Le
président Vladimir Poutine a lancé une des attaques les plus meurtrières à ce
jour contre les mercenaires barbus
d'ISIS en Syrie à la veille de la Super Lune de cette semaine. Une
offensive russe et syrienne contre les terroristes retranchés dans Alep a
débuté le week-end avec une pluie de missiles de croisière russes sur les bases
d'Al-Qaïda et de Daech dans les provinces de Homs et d’Idlib, ainsi que des
centres de formation et des usines de fabrication d’armements conventionnels et
chimiques. Environ 500 terroristes hirsutes ont joyeusement rejoint leur paradis des houris : un cadeau de Poutine.
Le
président élu Donald Trump a téléphoné à Poutine lundi pour le féliciter pour
ces frappes efficaces. Ils
ont tous deux accepté de mettre fin à ISIS/Daech pour toujours, Trump
répétant sa promesse antérieure de retirer tout l'appui des États-Unis aux
diverses factions de terroristes, méchamment modérés ou modérément méchants.
Les
informations sur la nature précise des frappes sont, pour le moment,
fragmentaires. Toutefois, le ministre russe de la Défense, M. Shoigu, a signalé
que des avions du porte-avions Amiral Kouznetsov y participent et que des
missiles de croisière lancés par la frégate Amiral Grigorovitch y participent
en ces moments.
Shoigu
a parlé des cibles des frappes comme suit:
"Aujourd'hui,
à 10h30 et 11h00, nous avons lancé une opération de grande envergure contre les
positions de l'État islamique et d'Al-Nosra dans les provinces d'Idlib et de
Homs. Les frappes ont principalement ciblé et détruit des entrepôts de
munitions, des rassemblements [de terroristes] et des centres d'entraînement
terroriste, ainsi que des usines pour la production de divers types d'armes de
destruction massive de la population. Ce sont des usines, pas des ateliers,
plus précisément des usines pour la production de toutes sortes de moyens de
destruction massive assez sérieux. De toute évidence, il s'agit d'une
production industrielle bien établie, ce sont les cibles des frappes
d'aujourd'hui. Et elles continueront. "
Cela
confirme que l'objectif initial majeur des frappes est l'infrastructure
d'Al-Qaïda dans le nord-ouest de la Syrie - utilisée par Al-Qaïda pour soutenir
ses opérations - plutôt que ses troupes au sol. C'est pourquoi, les frappes
visent des installations industrielles et logistiques dans les zones arrière
d'Al-Qaïda plutôt que dans les zones de Jihad proches d'Alep.
L'un
des aspects les plus troublants des frappes est qu'elles visent apparemment les
installations de guerre chimique d'Al-Qaïda, un fait qui semble confirmer
qu'Al-Qaïda utilise du gaz toxique pour soutenir ses offensives. Voici ce que
le ministre de la Défense Shoigu a dit à ce sujet à Poutine:
"Vous
savez que nous avons envoyé un grand groupe de nos troupes de radioprotection,
de protection chimique et de protection biologique pour déterminer les
substances toxiques utilisées par les terroristes. Au cours de la dernière
semaine, ils les ont utilisé deux fois - dans un cas, 27 personnes ont été
hospitalisées et trois sont morts, dans l'autre cas, 30 personnes ont été hospitalisées-
je veux parler des soldats de l'armée syrienne.
L'Occident
et l'ONU ont, à maintes reprises, blâmé les attaques de guerre chimique en
Syrie en accusant, à tort, le gouvernement syrien. Les Russes sont sûrs que ce
sont les djihadistes dirigés par Al-Qaïda qui en sont réellement responsables,
et ils disent qu'ils visent maintenant leurs installations.
Cette
attaque a été longtemps attendue. En effet, il a fallu plus de temps que prévu.
Une
partie de l'explication du retard est due au fait que les Russes ont ressenti le
besoin d'effectuer une surveillance approfondie avant d'effectuer leurs
frappes. C’est ce qu’a déclaré Shoigu aujourd'hui.
Une
autre raison tient probablement à des problèmes techniques impliquant le groupe
de frappe embarqué sur l'amiral Kuznetsov. En effet, contrairement aux
Américains, les Russes n'ont aucune expérience de l'exécution de frappes
aériennes à partir de porte-avions, et c'est la première fois qu'ils le font.
Il est compréhensible qu'ils aient eu quelques problèmes d’adaptation, et la
perte très médiatisée d'un MiG-29K, le 13 Novembre 2016, a été presque
certainement causée par cela.
Cependant,
nous pensons qu’il est également probable qu'un facteur qui a retardé le
démarrage de l'opération est que Poutine a voulu en discuter avec Trump lors de
leur première conversation téléphonique.
Il
ressort clairement des propos de Shoïgu que l'opération est ouverte. On peut
supposer que cela continuera jusqu'à ce qu'Alep soit finalement repris par
l'armée syrienne.
De son côté, l'armée
de l'air syrienne a effectué jusqu'à 60 raids aériens dans Hama depuis lundi,
détruisant un certain nombre de véhicules blindés et de positions appartenant à
Jabhat Fatah Al-Sham (autrefois Jabhat Al-Nosra) et ses alliés. Des raids
aériens ont été effectués au nord de Soran, à Tal Hawash, à Kafr Naboudah et à
Qasabiyah.
Environ 500
membres de Jabhat Fatah Al-Sham et de ses alliés ont été tués dans la partie occidentale
et la campagne occidentale de la ville d'Alep.
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