Les commandants militaires américains ont demandé à leurs «harkis» islamistes
(Al-Qaïda et autres) en Syrie de les aider à renverser le président Bachar
al-Assad. Nous voici revenus à 2011, malgré les 400 mille morts et les cinq
millions de réfugiés. Décidément, soit Trump ne contrôle ni le Pentagone, ni la
CIA, soit c’est un super-menteur, qui « oublie » ses promesses
électorales les une après les autres. Nous l’avons toujours dit dans ce blog :
(1) En politique comme en religion, les promesses n’engagent que ceux qui y
croient ; et (2) Élections
= piège à cons.
Trump Janus |
L'armée américaine, en collaboration avec la Turquie, a formé une
alliance ad-hoc de terroristes islamistes afin de lancer une contre-offensive
pour empêcher l'armée syrienne de libérer une grande partie du territoire occupé
par les terroristes soutenus par l’Amérique et la Turquie à l'Est-Idleb.
Blacklistednews.com rapporte:
Selon le journaliste le plus fiable sur la guerre en Syrie, qui
blogue anonymement sur son site "Moon of Alabama", le
gouvernement des États-Unis et le gouvernement turc soutiennent encore l'effort
d'Al-Qaïda en Syrie pour renverser le Gouvernement de la Syrie, au moins dans
les parties du pays qui sont actuellement occupées par des Kurdes et / ou des
terroristes islamistes soutenus par les États-Unis.
Le 11 janvier, il a titré "La
Syrie - Erdogan (de nouveau) change de camp - livre de nouvelles armes aux terroristes" et a rapporté:
Al-Qaïda en Syrie, actuellement étiqueté HTS
(Hayet Tahrir al-Cham), participe à la contre-attaque terroriste contre les forces syriennes. Il y a
quatre jours, le HTS a publié des photos de son chef Abou
Mohammed al-Joulani rencontrant ses commandants militaires pour évaluer
la situation. Cela leur semblait
mauvais. La querelle
avec d'autres terroristes a augmenté. Il y a deux jours, Joulani
a publié une déclaration selon laquelle HTS arrêterait de combattre d'autres
factions à Idleb pour permettre à tous de faire face aux forces
gouvernementales syriennes en progression. Il semble que c'était une condition nécessaire
pour le renouvellement du soutien turco-américain.
La contre-offensive n'a pu se poursuivre que parce que la Turquie
(à nouveau) a livré des centaines de tonnes d'armes aux terroristes islamistes.
De nouvelles livraisons de missiles antichars TOW, distribués exclusivement par
la CIA, ont également été observées. (La Turquie approvisionne de nouveau les
terroristes islamistes en Libye. La flotte grecque vient
d'attraper un navire allant de la Turquie à la Libye avec 29 conteneurs
remplis de bombes, de détonateurs et d'autres pièces de fabrication de bombes).
En outre:
Des terroristes ouïghours ont été amenés de l'ouest de la Chine
vers la Syrie avec des passeports officiels turcs délivrés
par l'ambassade turque en Thaïlande. Le 18 septembre 2015, Al-Qaïda (alias Nosra,
HTS) et le groupe terroriste islamiste Turkestan Islamic Party ont pris
d'assaut la base aérienne d'Abu al-Douhour, assiégée depuis longtemps, et ont
assassiné 56 soldats syriens. C'est cette base aérienne que vise l'actuelle l’attaque
syrienne à Idleb-Est.
Il termine en se demandant ce qui aurait pu inciter le président
turc, Tayyip Erdogan, à se rallier à nouveau aux Américains contre le gouvernement
syrien dans la longue guerre américaine pour renverser le gouvernement
socialiste et non-sectaire syrien et le remplacer par un gouvernement sioniste
wahhabite dirigé par Tel-Aviv via Riyad (Arabie Saoudite):
Que lui ont promis la Maison Blanche ou le Pentagone pour prendre
ce risque et changer de camp?
Cependant, Abdul Bari Atwan, l'analyste du Moyen-Orient le
plus fiable, non partisan et publiquement disponible, répond à cette question
sous un angle différent:
"La Russie et les États-Unis risquent de plus en plus de se
combattre directement en Syrie"
Et il explique :
"Le choix d’Erdogan ":
Le président turc Recep Tayyib Erdogan est très conscient de la
double menace qui pèse sur ses ambitions stratégiques en Syrie et dans la
région. Il est consterné par les plans américains de créer une enclave kurde et
par l'avancée de l'armée syrienne soutenue par la Russie et l'Iran à Idlib, qui
menace le dernier bastion majeur de son armée et de ses clients le front
al-Nosra [Al-Qaïda en Syrie, maintenant appelé HTS], l'Armée Syrienne Libre et
Ahrar ash-Sham. Cela signifierait la fin de la présence et de l'influence de la
Turquie dans le pays.
Le ministère turc des Affaires étrangères a passé les deux derniers
jours à convoquer les ambassadeurs des États-Unis (mercredi), ceux d’Iran et de
Russie (mardi) pour protester contre la politique de leurs gouvernements. Il a
protesté auprès du chargé d'affaires américain sur le soutien de son pays aux
Kurdes et à leur proposition d'enclave, et aux ambassadeurs russe et iranien
sur l'avancée de l'armée syrienne à Idlib, estimant qu'il s'agissait d'une
violation des Accords d'Astana, qui stipulent que cette région d’Idlib est une
zone de désescalade.
L'article d'Atwan explique qu’il est fort probable que l'administration Trump ait ordonné
les attaques de drone des 5 et 6 janvier contre les bases aériennes et navales
de la Russie en Syrie [1]. (Peut-être
que Trump autorisera bientôt ce qu'Hillary Clinton a toujours promis d'imposer
en Syrie: une "zone d'exclusion aérienne", ce qui
signifie que les États-Unis vont abattre n'importe quel avion russe ou syrien -
essentiellement une guerre totale contre les États-Unis. La Russie et la Syrie,
en territoire syrien.).
Ensuite, Atwan discute des résultats les plus probables possibles:
Ensuite, Atwan discute des résultats les plus probables possibles:
Il y a eu beaucoup de spéculations sur les options disponibles à la
Russie si elle décidait de riposter [contre l'assaut militaire de Trump contre
ces deux bases militaires russes].
Il pourrait jeter tout son poids derrière un assaut sur la ville d'Idlib visant à éradiquer tous les
groupes armés, en particulier al-Nosra et les autres factions terroristes soutenues
par la Turquie - et à ramener complètement la région sous contrôle du
gouvernement. C'est une tâche que l'armée syrienne semble déjà avoir commencée.
Alternativement, il a été suggéré que la Russie pourrait donner le feu
vert aux milices pro-iraniennes et pro-régime pour lancer des attaques directes
sur l'armée américaine en Syrie et en Irak, dans le même genre que l'attentat à
la bombe de 1983 contre la base américaine des Marines à Beyrouth qui a
provoqué le retrait des troupes américaines du Liban. Ou même, la Russie peut,
à l’exemple des Américains, fournir des
drones aux forces insurgées en Afghanistan pour les utiliser contre les troupes
américaines et celles de l'OTAN.
Selon toute vraisemblance, il suffira à Moscou de soutenir la
première option en tant que première étape, afin d'éviter que ses bases
syriennes ne subissent de nouvelles attaques, puis à réfléchir à la manière de
procéder ensuite, en fonction en de la réaction de Washington.
Atwan dit:
Erdogan ne peut pas se permettre de perdre Vladimir Poutine en tant
qu'allié. La question à laquelle le président russe cherche maintenant une
réponse est de savoir si la Turquie connaissait ou approuvait l’attaque contre
Hmeimim, par des drones lancés depuis des
régions d’Idlib, censées sous contrôle des milices pro-turques. Si la réponse
est affirmative, les conséquences pourraient être extrêmement graves, une crise
à part entière dans des relations comme celle qui a suivi la chute d'un avion
de combat russe en 2015abattu par la
Turquie.
Erdogan Janus |
Il conclut que quel que soit le résultat, Erdogan lui-même sera
dans une position internationale très affaiblie et que, de plus, la probabilité
d'une guerre chaude entre les États-Unis et la Russie est peut-être plus élevée
qu'elle ne l'a jamais été.
Conclusion
Les forces américaines en Syrie n'ont jamais été invitées dans ce pays, mais sont de simples envahisseurs et occupants du territoire syrien. Le dirigeant syrien, Bachar al-Assad, a menacé à plusieurs reprises de les faire sortir de Syrie. Il refuse pour le moment de le faire, car la Syrie et ses alliés (Russie et Iran) veulent éviter de précipiter une guerre nucléaire destructrice entre les États-Unis et l'OTAN contre la Russie.
Les forces américaines en Syrie n'ont jamais été invitées dans ce pays, mais sont de simples envahisseurs et occupants du territoire syrien. Le dirigeant syrien, Bachar al-Assad, a menacé à plusieurs reprises de les faire sortir de Syrie. Il refuse pour le moment de le faire, car la Syrie et ses alliés (Russie et Iran) veulent éviter de précipiter une guerre nucléaire destructrice entre les États-Unis et l'OTAN contre la Russie.
Vraisemblablement, si Assad fait une telle annonce, en
disant que toutes les troupes étrangères qui restent dans le pays au-delà d'une
telle date seront immédiatement ciblées et attaquées par les forces de la Syrie
et ses alliés (y compris la Russie), alors nous serons dans une autre
"crise des missiles cubains".
El alors on aura l’une des possibilités suivantes :
(a) les envahisseurs quitteront ce pays,
(b) la Russie abandonne la Syrie, et, de ce fait, n'aura plus d'alliés parce qu’elle aura perdu toute crédibilité internationale; ou,
El alors on aura l’une des possibilités suivantes :
(a) les envahisseurs quitteront ce pays,
(b) la Russie abandonne la Syrie, et, de ce fait, n'aura plus d'alliés parce qu’elle aura perdu toute crédibilité internationale; ou,
(c)
les forces américaines partiront à la date pré-désignée. Dans ce cas, l'Amérique mettra fin à sa longue invasion de
ce pays, et il y aura la reconnaissance
internationale de l'Amérique comme ayant longtemps été seulement un envahisseur
de ce pays - une nation qui n'avait jamais menacé sa sécurité -. Ce sera aussi la
fin de l'empire américain hérité de la Seconde Guerre mondiale. Cela
inaugurera une réalité géostratégique très différente, qui sera également un
monde beaucoup plus sûr pour chaque nation. À ce moment-là, l'OTAN finirait par
mourir; et les États-Unis finiraient
ainsi par se retirer de la guerre froide, 37 ans après que la Russie s’en
est retirée en 1991 en libérant toutes les autres nations de l'Union soviétique
et en mettant fin à l'alliance militaire du Pacte de Varsovie.
Soit l'OTAN prendra fin,
soit la vie sur terre prendra fin.
soit la vie sur terre prendra fin.
Donald Trump fera ce choix. Erdogan ne le fera pas. Mais, d'abord,
Assad devrait faire le choix d'ordonner aux envahisseurs de sortir.
C'est maintenant une situation dans laquelle soit Assad va ordonner
aux Américains de partir et ils partiront, sinon l'Amérique défendra ses
proxies (Kurdes, Al-Qaïda et autres) en Syrie. Dans ce dernier cas, soit la
Russie bombardera les forces d'occupation, soit elle abandonnera aux Syriens la
défense de leur souveraineté sur leur propre territoire.
C'est ainsi que nous sommes maintenant très proches de l'Armageddon
nucléaire.
Trump, aussi imprévisible qu’Erdogan, poursuit donc la guerre
d'Obama contre la Russie et ses alliés. . Ce n'est pas ce qu'il avait promis de
faire quand il se présentait à la présidence contre Hillary Clinton, laquelle a
ouvertement promis d'intensifier la guerre d'Obama.
Apparemment, la «démocratie» américaine offrait à ses électeurs le choix entre deux extrémistes néocons sionistes super-menteurs, entre la peste et le choléra
Mais Trump s'est avéré être meilleur menteur, même s'il n'est pas encore aussi bon menteur qu'Obama. (Obama s'était très fortement appuyé sur Al-Qaïda en Syrie, Trump a maintenant clairement repris cela.)
Apparemment, la «démocratie» américaine offrait à ses électeurs le choix entre deux extrémistes néocons sionistes super-menteurs, entre la peste et le choléra
Mais Trump s'est avéré être meilleur menteur, même s'il n'est pas encore aussi bon menteur qu'Obama. (Obama s'était très fortement appuyé sur Al-Qaïda en Syrie, Trump a maintenant clairement repris cela.)
On trouvera ici un bon résumé des objectifs respectifs de
Poutine, Erdogan et Assad en Syrie.
Ce qui manque, c'est l'objectif de Trump en Syrie.
Cependant, on peut dire que, pour Trump, l'Amérique doit poursuivre sa guerre
par procuration en Syrie pour partager la Syrie et contrôler
("protéger") suffisamment de territoire syrien afin de créer un
couloir à travers la Syrie pour les oléoducs américains pour transporter le
pétrole et le gaz saoudien et qatari vers l'UE.
Donc, cette guerre américano-saoudienne contre la Syrie survivra
aux efforts continus de la Russie et de l'Iran pour empêcher une telle dislocation
de la Syrie.
Trump pourrait penser que c'est un concours d'endurance entre lui et Poutine.
Cependant, si Assad ordonne à Trump de quitter la Syrie, alors cette
supposition pourrait s'avérer fausse, et le dénouement (quoi qu'il en soit)
viendra beaucoup plus vite.
NOTES
[1] Selon nos
informations, c’est la CIA (agissant pour le Deep State) qui a ordonné cette
attaque, Voir : L’attaque
de drones en Syrie est une préparation d’un attentat meurtrier contre Donald
Trump
Hannibal GENSERIC