samedi 10 août 2024

En Italie, des cambriolages suspects pour masquer les violences sexuelles de religieux

Le parquet de Naples dévoilait en avril dernier une série de cambriolages présentant des « anomalies ». Rapidement, les victimes ont permis de faire le lien avec une affaire de violences sexuelles provoquées par des religieux franciscains.

Des chrétiens orthodoxes rassemblés avec des bougies pour la cérémonie du feu sacré à l'église du

Les deux victimes de cambriolage ont eu le malheur supplémentaire de subir des violences sexuelles, commises par des frères franciscains. Ces derniers, afin de camoufler les preuves, ont souhaité cambrioler les victimes en volant uniquement leur téléphone portable. Un seul mobile sur les deux convoités sera finalement subtilisé, permettant aux enquêteurs de faire coïncider les témoignages des victimes.

Les deux religieux italiens ont été arrêté le 1er août, selon les informations de l’AFP, après que les cambriolages commis ont permis de les démasquer. Les frères franciscains auraient agi afin de faire disparaître les preuves des violences sexuelles qu’ils ont commises sur les deux hommes qui travaillaient dans leurs institutions. Ceci aurait permis de remonter le fil de nombreuses agressions perpétrées « au sein de plusieurs monastères dont la Basilique de Sant’Antonio d’Afragola », ville dans laquelle les deux victimes vivent.

Sous couvert de chantage, les religieux obtenaient des rapports sexuels avec leurs victimes tout en promettant de la nourriture, des vêtements, voire un emploi. Les religieux auraient même demandé à ce qu’ils leur trouvent « d’autres garçons ». Ils témoignent en admettant avoir fait la rencontre des religieux par le moyen d’un site de rencontres. Première étape d’un engrenage pervers qui pourrait avoir un terrible retentissement aujourd’hui.

L’écoute des échanges téléphoniques a permis de comprendre que le cambriolage a été orchestré pour faire disparaître des téléphones « contenant des images et des discussions pour le moins embarrassantes et qui étaient susceptibles de créer de sérieux problèmes à certains religieux des monastères ». Loin d’être des cas isolés, ce serait un problème plus généralisé qui pourrait être dévoilé par le travail des enquêteurs. Le curé d’Afragola a été le premier inquiété comme étant à l’origine du cambriolage. À sa suite, quatre autres personnes ont été interpellées selon le parquet. En réaction, l’archevêque de Naples décide quant à lui de suspendre le curé par le biais d’un communiqué publié dans la foulée.

Une réaction qui se veut de plus en plus rapide après les déboires venant mettre en lumière "les écarts" au sein de l’Église. Personnalité phare, le dernier scandale entourant l’Abbé Pierre semble ouvrir la voie à une libération de la parole sur l’omerta jusqu’à présent établie [1].

Source : France Soir  

06 août 2024

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[1] Accusations contre l’abbé Pierre : l’Église savait depuis longtemps et a cherché à étouffer, d’après ces archives

Des documents inédits montrent qu’en 1955, lors d’un voyage aux États-Unis, l’abbé Pierre avait eu un comportement déplacé avec des femmes.

L’abbé Pierre, ici en 1954 près de Paris, aurait eu un comportement problématique à l’égard des femmes dès les année 1950.
L’abbé Pierre, ici en 1954 près de Paris, aurait eu un comportement
problématique à l’égard des femmes dès les année 1950.

Les éléments incriminants s’accumulent. De nouvelles révélations viennent éclairer les agissements de l’abbé Pierre à l’égard des femmes et posent une question : celui qui fut une figure majeure de la lutte contre le mal-logement, longtemps personnalité préférée des Français, a-t-il été couvert pendant des années par sa hiérarchie au sein de l’Église ? Des documents inédits, révélés par Libération, viennent éclairer le parcours d’un homme qui, au milieu des années 1950, a dû être exfiltré d’un voyage qu’il effectuait aux États-Unis à cause de multiples plaintes et de témoignages accablants.

Un rapport indépendant commandé par Emmaüs et publié à la mi-juillet a déjà mis en cause ce prêtre, mort en 2007, pour des faits d’agressions sexuelles commis pendant de longues années. Sept femmes avaient témoigné dans un premier temps, avant qu’une dizaine d’autres ne s’ajoutent à la liste via la plateforme Egaé. Or on apprend ce jeudi 1er août que ces agissements n’ont pas commencé à la fin des années 1970, mais en réalité bien plus tôt.

Hannibal Genséric

2 commentaires:

  1. L'Eglise catholique est comme l'Islam : elle a imposé son autorité par la force des armes. Et même pire, par la torture et le bûcher.
    De plus le nouveau testament n'attribue pas au Christ une nature divine au dessus des autres créatures : tout homme a été crée à l'image de Dieu. Mohamed l'a bien compris, pas l'Eglise catholique.

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    1. L'étude des archives nous montre que l'Eglise catholique était moins dure que l'autorité civile de l'époque. Et le Christ s'est bien proclamé fils de Dieu, notamment devant Pilate. Malheureusement le ver était dans le fruit même avant Vatican 2, équivalent de 1789 ou de mai 68 dans l'Eglise

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