mardi 2 décembre 2025

La tentation de l'OTAN de mener des cyberfrappes préventives contre la Russie est extrêmement dangereuse

Les Britanniques pourraient attiser les tensions pour provoquer une crise et ruiner la « nouvelle détente » russo-américaine naissante, mais même si cela échoue, l'Europe continentale serait affaiblie si les États-Unis se retiraient face aux représailles russes, ce qui pourrait également servir leurs intérêts.


En octobre, on estimait que « la réponse tripartite de l'OTAN à la dernière alerte russe accroît le risque d'un conflit de plus grande ampleur ». À ce moment-là, l'OTAN envisageait d'armer des drones de surveillance, de simplifier les règles d'engagement pour les pilotes de chasse et d'organiser des exercices militaires à la frontière russe. Ces trois options sont toujours d'actualité, mais des articles récents de Politico et du Financial Times laissent entendre qu'une politique jusqu'ici impensable, et potentiellement bien plus dangereuse, est désormais à l'étude.

Le premier article rapportait que « des alliés, du Danemark à la République tchèque, autorisent déjà leurs services de sécurité nationale à mener des cyberopérations offensives » contre la Russie, ce qui explique pourquoi le ministre letton des Affaires étrangères et, plus étonnant, le ministre italien de la Défense plaident pour une plus grande « proactivité ». Le second article citait ensuite Giuseppe Cavo Dragone, président du Comité militaire de l'OTAN, qui affirmait que d'hypothétiques « cyberattaques préventives » pourraient être considérées comme une « action défensive » par l'OTAN.

Dragone a toutefois précisé que « cela s'éloigne de notre façon habituelle de penser et d'agir ». Néanmoins, l'importance de ces récents rapports réside dans le fait qu'ils laissent entendre que certains membres de l'OTAN pourraient lancer unilatéralement de telles « frappes préventives » contre la Russie ou le faire au sein d'une nouvelle « coalition de volontaires », ce qui, dans les deux cas, accroîtrait considérablement le risque de représailles russes susceptibles de déclencher une nouvelle escalade potentiellement incontrôlable. Il est donc préférable qu'ils s'abstiennent de toute action de ce type.

On ignore le sérieux avec lequel cette question est débattue au sein de l'OTAN, et il est possible que les rapports cités relèvent d'une opération psychologique à visée dissuasive, compte tenu de la crainte obsessionnelle du bloc que la Russie prépare des cyberattaques de grande envergure contre lui. Le simple fait que ce sujet soit abordé est préoccupant. Trois raisons l'expliquent : premièrement, l'OTAN est toujours officiellement une « alliance défensive », mais tout observateur honnête sait qu'elle est de facto offensive depuis la fin de la Guerre froide.

Deuxièmement, ces délibérations contredisent frontalement la politique de coexistence pacifique avec la Russie que Trump espère instaurer à l'issue du conflit ukrainien, conflit qu'il s'efforce désormais de conclure avec vigueur en contraignant Zelensky, après une longue période de pressions , à faire des concessions à Poutine. Si cette stratégie aboutit et que les États-Unis coexistent pacifiquement avec la Russie, des cyberattaques préventives menées par les membres européens de l'OTAN contre la Russie pourraient exposer ces derniers à un revers cuisant lors de la riposte américaine.

Ce scénario nous amène à la dernière raison pour laquelle ces délibérations politiques sont si préoccupantes : il semble que quelqu’un tire les ficelles en coulisses pour provoquer une crise par ce biais. Étant donné que les Britanniques étaient vraisemblablement à l’origine des fuites russo-américaines de Bloomberg, qui visaient à faire dérailler les négociations sur le cadre de l’accord de paix russo-ukrainien en 28 points proposé par les États-Unis , tous les soupçons devraient à nouveau se porter sur eux, car ils sont passés maîtres dans l’art de diviser pour mieux régner et d’opérer des provocations sous faux drapeau.

Compte tenu de ces éléments, on peut donc conclure que la tentation, par l'OTAN, de mener des cyberattaques préventives contre la Russie est vraisemblablement encouragée par les Britanniques, qui souhaitent en finaliser les préparatifs afin de pouvoir les exécuter ultérieurement sur leurs ordres. L'objectif serait de provoquer une crise pour saboter la « nouvelle détente » russo américaine naissante . Toutefois, même en cas d'échec, l'Europe continentale serait affaiblie si les États-Unis restaient passifs face aux représailles russes, ce qui pourrait également servir les intérêts britanniques.

ANDRÉ KORYBKO

2 DÉCEMBRE 2025

Source


3 commentaires:

  1. https://the-key-and-the-bridge.net/the-end-of-lycanthrope-reign.pdf

    D'après Jules Papeaux, vers 1803

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  2. https://the-key-and-the-bridge.net/the-end-of-lycanthrope-reign.pdf

    D'après Jules Papeaux, vers 1803

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  3. DANGEREUSE POUR QUI ????? Pour les OLIGARQUES qui VERRAIENT leurs DEUX MILLE MILLIARDS d' EUROS déposés à LONDRES SAISIS ...définitivement cette fois ????
    Les JUIFS de LONDRES connaissent très bien l'esprit et la mentalité de leurs cousin juifs de Moscou "MONEY FIRST"

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