Onze soldats égyptiens ont été tués, jeudi 24 novembre, dans l'attaque à la voiture piégée d'un poste de contrôle à al-Arish, dans le nord du Sinaï, où les Islamistes de Wilayat Sina', la branche locale de l'Etat islamique (Daech) mène une insurrection, a annoncé l'armée. Les affrontements qui ont suivi l'explosion du véhicule ont causé la mort de onze membres des forces armées.Trois jihadistes ont également été tués dans les combats.
31 militaires occupaient le poste à al-Arish. 11 ont été tués, 12 blessés et six autres sont sortis indemnes de l'attaque. 3 soldats sont toujours portés disparus.
Cette attaque est la plus meurtrière depuis celle lancée mi-octobre contre un poste de contrôle dans le nord du Sinaï qui avait fait 12 morts et six blessés parmi les soldats, et qui avait été revendiquée par l'Etat islamique.
Le nord du Sinaï, un repaire de jihadistes
Le
nord de la péninsule du Sinaï est le repaire des jihadistes de l'EI,
qui y infligent régulièrement des pertes aux forces de sécurité depuis
que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013. Comme en Syrie et en Irak, les terroristes islamistes sont soutenus par l'Occident, Israël et les pays du Golfe. Ce soutien a pour effet de rapprocher l’Égypte de la Syrie et de la Russie, tout en l'éloignant de l'Arabie Saoudite.
Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont péri dans ces attaques, qui frappent aussi parfois Le Caire et le delta du Nil.
La plupart de ces attentats sont revendiqués par la branche égyptienne de l'EI, qui a aussi revendiqué l'attentat à la bombe ayant coûté la vie le 31 octobre 2015 aux 224 occupants d'un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.
Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont péri dans ces attaques, qui frappent aussi parfois Le Caire et le delta du Nil.
La plupart de ces attentats sont revendiqués par la branche égyptienne de l'EI, qui a aussi revendiqué l'attentat à la bombe ayant coûté la vie le 31 octobre 2015 aux 224 occupants d'un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.
Les jihadistes de l'EI acculés dans le nord du Sinaï
Depuis 2013, le groupe "Wilayat Sina'" qui est devenu aujourd'hui la branche égyptienne de l'EI mène une insurrection violente dans le nord de la péninsule.
Mais jusqu'à présent, les jihadistes du Sinaï ont échoué à s'emparer de territoires habités : en juillet 2015, un assaut lancé pour occuper la petite ville de Cheikh Zouweid avait été repoussé par l'armée.
Et même si le groupe tente de maintenir la pression à travers une guerre d'usure, il est maintenant de plus en plus acculé.
Les militaires rasent ainsi les habitations à la frontière avec la bande de Gaza pour créer une zone-tampon et détruire les tunnels clandestins tandis que des points de contrôle parsèment les routes reliant la péninsule au reste de l’Égypte.
Pour l'instant, l'armée à réussi à limiter l'insurrection dans le nord du Sinaï. Mais la bataille est loin d'être gagnée. Certes, l'armée a marqué des points, mais le groupe jihadiste s'est adapté et mène des opérations de harcèlement.
Ils enterrent des engins explosifs (IED) et attaquent les soldats par des tirs de snipers. Ils ont également recours aux assassinats et aux enlèvements d'officiers, à l'exécution d'indicateurs, parfois en public, comme à deux reprises dans les rues d'al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï.
Mais jusqu'à présent, les jihadistes du Sinaï ont échoué à s'emparer de territoires habités : en juillet 2015, un assaut lancé pour occuper la petite ville de Cheikh Zouweid avait été repoussé par l'armée.
Et même si le groupe tente de maintenir la pression à travers une guerre d'usure, il est maintenant de plus en plus acculé.
Les militaires rasent ainsi les habitations à la frontière avec la bande de Gaza pour créer une zone-tampon et détruire les tunnels clandestins tandis que des points de contrôle parsèment les routes reliant la péninsule au reste de l’Égypte.
Pour l'instant, l'armée à réussi à limiter l'insurrection dans le nord du Sinaï. Mais la bataille est loin d'être gagnée. Certes, l'armée a marqué des points, mais le groupe jihadiste s'est adapté et mène des opérations de harcèlement.
Ils enterrent des engins explosifs (IED) et attaquent les soldats par des tirs de snipers. Ils ont également recours aux assassinats et aux enlèvements d'officiers, à l'exécution d'indicateurs, parfois en public, comme à deux reprises dans les rues d'al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï.
Hiérarchie secrète au sein de l’État islamique du Nord-Sinaï
La hiérarchie de la branche de l'EI dans le Sinaï reste secrète.
En août, l'armée avait annoncé avoir tué son chef, Abou Douaa al-Ansari, sans donner plus de détails.
Son surnom « Ansari », utilisé par les jihadistes pour désigner les membres originaires de la péninsule, laisse à penser qu'il s'agissait d'un bédouin du Sinaï.
Mais un jihadiste arrêté par les autorités a affirmé durant son interrogatoire que l'identité du chef local de l'EI était inconnue et qu'il communiquait ses instructions à travers un subordonné.
Il semble que les responsabilités soient partagées entre des combattants qui commandent différentes sections: sécurité, affaires militaires, fabrication de bombe ou médias.
Le responsable médias n'est autre que Chadi al-Meneï, un jihadiste bédouin.
Al-Meneï était déjà un chef important du groupe Ansar Beït al-Maqdes, rebaptisé "Wilayat Sina'" après son allégeance à l'EI en 2014.
Ansar Beit al-Maqdes était composé de combattants appartenant au Conseil de la Choura des moujahidines, qui a mené des attaques contre Israël après la chute de Hosni Moubarak en février 2011,suite à une révolte populaire.
Ce groupuscule réunissait des jihadistes palestiniens de Gaza et des combattants bédouins ayant mené des attaques à la bombe contre des stations touristiques sur la Mer Rouge entre 2004 et 2006.
En août, l'armée avait annoncé avoir tué son chef, Abou Douaa al-Ansari, sans donner plus de détails.
Son surnom « Ansari », utilisé par les jihadistes pour désigner les membres originaires de la péninsule, laisse à penser qu'il s'agissait d'un bédouin du Sinaï.
Mais un jihadiste arrêté par les autorités a affirmé durant son interrogatoire que l'identité du chef local de l'EI était inconnue et qu'il communiquait ses instructions à travers un subordonné.
Il semble que les responsabilités soient partagées entre des combattants qui commandent différentes sections: sécurité, affaires militaires, fabrication de bombe ou médias.
Le responsable médias n'est autre que Chadi al-Meneï, un jihadiste bédouin.
Al-Meneï était déjà un chef important du groupe Ansar Beït al-Maqdes, rebaptisé "Wilayat Sina'" après son allégeance à l'EI en 2014.
Ansar Beit al-Maqdes était composé de combattants appartenant au Conseil de la Choura des moujahidines, qui a mené des attaques contre Israël après la chute de Hosni Moubarak en février 2011,suite à une révolte populaire.
Ce groupuscule réunissait des jihadistes palestiniens de Gaza et des combattants bédouins ayant mené des attaques à la bombe contre des stations touristiques sur la Mer Rouge entre 2004 et 2006.