Après s'être rencontré de
manière confidentielle avec des enquêteurs du Sénat le 24 juillet, Jared Kushner,
le conseiller et gendre du Président Trump, a déclaré que "ses actions
étaient appropriées" pendant la campagne présidentielle de 2016.
Alors que
tout le monde est fixé sur l'attaque inconvenante et inexplicable du Président
Trump contre le Procureur Général Jeff Sessions, les médias ont essayé de
prendre leur distance avec l'histoire "de la collusion russe". C'est
juste. Toute cette frénésie est à bout de souffle et les espoirs à peine voilés
que ceci puisse être un nouveau Watergate ont été douchés par la
déclaration et le témoignage de Jared Kushner devant le Congrès qui ont
fait que les Démocrates et beaucoup de médias se sont aperçus que la collusion
sur laquelle ils comptaient n'existait simplement pas.
Alors que
l'on se rapprochait de la date du témoignage de Kushner, les médias ont pensé
qu'il allait relancer et alimenter l'affaire. Mais le compte rendu clair,
précis et convaincant de Kushner de ce qui s'est vraiment passé pendant la
campagne et après l'élection a amené beaucoup des ennemis les plus acharnés du
Président Trump à lâcher l'affaire en toute discrétion.
Le temps
d'antenne et le nombre de publications disponibles consacrés à cette affaire de
collusion inexistante semblent diminuer. Les Démocrates et leurs alliés dans
les médias semblent moins désireux d'en parler et quand ils le font, ils disent
quelque chose du genre "mais, mais, mais … Kushner n'a pas répondu à
chaque question … Il n'était pas sous serment … Il y a plus de témoins (à
entendre)… Qu'en est-il de ceci ou de cela ?" Ils balbutient. Et cela
n'a pas pris longtemps aux producteurs d'informations et aux rédacteurs de se
rendre compte que l'histoire périclitait.
Enfin, l'histoire qui n'a jamais existé n'advient pas.
Il y a
quelques arguments du témoignage de Kushner qui rendent évidents pour toute
personne impartiale et censée qu'il n'y a eu aucune collusion avec la Russie. Dans
ses propres termes, Kushner précise que ses actions étaient innocentes, mais,
de temps en temps, qu'elles ont été mal avisées et mal conçues. Il déclare
simplement qu'il a eu "très peu" de contacts avec les Russes pendant
la campagne et a trouvé que sa réunion de juin 2016 avec Donald Trump Jr. et
l'infâme avocat russe était une "perte totale de temps".
Les
démocrates et leurs alliés dans les médias se sont épuisés en construisant un
récit scandaleux entourant la réunion avec l'avocat russe, mais selon Kushner, la réunion était si inutile qu'il "a en
réalité envoyé lors de la réunion un courriel à un assistant après que la
réunion ait débuté depuis environ 10 minutes et il a écrit "Peux tu
m'appeler sur mon téléphone s'il te plaît ? J'ai besoin d'une excuse pour
sortir de ce meeting". Peut-être la collusion n'a pas tenu très
longtemps, ou peut-être a-t-il réalisé que ce que l'avocat déclarait était une
farce inutile et a voulu continuer à vaquer à ses occupations ce jour.
A la grande
consternation des ennemis de Trump, le compte
rendu des événements de Kushner démontre encore plus comment les médias ont
prolongé l'histoire de collusion. Quand le président russe Vladimir Poutine a
envoyé une note officielle de félicitations le lendemain de l'élection, Kushner
a dû envoyer du Centre pour l'Intérêt National ("Center for the National
Interest") un courrier électronique à Dimitri Simes demandant le nom de
l'ambassadeur russe pour qu'il puisse le joindre et confirmer l'authenticité du
message.
Donc voilà,
si vous ne pouvez pas vous rappeler le nom de votre soutien, vous ne pouvez pas
être coupable d'être associé de manière abominable avec cette personne. Combien
de collusions Kushner pourraient avoir probablement fait avec quelqu'un avec
qui il avait si peu de contact, dont il ne pouvait pas se rappeler le nom et ne
savait pas comment le contacter ?
Bien sûr, il
y a d'autres personnes dans le collimateur des chasseurs de collusion, mais
Kushner a été la plus grande cible pour la raison qu'il est le seul exerçant à
la Maison Blanche. Paul Manafort est un simple citoyen et il a quitté la
campagne avant que les élections n'aient vraiment commencé. Donald Trump Jr.
est seulement impliqué dans des rencontres malavisées et injustifiées avec
quelques importuns. Les médias pourront toujours essayer de s'accrocher à
quelques papiers ou notes abandonnées, mais l'impasse est en vue. La recherche
d'une collusion s'effondre.
Alors que
les Démocrates et leurs alliés dans les médias commencent à s'éloigner de cette
affaire de collusion, ce qui maintient cette histoire dans l'actualité est
l'obsession présidentielle à cet égard. Sans aucun doute la question continuera
à attirer certains des ennemis de Trump. Certains ne croiront jamais la vérité,
peu importe les preuves avancées. Mais si les Démocrates et les pires ennemis
du président peuvent commencer à silencieusement reconnaître l'évidence et
passer à autre chose, peut-être que Trump pourra alors lui aussi le faire. Peut-être
que maintenant il pourra se rendre compte de la futilité de continuer à
geindre, à tweeter, à se plaindre et à fulminer à propos d'une non affaire.
Peut-être que le président verra maintenant qu'il devrait laisser Sessions
tranquille pour qu'il puisse continuer son travail. Peut-être qu'il pourra
laisser le conseiller spécial Robert S. Mueller III faire son travail
tranquillement et que toute cette affaire de "collusion russe" n'aura
pas même une note de bas de page dans le nouveau récit de la campagne de Trump.
par Eg
Rogers 30 Juillet 2017, 09:10 Fausses informations Ingérence russe Elections US
Article originel : The
quest to prove collusion is crumbling
Par Eg Rogers*
Washington Post, 27 juillet 2017.
Traduction Karl pour SLT
*Ed Roger
est un collaborateur du blog PostPartisan, un vétéran et un consultant
politique de Ronald Reagan et de George H.W. Bush à la Maison blanche et de
plusieurs campagnes nationales. Il est le président de la société de lobbying
et de communication BGR Group, qu'il a fondée avec l'ancien gouverneur du
Mississippi Haley Barbour en 1991.
VOIR AUSSI :
Remarque :
Étant donné que Kushner est
un ami intime de Netanyahou, et qu’il est le sioniste de choc, il y a peu de
députés américains qui oseraient remettre en cause son témoignage : ce que
dit un agent israélien, comme Kushner, vaut plus qu’une parole d’évangile. La
plupart des élus américains, qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre, doivent
leur poste au lobby israélien. Kushner vient, peut-être, de sauver la mise à
Trump. Mais le Deep State
n’a pas dit don dernier mot. À suivre…Hannibal GENSÉRIC