mercredi 16 novembre 2016

Les Bons Coups de Moscou. 500 terroristes tués. Trump "approuve"



Le président Vladimir Poutine a lancé une des attaques les plus meurtrières à ce jour contre les mercenaires  barbus d'ISIS en Syrie à la veille de la Super Lune de cette semaine. Une offensive russe et syrienne contre les terroristes retranchés dans Alep a débuté le week-end avec une pluie de missiles de croisière russes sur les bases d'Al-Qaïda et de Daech dans les provinces de Homs et d’Idlib, ainsi que des centres de formation et des usines de fabrication d’armements conventionnels et chimiques. Environ 500 terroristes hirsutes ont joyeusement rejoint leur paradis des houris : un cadeau de Poutine.

Le président élu Donald Trump a téléphoné à Poutine lundi pour le féliciter pour ces frappes efficaces. Ils ont tous deux accepté de mettre fin à ISIS/Daech pour toujours, Trump répétant sa promesse antérieure de retirer tout l'appui des États-Unis aux  diverses factions de terroristes, méchamment modérés ou modérément méchants.
Putin smashes ISIS in Syria on eve of Supermoon
Les informations sur la nature précise des frappes sont, pour le moment, fragmentaires. Toutefois, le ministre russe de la Défense, M. Shoigu, a signalé que des avions du porte-avions Amiral Kouznetsov y participent et que des missiles de croisière lancés par la frégate Amiral Grigorovitch y participent en ces moments.
Shoigu a parlé des cibles des frappes comme suit:
"Aujourd'hui, à 10h30 et 11h00, nous avons lancé une opération de grande envergure contre les positions de l'État islamique et d'Al-Nosra dans les provinces d'Idlib et de Homs. Les frappes ont principalement ciblé et détruit des entrepôts de munitions, des rassemblements [de terroristes] et des centres d'entraînement terroriste, ainsi que des usines pour la production de divers types d'armes de destruction massive de la population. Ce sont des usines, pas des ateliers, plus précisément des usines pour la production de toutes sortes de moyens de destruction massive assez sérieux. De toute évidence, il s'agit d'une production industrielle bien établie, ce sont les cibles des frappes d'aujourd'hui. Et elles continueront. "
Cela confirme que l'objectif initial majeur des frappes est l'infrastructure d'Al-Qaïda dans le nord-ouest de la Syrie - utilisée par Al-Qaïda pour soutenir ses opérations - plutôt que ses troupes au sol. C'est pourquoi, les frappes visent des installations industrielles et logistiques dans les zones arrière d'Al-Qaïda plutôt que dans les zones de Jihad proches d'Alep.
L'un des aspects les plus troublants des frappes est qu'elles visent apparemment les installations de guerre chimique d'Al-Qaïda, un fait qui semble confirmer qu'Al-Qaïda utilise du gaz toxique pour soutenir ses offensives. Voici ce que le ministre de la Défense Shoigu a dit à ce sujet à Poutine:
"Vous savez que nous avons envoyé un grand groupe de nos troupes de radioprotection, de protection chimique et de protection biologique pour déterminer les substances toxiques utilisées par les terroristes. Au cours de la dernière semaine, ils les ont utilisé deux fois - dans un cas, 27 personnes ont été hospitalisées et trois sont morts, dans l'autre cas, 30 personnes ont été hospitalisées- je veux parler des soldats de l'armée syrienne.
L'Occident et l'ONU ont, à maintes reprises, blâmé les attaques de guerre chimique en Syrie en accusant, à tort, le gouvernement syrien. Les Russes sont sûrs que ce sont les djihadistes dirigés par Al-Qaïda qui en sont réellement responsables, et ils disent qu'ils visent maintenant leurs installations.
Cette attaque a été longtemps attendue. En effet, il a fallu plus de temps que prévu.
Une partie de l'explication du retard est due au fait que les Russes ont ressenti le besoin d'effectuer une surveillance approfondie avant d'effectuer leurs frappes. C’est ce qu’a déclaré Shoigu aujourd'hui.
Une autre raison tient probablement à des problèmes techniques impliquant le groupe de frappe embarqué sur l'amiral Kuznetsov. En effet, contrairement aux Américains, les Russes n'ont aucune expérience de l'exécution de frappes aériennes à partir de porte-avions, et c'est la première fois qu'ils le font. Il est compréhensible qu'ils aient eu quelques problèmes d’adaptation, et la perte très médiatisée d'un MiG-29K, le 13 Novembre 2016, a été presque certainement causée par cela.
Cependant, nous pensons qu’il est également probable qu'un facteur qui a retardé le démarrage de l'opération est que Poutine a voulu en discuter avec Trump lors de leur première conversation téléphonique.
Il ressort clairement des propos de Shoïgu que l'opération est ouverte. On peut supposer que cela continuera jusqu'à ce qu'Alep soit finalement repris par l'armée syrienne.
De son côté, l'armée de l'air syrienne a effectué jusqu'à 60 raids aériens dans Hama depuis lundi, détruisant un certain nombre de véhicules blindés et de positions appartenant à Jabhat Fatah Al-Sham (autrefois Jabhat Al-Nosra) et ses alliés. Des raids aériens ont été effectués au nord de Soran, à Tal Hawash, à Kafr Naboudah et à Qasabiyah.
Environ 500 membres de Jabhat Fatah Al-Sham et de ses alliés ont été tués dans la partie occidentale et la campagne occidentale de la ville d'Alep.

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