« Dans
la vie, les hommes les plus forts sont ceux qui comprennent la signification du
mot patience…
Je
ne suis pas aussi fort que je pourrais l'être, mais j'ai longtemps connu et
pratiqué la patience. »
Tokugawa
Ieyasu (1)
Je lui souhaite "Bonne
Chance" !...
Il en faudra beaucoup à Donald Trump,
"notre" nouveau Président (2), dès sa prise de fonction le 20 janvier
prochain.
Toutes les oligarchies étaient contre
lui. Dans son propre pays, et celles de ses colonies. A commencer par la
France.
Lui préférant Hillary Clinton. A qui,
il est vrai, beaucoup doivent promotion, carrière, fortune, contrat ou, même,
installation au pouvoir. Pourtant surnommée, par tous ceux qui ont observé,
étudié ses actions, ambitions, idées et "programmes" : "La Reine du Chaos".
Titre de l'ouvrage de l'américaine Diana Johnstone, (3)
indispensable à la connaissance d'une politicienne belliciste, aussi dénuée de
scrupule que de la moindre compassion pour les populations des pays qu'elle a
accablés de violences, de destructions et de massacres. Effrayante par son
hystérique propagation des "sanctions", "guerres
préventives", et "milices mercenaires" affublées de tous les
noms que le marketing politique peut inventer. Mais, évidemment, adorée par les
fabricants de canons, leurs financiers et autres spécialistes de la prédation.
Donald Trump est un "grossier
personnage", sans éducation, ni distinction, ne cessent de s'offusquer
médias et nomenklaturas !...
Sans comparaison aucune,
effectivement, avec le charisme raffiné d'un Obama
ou d'une Clinton,
capables en un geste élégant, trait de plume, ou appui d'un bouton, de raser
pays entiers, villes et villages, fêtes de mariage ou cérémonies
d'enterrement... Carnages de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, avec le
sourire et les "Droits de l'Homme" en écharpe ou en cravate...
Trump, "la brute misogyne", qui a
dénoncé publiquement Obama
et Hillary
comme "créateurs" de Daesh, n'a pas de sang d'innocents sur les
mains, ni sur sa conscience. C'est peut-être en raison de "ce manque"
que ses adversaires oligarques répétaient qu'il n'avait aucune expérience des
"responsabilités politiques" et, en conséquence, aucune
"qualification" pour devenir président...
Tout aussi lamentable : pendant la
campagne électorale, ce "balourd", n'est pas arrivé à la cheville de
l'habileté de la Clinton
!... Comme l'ont révélé les centaines de mails diffusés par WikiLeaks :
éliminer son concurrent des primaires, Sanders,
en trafiquant les votes ; et en truquant les débats aux question/réponses
préparées à l'avance avec la complicité des "journalistes"... Trump, lui, tel un
"catcheur" a terrassé ses adversaires à bras-le-corps, et non par des
entourloupes de coulisses.
On comprend l'implacable réquisitoire
auquel s'est livré Donald
Trump le 13 octobre 2016, trois semaines avant le vote dans une
réunion publique à West Palm Beach en Floride, contre cette oligarchie et ses
médias, pourris jusqu'à la moelle selon ses propres termes. Ce discours, non
encore sous-titré en français, restera dans les annales historiques comme
l'acte d'accusation le plus virulent jamais lancé contre une oligarchie. Même Cicéron n'a pas fait mieux.
Je partage l'analyse du commentateur
Canadien Richard Le Hir
(4) :
"Trump se montre sous un jour que non
seulement on ne lui connaissait pas, mais qu’on n’aurait jamais pu soupçonner.
Il faut particulièrement écouter les
20 premières et les 7 dernières minutes de son discours lorsqu’il parle de la
démocratie bafouée, des intérêts particuliers, du peuple (We the people)
dépouillé de sa souveraineté, des méfaits de la mondialisation et de
l’inspiration satanique de ses promoteurs, tout en affichant un nationalisme et
un patriotisme puissant et sans équivoque.
Contre toute attente, il a choisi
d’incarner le Pays profond contre l’État profond."
Écoutez-le, car c'est un grand moment
d'Histoire, non seulement pour son pays, les États-Unis, mais aussi pour les
pays qui lui sont soumis :
Discours d'anthologie de Donald Trump contre la corruption abyssale de
l'oligarchie US et de ses médias - 13 octobre 2016
Immédiatement,
se pose la question : »l'État profond" laissera-t-il Donald Trump gouverner
?... (5)
Le
Parti Républicain auquel il s'est affilié détient la majorité du Congrès :
Chambre des Représentants et Sénat. Toutefois, les "requins" qui en
maîtrisent rouages et combines, autrement dit "l'establishment", sont
contre ses idées et sa politique. Eux, leur gagne-pain, outre la spoliation de
leur propre peuple, ce sont les "sanctions", et les
"guerres" officielles ou occultes. En fait, polichinelles au service
de leurs sponsors dissimulés, ils vivent du racket des peuples et nations.
Déjà,
les agitateurs sont lâchés dans les rues des principales villes du pays,
protestant contre un élu qui n'a pas encore commencé de gouverner : New York,
Chicago, Seattle, Austin, San Francisco, Phoenix, Los Angeles... (6)
De
gros intérêts, colossaux, divergents, opposés, sont en jeu... Faire face à ces
conflits, les champs de bataille du Business
l'ont blindé.
Reste,
de loin, son principal adversaire : Le
Temps. Comment "réindustrialiser", ou commencer à
"réindustrialiser", un pays, comme il en a le souhait, en 4 ans
?... Lutter contre la "désertification industrielle", organisée
par la Finance Spéculative,
méthodiquement appliquée depuis des décennies, ne peut se réaliser en un
claquement de doigt. Dans un pays surendetté, aux immenses gaspillages et
ramifications de corruption. Alors que "l'attente" du peuple
américain est plus que forte.
Sans
anticiper sur les immenses obstacles et dangers qui l'attendent, retenons les
points forts de cette personnalité, qu'on le veuille ou non, "hors du
commun" :
=> La stature d'un homme qui
n'est pas celle d'un politicien, "élevé" dans un vivier à
marionnettes, coopté par les magouilleurs d'un parti politique. Il a la
ténacité d'un homme de conviction et de courage, renforcée par ses talents
d'orateur. En comparaison, nos candidats aux prochaines élections, primaires ou
autres, semblent ridiculement minables...
=> Le pragmatisme d'un homme
d'affaires qui a connu des hauts et des bas, ancré dans le "win-win",
le "gagnant-gagnant" : "je
ne gagne pas si tu perds, je gagne avec toi". Toute une
perspective, une méthode, une "raison d'être" que des mandarins,
vivant d'intrigues, de favoritismes et de machinations politiciennes, ne
peuvent concevoir.
=> Le sens des responsabilités
d'un homme qui a bâti son groupe et sa fortune, en dehors de l'État, sur le
développement de projets aux multiples investissements et créations d'emplois.
Un
bémol à tout cela : les concessions qu'il a été obligé d'accorder au "Lobby Belliciste"
s'acharnant sur le pillage et le morcellement du Moyen-Orient, pour éviter
l'éclatement du Parti Républicain, et la fronde des "gros requins", à
quelques semaines de l'élection présidentielle, sur deux points essentiels :
i) La remise en cause de
l'accord International signé avec l'Iran sur le nucléaire militaire,
ii) La reconnaissance de Jérusalem
comme capitale d'Israël, contraire aux résolutions de l'ONU, sur fond de
déclarations outrageusement "islamophobes".
D'après certains, ces compromis ne seraient qu'un repli tactique, le "sacrifice" d'une pièce au cours d'une partie d'échecs, lui permettant de terminer sa course vers la victoire. Les plus optimistes, dont je suis, pensent qu'à l'exemple d'un Thomas Becket, la fin tragique en moins, il n'hésitera pas à s'opposer à ses "anciens amis" si la paix dans le monde et l'intérêt de son pays l'exigent... Surtout, s'il comprend qu'il a été floué par ceux qui ont voulu escroquer sa bonne foi.
D'après certains, ces compromis ne seraient qu'un repli tactique, le "sacrifice" d'une pièce au cours d'une partie d'échecs, lui permettant de terminer sa course vers la victoire. Les plus optimistes, dont je suis, pensent qu'à l'exemple d'un Thomas Becket, la fin tragique en moins, il n'hésitera pas à s'opposer à ses "anciens amis" si la paix dans le monde et l'intérêt de son pays l'exigent... Surtout, s'il comprend qu'il a été floué par ceux qui ont voulu escroquer sa bonne foi.
Personnage
imprévisible ?... Oui. Des surprises nous attendent, j'en suis persuadé.
La
meilleure serait que Donald
Trump se révèle en Homme d'État, à l'égal d'un Poutine, remettant son
pays sur les rails du Renouveau et de la Dignité...
2. Georges Stanechy, Donald Trump : Notre Président ..., 20 mars 2016,
http://stanechy.over-blog.com/2016/03/donald-trump-notre-president.html
3. Diana Johnstone, La Reine du Chaos, Les Editions Delga, 2016,
http://editionsdelga.fr/portfolio/diana-johnstone/
4. Richard Le Hir, Le pays profond c. l'Etat profond, 9 novembre 2016, http://reseauinternational.net/le-pays-profond-c-letat-profond/ & http://vigile.quebec/Le-pays-profond-c-l-Etat-profond.
5. Georges Stanechy, Donald vs Hillary : L'Enjeu Souterrrain..., 3 aoüt 2016,
http://stanechy.over-blog.com/2016/08/donald-vs-hillary-l-enjeu-souterrain.html
6. Trump's victory leads to protests - students walkouts across America, PressTV, 10 novembre 2016,
http://www.presstv.ir/Detail/2016/11/10/492938/Trumps-victory-protests-student-walkouts