Le vrai problème est plutôt ladite "dette extérieure nette", c'est-à-dire la différence entre les dettes envers l'étranger et les créances propres sur l'étranger: celle-ci atteignait déjà en 2021 18 billions de dollars, soit près de 80% du produit intérieur brut annuel. À titre de comparaison: en 1989, la RDA était considérée comme en faillite parce que sa dette envers l'Ouest représentait 16% du PIB annuel. En réalité, aucun investisseur responsable ne voulait plus prêter de l'argent à "l'Etat socialiste allemand des ouvriers et des paysans". Mais dans le cas des États-Unis, la dette publique et le déficit commercial ne sont pas une raison suffisante pour les milliardaires et fonds du monde entier de ne plus investir leur argent aux États-Unis… Ce qui semble fou a une raison plausible: le gouvernement américain peut, contrairement à celui de tout autre État débiteur, promettre aux acheteurs de ses titres d’État de les forcer à tout moment et en tout lieu, par la force militaire, à échanger ces papiers sans valeur contre des marchandises.
Des pays comme l’Irak sous Saddam Hussein ou la Libye sous Khadafi, qui menaçaient de ne plus facturer leurs ventes de pétrole et de gaz en dollars mais en monnaies concurrentes, ont été déclarés "États voyous" et liquidés militairement.
Actuellement, la même menace plane sur l’Iran, qui possède les plus grandes réserves mondiales de pétrole et de gaz, et qui fournit également ces énergies fossiles en grande quantité à la Chine, principal rival des États-Unis.
La protection d’Israël, les armes de destruction massive — tout cela n’est que propagande.
Quand les Anglo-Américains parlent des droits de l’homme, ils pensent en réalité aux droits d’exploitation.
L’impérialisme du papier-monnaie
La politique étrangère américaine se trouve face à un dilemme: le billet vert n’est plus garanti par l’or ou par une performance économique réelle, mais seulement par la force militaire brute. Plus l’économie américaine sombre dans le rouge, plus la politique étrangère sera agressive pour encaisser les dettes et faire taire les créanciers. En même temps, cette posture de plus en plus agressive a modifié la structure des créanciers des États-Unis: les banques d’État de Chine et du Japon, qui, il y a 15 ans, détenaient la majorité des bons du Trésor américain, se sont depuis éloignées de leurs papiers dollar. Elles ont été remplacées par des clients non étatiques: super-riches du monde entier et fonds souverains comme Blackrock. La Fed peut continuer à construire sur ces "rochers noirs".
Mais de nombreux investisseurs du Sud global et de la sphère BRICS sont devenus nerveux, après que les États-Unis (tout comme l’UE) ont gelé les avoirs des riches Russes (et pas seulement de l’État russe). Une telle expropriation de grands investisseurs n’avait auparavant été vue que dans des États socialistes. Depuis, les titres américains ne sont plus un refuge sûr pour les magnats de la finance — cela prive le moteur perpétuel de l’enrichissement américain de sa base.
Dans COMPACT magazine, n°12/2024, j’avais déjà abordé ce sujet. Mon article de l’époque se terminait par une réflexion sur les alternatives qui s'offraient à Trump :
"Le chemin hors du piège de la dette mène Trump dans une impasse: il doit soit restaurer la crédibilité militaire des États-Unis (et donc la couverture hors-économique du dollar) après le fiasco en Afghanistan, ce qui pourrait — contre sa volonté — le conduire à des aventures: si ce n’est contre la Russie, alors contre l’Iran ou la Chine. Ou il tente de rallier à nouveau les milliardaires étrangers en s’orientant vers les prétendus "États voyous" du groupe BRICS, en mettant fin au gel illégal des avoirs russes, et en essayant un genre de "Grand Deal" avec Moscou et Pékin. Mais alors, il se retrouve face à Wall Street, à la City de Londres et à Blackrock".
De nos jours, il est évident que Trump a choisi l'option de la guerre.
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Par Jürgen Elsässer
Source: https://www.compact-online.de/ein-krieg-um-den-dollar-zu-...
via Euro-synergies 7 juillet
Page 1 - Ça se tient, la politique se fonde sur un ensemble de données, la sauvegarde du dollar comme monnaie hégémonique est vitale pour une minorité.
RépondreSupprimerun peu d'histoire, si intéressés :
Le dollar américain a été adopté comme monnaie de réserve mondiale lors de la conférence de Bretton Woods¹ en 1944, alors que le dollar était, en ces temps, soutenu par l'or sur les marchés mondiaux. L'accord prévoyait que l'or et le dollar seraient acceptés de manière interchangeable comme réserves mondiales, les dollars étant remboursables en or sur demande à 35 dollars l'once. Les taux de change des autres monnaies étaient fixés par rapport au dollar.
Mais cet accord a été rompu après que la politique « canons contre beurre » du président Lyndon Johnson a épuisé la cagnotte américaine en finançant la guerre au Vietnam et ses programmes sociaux de la « Grande Société ».
Charles de Gaulle, soupçonnant les américains d'être à court d'argent, a échangé une grande partie des dollars français contre de l'or et a menacé d'échanger le reste. D'autres pays ont fait de même ou menacé de le faire.
En 1971, le président Richard Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar en or au niveau international (connu sous le nom de « fermeture de la fenêtre de l'or »), afin de préserver les réserves d'or des États-Unis. La valeur du dollar s'est alors effondrée par rapport aux autres monnaies sur les marchés mondiaux. Pour le soutenir, Nixon et le secrétaire d'État Henry Kissinger(de funeste mémoire) ont conclu un accord avec l'Arabie saoudite et les pays de l'OPEP selon lequel le pétrole ne se vendrait qu'en dollars, lesquels, de surcroît, devaient être déposés dans les banques de Wall Street et de la City de Londres. En contrepartie, les américains s'engageaient à défendre militairement et maintenir sur leur trône les roitelets installés là par les britanniques du temps de leur hégémonie insatiable.
Le chercheur en économie William Engdahl présente également des preuves d'une promesse selon laquelle le prix du pétrole serait quadruplé. Une crise pétrolière déclenchée par une brève guerre au Moyen-Orient a effectivement fait quadrupler le prix du pétrole, et l'accord de l'OPEP a été finalisé en 1974. Crise pétrolière que le personnel politico-médiatique en phase de sionisation a mis sur le dos des Arabes … Pour les musulmans, ça viendra.
L'accord a tenu jusqu'en 2000, lorsque Saddam Hussein l'a rompu en vendant le pétrole irakien en euros. Le président libyen Mouammar Kadhafi a fait de même. Les deux présidents ont été assassinés, et leurs pays ont été décimés par les américains, français et alliés.
Le chercheur canadien Matthew Ehret observe :
« N’oublions pas que l'alliance Soudan-Libye-Égypte, sous la direction combinée de Bashir, Kadhafi et Moubarak, avait entrepris d'établir un nouveau système financier adossé à l'or, en dehors du FMI et de la Banque mondiale, afin de financer un développement à grande échelle en Afrique.
Si ce programme n'avait pas été sapé par la destruction de la Libye, le dépeçage du Soudan et le changement de régime en Égypte par les occidentaux et leurs pseudo "djihadistes", le monde aurait vu l'émergence d'États africains façonnant leur propre destin - en dehors du jeu malfaisant de la finance contrôlée par les Anglo-Américains - pour la première fois depuis « l'Âge de la découverte » initié par les bulles pontificales de 1095, 1455 et 1493 qui lancèrent les invasions et l'oppression coloniales du "Nouveau monde", de l'Afrique, de l'Asie, de l'Océanie,….
Suite en Page 2
Page 2 - ⇺ la conférence de Bretton Woods¹ : En juillet 1944 dans la ville de Bretton Woods au New Hampshire, 44 pays alliés (moins du quart des pays onusiens actuels), vainqueurs de la Deuxième Guerre financière … euh, mondiale ont mis en place un système monétaire international, consacrant la domination du dollar américain sur toutes les autres monnaies.
RépondreSupprimerDans la lancée, ils procédèrent à la création du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Ces organismes deviennent de véritables centres de contrôle économique et d'exploitation des pays « en développement » et servent à maintenir la domination occidentale, mais aussi du dollar américain.
Ceci rappelé, soit la fin de l'hégémonie du dollar américain est proche soit le monde entrera dans des turbulences dévastatrices.
Hormis cela,
On a le droit de détester tous les peuples, ethnies, communautés religieuses,… de la planète, sauf les juifs !
Homo Sapiens
Problème... Washington ne peut plus tordre des bras comme auparavant...
RépondreSupprimerLes caves se sont rebiffés, et principalement l'Asie aidée en cela par des transfuges liés à la finance internationale qui ont misé sur les "outsiders du futur"...
En réalité c'est autre chose de plus sournois, il s'agit d'un d'une volonté de remodelage géopolitique mondial par la finance internationale qui entend désormais supplanter les états nations par un grand fédéralisme mondial...
Les chinois seront effacés par une "grande peste", sortie d'arme bio ethnique ciblée...
L'UE aura été le premier embryon de ce "fédéralisme étatique"
...
Et tout comme la BRI chapeaute toutes les banques centrales, il y aura le gouvernement federal mondial qui chapeautera tout ce petit monde ravagé par la guerre et drastiquement reduit demograhiquement...
...
Un doux rêve de nos judéophiles & larbins qui se fracassera sur l'autel de la réalité quand leur guerre va déraper et la situation leur échapper...
Faire ses pronostics d'avenir sur la base de révélations talmudo Messianique faites dans le marc de café est une entreprise hautement foireuse...
Comme disait l'autre "les cons ça ose tout... c'est même à ça qu'on les reconnaît..."
PERSONNE NE VEUT TUER le DOLLAR!!! Ni les Chinois, ni les Russes(les autres...ne comptent pas/plus) TOUT LE MONDE veut diminuer son EMPRISE POLITIQUE sur les économies du MONDE: Faire donc en sorte que ce $ devienne une monnaie d'échanges et de facturations comme l'est l'Euro en ce moment. SANS SES PRIVILÈGES EXORBITANTS( dixit C De Gaulle): DONC...Il serait bon d'arrêter certains délires....à ce sujet.***A l'heure actuelle,si on voyage partout et souvent, il est préférable et plus simple d'avoir des DOLLARS en poche que tout autre devise..CAR il est LIQUIDE partout!
RépondreSupprimerLe plan "ice nine" ... Ça fait froid dans le dos, vous serez tous (ou presque) plumés...
RépondreSupprimerhttps://behindthenews.co.za/ice-nine-how-the-elites-plan-to-steal-your-money-the-global-financial-lockdown/
C'est l'équivalent du lockdown pandémique en mode bancaire...
SupprimerPour l'instant nous dans la période "faites vos jeux". La petite boule de la roulette va bientôt être lancée (le plat de résistance ww3).
RépondreSupprimerIls sont déjà bien en retard sur leur agenda, mais ils n'abandonnent pas.
Il faut voir ce que la Russie va nous faire dans le futur. N'oublions pas que les massons chrétien cabalistes y sont présents en force, comme en occident.
Rien n'est garantie, mais le pire est toujours possible (nucléaire, famine, bio terrorisme).