lundi 5 août 2024

Diderot et Bougainville : le point sur la malignité des hommes blancs.

Si tout y est ordonné comme ce que tu m’en dis, vous êtes plus barbares que nous.

De Gaza en Ukraine, de Bruxelles à Berlin, et de Paris à Washington jamais on n’a eu autant des preuves déplorables et de démonstrations de la malignité ontologique de l’homme blanc, dont l’élite kabbalistique et friquée rêve maintenant de zigouiller tout le monde à partir de Rome (du club ou du feint-siège) et de Davos. Occasion pour nous de relire les retouches au voyage de Bougainville dont ma formation de catho de droite et de français de souche m’avait perdre les finesses et les vérités. Je recommande aussi le voyage de notre navigateur serein, disponible sur archive.org. On commence, en félicitant Diderot pour ce style incomparable caractéristique de la reine des langues – la nôtre alors – au siècle des Lumières (Bach, Schiller, Mozart, Rameau…).

Sur le cannibalisme, notre auteur ne cache rien et il écrit sans scrupule :

Que deviennent-ils en se multipliant sur un espace qui n’a pas plus d’une lieue de diamètre ? A. Ils s’exterminent et se mangent ; et de là peut-être une première époque très ancienne et très naturelle de l’anthropophagie, insulaire d’origine. B. Ou la multiplication y est limitée par quelque loi superstitieuse ; l’enfant y est écrasé dans le sein de sa mère foulée sous les pieds d’une prêtresse. A. Ou l’homme égorgé expire sous le couteau d’un prêtre ; ou l’on a recours à la castration des mâles… B. A l’infibulation des femelles ; et de là tant d’usages d’une cruauté nécessaire et bizarre, dont la cause s’est perdue dans la nuit des temps, et met les philosophes à la torture.

Diderot, on l’attend au tournant avec son bon sauvage :

B. Je n’en doute pas : la vie sauvage est si simple, et nos sociétés sont des machines si compliquées ! Le Tahitien touche à l’origine du monde, et l’Européen touche sa vieillesse. L’intervalle qui le sépare de nous est plus grand que la distance de l’enfant qui naît à l’homme décrépit. Il n’entend rien à nos usages, à nos lois, ou il n’y voit que des entraves déguisées sous cent formes diverses, entraves qui ne peuvent qu’exciter l’indignation et le mépris d’un être en qui le sentiment de la liberté est le plus profond des sentiments.

Mais Goethe (revoyez mon texte sur la dévitalisation des Européens) soulignera aussi le déclin de notre perfection de civilisé :

Du reste, nous autres Européens, tout ce qui nous entoure est, plus ou moins, parfaitement mauvais; toutes les relations sont beaucoup trop artificielles, trop compliquées; notre nourriture, notre manière de vivre, tout est contre la vraie nature; dans notre commerce social, il n’y a ni vraie affection, ni bienveillance.

Goethe évoquait presque en disciple de Rousseau (beaucoup plus germanique que français, et si mal compris…) le modèle du sauvage :

On souhaiterait souvent d’être né dans les îles de la mer du Sud, chez les hommes que l’on appelle sauvages, pour sentir un peu une fois la vraie nature humaine, sans arrière-goût de fausseté.

Parfois même Goethe succombait – toujours devant l’extraordinaire et bienheureux Eckermann au pessimisme, quant à la misère de notre temps (on est en février 1828) :

Quand, dans un mauvais jour, on se pénètre bien de la misère de notre temps, il semble que le monde soit mûr pour le jugement dernier. Et le mal s’augmente de génération en génération. Car ce n’est pas assez que nous ayons à souffrir des péchés de nos pères, nous léguons à nos descendants ceux que nous avons hérités, augmentés de ceux que nous avons ajoutés…

L’homme blanc, c’est le fric et la propriété (200 000 palestiniens massacrés pour le gaz, le tourisme et pour l’immobilier – les colonies…) ; Diderot alors :

Ce vieillard s’avança d’un air sévère, et dit : ” Pleurez, malheureux Tahitiens ! pleurez ; mais que ce soit de l’arrivée, et non du départ de ces hommes ambitieux et méchants : un jour, vous les connaîtrez mieux. Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voulez attaché à la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au côté de celui-là, dans l’autre, vous enchaîner, vous égorger, ou vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices ; un jour vous servirez sous eux aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu’eux…

Après on peut pleurer sur ce modèle communiste qui est celui des Evangiles :

Ici tout est à tous ; et tu nous as prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sont communes ; tu as partagé ce privilège avec nous ; et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs. Elles ont commencé à se haïr ; vous vous êtes égorgés pour elles ; et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres ; et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n’es ni un dieu, ni un démon : qui es tu donc, pour faire des esclaves ?

Pour l’occidental, le monde est – reprenons leur dieu Malthus – un restaurant où seul le riche armé s’empiffre. Diderot écrit lui :

Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu’il n’ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? Avons-nous pillé ton vaisseau ?

T’avons-nous saisi et exposé aux flèches de nos ennemis ? T’avons-nous associé dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respecté notre image en toi. Laisse-nous nos mœurs ; elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes ; nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance, contre tes inutiles lumières. Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons.

Les bons sauvages ne sont pas malthusiens pour un sou :

Quel sentiment plus honnête et plus grand pourrais-tu mettre à la place de celui que nous leur avoir inspiré, et qui les anime ? Ils pensent que le moment d’enrichir la nation et la famille d’un nouveau citoyen et venu, et ils s’en glorifient. Ils mangent pour vivre et pour croître : ils croissent pour multiplier, et ils n’y trouvent ni vice, ni honte…

Après comme Lao Tse, Diderot fait la chasse aux lois (ne lui imputez pas notre « révolution ratée » -Bernanos, fruit des maçons, des juristes et des bourgeois) :

Tu es en délire, si tu crois qu’il y ait rien, soit en haut, soit en bas, dans l’univers, qui puisse ajouter ou retrancher aux lois de la nature. Sa volonté éternelle est que le bien soit préféré au mal, et le bien général au bien particulier. Tu ordonneras le contraire ; mais tu ne seras pas obéi. Tu multiplieras les malfaiteurs et les malheureux par la crainte, par le châtiment et par les remords ; tu dépraveras les consciences ; tu corrompras les esprits ; ils ne sauront plus ce qu’ils ont à faire ou à éviter. Troublés dans l’état d’innocence, tranquilles dans le forfait, ils auront perdu de vue l’étoile polaire, leur chemin.

Au moment où l’occident achève d’imposer son monstrueux malthusianisme partout, lisons et écoutons le bon sauvage alors :

OROU. – 0 étranger ! ta dernière question achève de me déceler la profonde misère de ton pays. Sache, mon ami, qu’ici la naissance d’un enfant est toujours un bonheur, et sa mort un sujet de regrets et de larmes. L’enfant est un bien précieux, parce qu’il doit devenir un homme ; aussi, en avons-nous un tout autre soin que nos plantes et de nos animaux. Un enfant qui naît, occasionne la joie domestique et publique : c’est un accroissement de fortune pour la cabane, et de force pour la nation : ce sont des bras et des mains de plus dans Tahiti, nous voyons en lui un agriculteur, un pécheur, un chasseur, mi soldat, un époux, un prêtre…

Supplément au Voyage de Bougainville III 20

Sur les mœurs et la servitude volontaire le philosophe sauvage écrit :

Qu’entendez-vous donc par des mœurs ? B. J’entends une soumission générale et une conduite conséquente à des lois bonnes ou mauvaises. Si les lois sont bonnes, les mœurs sont bonnes ; si les lois sont mauvaises, les mœurs sont mauvaises ; si les lois, bonnes ou mauvaises, ne sont point observées, la pire condition d’une société, il n’y a point de mœurs.

Les lois ne sont plus observées chez nous par les riches et les puissants. Elles ne le furent un temps que par peur du communisme (voir notre texte sur Zinoviev).

Aout 2024 – Par Nicolas Bonnal
Via  
Le Saker Francophone

 

8 commentaires:

  1. Ahh les gentils Mélanésiens...Polynésiens, Micronésiens.... etc qui ne se faisaient la guerre entre eux entre et ne mangeaient pas leurs captifs.....Tout était paradisiaque, à ce demander pourquoi certains n'y vont pas y vivre.....surtout en Papouasie N G à l'intérieur des terres.......

    RépondreSupprimer
  2. L'Histoire, falsifiée par les Michelet, n'est pas du tout ce qu'on nous raconte. Demandez à Marion Sigaut.

    En gros, dans le monde blanc, les bourgeois qui ont tout cassé, ont été pervertis par la juiverie.

    En gros, il y a eu le protestantisme, incité par la juiverie (écrits antisémites tardif de Martin Luther), qui a affaibli l'Eglise, puis l'implantation de loges maçonniques qui, inspirées par la juiverie au Rosbifland, s'employèrent à corrompre l'esprit du temps en France. Puis, avec les famines et les caisses vides du roi, il y a eu la Révolution dont la priorité fut d'accorder le droit de cité à la juiverie, et de couper des têtes …

    Machin

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous avez très bien résumé avec les mots exactes la situation, car la majorité des français, françaises, européens ne sont pas au courant de cette histoire, du messianisme, de l'attente en un machiass, ma mère par exemple, elle ne comprend absolument rien dans l'histoire des palestiniens, des colons européens tel Nathanyahu, Mileiskosky en réalité, elle serait choquée par leurs cannibalisme, leurs orgies, bacchanales, dont ils accusent les peuples des iles, plus, on les étudient, plus on comprend, comment ils fonctionnent, dans leurs inversions accusatoires, par exemple, la façon dont est mort le journaliste Gonzalo Lira en Ukraine, dans les geôles de Zélensky, affamé, torturé à mort en prison, à la mort de Nalvany en prison en Russie de l'est, les dirigeants de l'UE, des USA, les otanos, ont donné dans les médias, à peine, 35 mn, 45 minutes après la déclaration de sa mort, celle de Zélensky été surprenante, sachant qu'à ce moment là, les expertises de médecine légiste n'avaient pas été faites ni communiquées, le corps se trouvait dans la morgue de la prison en Russie, Zélensky savait comment Navalny était mort, il a déclaré qu'il avait été "torturé à mort dans la prison, par Vladimir Poutine, et que ce n'était pas le seul, battu, torturé à mort dans les prisons par Vladimir Poutine directement", il avait décrit exactement comment était mort le journaliste Gonzalo Lira dans ses geôles en Ukraine. Cela m'avait perturbé, secoué, ne serais pas de la sorcellerie ? Nalvany avait reçu la visite de son ex-femme une journée avant sa mort !
      De plus, son ex-femme a repris le poste d'agent de son ex-mari, elle a participé à la réunion de Berlin, c'est bizarre ? elle ne vit pas en Russie, n'a pas fait d'études spéciales, n'est pas patriotique, Navalny était soit disant, un opposant à Poutine, un candidat pour les russes, il proposait quoi comme projet pour améliorer la vie des russes ? si son ex-femme veut reprendre le flambeau, que propose t-elle pour la vie des russes ? serait-elle éliminer les 14 000 sanctions contre les russes ? pourrait-elle faire en sorte que les russes soient libres de venir en tant que journaliste en France, en Europe ? faire libérer les russes enlevés par les services des USA ? les russes arrêtés injustement sur leurs origines en France ? empêcher les banques européennes de voler les intérêts des avoirs russes investit dans les banques européennes, des avoirs de l'état de la fédération de Russie et des particuliers russes ? en sanctionnant tout les particuliers russes, l'UE avait sanctionné le président de l'organisation des juifs, qui est russe juif, sur les cartes d'identité, la religion n'est pas indiqué, ce n'est pas une ethnie, ces sanctions faites sur les russes, c'est vraiment ignoble, les français ne réagissent pas plus que cela, à ce qui se passe envers les russes ? les palestiniens ? le terrorisme en Afrique, les morts ? les ukrainiens, plus de 3 millions d'handicapés, plus de 600 000 morts, les provocations de l'OTAN, les bases en Finlande, Suède, le blocage de la mer Baltique contre la Russie, les militaires américains de la Finlande ont envoyé des drones d'attaques sur une base en Russie, ils ont détruit deux bombardiers, c'est à confirmer, car je n'ai pas retrouvé d'autres articles concernant ces bombardiers, la Russie n'a pas riposté à la Finlande, mais sortie une déclaration sur le chemin que la Finlande prend en cessant tout échange, projets débutés avec elle, le commerce, l'achat du gaz, pétrole à la Russie, la construction d'une centrale nucléaire avec Rosatom, tout cela a cessé, la Finlande va avoir des problèmes économiques, elle veut construire un mur sur la frontière très longue, des milliards, la Russie ne va pas bombarder la Finlande, mais les soldats américains installé dans 15 sites ne vont pas se tourner les pouces. La Russie peut bombarder ces 15 sites, les routes, aérodromes.

      Supprimer
    2. TOUT ce CHARABIA pour finalement nous dire que de la Finlande sont parties des frappes CONTRE la Russie et que le Kremlin la menace de lui couper le gaza..... BRrrrrrrrr elle a peur! Que cette Russie des oligarques commence déjà par couper le gaz qui passe par l'Ukraine ensuite...on verra! Les 2 forces en présence en Ukraine sont ÉPUISÉES..... reste à savoir qui va bientôt ramasser la mise.....( l'argent soi-disant "Russe" déposé en occident n'a jamais été celui des peuples de Russie, MAIS la cagnotte des oligarques ,la remplissant...puis la vidant vers leurs comptes privés : AUTREMENT à CE JOUR... la RUSSIE des RUSSES disposerait d'une réserve financière en devises de 3000 à 4000 milliards de $.

      Supprimer
  3. MACHIN...... Et qui contrôlait déjà le commerce de GROS des grains, à Paris et alentours..?? Les mêmes qui ne négociaient déjà à St Petersbourg et à Odessa.....Dont un des héritiers avait été proprio de l'OM..... : LOUIS XVI n'avait pas l'étoffe d'un chef d'état mais d'un artisan serrurier ( bon au demeurant)!

    RépondreSupprimer
  4. SI.... Louis XVI avait d'abord donné la garde... et ensuite pendu sur place de Grève, une dizaine de gros marchands de grains, l'affaire aurait été classée pour un moment! Ensuite à coups de baïonnettes au besoin faire plier la noblesse et le clergé. Voilà comment un HOMME d' ÉTAT se devait de gouverner en temps crise! La "révolution" en France avait été une vengeance des Anglais pour leurs pertes des colonies américaines.....

    RépondreSupprimer
  5. Katarina passionaria du Kremlin.......pourrait' elle nous instruire sur la mort de PRIGOZINE ?

    RépondreSupprimer
  6. Martin LUTHER et CALVIN étaient surtout révoltés par la pagaille qui régnait dans l'église de Rome. Et toutes ses corruptions morales,physiques, financières etc.... Ils se voulaient au DÉBUT juste réformateurs MAIS la Rigidité des papes en a fait ce que vous devez savoir.....Et c'est cette même stupide rigidité qui fit perdre la GB aux catholiques. Les Juifs profitèrent de cette brèche mais ne créèrent pas!

    RépondreSupprimer

Les commentaires hors sujet, ou comportant des attaques personnelles ou des insultes seront supprimés. Les auteurs des écrits publiés en sont les seuls responsables. Leur contenu n'engage pas la responsabilité de ce blog ou de Hannibal Genséric.