Pour la première fois depuis que le président John F. Kennedy a essayé
de mettre au pas la CIA, après l'échec retentissant de celle-ci lors du
débarquement de la baie des cochons [1] pour renverser le gouvernement cubain
en 1961, le président Donald Trump s’attaque
lui aussi à la CIA afin de détruire son «armée privée» de terroristes islamistes en
Syrie.
En effet, depuis que l'organisation terroriste de l'État islamique
(DAECH) est apparue sur la scène mondiale en 2014, le président Barak Obama a
refusé d'autoriser l'armement des forces kurdes qui ont toujours voulu s’opposer
efficacement à Daech. Mais Obama a choisi de cautionner un programme secret de
la CIA (appelé Timber Sycamore), consistant à entraîner,
armer et financer massivement les islamistes terroristes en Syrie, en Irak, en
Tunisie, en Libye et ailleurs.
Déjà, en 2015, ce programme secret Obama-CIA
d’assistance et de formation des terroristes islamistes a coûté des centaines
de millions de dollars, mais ses résultats ont été plus que décevants : ce
programme n’a formé que 60 terroristes syriens, et la formation de chaque
terroriste a coûté 4 millions de dollars.
Ces "terroristes millionnaires" de la CIA n'avaient eu
aucun impact sur la lutte contre Daech, (et pour cause, ils en étaient les
alliés). Cependant, à partir de la mi-2016, les
forces Kurdes soutenues par les Américains, accumulaient victoire sur victoire
, alors que le régime Obama continuait à leur refuser les armes dont ils
avaient besoin.
En septembre 2016, dans l'atmosphère tendue des élections
présidentielles aux États-Unis, la haine et la colère des forces armées
américaines contre ce complot Obama-CIA ont éclaté au grand jour lorsqu’un ancien
officier des Bérets Verts américains (qui était associé à des opérations
secrètes en Syrie) a parlé à un important site d'information militaire, appelé SOFREP,
en dénonçant avec détail l'utilisation par la CIA des islamistes pour renverser
Assad en
affirmant:
"Personne n'y croit. Tout le monde sait qu'ils sont des
djihadistes. Personne sur le terrain ne croit à cette mission ou à cet effort,
et ils savent qu'ils sont en train de former la prochaine génération de terroristes
jihadistes, alors ils le sabotent en disant: "on en a rien à foutre, qui
s'en soucie d’ailleurs?"
à peine huit
semaines plus tard, en novembre 2016, en rétorsion contre ce béret vert qui disait
la vérité, 3 de ses soldats des forces spéciales bérets verts (les sergents
d'état-major Matthew C. Lewellen, Kevin J. McEnroe et James F.
Moriarty) ont
été brutalement assassinés par un soldat jordanien employé par la CIA, dans leur
base secrète de Timber Sycamore en Jordanie ; et le régime d'Obama a couvert ces assassinats.
Les bérets verts de l'armée américaine assassinés par
la CIA
Lors de son entrée en fonction, le président Trump «a
déchaîné ses généraux» pour lutter contre Daech comme en témoignent les documents
du Renseignement britannique, publiés récemment, montrant que la reprise de
Mossoul par les États-Unis, et les
forces irakiennes a causé la mort d’au moins 40.000 civils.
Avec la déclaration récente du Secrétaire de la Défense James «Chien
Enragé» Mattis, que la
politique de Trump c’est l’«anéantissement» de Daech, les experts du
ministère russe de la Défense estiment que cette approche de «guerre totale»
par Trump contre ces terroristes islamistes est excellente. En effet, depuis
l’avènement de Trump, en six mois DAECH fait face à une extinction totale dans
le centre de la Syrie.
Devant l’échec manifeste de la CIA à combattre Daech, et devant le
coût exorbitant de l’opération Obama-CIA Timber Sycamore (1 milliard de $),
avec comme seul résultat le meurtre de 3 bérets verts américains, le président
Trump vient d’ordonner le démantèlement complet de cette opération Timber
Sycamore.
En parallèle avec le démantèlement de l'armée privée de la CIA,
faite de mercenaires islamistes, le président Trump effectue des
livraisons massives d'armements aux combattants kurdes qui sont actuellement
engagés dans une bataille urbaine, rue par rue, dans Raqqa, la capitale
syrienne de DAECH.
Par ailleurs, dans le cadre
du «dialogue stratégique» (17 juillet) entre le vice-ministre russe des
Affaires étrangères Sergey Ryabkov et le sous-secrétaire d'État américain aux
Affaires politiques, Thomas Shannon, le ministère russe de la Défense a accepté de fournir le
soutien de la Force aérienne russe aux soldats américains en Syrie contre toute attaque éventuelle par les forces turques.
Cette protection par les forces aériennes russes était devenue une
"nécessité urgente" demandée par le président Trump et le
secrétaire Mattis, après que la Turquie (une nation de l'OTAN, donc supposée alliée
des Américains) a
publié, mardi 18 Juillet, de façon choquante, par leur Agence Anadolu, une carte détaillée de 10 bases
militaires américaines secrètes, leurs pistes d'atterrissage, ainsi que la
localisation des forces spéciales américaines en Syrie.
La Turquie expose les bases militaires secrètes des
États-Unis en Syrie situées dans les zones de défense aérienne américaines et
russes
Naturellement, la décision du président Trump de briser le complot Obama-CIA
consistant à armer les terroristes islamistes en Syrie et ailleurs, ainsi que
son succès retentissant dans la destruction de Daech, ne trouvent pratiquement aucun
échos dans la grande presse américaine ou occidentale, qui cherchent à
détourner l’attention des gens par des futilités et des « fake news ».
Voici ce
que raconte le Washington Post :
La CIA met fin au soutien aux
rebelles syriens qui combattent le régime syrien
La CIA a décidé de mettre fin à son programme de soutien aux
rebelles syriens qui combattent le président syrien Bachar al-Assad, a annoncé
mercredi le Washington Post.
Un programme U.S. limité dans son
ambition, ses moyens et incapable de distinguer entre rebelles et jihadistes
Ce programme de soutien initié il y a quatre ans a été
sanctionné par plusieurs fiascos retentissants dus à l'incapacité pour les
agents américains de sélectionner des rebelles sans liens avec les jihadistes.
L'efficacité du programme américain a encore été mise à mal après l'entrée dans
le conflit des forces armées russes aux côtés de Bachar el-Assad en 2015 et le
refus de Washington de fournir à "ses" rebelles des armes capables
d'abattre des avions russes ou syriens qui pilonnaient leurs positions.
Donald Trump avait pris sa décision
il y a un mois dans le but d'un rapprochement avec la Russie
Le président Donald Trump a pris cette décision il y a près d'un
mois, après un entretien avec le patron de la CIA, Mike Pompeo et le conseiller
à la Sécurité nationale, le général H.R. McMaster, ajoute le Washington
Post.
La Maison Blanche et la CIA se sont refusées à tout commentaire.
Le Washington Post estime que l'élimination de ce programme de
soutien aux rebelles syriens reflète l'intérêt du président américain "pour
trouver des moyens de travailler avec la Russie" ainsi qu'une
"reconnaissance
des limites de l'influence de Washington et de la volonté de chasser Assad du
pouvoir".
Cette décision intervient alors que les Etats-Unis et la Russie ont
négocié un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie, couvrant une partie de
la zone où les rebelles opèrent. Le cessez-le-feu a été annoncé le 7 juillet
lors du Sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne, où Donald Trump et le président
russe Vladimir Poutine se sont rencontrés pour la première fois.
Un programme ambigu mis en place par
l'administration Obama
L'ancien président Barack Obama avait approuvé ce programme d'aide
en 2013 au moment où divers groupes rebelles cherchaient un soutien extérieur
dans le cadre d'un soulèvement général contre le régime syrien. Des milliers de
combattants rebelles ont ainsi été formés et armés.
Mais l'engagement des États-Unis est resté ambigu en raison des
doutes à Washington sur la capacité des rebelles à renverser Bachar el-Assad et
de la priorité donnée au combat contre l'Etat islamique.
L'intérêt pour ce programme s'est encore érodé l'année dernière
après la perte par les rebelles des zones qu'ils contrôlaient dans la ville
d'Alep, à la suite d'une vaste offensive de l'armée syrienne, soutenue par la
Russie.
[1] Le débarquement de la
baie des Cochons est une tentative d'invasion
militaire de Cuba
par des exilés cubains soutenus par les États-Unis
en avril 1961.
Planifiée sous l’administration de Dwight Eisenhower, l'opération était lancée
au début du mandat de John F. Kennedy. Elle visait à faire
débarquer à Cuba,
le 17 avril 1961, environ
1 400 exilés cubains recrutés et entraînés aux États-Unis
par la CIA. Leur objectif était de renverser
le nouveau gouvernement cubain établi par Fidel
Castro, qui menait une politique économique défavorable aux intérêts
américains et se rapprochait de l'URSS.
L'opération fut un échec complet.
La Maison Blanche reconnaît sa défaite en Syrie
Hannibal GENSERIC