Après 40 ans de prison en France, l’activiste libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah est enfin libre

Beyrouth - Georges Abdallah, activiste pro-palestinien libanais, est arrivé vendredi à Beyrouth après avoir été libéré de prison en France, où il a passé quatre décennies derrière les barreaux.

Ancien guérillero du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), il a été condamné à la prison à perpétuité en 1987 pour son implication présumée dans les meurtres de l'attaché militaire américain Charles Robert Ray et du diplomate israélien Yacov Barsimantov, perpétrés cinq ans plus tôt.

Jeudi, la cour d'appel de Paris a ordonné sa libération pour le 25 juillet , à condition qu'il quitte le territoire français et n'y revienne jamais.

Abdallah est l'un des plus anciens détenus de France, où la plupart des condamnés à perpétuité ne purgent pas plus de 30 ans de prison.

Il a fait appel de sa condamnation à 11 reprises depuis qu'il est éligible à la libération, en 1999.

Pour ses soutiens, la libération d'Abdallah symbolise une justice longtemps attendue.

“Cette libération n'est pas empreinte de sentimentalisme, elle est le fruit d'une longue attente de 40 ans. Elle témoigne de la résilience à l'égard des retards, des recours et de la discrimination. Il ne s'agit pas d'un moment de nostalgie, mais de l'aboutissement d'un long processus et d'une justice tardivement rendue”,

a déclaré son frère, Robert Abdallah.

Né dans une famille chrétienne du village de Kobayat, dans le nord du Liban, il a toujours affirmé n'être ni un “criminel” ni un “terroriste”, mais un “combattant” en lutte pour les droits des Palestiniens.

Malgré de multiples décisions de justice recommandant sa libération au fil des ans, il a été maintenu en prison en raison de pressions politiques, notamment de la part des États-Unis et d'Israël. Il a finalement purgé quatre décennies dans la prison française de Lannemezan.

Aujourd'hui, âgé de 74 ans, il rentre dans son village natal de Qoubaiyat, dans le nord du Liban, en homme libre qui reprend le cours de sa vie civile, et comme l'incarnation d'une symbolique particulièrement forte.

Par Quds News Network, le 25 juillet 2025

 Traduit par Spirit of Free Speech

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Hannibal Genséric