mardi 2 décembre 2025

Victoire sans appel de la Russie à Pokrovsk à la veille du sommet Poutine-Witkoff pour la paix

Lundi, la Russie a officiellement annoncé que ses troupes ont pris le contrôle de la ville de Pokrovsk, dans l’est de l’Ukraine, un centre logistique militaire stratégique âprement disputé, ainsi que de la ville de Vovchansk, au nord-est.

La prise de Pokrovsk par les Russes était considérée comme inévitable, après la diffusion il y a plusieurs semaines d’images montrant des soldats russes patrouillant librement dans un quartier sud de la ville, qui comptait 60.000 habitants avant la guerre.

Dimanche, le chef d’état-major russe Valery Gerasimov a

“informé le président Vladimir Poutine de la libération des villes de Krasnoarmeysk et Vovchansk”,

selon le communiqué du Kremlin publié initialement lundi sur Telegram. Krasnoarmeysk désigne Pokrovsk en russe.

Pokrovsk est depuis longtemps considérée comme le point d’entrée stratégique majeur pour contrôler tout l’est de l’Ukraine. Si des doutes subsistaient quant à la domination militaire de la Russie le long des lignes de front, la prise de Pokrovsk les a dissipés. Les médias russes célèbrent l’événement.

RT écrit à propos de cet événement majeur :

“Le ministère russe de la Défense a publié des images de ses effectifs opérant sur la ligne de front dans le centre logistique clé de Krasnoarmeysk, dans la République populaire de Donetsk, en Russie”.

“La ville, connue sous le nom de Pokrovsk en Ukraine, ainsi que Volchansk dans la région de Kharkov, ont été entièrement libérées par les forces russes lundi, a déclaré le chef d’état-major russe, Valery Gerasimov, au président Vladimir Poutine lors d’une visite à un poste de commandement le 30 novembre”.

Le reportage des médias d’État poursuit :

“Les images non retouchées fournies par le ministère de la Défense montrent des soldats du Centre de commandement interarmées russe parcourir les rues de Krasnoarmeysk et inspecter les bâtiments”.

Les troupes russes ont pris la ville quartier par quartier au cours du mois dernier, et le moment choisi par le Kremlin pour annoncer sa “libération” est sans aucun doute intentionnel et stratégique. L’envoyé de Trump, Steve Witkoff, doit rencontrer le président Poutine mardi. Il présentera un plan de paix révisé, soutenu par Trump, après la réunion de dimanche avec la délégation ukrainienne à Miami, alors que les lignes de défense ukrainiennes s’effondrent dans des secteurs clés.

Pour rappel, tous ces développements sur le champ de bataille s’enchaînent très rapidement, alors que Kiev traverse la pire crise politique de la guerre et que le gouvernement Zelensky peine à s’unifier et à “rester cohérent”, dans un contexte également marqué par un scandale de corruption et une enquête de grande envergure particulièrement embarrassante.

Les deux parties sont restées assez vagues dans leurs commentaires à l’issue de la rencontre, dimanche à Miami, entre les délégations américaine et ukrainienne, consacrée à un éventuel accord de paix pour mettre fin à la guerre avec la Russie. L’un des délégués ukrainiens a qualifié la rencontre d’“animée, mais pas négative”. Selon Axios,

“après une heure de discussion informelle, la réunion a été réduite à trois responsables ukrainiens et américains, et seules les questions relatives au contrôle territorial ont été abordées”.

La délégation américaine, menée par le secrétaire d’État Marco Rubio, a simplement fait savoir “qu’il reste encore beaucoup à faire” et qu’un dialogue plus approfondi avec la Russie est nécessaire, alors que Steve Witkoff s’apprête à se rendre à Moscou cette semaine pour rencontrer le président Vladimir Poutine. Jared Kushner, le gendre du président Trump, a également participé aux discussions, bien qu’il ne soit pas officiellement mandaté par l’administration Trump. Axios rapporte certains des détails recueillis jusqu’à présent comme suit :

“Les négociations entre les États-Unis et l’Ukraine dimanche ont porté sur le tracé de la frontière de facto avec la Russie dans le cadre d’un accord de paix, ont déclaré deux responsables ukrainiens à Axios. Ils ont qualifié la réunion de cinq heures de “difficile” et “intense”, mais productive”.

© AFP/Getty Images

Rubio a déclaré à l’issue de la réunion :

“Nous avons eu une autre session très productive, dans le prolongement de la rencontre de Genève et des événements de la semaine. Comme je vous l’ai dit plus tôt ce matin, notre objectif ici est de mettre fin à la guerre, mais pas uniquement. Nous ne voulons pas seulement mettre fin à la guerre. Nous voulons également veiller à la sécurité définitive de l’Ukraine, afin qu’elle ne soit plus jamais confrontée à une autre invasion”.

Il fait vraisemblablement allusion aux garanties de sécurité décrites dans le plan proposé par Trump, de type article 5, un dispositif que Moscou pourrait rejeter si ellesl impliquent une potentielle intervention militaire de l’OTAN.

À ce stade, Rubio continue de mettre l’accent sur la nécessité de

“préparer le terrain. Ce sur quoi nous travaillons aujourd’hui est d’ordre global. Il ne s’agit pas seulement des conditions devant mettre fin aux combats. Il s’agit notamment des conditions permettant à l’Ukraine de connaître une prospérité sur le long terme. Je pense vraiment que nous avons fait un premier pas dans cette direction à Genève”, a-t-il déclaré.

Interrogé sur le positionnement du gouvernement Zelensky, il a reconnu que

“le consensus semble clair : il ne s’agit pas seulement de mettre fin à la guerre, qui est une priorité absolue. Il s’agit également d’assurer l’avenir de l’Ukraine, un avenir que nous espérons plus prospère que jamais”.

Malgré le flou qui caractérise habituellement les commentaires post-réunion, Rubio a tout de même souligné que des progrès ont été réalisés.

“Je pense que les progrès sont réels, et nous restons réalistes quant au défi à relever, tout en restant optimistes, notamment eu égard aux progrès accomplis”, a-t-il déclaré.

Toutefois, une question clé demeure : dans quelle mesure les Ukrainiens souhaitent-ils réellement faire des concessions territoriales dans le Donbass et en Crimée ?

La délégation ukrainienne était dirigée par Rustem Umerov, secrétaire du Conseil national de sécurité ukrainien, après le départ d’Andriy Yermak, principal conseiller et négociateur en chef de Zelensky jusqu’à vendredi, à la suite d’une perquisition policière à son domicile par des enquêteurs anticorruption. Il a depuis confirmé publiquement s’être rendu sur le front. Certains disent qu’il cherche à échapper aux enquêteurs dans une zone sous contrôle militaire.

Selon Umerov après la réunion,

“Nous tenons une nouvelle fois à remercier le peuple américain, ses dirigeants et l’équipe formidable composée du secrétaire d’État Rubio, de Steve Witkoff et de Jared Kushner pour leur travail remarquable. Notre objectif est de faire de l’Ukraine un pays prospère et solide. Nous avons longuement discuté de l’avenir de l’Ukraine”.

Il a ajouté, sans entrer dans les détails :

“Nous avons avancé. La réunion de Genève a déjà été fructueuse, et nous poursuivons aujourd’hui sur cette lancée. Pour l’instant, on peut dire que ce rendez-vous a été productif et fructueux”.

Les concessions territoriales et les garanties de sécurité sont donc les principaux points d’achoppement. De nombreux analystes affirment désormais qu’Umerov est aux commandes et que la vision du président Trump pour mettre fin à la guerre est plus facilement réalisable, depuis que Yermak a été écarté.

Selon les responsables américains, Witkoff devrait présenter des documents actualisés au président Poutine lors de leur prochaine rencontre, intégrant les dernières discussions et révisions discutées avec Kiev et les dirigeants européens.

Pourtant, la partie ukrainienne n’a pas semblé satisfaite, à en juger par les quelques photos prises au début de la réunion. L’administration Trump est clairement aux commandes et l’Europe n’est toujours pas à la table des négociations. L’explication probable est que les États-Unis savent que le temps presse sur le front, où, comme le souligne Moon of Alabama,

l’armée ukrainienne s’effondre. Pokrovsk a été encerclée et occupée depuis une semaine. Mais Zelensky et d’autres continuent d’affirmer que l’Ukraine gagne cette bataille”.

Moon of Alabama poursuit :

“Alors que l’armée ukrainienne implose et que ses soldats désertent massivement uient leurs positions, d’autres villes, comme Huleipole et Siversk, sont sur le point de tomber.

“L’Ukraine n’a aucune chance de gagner la guerre. Plus la guerre se prolonge, plus lourdes seront les pertes de l’Ukraine.

“Le rejet du plan de paix de 28 points de Trump est une illusion totale, comme l’a souligné la haute représentante européenne pour les affaires étrangères, Kaja Kallas : ‘Nous en sommes encore au stade où la Russie fait semblant de négocier, et nous devons faire en sorte qu’elle soit contrainte de négocier’”.

Et Moon of Alabama d’ironiser :

“Bien sûr. Et comment ? Après 19 séries de sanctions de l’UE contre la Russie, c’est peut-être la 20è qui sera la bonne ?”

Ci-dessous, retrouvez d’autres informations et développements de lundi matin via Newsquawk.

  • Le Kremlin a déclaré que le président Vladimir Poutine doit rencontrer l’envoyé américain Witkoff mardi. Concernant l’évolution du processus de paix entre la Russie et l’Ukraine, le Kremlin a ajouté qu’il ne se prêtera pas à une diplomatie médiatique.

  • Le président ukrainien Zelensky a déclaré qu’une délégation dirigée par le chef du Conseil de sécurité s’est rendue aux États-Unis pour négocier, tandis que Zelensky doit également rencontrer le président français Macron à Paris lundi.

  • Les négociations entre les États-Unis et l’Ukraine, dimanche, ont porté sur le tracé de la frontière de facto avec la Russie dans le cadre du processus de paix. Selon deux responsables ukrainiens cités par Axios, cette réunion de cinq heures a été difficile, intense, mais productive.

  • Le secrétaire d’État américain a qualifié la réunion avec les Ukrainiens de très productive, mais souligne l’importance de poursuivre les négociations. Il a ajouté que son pays est en contact, sous diverses formes, avec la partie russe.

  • Le premier vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que les pourparlers de paix avec les États-Unis se sont déroulés dans une atmosphère cordiale, propice à une issue positive.

  • L’armée ukrainienne a bombardé la raffinerie de pétrole russe d’Afipsky, tandis que des drones maritimes ukrainiens auraient également attaqué, vendredi, deux pétroliers battant pavillon gambien au large des côtes turques. Ces navires appartiendraient à la prétendue “flotte fantôme” russe que Moscou utiliserait pour contourner les sanctions occidentales.

  • Les forces russes ont quant à elles mené une attaque massive contre des installations militaires, industrielles et énergétiques ukrainiennes.

  • Suite à l’attaque de drones ukrainiens contre le terminal CPC de la mer Noire, le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que les infrastructures énergétiques civiles attaquées sont essentielles pour la sécurité énergétique mondiale et n’ont jamais fait l’objet de sanctions ou de restrictions, tout en condamnant fermement ces “attaques terroristes” contre le terminal et les pétroliers.

  • Selon son plus haut responsable militaire, l’amiral Giuseppe Cavo Dragone, cité par le Financial Times, l’OTAN envisagerait désormais d’adopter une “approche plus agressive” pour répondre aux cyberattaques, aux sabotages et aux violations de l’espace aérien russes.

  • Selon un récent rapport de Bloomberg, l’OTAN se préparerait à un scénario de confrontation avec la Russie, avec un soutien limité des États-Unis. L’article cite des manœuvres militaires en Transylvanie où des soldats européens auraient démontré leur capacité à défendre le continent sans le soutien des États-Unis, le président Trump ayant drastiquement réduit les contingents américains en Europe.

L’opinion publique est peu optimiste quant à la probabilité d’une paix imminente d’ici la fin de l’année.


Par Tyler Durden pour ZeroHedge, le 1er décembre 2025

Traduit par Spirit of Free Speech

 

9 commentaires:

  1. Damned ! Holy cow ! Ces satanés Russes, dont le pays n'est, aux yeux de la propagande débile des MI6/OTAN/UE, qu'une station service, sont des rusés utilisateurs du système D qui détournent l'usage des puces de machines à laver pour ses drones.
    "https://www.ladepeche.fr/2022/11/21/guerre-en-ukraine-pourquoi-la-russie-recupere-des-milliers-de-machines-a-laver-venues-de-letranger-10817659.php"
    Voilà que ces mangeurs d'écorces d'arbres, combattant avec des pelles libèrent Pokrovsk, très important noeud ferroviaire, routier logistique et très important bastion ukrainien.
    Face à la réalité des faits, que croire ? Les mensonges des uns ou la réalité des autres ? Une pensée pour les experts militaires de salon et de plateaux TV.

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  2. Le tas de débiles mafieux (au 1er degré) et pervers qui sont aux commandes de l'Europe sous faux drapeau de l'état profond cia6ssade, a d'abord comme mission l'effondrement définitif de l'Europe et de ses peuples, s'ils pouvaient faire s'effondrer la Russie ils seraient priapiques.
    Pourquoi tant de haine? Un règlement de compte anti gaulisme qui les considéraient comme des envahisseur plutôt que des libérateurs? Une haine de cette frange de juifs révisionistes qui considèrent que les européens ont la haine des juifs dans leur adn? Et d'autres raisons non avouables?

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  3. J'ai encore des doutes sur Poutine,n'y à-t-il point un homme à poigne parmi ses conseillers?Si Odessa n'est pas inclus dans le plan Russe,ce sera une faute majeure.La situation sur le front est "unique",il faut y aller.La Russie a toutes les cartes en main,espérons!!!!

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  4. Pas d'erreur, j'ai l'ADN européen. Quant à Odessa, pas besoin d'annoncer la couleur.

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  5. A "VAINCRE" sans PÉRIL...On TRIOMPHE sans GLOIRE.....
    Les conseillers et proches de poutine sont majorité des MIGNONS.....: JAMAIS la CITY ne permettra à TRUMP d'accorder ODESSA à MOSCOU( même pas Kherson ou Kharkov): Le Kremlin se contente de la Crimée et d'un gros morceau du DONBASS et OUBLI les 300 milliards gelés à l' OUEST chez "Clear Stream"....: c' LE DEAL!

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    1. On verra. Je crois au contraire que dans le deal, l'UE devra restituer l'argent volé qui sont chez Clearstrteam ou Euroclear. Les USA seront OK pour enfoncer un peu plus l'UE.

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    2. Pourquoi les États-Unis doivent rejeter le plan absurde de l'UE visant à confisquer les avoirs russes
      Une erreur catastrophique qui va faire exploser l'Europe et dont les répercussions se feront sentir directement en Amérique.
      Les États-Unis ont toutes les raisons de freiner net le dangereux fantasme de l'Union européenne de confisquer définitivement les avoirs souverains russes — les centaines de milliards appartenant à la Banque centrale russe et gelés depuis 2022, dont les 200 milliards d'euros déposés en Belgique via Euroclear.
      Ce projet, impulsé par des bureaucrates bruxellois et une poignée de gouvernements paniqués, est non seulement illégal et suicidaire pour l'Europe, mais il menace également la sécurité financière, la stabilité stratégique et la position mondiale des États-Unis.
      Si Washington laisse cette folie se produire, il le regrettera pendant des décennies. Voici pourquoi la réponse doit être un NON catégorique et sans équivoque.
      1. Il s'agit d'une violation flagrante du droit international — et les États-Unis seraient impliqués dans ce crime
      La Convention des Nations Unies sur l'immunité juridictionnelle des États (2004) , fruit de plusieurs décennies de droit coutumier, confère une protection quasi absolue aux réserves des banques centrales (article 21). Même Franklin D. Roosevelt , furieux après Pearl Harbor, refusa de franchir cette limite avec le Japon.
      L'UE veut maintenant abroger cette règle.
      Et si les États-Unis le permettent, Washington crée un précédent historique : « Si nous ne vous aimons pas, vos réserves ne sont pas en sécurité. »
      Devinez qui regarde ?
      La Chine, l'Arabie saoudite, l'Inde, les monarchies du Golfe — tous des pays détenant d'importantes quantités de bons du Trésor américain.
      Ils s'en souviendront. …….
      La suite, ici, en Anglais (mais la magie des logiciels opère) « https://www.thegatewaypundit.com/2025/12/why-united-states-must-reject-eus-absurd-plan/ »

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    3. Les MONARCHIES du GOLFE sont des LARVES sans aucune volonté SION Américaine. Le 1ér qui bouge SAUTE.....Et ils le savent très bien DONC ils COUCHENT
      L'INDE est PÔVRE! Japon,Corée,Chine détiennent encore 2000 milliards de $ en BONS du trésor US. TOUS les états sécurisent leurs excédents financiers AVEC des bons du trésor US.
      BONUS IMPÉRIAL: les USA peuvent IMPRIMER LEUR MONNAIE.....Tu DOIS la PRENDRE sinon GARE au CANON ! TOUT le monde VEUT des $ même les RUSSES et CHINOIS !

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  6. La fin de cette guerre c'est la suppression de tout accès maritime pour l'Ukraine et la forte limitation de son armée. Bien entendu aucune adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ( qui de toutes façons suite à cette très grossière erreur stratégique va s'effondrer ). Donc la priorité des priorités pour la Russie c'est ODESSA et l'oblast de Nikolayev qui permettra alors un accès direct à la Transnistrie. Après ces annexions, Sébastopol , la Crimée et la mer d'Azov seront enfin sécurisées. L'Ukraine et en fait l'occident ont fait une très grossière erreur en provoquant cette guerre qu'ils n'avaient absolument aucune chance de gagner. Malheur aux vaincus !

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