vendredi 23 août 2024

Relance des opérations de guerre hybride US

Les États-Unis ont déclenché une opération de changement de régime soft assez complexe au Pakistan pour renverser l’ex-Premier ministre Imran Khan. Une fois rétabli le contrôle total de l’état profond US sur le Pakistan, le risque d’un continuum stratégique Iran-Pakistan-Chine et Russie-Pakistan-Chine fut anéanti.
Après le Pakistan, Washington s’est tourné vers les pays d’Amérique du Sud où il fallait faire le ménage et se réapproprier l’Argentine, ce qui fut réalisé avec l’élection de Javier Milei, puis de garantir que le Brésil, poids lourd du continent, n’échappe pas à l’influence. La Bolivie, le Paraguay, le Pérou et l’Équateur sont récupérés par Washington. Le Mexique, très important pour les USA est sous contrôle.
Le Venezuela et le Nicaragua font face à un redoublement de la guerre hybride menée contre eux afin d’obtenir un changement de régime.

En Asie, le régime militaire borné au Myanmar s’est avéré blindé contre toute révolution de couleur ou sédition au sein du régime, Washington y arme une douzaine de guérillas armées et ce pays se retrouve dans une guerre civile de haute intensité.

Au Bangladesh, Washington se débarrasse de l’ex-premier ministre, devenue inefficace et trop proche de l’Inde et permet le retour d’une figure connue et maîtrisable.

En Afrique subsaharienne et australe, tous les marchés prometteurs de la Chine sont minés par des guérillas de type « État islamique », y compris dans des pays où l’Islam est presque inexistant. Cette contre-offensive de Washington qui se base sur un outil qui a fait ses preuves au Moyen-Orient s’avère pour l’instant efficace du Mali au Mozambique et de la Somalie jusqu’à la république démocratique du Congo.

Les États-Unis ne comptent plus sur la Grande-Bretagne et la France pour le contrôle de l’Afrique face à l’influence chinoise.

L’influence russe y est jugée très secondaire et est combattue par le truchement d’un transfert de forces ukrainiennes là où se trouvent des éléments Wagner (pour le moment au Mali et dans la guerre civile soudanaise)

En Europe, l’ordre américain règne totalement de Lisbonne à Riga et d’Oslo à Limassol. L’État profond US a non seulement affaibli politiquement tous les États européens mais a réussi à garantir l’élimination des conditions d’émergence de toute élite européenne « neutre » ou prônant une autonomie vis à vis de Washington. Le choix des nominations au plus haut niveau des États européens et au sein de l’Union européenne est devenu, à travers l’opération « Couille molle » (sic) une simple formalité. La logique US est claire: ne jamais laisser un chef d’État fort émerger en Europe.

Au Moyen-Orient, Washington a éliminé l’influence russe et stoppé net l’avancée chinoise en bloquant le Pakistan, l’Irak et en laissant les pays les plus riches du Golfe renforcer leurs liens financiers avec la Chine dans ce qui s’apparente à un piège à deux ressorts.

Sans surprise, Washington a mobilisé toutes ses ressources possibles pour défendre Israël et travaille désormais d’arrache-pied et avec tous les moyens disponibles pour rétablir la fiction d’une hégémonie stratégique régionale de cette entité très fragile, seule garantie de sa survie. Cependant vu le déclin total de la gouvernance israélienne, Washington est obligé de tout faire lui-même aussi bien sur les plans diplomatique et militaire, logistique et informationnel et même économique (il s’agit d’éviter l’effondrement intérieur d’Israël).

C’est dans ce cadre qu’il faut considérer les menaces d’annihilation nucléaire US transmises à l’Iran via trois canaux intermédiaires afin de le dissuader de toute action de représailles contre Tel-Aviv. C’est la première fois que Washington utilise cette menace avec l’Iran et cela traduit l’extrême difficulté dans laquelle se retrouvent les Israéliens par la faute d’un gouvernement extrémiste et incompétent ayant forcé Washington à prendre en main et sa propre sécurité et son économie.

Notons que ces offensives coïncident avec la guerre en cours en Europe orientale et eurasiatique, laquelle peut être considéré comme le parachèvement logique de la longue expansion de l’OTAN vers l’Est et dont les frontières sont à chaque fois éloignées plus en avant et visent désormais très loin. L’évolution des combat dans l’oblast russe de Koursk où la Russie n’a pas encore trouvé une réponse adéquate à une tête de pont à 12-15 km à l’intérieur de son territoire déterminera la portée des visées de l’État profond US et ses plans pour l’Eurasie. Quelque soit la configuration choisie ou l’aboutissement de cette lutte « à mort », le dispositif retenu sera en adéquation avec un renforcement de l’encerclement de la Chine, car l’objectif principal n’est pas la Russie mais la Chine, seule puissance susceptible d’altérer l’ordre mondial mis en place après 1945.

Une résilience de la Russie permettra à la Chine de gagner du temps mais pas à éviter une confrontation que Beijing ne souhaite pas du tout. De son côté, Washington multipliera les provocations à l’égard de la  Chine, prioritairement à Taïwan mais également en mer de Chine orientale via des pays vassalisés comme les Philippines pour amener la Chine à commettre une erreur et justifier ainsi un conflit auquel les États-Unis se préparent depuis plus de deux décennies. La Chine n’a d’autres solutions pour le moment que d’éviter toute erreur d’appréciation et d’ignorer les provocations tout en tentant de trouver des alternatives à l’étranglement économique et technologique.

Toutes les informations relatives à des problèmes de production de systèmes d’armes, d’insuffisances en matière de munitions, de restrictions budgétaires en matière d’aides militaires fournies à l’Ukraine et Israël sont fausses et relèvent de la PsyOp de l’État profond US. Washington a commencé cette ruse il y a longtemps. Elle émane directement du traité de l’art de la guerre de Sun Tzu, écrit il y a 2500 ans : quand l’ennemi est proche, il faut lui donner l’impression d’être loin; quand l’ennemi est loin, faire semblant d’être proche »… Feindre la faiblesse quand on est fort afin d’amener l’adversaire à surestimer ses capacités et à commettre des erreurs.

On vous l’a dit ici à plusieurs reprises: il n’y a ni manque d’armes, ni de munitions, ni d’effectifs et encore moins des problèmes de production ou de planches à billets et autres cryptomonnaies. Ce sont des éléments d’infoguerre et de guerre psychologique destinés aux gogos d’en-face. La guerre est la raison d’être et le principal commerce de l’empire et toute son économie est basée sur la création de nouveaux ennemis afin de justifier de nouvelles guerres.

23 août 2024

Source : Strategika51

3 commentaires:

  1. Mort aux satanistes ! Mort au capitalisme ! Les Grandes Prairies du continent américain sont parfaites pour y cultiver du Chanvre ~ habillement+ Remèdes+ engrais+nourriture....
    l'@ngleterre sera la prison à ciel ouvert (île faîte pour) pour tous les pédosatanistes = bêtes immondes et exterminer leurs maîtres suceurs de sang! Mort à la bête !Vade Retro satanas !

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  2. S-51 se lit comme on boit le pastis éponyme ...

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  3. Vrai : en panne d'une réelle vision géo-stratégique, il en surajoute sur l'enragement US en lui prêtant toutes les victoires tactiques ... sans expliquer pourquoi : "c'est la guerre psy vous dis-je". Quelle breloque !

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