samedi 1 février 2025

Sur Trump et cette «Amérique qui se moque du monde»…

C’est Dominique de Villepin, preux et vain orateur pacifiste en 2003, depuis récompensé par divers scandales qui compromirent son cursus présidentiel, qui a parlé, à propos de Trump, de l’Amérique « qui se moque du monde ». Il faut dire en effet que le Donald a mis les bouchées doubles et qu’il étourdit son monde sans lui laisser de répit. Et que je t’ordonne d’arrêter ta guerre, et que je te demande de me refiler ton pays, le Canada, ou la plus grande île (et dernière île vierge ou presque) du monde, le Groenland, et que je te demande de te taire, et que j’ordonne à ton électorat de voter pour l’extrême-droite allemande devenue plus très souverainiste du coup...
Elle aurait tort de se gêner l’Amérique.

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Sa balance commerciale extraordinairement déficitaire lui permet de faire chanter tout le monde ou presque, en particulier l’Europe (déjà ruinée sinon anéantie par Biden et son minyan – voyez Kunstler), ou l’arrière-cour latino, toujours plus dépendante de la puissance US. C’est Todd qui remarque - p. 240 de la Défaite - comme ça en passant (mais pourquoi seulement en passant ?) que le Mexique est devenu le satellite industriel de l’Amérique après avoir fait longtemps office de résistant numéro un à l’ogre-oncle Sam: de la même manière la république (et tant pis pour Philippe Roger…) est devenue un larbin intégral des Américains, et ce, vingt ans après le discours de Villepin à l’ONU, en ayant élu en 2007 un président présumé gaulliste ou néo-gaulliste, car on ne sait plus. Les andouilles qui faisaient, depuis Cochin, confiance à Chirac auraient dû regarder d’un peu plus près le CV des députés-maires du 92 en 1983: Sarkozy, Devedjian, Balkany, Noir, Barzach, tous plus socialistes, européens et mondialistes les uns que les autres. Mais le gaullisme fait partie des mythes froncés, et on ne les changera pas ces froncés.

Trump va humilier et ruiner l’Europe un peu plus donc. Le problème est que, tropisme démocrate aidant, les Français et les Européens aiment se faire plumer et humilier par les Huns-démocrates, pas par les autres dits républicains (voyez mon texte et le nom de vos places et de vos rues – Wilson, Roosevelt, Truman, Kennedy…). Ils n’aiment pas Trump puisque leurs médias aux ordres leur ont dit de le détester et que Trump qui a dû lire Guénon comme Bannon pratique la technique de la « folie apparente/sagesse cachée ». Il intrigue ou scandalise et donc imposera plus facilement le programme de la coulisse.

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On pourrait donc, comme le pitre Bardella, dénoncer Trump et se mettre un peu plus aux ordres d’Ursula et de son ordre nouveau européen qui passe par toujours plus de vers et d’insectes, toujours plus de vaccins et toujours plus de guerres et d’éoliennes ; et comme Ursula n’est pas en reste, elle va promouvoir comme Adolf la guerre contre l’Amérique après celle contre la Russie. Gageons que quelques frappes commerciales suffiront à calmer l’ire des fous de Bruxelles.

Mais voyons l’argument optimiste. L’idée première serait donc que Trump allant trop loin, et son monsieur Musk qui joue au pitre aussi, bras tendu ou non, le monde européen redresserait la tête et s’éloignerait du parrain américain.

Je ne le crois pas une seconde. Viscéralement russophobes, les pays de l’Est suivront jusqu’en enfer le Donald ; la France totalement « conifiée par les mots » (Céline) et gauchiste à en crever, reniement national inclus, ne peut rien proposer aux Européens qu’un suicide plus rapide. Leur Europe est soit promise à une guerre d’extermination contre la Russie, qui renforcera les intérêts américains, soit à une guerre d’attrition industrielle, qui en terminera avec son économie. Dans les deux cas Trump joue gagnant. On verra comment il mettra au pas séparément chaque pays des Brics. Comme je disais plus haut, cela sert d’avoir le plus gros déficit commercial du monde, déficit éternel que l’on renfloue simplement en imprimant ce dollar-qui-doit-disparaître-très-prochainement. Notre ami Shamir a rappelé que ni le rouble ni le yuan ne jouent de rôle secondaire: ce gentil rôle est échu à l’euro, que les Américains feront disparaître sur ordre, notamment en le faisant numériser par leur agent Christine Lagarde: tout le monde le fuira et ce sera la débandade.

Nicolas Bonnal

Source : euro-synergies 


7 commentaires:

  1. J'aime bien ce Bonnal, il fait toujours dans la dentelle. Plus Froncé que nature, se paie de mots.

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  2. Ah ce bonnal toujours aussi fin dans ses analyses.
    Bfm tv doit se pamer devant tant d'impetuosites!!
    Sacré bonnal,il n 'en loupe pas une.

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  3. Et bien oui, Mr Bonnal, l'Europe et l'Euro sont cuits cuits. Chaque pays va négocier son futur avec Trump et les US reprennent les commandes de l'occident, Londres est prié de la fermer. C'est peut être le seul moyen de bien négocier sa place au sein des Brics, sachant que tout cela est probablement une mascarade programmée qui aboutira à a création d'une douzaine de royaumes sur Terre et un gouvernement mondial (dixit le Club de Rome). .

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  4. Les US ne sont qu'une colonie corporatrice et financière de puissances européennes sises à la City /Genève et au Vatican

    Le président US est managé par un conseil d'administration, représenté par les lobby et dont les ordres et les financements viennent de la Fed, qui est détenu par la City...

    Le "Saint des Saints" est la BRI ou banque centrale des banques centrales, dont le siège est à Bâle (tour de ?) et dont les détenteurs privés, cachés derrière des fiducies sont le plus grand secret des secrets...

    Trump est juste un trou du cul facilement manipulable...

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  5. Le Danemark a repris ses discussions avec la Russie pour reconstruire Norstream2.
    Les Allemands vont suivre...

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  6. Les Etats Unis n'ont pas intérêt à trop tirer sur la corde européenne et risquer de nous ruiner, car nous risqons alorss fortementde l'enmener avec nousdans le précipice de la pauvreté, surtout avec la dedolarisation et les Brics

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  7. Il est imprévisible que le catalyseur de la polycrise mondiale surmonte la résistance aux réformes nécessaires avant de passer un point de basculement catastrophique –, mais c'est la mission urgente de WFM – renforcer et réformer la gouvernance mondiale avant qu'il ne soit trop tard.

    https://www.wfm-igp.org/2021-23-strategic-plan/

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