-même à gouverner le monde ? Est-il
possible qu'avec de telles richesses nous ne parvenions pas à prouver que le
mal passager que nous avons été obligés de faire a abouti à un résultat
bienfaisant ? Tout finit par rentrer dans l'ordre, mais non sans une certaine
violence ; nous pourrons aussitôt prouver que nous sommes les bienfaiteurs, qui
avons rendu au monde torturé le vrai bien-être et la liberté individuelle.
Cette liberté sera protégée contre toute atteinte, à condition que les lois
établies par nous soient observées ; on jouira de la tranquillité dans le
travail, de la paix, de la dignité des rapports mutuels. Nous rendrons évident
que la liberté ne consiste pas dans la licence et dans le droit à la licence,
non plus que la dignité de l'homme et sa force ne consistent dans le droit de
chacun de proclamer des principes dont il ne comprend pas le sens ; que la
liberté ne confère nullement le droit de s'exciter et d'exciter les autres, en
faisant du désordre par des discours exagérés dans des réunions tumultueuses,
mais que la liberté consiste dans l'inviolabilité de la personne honnêtement et
strictement soumise à toutes les lois sociales, que la dignité humaine réside
dans la conception de ses droits et de leurs limites, et que cette dignité
exige le respect d'autrui, afin de mériter le sien et nous interdit dès
rêveries fantaisistes sur un individualisme égoïste.
03
Notre pouvoir sera glorieux parce qu'il sera puissant. II gouvernera sans
se mettre à la remorque d'entraîneurs et d'orateurs clamant des utopies qu'ils
décorent du nom de principes. Nonce pouvoir sera l'arbitre de l'ordre dans
lequel réside le secret du bonheur des peuples. Le prestige de cette puissance
leur inspirera une adoration mystique; ils s'inclineront devant elle * la
véritable force conserve toujours son droit Personne n'osera s'en approcher
avec l'intention de lui enlever le moindre atome de son autorité.
Protocole XXII
01
Pour que les hommes s'habituent à l'obéissance, il faut les élever dans la
simplicité qui engendre la mansuétude. C'est pourquoi nos lois limiteront la
production des objets de luxe qui énervent et excitent l'envie. Par là, nous
améliorerons les mœurs corrompues par les rivalités que fait naître le luxe.
02
Nous rétablirons la petite industrie, ce qui ôtera de l'importance aux gros
fabricants trop enorgueillis par d'énormes gains et qui agitent souvent l'esprit
des masses contre nous.
03
Le principal avantage de cette mesure, c'est qu'un peuple qui possède la
petite industrie ne connais pas le chômage ; il s'attache à l'ordre et à un
pouvoir ferme dont la tâche est de protéger chacun de ses sujets contre les
difficultés que pourrait lui créer autrui. Il est avéré qu'il n'y a pas de pire
danger pour un gouvernement que le chômage. Nous sommes convaincus qu'il n'en
sera plus question dès que le pouvoir passera ouvertement entre nos mains.
04
L'ivrognerie sera également interdite par la loi et punie comme crime
contre la dignité humaine, que l'alcool avilit jusqu'à la bestialité. Je répète
que les hommes ne se soumettent aveuglément qu'à un pouvoir ferme, organisé et
entièrement indépendant d'eux et dans lequel ils sentent une chaîne, mais aussi
une défense et un appui contre les fléaux sociaux. Peu leur importe que leur
souverain ait une âme angélique. Ils savent que ses attributs se résument dans
la manifestation de la force et de l'autorité.
05
Le Souverain qui remplacera tous les gouvernements aujourd'hui existants et
agissant dans les sociétés démoralisées par nous, qui ont renié jusqu'à la
notion du pouvoir divin et du sein desquelles sort le feu de l'anarchie, notre
Souverain, dis-je, devra avant tout éteindre cette flamme dévorante ; c'est
pourquoi il sera obligé d'exterminer de telles sociétés pour les ressusciter
sous la forme d'une armée régulièrement constituée et dressée qui luttera en
connaissance de cause contre sa propre infection capable de contaminer tout le
corps social.
06
Cet élu de Dieu, chargé de mission, écrasera les forces insensées, guidées
par l'instinct et non par la raison, par la bestialité et non par l'humanité ;
ces forces qui se manifestent par le pillage et la rapine, sous le masque des
principes de la justice et du droit. Ces mêmes forces ont détruit partout
l'ordre social ; mais leur rôle ne sera terminé que le jour où, grâce à leur
destruction, on pourra introniser le roi d'Israël. A l'heure où ce but sera
atteint, il nous faudra balayer la route et ne laisser sur le chemin de Notre
Pouvoir la moindre encombre, pas même un brin de poussière. Alors nous dirons
aux peuples : « Rendez grâces au Souverain, et prosternez-vous devant Celui qui
porte sur son front le sceau de la prédestination vers laquelle Dieu Lui-même a
guidé son étoile à travers les siècles ! »
Protocole XXIII
01
Je passerai, aujourd'hui à la question des moyens à employer pour fortifier
les racines dynastiques du roi David jusque dans les couches les plus profondes
de la terre. Notre procédé consistera dans les mêmes principes qui ont assuré à
nos Sages la direction de toutes les affaires mondiales, c'est-à-dire la
direction de l'éducation de la pensée humaine et l'orientation de toute la
politique mondiale. Plusieurs membres de la famille de David seront préparés
pour régner et pour gouverner les peuples. On préparera les rois pour les
peuples et leurs successeurs seront choisis, non par droit d'hérédité directe,
mais en raison de leurs capacités. Ils seront initiés aux mystères les plus
secrets de la politique, c'est-à-dire à nos plans de gouvernement, en prenant
toute précaution pour que nul autre qu'eux ne les puisse connaître. La tâche de
gouverner ne peut être confiée à des non-initiés aux dits mystères et à l'art
de les mettre en pratique sans que personne n'en pénètre le but C'est donc à
ces seuls initiés que sera enseignée l'application pratique desdits plans, par
la comparaison avec l'expérience acquise au cours des siècles, par
l'observation des mouvements politico-économiques des sciences sociales et par
les conclusions tirées de cette observation; seuls ils connaîtront le véritable
esprit des lois établies par la nature elle-même pour réglementer les rapports mutuels
des hommes.
02
Les plans d'action du moment actuel, et à plus forte raison ceux de
l'avenir, seront inconnus même des hommes qu'on appelle les proches conseillers
de notre roi qui, seul, avec ses Maîtres, ses initiateurs, saura ce qui est
préparé pour le proche avenir.
03
Tous verront le Souverain maure de lui-même par son inébranlable volonté;
il sera comme la personnification du destin aux voies inconnues. Nul ne sachant
quel but visent les ordres du roi n'osera faire obstacle à ce qui est préparé
d'avance en secret. Je répète qu'il est évidemment indispensable que
l'intelligence du Souverain soit à la hauteur de la majesté du plan
gouvernemental; c'est pour cela qu'il ne montera sur le trône qu'après avoir
été soumis par nos Sages à une épreuve intellectuelle. Pour que le peuple
puisse connaître et aimer son roi, il est nécessaire que celui-ci parle à la
foule sur les places publiques, car il n'y a que ce moyen de consolider l'union
entre ces deux puissances du monde que nous avions séparées l'une de l'autre
par la terreur, parce qu'il nous a fallu nous dresser entre elles, afin
d'influencer l'orientation de chacune d'elles prise isolément.
Protocole XXIV
01
Je vais traiter aujourd'hui du programme financier, que j'ai gardé pour la
fin de mon rapport, parce qu'il en est le point le plus difficile, point
capital, concluant et décisif de nos plans. Abordant cette question, je vous
rappellerai ce que je vous ai déjà dit, à savoir : que le résultat final de
notre activité se résoudra par la question des chiffres. Quand nous arriverons
au pouvoir;- notre gouvernement autocratique évitera, pour sa propre
sauvegarde, de surcharger le peuple de nouveaux impôts ; il n'oubliera pas un
instant qu'il doit jouer le rôle de père protecteur, de Patriarche d'Israël.
Mais comme l'organisation gouvernementale est très coûteuse, il faudra bien
trouver les fonds nécessaires à son existence, c'est pourquoi il faudra étudier
avec soin la question d'équilibre en cette matière. Dans notre gouvernement, le
Souverain étant également propriétaire de tous les biens de son État (chose
aisée à réaliser en pratique), tout prélèvement de capitaux pourra servir à
régulariser la circulation de l'argent dans le pays. Pour que les contribuables
ne se plaignent pas trop des nouveaux impôts qui les frappent, on leur
présentera les comptes détaillés de leur attribution, sauf pour les fonds
secrets qui seront employés en bloc pour les besoins de la couronne et de
l'administration. Le Souverain n'aura pas de propriété personnelle, étant donné
que tous les biens de l'État lui appartiendront; autrement ces deux conceptions
se contrediraient : avoir une fortune personnelle détruirait son droit de tout
posséder.
02
La banque d'État devra garder un fonds de réserve d'un chiffre déterminé
et, au cas où le produit des impôts excéderait cette somme fixe, le surplus
devra obligatoirement être remis en circulation et sera employé pour les
travaux publics. Le fait que l'initiative de ces travaux revient au
gouvernement attachera solidement la classe ouvrière aux intérêts de l'État et
à la personne du Souverain qui les incarne. Une partie de ces sommes devra être
affectée aux prix à donner aux inventeurs et aux producteurs, parce que, sauf
la somme déterminée (largement calculée), il ne faudra laisser dormir dans les
caisses de l'État aucun fonds même minime : l'argent est fait pour circuler, et
toute stagnation est nuisible au bon fonctionnement du mécanisme
gouvernemental, auquel il sert de lubrifiant ; si l'huile fait défaut, la
marche régulière de la machine peut en souffrir. Pour avoir substitué des
obligations à une partie de l'argent en circulation, on a déjà produit cet
arrêt dont les conséquences ne laissent pas d'être sensibles dès à présent.
03
Nous instituerons une Cour des comptes dans laquelle le Souverain pourra
trouver à tout instant le compte rendu complet des revenus de l'État, sauf
celui du mois courant et du mois précédent qui n'auront pas encore été
présentés. La seule personne qui n'aurait aucun intérêt à voler le Trésor
public, c'est celle qui en est le propriétaire, c'est-à-dire le Souverain ;
c'est pourquoi il n'y a que son contrôle qui pourra empêcher les pertes et le
gaspillage.
04
Nous supprimerons les réceptions protocolaires et autres exigences de
l'étiquette qui occupent inutilement le temps précieux du Souverain, afin de
lui laisser du temps libre pour des affaires plus sérieuses. Il est bien
entendu que notre Souverain ne pourra être distrait une seule minute de son
administration et de ses obligations. Ce travail lui serait impossible avec les
soucis de l'étiquette et des réceptions qui transforment les souverains en
véritables mannequins. Notre Souverain ne gaspillera pas sa force au profit des
courtisans qui ne pensent qu'à leurs propres intérêts et non aux intérêts
généraux de l'État
05
Il nous a suffi de retirer l'argent de la circulation pour provoquer des
crises- économiques chez les goyim. D'énormes capitaux ont été accumulés grâce
au procédé qui consiste à les soustraire aux États, qui ont dû alors contracter
des emprunts chez nous. Le paiement des intérêts de ces emprunts a obéré les
finances publiques, et les États ont été réduits en esclavage par nos capitaux.
La concentration de l'industrie dans les mains des capitalistes, qui ont tué la
petite industrie, a sucé toutes les forces du peuple d'abord, puis celles des
États.
06
L'émission monétaire actuelle ne correspond pas au chiffre de la
consommation par tête et ne peut, par conséquent, satisfaire les besoins des
travailleurs. Avec nous, cette émission sera en rapport avec l'accroissement de
la population et, dès sa naissance, l'enfant sera considéré comme une unité de
plus à satisfaire, au même titre que les grandes personnes ; mais, par contre,
chaque décès entraînera une réduction du total égale à la consommation
personnelle accordée au défunt d'après le cours du jour et ses besoins
individuels. Une telle révision de la création monétaire est une question
capitale pour l'humanité tout entière.
07
Vous savez que l'étalon or a été funeste aux États qui l'ont adopté,
notamment parce qu'il a réduit la quantité d'argent en circulation et parce que
la frappe de l'or nous a donné la possibilité d'accaparer tout l'or et de
diminuer davantage encore la circulation monétaire.
08
Nous aurons un système tout différent : nous . introduirons une monnaie
basée sur la valeur travail, peu importe qu'elle soit en papier ou en bois, car
l'argent, en tant que jeton d'échange, ne doit pas avoir de valeur intrinsèque,
mais simplement servir à indiquer les prix des objets devant être employés pour
les besoins normaux des hommes et non pour leurs fantaisies. L'argent ayant une
valeur intrinsèque, les hommes s'exténuent à des travaux peu productifs pour
acquérir cette valeur qu'un petit nombre de capitalistes ont accaparée pour
dominer et asservir les autres hommes.
09
Mais quand nous serons ouvertement en possession du pouvoir, nous
déguiserons la réforme des bases financières des goyim que nous projetons sous
un aspect qui n'éveillera les soupçons de personne. Nous démontrerons la
nécessité de ces réformes en divulguant l'état chaotique des finances chez les
goyim. Nous indiquerons que leur désordre financier les a menés à n'avoir même
plus de budget fixe. Ils établissent un budget ordinaire qui croit d'année en
année pour les raisons suivantes : ce budget, voyez-vous, suffit à peine pour
un semestre; on vote un budget supplémentaire qui se trouve absorbé au bout de
trois mois et on boucle le tout par un budget complémentaire ou de liquidation.
Comme le budget d'une année est évalué d'après celui de l'année précédente,
l'augmentation atteint 30 % par an, et le budget annuel est donc triplé tous
les dix ans. C'est par de tels procédés découlant de l'insouciance des
gouvernements goyim que leurs caisses furent vidées. La période des emprunts
qui vint ensuite mangea les restes, et la banqueroute s'ensuivit dans tous ces
États. Vous comprenez bien qu'un tel système de gestion financière, inspiré par
nous aux goyim ne saurait nous convenir.
10
Tout emprunt prouve bien la faiblesse du gouvernement et l'incapacité des
souverains de comprendre leurs droits. Ils ne savent répondre aux besoins
financiers qu'en tendant la main, pour demander l'aumône à nos banquiers. Les
emprunts étrangers sont des sangsues qui ne se détacheront de l'organisme de
l'État que lorsque l'État lui-même s'en débarrassera. Cependant les États ne
les secouent pas, au contraire, ils les attirent toujours en augmentant la
contribution payée à nos banquiers ; c'est pour' cela qu'ils périront
immanquablement de la saignée qui s'impose. Examinons donc ce que c'est qu'un
emprunt, et, particulièrement un emprunt étranger. C'est une émission de
lettres de change du gouvernement, l'obligation de payer des intérêts
déterminés pour le capital qui lui est confié. Si l'emprunt est à 5 %, au bout
de vingt ans, l'État aura déboursé en pure perte des intérêts égaux à l'emprunt
lui-même ; en quarante ans, la somme déboursée sera double ; au bout de
soixante ans, elle sera triple, la dette restant ce qu'elle était au début.
D'après ce calcul, il est évident qu'avec le système de l'impôt universel, le
gouvernement soutire aux malheureux contribuables jusqu'à leurs derniers sous
pour payer des intérêts aux capitalistes étrangers, auxquels il a emprunté de
l'argent, au lieu de prélever dans le pays ces sommes dont il avait besoin,
sans payer des intérêts qui sont comme un tribut à perpétuité. Tant que les
emprunts étaient nationaux, les goyim ne faisaient que déplacer l'argent de la
poche de leurs sujets pauvres dans celle des riches. Mais à- partir du moment
où nous eûmes acheté les hommes nécessaires pour qu'on ait recours aux emprunts
étrangers, toutes les richesses des États affluèrent dans nos caisses, et tous
les goyim nous payeront un tribut sans s'en douter. II est vrai que la légèreté
des souverains goyim en ce qui concerne les affaires d'État, la vénalité de
leurs ministres ou leur ignorance des questions financières nous ont asservi
les peuples en leur faisant contracter envers nous des dettes dont ils ne
pourront jamais s'acquitter, ce qui a placé toutes les questions financières
sous notre direction censée scientifique, mais il faut savoir combien
d'efforts, de temps et d'argent cela nous a coûté !
11
Lorsque notre heure sera venue, nous ne tolérerons pas d'entrave à la
circulation monétaire ; il n'y aura par conséquent pas d'obligations d'État à
intérêts dont le paiement absorbe toutes les ressources de l'État au profit des
sangsues parasites. Seules les sociétés industrielles pouvant payer des
intérêts sur leurs bénéfices auront le droit d'émettre des obligations, tandis
que l'État qui n'emprunte de l'argent que pour ses dépenses et non pour faire
des opérations, ne saurait toucher le moindre bénéfice.
12
Les valeurs industrielles seront achetées par notre gouvernement qui, de
débiteur, deviendra créancier et recevra des intérêts pour son argent au lieu
d'en payer. Cette mesure empêchera tout arrêt de la circulation monétaire et
supprimera l'indolence et la paresse, qui nous étaient utiles sous le régime
des goyim, mais qui ne doivent plus exister sous notre gouvernement.
13
Avec quelle évidence ressortent la vénalité, la bassesse et la stupidité du
cerveau purement bestial des goyim quand on songe qu'ils n'ont même pas pensé
que le monde les condamnera un jour d'avoir contracté chez nous des emprunts
avec la charge de payer les intérêts et les courtages, sans paraître se douter
que, pour nous rembourser cet argent avec les intérêts en plus, il faudra bien
qu'ils le tirent de leur poche. N'eût-il pas été plus simple de prélever cet
argent sur leurs contribuables, au lieu de devenir nos tributaires pour des
sommes qui s'augmentent chaque année du montant des intérêts à payer. Cependant
nous avons su leur présenter la question des emprunts sous un tel jour qu'ils
les ont crus tout à leur avantage ; voilà bien ce qui prouve une fois de plus
la supériorité géniale de notre esprit. Nos méthodes financières, présentées au
moment opportun sous le grand jour des expériences séculaires dont les États
goyim nous ont fourni la matière, se distingueront par leur netteté et leur
précision et démontreront les avantages de notre nouveau système. Ce système
supprimera tous les abus qui nous ont servi à perdre les goyim mais qui ne
seront pas tolérés dans notre gouvernement. Nous l’établirons de telle façon
que ni le Souverain ni – le plus petit fonctionnaire ne pourront détourner la
moindre somme de sa destination ou lui donner une orientation différente de
celle qui aura été indiquée dans notre plan. Il est impossible de gouverner
sans un plan bien déterminé : les héros, les preux qui s'aventuraient dans des
voies inconnues, sans réserves suffisantes, périssaient en cours de route. Les
souverains des goyim que nous cherchions jadis à distraire de leurs emplois
publics et des intérêts de l'État au moyen de réceptions protocolaires et de
divertissements, n'étaient que des paravents de notre Gouvernement. Et, en
effet, les rapports et les comptes rendus de leur entourage de favoris étaient
rédigés par nos agents et parvenaient chaque fois à satisfaire les esprits
bornés, leurs promettant pour plus tard des économies et des améliorations.
Ils auraient pu demander quelles
économies ? Sera-ce sur les impôts? Mais ils ne posaient aucune question
semblable à la lecture de ces rapports ` ou de ces projets. Vous voyez jusqu'où
a pu les conduire une pareille insouciance, à quelle désorganisation financière
ils ont abouti, malgré la fiévreuse activité de leurs peuples.