jeudi 24 novembre 2016

Le rapport anti-Empire n°146 par William Blum

Recueil de pensées sur la politique étrangère américaine
Louis XVI a eu besoin d’une révolution, Napoléon a eu besoin de deux défaites historiques, l’empire espagnol a eu besoin de multiples révolutions au Nouveau monde, la Russie tsarine a eu besoin d’une révolution communiste, les empires austro-hongrois et Ottoman ont eu besoin de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne nazie a eu besoin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon impérial a eu besoin de deux bombes atomiques, l’empire portugais en Afrique a eu besoin d’un coup d’État chez lui, l’empire soviétique a eu besoin de Mikhaïl Gorbatchev… De quoi aura besoin l’empire américain ?

Je ne crois pas que quiconque puisse consciemment déclencher une Troisième Guerre mondiale. La situation est plus proche de la veille de la Première Guerre mondiale, lorsque les grandes puissances étaient armées et prêtes à en découdre jusqu’à ce qu’un incident déclenche les événements. Depuis que Gorbatchev a naïvement mis un terme à la Guerre froide, les États-Unis surarmés à l’extrême ont activement encerclé la Russie avec leurs systèmes d’armement, leurs exercices militaires agressifs, l’expansion de l’OTAN. En même temps, la diabolisation de Vladimir Poutine lors des dernières années a atteint des niveaux de propagande de guerre. Les Russes ont toutes les raisons de croire que les États-Unis se préparent à une guerre contre eux et vont certainement prendre des mesures défensives. Ce mélange de préparations militaires excessives et de propagande contre un “ennemi diabolique” favorise la survenue d’incidents anecdotiques susceptibles de faire tout exploser.” – Diana Johnstone, auteur de “Queen of Chaos: The Misadventures of Hillary Clinton” (La reine du chaos : les mésaventures d’Hillary Clinton)

En septembre 2013, le président Obama a déclaré devant l’Assemblée Générale des Nations-Unies : “Je suis persuadé que l’Amérique est exceptionnelle.” L’année suivante, aux Nations-Unies, il désignait la Russie comme l’une des trois menaces pour le monde, avec l’État islamique et le virus Ebola. Le 9 mars 2015, Obama considérait le Venezuela comme une “menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis.”

Vladimir Poutine, lors d’un discours aux Nations-Unis en 2015, s’adressant aux États-Unis au sujet de leur politique étrangère : “Réalisez-vous ce que vous avez fait ?
Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les États-Unis ont :
  1. Tenté de renverser plus de 50 gouvernements étrangers, dont la plupart étaient élus démocratiquement.
  2. Lâché des bombes sur la population de plus de 30 pays.
  3. Tenté d’assassiner plus de 50 dirigeants étrangers.
  4. Tenté de supprimer les mouvements populaires ou nationalistes dans 20 pays.
  5. Gravement interféré dans les élections démocratiques d’au moins 30 pays. (*)
  6. En outre… bien que difficilement quantifiables…, ils ont été plus impliqués dans la pratique de la torture que n’importe quel autre État dans le monde… depuis plus d’un siècle… pas en seulement pratiquant la torture, mais en l’enseignant, en fournissant les manuels et l’équipement.
(*) Voir le chapitre 18 de Willam Blum, “État voyou : un guide pour la seule super puissance mondiale”
Le 28 octobre 2016, la Russie a été exclue du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Au même moment l’Arabie saoudite a gagné un second mandat, incontesté. Est-ce que quelqu’un connaît l’adresse email de George Orwell ?
Les guerres de Washington ont engendré un million de réfugiés qui envahissent actuellement l’Europe. Ils fuient l’Afghanistan et l’Irak ; la Libye et la Somalie ; la Syrie et le Pakistan.
L’Allemagne accueille de nombreux réfugiés syriens à cause de sa culpabilité liée à la Seconde Guerre mondiale. Que feront les États-Unis en raison de leur culpabilité ? Les Américains ne sont pas formés pour ressentir ce type de culpabilité.

Le plan des États-Unis est de régenter le monde. Le thème affiché est l’unilatéralisme, mais, en définitive, c’est une histoire de domination. Cela implique que les États-Unis maintiennent leur supériorité écrasante et empêchent l’ascension de nouveaux rivaux susceptibles de les contester sur la scène mondiale. Cela implique la domination des amis et des ennemis de manière indifférenciée. Cela ne nécessite pas que les États-Unis soient plus puissants, ou les plus puissants, mais qu’ils soient puissants de manière absolue.” Vice-Président Dick Cheney – discours de West Point, juin 2002.
Vol au-dessus d’un nid de coucou : “Nous sommes, c’est une réalité factuelle et l’histoire irréfutable, la plus grande force du bien que le monde ait jamais connu. (…) La sécurité et la liberté de millions de personnes de par le monde dépendent du pouvoir militaire, économique, politique et diplomatique de l’Amérique.” – Dick Cheney et Liz Cheney, “Why the world needs a powerful America” (Pourquoi le monde a besoin d’une Amérique puissante) (2015)
D’après le porte-parole du Département d’État Mark Toner : “Assad doit partir même si la Syrie le soutient.
Nombre d’orientations prises par l’administration Obama dans sa politique cubaine marchent dans les pas de celles de Bill Clinton, comme cela est énoncé dans les recommandations du rapport de 1999 d’un groupe de travail du Council on Foreign Relations. Le rapport affirmait que : “Aucun changement de politique ne devrait avoir pour effet premier de consolider ou avoir l’apparence de légitimer le statu quo politique sur l’île.”
Le succès des opérations américaines pour transformer le régime syrien barrerait la route aux intérêts précis de l’État russe. Parmi ceux-ci, la construction probable en Syrie d’un nouveau pipeline pour transporter le gaz du Qatar vers le marché européen permettrait d’affaiblir Gazprom, la plus grande entreprise russe et son plus important exportateur. Le refus d’Assad d’envisager cette route a joué un rôle certain dans le fait que le Qatar verse des milliards de dollars en armes et en argent à la guerre civile syrienne au nom des forces anti-Assad.
La guerre contre la Russie sera nucléaire. Washington s’y est préparé. Washington s’est retiré du traité ABM (Anti-Balistic Missiles), a créé ce qu’il pense être un bouclier ABM, et changé sa doctrine de guerre pour permettre aux E-U d’utiliser l’arme nucléaire les premiers. Tout cela vise manifestement la Russie et le gouvernement russe le sait. Combien de temps le gouvernement russe restera-t-il les bras croisés en attendant la première frappe de Washington ?” – Paul Craig Roberts, 2014
Plus tôt dans l’année, l’Iran a signé l’accord sur le nucléaire avec les États-Unis, acceptant de cesser de faire ce qu’ils n’ont jamais fait. Toute ambition nucléaire iranienne, réelle ou fantasmée, est bien sûr le résultat de l’hostilité américaine envers l’Iran, et non le contraire.
Si l’Union Européenne était un gouvernement indépendant et rationnel, elle interdirait absolument à tout pays membre de stocker des armes nucléaires américaines ou d’accueillir un site de missiles anti-balistique américain ou n’importe quelle autre base militaire près des frontières russes.
La prédominance sur tout le spectre (Full Spectrum Dominance) est une expression que le Pentagone aime utiliser pour faire référence au contrôle total de la planète : la terre, la mer, l’air, l’espace, le cosmos et le cyber-espace. Pouvez-vous imaginer un autre pays parlant ainsi ?
Henry Kissinger aux pourparlers pour la paix de Paris en septembre 1970 : “Je refuse de croire qu’une petite puissance de quatrième zone comme le Nord-Vietnam n’a pas de point de rupture.
En 2010, WikiLeaks révéla un câble envoyé aux ambassades des E-U par la Secrétaire d’État d’alors, Hillary Clinton. Elle écrivait ceci : “L’Arabie saoudite reste un soutien financier essentiel pour al-Qaïda, les talibans, al-Nosra et d’autres groupes terroristes… dans le monde entier.” Ceci a-t-il entraîné au moins l’utilisation de l’arme préférée de Washington : des sanctions de toutes sortes ? Pas du tout.
Le général américain Barry McCaffrey, en avril 2015 : “Parce que, jusqu’à présent, la réaction de l’OTAN à l’agression de Poutine a été d’envoyer une poignée de troupes aux pays Baltes pour montrer sa « résolution », laquelle a seulement convaincu Poutine que l’alliance est incapable ou peu disposée à combattre. Nous devrions donc changer son appréciation rapidement, et contester la doctrine déclarée de Poutine qu’il est disposé à intervenir militairement dans d’autres pays pour « protéger » les peuples russophones. Pour l’amour de Dieu, la dernière fois que nous avons entendu cela c’était juste avant qu’Hitler n’envahisse les Sudètes.
Non, mon cher général, nous l’avons entendu à maintes reprises en 1978, lorsque les États-Unis ont envahi la petite nation de Grenade pour protéger et sauver des centaines d’Américains qui auraient été menacés par le nouveau gouvernement de gauche. Tout cela était un mensonge, rien de plus qu’un prétexte pour renverser un gouvernement qui ne croyait pas que l’Empire américain était un don de Dieu pour l’humanité.
Depuis 1980, les États-Unis sont intervenus dans les affaires de quatorze pays musulmans jusqu’à les envahir et les bombarder. Ce sont (par ordre chronologique) l’Iran, la Libye, le Liban, le Koweït, l’Irak, la Somalie, la Bosnie, l’Arabie saoudite, l’Afghanistan, le Soudan, le Kosovo, le Yémen, le Pakistan et maintenant la Syrie.
Comment notre interminable horreur au Moyen-Orient a-t-elle commencé : Discours radiodiffusé de George W. Bush, le 28 septembre 2002 : “Le régime irakien possède des armes bactériologiques et chimiques, il reconstruit les installations pour en produire plus et, selon le gouvernement britannique, pourrait lancer une attaque bactériologique ou chimique en 45 minutes après l’émission de l’ordre d’attaque. Le régime entretient depuis longtemps des liens avec des groupes terroristes et il y a des terroristes d’al-Qaïda en Irak. Ce régime cherche à se doter d’une bombe nucléaire et, étant en possession de matière fissile, pourrait en construire une en l’espace d’un an. Pourtant, six semaines avant le 11 septembre, Condoleezza Rice a déclaré à CNN : « Rappelons-nous que son pays [de Saddam] est en réalité divisé. Il ne contrôle pas la partie septentrionale de son pays. Nous pouvons lui garder les bras liés. Ses forces militaires n’ont pas été reconstituées. »
Le fait est qu’il y a plus de participation de la population cubaine dans le fonctionnement de son pays que la population américaine dans la gestion du sien. Une raison importante est l’absence des nombreuses sociétés privées qui, aux États-Unis, exercent une grande influence sur tous les aspects de la vie.
“Les États-Unis entourent frénétiquement la Chine avec des armes militaires, des avions derniers modèles, des flottes navales et une multitude de bases militaires au Japon, en Corée du Sud et aux Philippines grâce à plusieurs petites îles voisines du Pacifique, ainsi que depuis sa base nouvelle et élargie en Australie… La marine américaine, des porte-avions et des sous-marins nucléaires, patrouillent dans les eaux proches de la Chine. Le ciel, constellé d’avions de chasse, d’avions de surveillance, de drones et de satellites d’espionnage, revêt une obscurité symbolique à midi.” (Jack A. Smith, « Hegemony Games: USA vs. PRC », CounterPunch)
La Crimée n’avait jamais quitté volontairement la Russie. Le dirigeant de l’URSS, Nikita Khrouchtchev, originaire de la région, avait fait don de la Crimée à l’Ukraine en 1954. La Crimée était toujours fortement opposée à ce changement et a voté massivement pour rejoindre la Russie après le coup d’État ukrainien induit par les E-U en 2014. Le président russe Vladimir Poutine désigne l’armée ukrainienne comme “la légion étrangère de l’OTAN”, qui ne recherche pas les intérêts nationaux de l’Ukraine. Les États-Unis, cependant, insistent à qualifier d’invasion l’action russe en Crimée.
Poutine au sujet de la Crimée/Ukraine : « Nos partenaires occidentaux ont créé le « précédent du Kosovo » de leurs propres mains. Dans une situation absolument identique à celle de la Crimée, ils ont reconnu la sécession du Kosovo de la Serbie légitime, tout en soutenant qu’aucune autorisation de l’autorité centrale d’un pays pour une déclaration unilatérale d’indépendance n’était nécessaire… Et la Cour internationale de Justice des Nations Unies a souscrit à ces arguments. C’est ce qu’ils ont dit ; c’est ce qu’ils ont annoncé au monde entier et ils ont forcé tout le monde à accepter – et maintenant ils se plaignent de la Crimée. Pourquoi donc ?”
Paul Craig Roberts : “L’absurdité de tout cela ! Même un imbécile sait que, si la Russie envoyait des chars et des troupes en Ukraine, la Russie en mettrait assez pour assurer le travail. La guerre serait terminée en quelques jours, sinon en quelques heures. Comme Poutine lui-même l’a déclaré il y a quelques mois, si l’armée russe entrait en Ukraine, les informations ne traiteraient pas du sort de Donetsk ou de Marioupol, mais de la chute de Kiev et de Lviv.”
Lors d’un examen approfondi de la politique des États-Unis à l’égard de la Chine, publié en mars 2015, le Conseil des relations extérieures a déclaré sans ambages que « il n’existe aucune perspective réelle de construire une confiance fondamentale », « une coexistence pacifique », une « compréhension mutuelle », un partenariat stratégique ou un « nouveau type de relations entre pays » entre les États-Unis et la Chine. Les États-Unis, déclare le rapport, doivent donc développer « la volonté politique » et les capacités militaires « pour traiter avec la Chine afin de protéger les intérêts vitaux des États-Unis. »
“John F. Kennedy a transformé la mission de l’armée latino-américaine de « défense de l’hémisphère », une relique obsolète de la Seconde Guerre mondiale, en « sécurité intérieure », qui signifie la guerre intérieure contre sa population. » Noam Chomsky
Les joueurs cubains de baseball qui sont payés un million de dollars à jouer pour une équipe américaine ne sont pas des « transfuges, » un mot qui a une connotation politique claire.
Boris Eltsine était acceptable pour les Américains et les Européens parce qu’il était perçu comme une figure faible et influençable qui permettait le déploiement d’un capitalisme occidental débridé en territoire russe nouvellement ouvert à la suite de l’effondrement de l’Union soviétique. L’ère d’Eltsine fut également une époque de corruption rampante pour les oligarques russes qui étaient étroitement associés au capital occidental. Cette culture délétère a cessé avec l’élection de Vladimir Poutine deux fois comme président entre 2000-2008, et encore en 2012.
De nombreux dirigeants de l’EI étaient d’anciens officiers militaires irakiens emprisonnés par les troupes américaines. La lutte n’est pas contre l’EI, elle est contre Assad ; à l’étape suivante, ce n’est pas contre Assad, c’est contre Poutine ; alors, au niveau suivant, ce n’est pas contre Poutine, c’est contre le pays le plus susceptible de s’opposer à la domination du monde américain, la Russie. Et c’est pour toujours.
Brancher Cuba sur l’internet basé aux Etats Unis signifierait l’acheminement de toutes ses communications directement à la NSA.
George W. Bush a vécu une existence bien tranquille au Texas, en comparaison. Avec un intérêt pour la peinture. “J’essaie de laisser quelque chose à la postérité,” a-t-il déclaré deux ans plus tôt. C’est bien, George, on peut accepter quelques tableaux plutôt que les charniers de morts irakiens.
Seymour Hirsh :”L’Amérique se porterait mieux si, il y a 30 ans, nous avions laissé la Russie continuer sa guerre en Afghanistan… L’erreur de l’administration Carter a été d’essayer d’arrêter les Russes d’envahir l’Afghanistan. Nous nous serions mieux portés si nous avions laissé les Russes battre les Talibans.” (Deutsche Welle, interview du 2 avril 2014) Et nous nous serions encore mieux portés si nous n’avions pas mis à bas le gouvernement afghan progressiste et laïque, ce qui a laissé monter en puissance les Talibans et incité les Russes à intervenir sur leur frontière où la population musulmane soviétique se soulevait.
Dans une interview de 1998, l’ancienne secrétaire d’État Madeleine Albright a résumé exactement ce que les États-Unis pensent des Nations Unies : “L’ONU joue un rôle important. Mais si ça ne nous plait pas, nous avons toujours la possibilité de poursuivre nos propres intérêts en matière de sécurité nationale, et je peux vous assurer que c’est ce que nous ferons si nous n’aimons pas la façon dont tournent les choses.” Elle est actuellement conseillère pour la politique extérieure d’Hillary Clinton.

Un dirigeant qui emmène son pays à la guerre est aussi nocif pour la famille humaine qu’un parent abusif dans sa propre famille.” – Suey Kane

Il m’a fallu un certain temps avant que je ne réalise pleinement que les États-Unis ne voient pas beaucoup d’intérêt dans la diplomatie. La puissance suffit. Seuls les faibles s’appuient sur la diplomatie… L’empire romain n’avait pas besoin de diplomatie, pas plus que les États-Unis.” – Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations-Unies de janvier 1992 à décembre 1996.

Les interventions ne sont pas effectuées contre des dictateurs mais contre ceux qui essaient de redistribuer, pas contre Jimenez au Venezuela mais contre Chavez, pas contre Somoza au Nicaragua mais contre les Sandinistes, pas contre Batista à Cuba mais contre Castro, pas contre Pinochet au Chili mais contre Allende, pas contre les dictateurs du Guatemala mais contre Arbenz, pas contre le Shah en Iran mais contre Mossadegh etc.” – Johan Galtung, norvégien, principal fondateur de la discipline des études de la paix et des conflits.

Il n’a jamais été fait mention du fait que les chrétiens d’Irak aient vécu en sécurité sous la présidence de Saddam Hussein, et même privilégiés, jusqu’à ce que George Bush envahisse et détruise l’Irak. On peut s’attendre au même sort pour les chrétiens de Syrie si la protection du régime d’Assad est mise en pièce par le soulèvement fomenté par les États-Unis. Nous verserons alors des larmes de crocodile sur les chrétiens de Syrie.” – Eric Margolis, 2014
Le pouvoir juif a la capacité de faire taire le débat sur le pouvoir juif.” – Gilad Atzmon
Nous avons besoin d’un procès pour juger tous ceux qui portent une responsabilité notable dans la période du siècle passé, la plus meurtrière et écologiquement destructive de l’histoire de l’humanité. Nous pourrions l’appeler le tribunal des crimes de guerre, de la pollution aérienne et des malversations financières, et nous pourrions mettre dans le box des accusés des politiques, des dirigeants d’entreprises et grands propriétaires de média, avec des écouteurs, comme Eichmann, et les obliger à écouter les preuves de la manière dont ils ont tué des millions de gens et presque assassiné la planète et rendu la plupart d’entre nous plus misérables que nécessaire. Bien sûr, nous n’aurions pas le temps de nous occuper d’eux un par un. Il faudrait regrouper les banquiers d’investissement de Wall Street en un paquet, les membres du Council on Foreign Relations en un autre, et tout le reste de la Harvard Business School et diplômés en Droit de Yale en un troisième. Nous n’avons pas besoin de châtiments, uniquement dans un but éducationnel. Il n’y aurait pas de peine capitale, mais plutôt un bannissement vers une usine Nike outre-mer avec le vœu d’un silence perpétuel.” – Sam Smith

J’en suis venue à penser que l’exportation de la démocratie est l’équivalent de ce que les missionnaires ont toujours fait en vue de conquérir et d’occuper les contrées sauvages pour le compte des pouvoirs en place. J’ai dit que l’Eglise a inventé le concept de conversion par tous les moyens, y compris la torture et la mort bien entendu, faisant par là une grande faveur à ses victimes, puisque c’était dans le but de “sauver leurs âmes immortelles” et cela s’appelle maintenant “démocratisation”.” Rita Corriel
“Il est à peu près impossible de commémorer les morts de la guerre sans les glorifier, et il est impossible de les glorifier sans glorifier leurs guerres.” – Paul Craig Roberts

Source: William Blum, le 06/11/2016
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.