Pour que nous cessions d'être les victimes des mensonges des israéliens et de la propagande des occidentaux, cet article de Bruno Guigue sur la supposée "menace nucléaire iranienne" datant de 2018 mais toujours d'une étonnante actualité, remet les pendules à l'heure. Un grand merci à Bruno d'être encore et toujours un fidèle combattant au service de la vérité.
La fable de la “menace nucléaire iranienne”
Transis
d’admiration devant le verbiage polyglotte de Macron à Davos, les
médias français ont soigneusement occulté un fait majeur : Donald Trump
va demander au Congrès 716 milliards de dollars pour le Pentagone au
titre de l’année budgétaire 2019. Cette hausse de 7% par rapport au
budget 2018 ne servira pas à remplacer les boutons de culotte. Selon un
document confidentiel publié par le Huffington Post, le Pentagone
envisage la possibilité d’une riposte atomique dans le cas de “très
grosses attaques conventionnelles”.
Document d’orientation
stratégique, le projet de Nuclear Posture Review pour 2018 prévoit donc
une modernisation de l’arsenal atomique dont le coût est évalué par une
agence fédérale, le Congressional Budget Office, à 1200 milliards de
dollars sur 30 ans.
Ce projet de réarmement massif, pourtant, ne
semble pas émouvoir les populations ni passionner les observateurs. Il
faut dire qu’on a tout fait pour que l’arbre cache la forêt.
Depuis
quinze ans, les dirigeants occidentaux ne cessent d’agiter
l’épouvantail de la “menace nucléaire iranienne”. Cette fable
géopolitique, les médias dominants la distillent à longueur de colonnes,
comme s’il était évident qu’un pays sans la bombe est plus dangereux
qu’un pays qui l’a déjà utilisée, et qui entend développer le monstrueux
arsenal dont il dispose.
Pour faire avaler de telles sornettes, la propagande martèle alors une idée simple : “le programme nucléaire iranien menace le traité de non-prolifération nucléaire”. Il est curieux, toutefois, qu’on n’ait jamais songé à répondre : “Si vous tenez tant à ce traité, pourquoi ne pas commencer par l’appliquer ?”
Les puissances occidentales, en effet, n’ont jamais fait le moindre effort pour convaincre Israël, l’Inde et le Pakistan de signer le TNP. Refusant d’adhérer au traité, ces trois pays ont constitué un arsenal hors-la-loi. Échappant à tout contrôle, il est tout de même plus préoccupant qu’une bombe iranienne qui n’existe pas. Ce n’est pas tout. Le traité prévoit aussi un désarmement nucléaire que les cinq États “légalement” dotés d’armes atomiques (USA, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) ont superbement ignoré. A l’origine de cet échec, les États-Unis ont dénoncé le traité Start II avec Moscou et installé un bouclier anti-missiles en Europe. Pire encore, ils n’ont cessé de développer un arsenal dont “l’usage préventif” est affirmé par la Nuclear Posture Review de 2002. Autorisant l’utilisation d’armes nucléaires en première frappe, cette révision doctrinale a ouvert une fantastique boîte de Pandore.
A en croire la propagande habituelle, le monde civilisé
doit se tenir prêt à riposter à la salve dévastatrice des mollahs
iraniens, ces “fous de dieu” enturbannés résolus à précipiter
l’apocalypse. Mais la réalité est à des années-lumière de ce délire
idéologique.
En fait, l’establishment américain n’en finit pas de
digérer le traumatisme de la révolution iranienne, lourd d’humiliation
symbolique (les otages de Téhéran) et de fiasco géopolitique (la chute
du Chah). Pièce par pièce, Washington a donc bâti une démonologie où la
République islamique est présentée comme une dictature maléfique, dont
le comportement erratique ferait peser sur la planète un péril mortel.
Affabulation à grande échelle, manifestement, dont la seule fonction est
d’inhiber le développement d’une grande nation rétive à l’ordre
impérial.
Les faits sont parlants. Accusé de vouloir la fabriquer,
l’Iran ne détient pas l’arme nucléaire. Les USA sont la première
puissance nucléaire et la seule à en avoir fait usage. Seul État du
Proche-Orient possédant la bombe (plus de 400 têtes nucléaires), Israël
jouit de son côté d’un privilège dont il n’entend pas se défaire : il a
le droit de détenir l’arme suprême à condition de ne pas s’en vanter.
Avec la complicité occidentale, la duplicité israélienne fait coup
double. Elle exerce un effet dissuasif puisque la bombe existe, sans
encourir les foudres internationales puisqu’il est entendu qu’elle
n’existe pas.
Cet incroyable régime de faveur transforme la question
nucléaire en conte à dormir debout : une bombe purement virtuelle
devrait nous donner des sueurs froides (Iran), alors qu’un arsenal
colossal mais officiellement inexistant ne devrait susciter aucune
inquiétude (Israël).
Soustrait à tout contrôle international, le
programme nucléaire sioniste bénéficie depuis l’origine d’une impunité
totale.
Les Occidentaux fustigent le risque de prolifération, mais
l’histoire de la bombe israélienne montre qu’ils en sont directement
responsables.
Ben Gourion a lancé le programme nucléaire sioniste dès le
début des années 50, et la France lui a immédiatement apporté son
concours. Un accord secret avec le socialiste Guy Mollet, en 1956, a
permis à l’Etat hébreu de maîtriser la technologie nucléaire, et la
centrale de Dimona a été construite avec l’aide de techniciens français.
Unis dans la lutte contre le nationalisme arabe, la France et Israël
ont scellé un pacte dont la calamiteuse expédition de Suez fut le
principal fait d’armes.
Prenant le relais de l’alliance française à
la fin des années 60, les États-Unis ne sont pas moins coopératifs. Aux
termes de l’accord entre Lyndon Johnson et Golda Meir, aucune pression
ne doit s’exercer sur Israël pour lui faire signer le traité de
non-prolifération. En échange, Israël cultive l’ambiguïté sur la réalité
de son arsenal nucléaire.
Complaisante dérogation à la loi internationale, en somme, contre respect scrupuleux de la loi du silence.
En
attendant, les Occidentaux s’acharnent sur l’Iran, lui prêtant un
projet militaire imaginaire, alors même que Tel-Aviv multiplie les
menaces contre Téhéran. La République islamique, pourtant, n’a jamais
agressé ses voisins. On ne peut en dire autant d’Israël, qui a bombardé l’Égypte, la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak et la Tunisie, sans
parler des territoires palestiniens quotidiennement pris pour cibles.
Jetant un écran de fumée sur cette réalité, la propagande occidentale traite le régime iranien de “théocratie fanatique”.
Ce n’est pas un mollah, pourtant, qui a déclaré que “notre État est le seul en communication avec Dieu”.
C’est Effi Eitam, ex-ministre israélien et chef du parti
national-religieux. Imbibé d’un orientalisme de pacotille, le discours
dominant décrit la République islamique comme un repaire d’illuminés
férus d’eschatologie qui rêveraient d’immoler Israël avec la bombe
atomique !
Quel dommage que les pourfendeurs de l’Iran ne nous
aient pas gratifiés de considérations aussi inspirées sur la bombe
israélienne : elle a pour caractéristique de faire planer, elle, une
menace non virtuelle. Entre la prétention sioniste à “communiquer directement avec Dieu” et l’obstination mystique de Tel-Aviv à posséder l’arme suprême, on aurait pu déceler, ici aussi, une singulière “eschatologie”.
Autre
paradoxe qui ne manque pas de saveur : l’Occident accuse l’Iran de
vouloir fabriquer la bombe, mais c’est la République islamique qui a
interrompu le programme nucléaire en 1979. Encouragé par les USA, le
Chah avait signé de juteux contrats avec la France et l’Allemagne pour
la construction de centrales nucléaires. L’opposition ayant dénoncé
cette politique, jugée onéreuse pour un pays riche en hydrocarbures, le
programme est aussitôt suspendu par le gouvernement de la République
islamique.
Il fallut la sanglante guerre Iran-Irak (1980-1988)
pour changer la donne. Seul face à l’agresseur irakien, le gouvernement
iranien a mesuré sa faiblesse devant une coalition faisant bloc avec
Saddam Hussein. La participation des puissances occidentales, les
livraisons d’armes chimiques à l’Irak, la destruction en plein vol d’un
Airbus iranien lui ont fait prendre conscience du danger.
C’est dans ce contexte que les dirigeants iraniens ont vu dans la technologie nucléaire un attribut de la souveraineté et une source de fierté nationale. La possession de l’arme nucléaire, elle, est jugée impie par les autorités religieuses, et aucun programme nucléaire militaire n’a été officiellement engagé en Iran. Ses accusateurs ont constamment prétendu le contraire, mais sans fournir la moindre preuve. Le discours obsessionnel contre Téhéran, en réalité, confond délibérément deux choses : la capacité technologique de produire des armes nucléaires, et la décision politique de produire de telles armes. Au motif que cette capacité a été atteinte, on accuse Téhéran de vouloir se doter de la bombe. Mais ce raisonnement est d’une criante perversité, puisqu’au lieu de demander des comptes à ceux qui ont la bombe, on s’acharne contre un État qui n’en veut pas.
Montée de toutes pièces, la “menace nucléaire iranienne”
est une supercherie qui vise à neutraliser un grand pays non-aligné.
Souverain, désendetté, farouchement attaché à son indépendance, l’Iran a
un potentiel qui effraie les tenants de l’ordre impérial.
Les
dirigeants iraniens ont signé l’accord de 2015 parce qu’ils privilégient
le développement de leur pays. Ils veulent la levée des sanctions pour
satisfaire une population de 80 millions d’habitants.
L’accord
sur le nucléaire soumet ce grand pays à un régime de contrôle
international sans précédent, mais Téhéran l’a accepté. En accusant
l’Iran de “soutenir le terrorisme”, Trump veut interrompre ce
processus de normalisation. Poussé par les marchands d’armes, il
poursuit la diabolisation de l’Iran d’une façon grotesque.
L’impérialisme
ne désarme jamais, et les mensonges continueront. Mais l’Iran sait que
le temps joue en sa faveur, et il saura résister aux provocations d’une
superpuissance en déclin.
Bruno GUIGUE
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- LIBAN. Beyrouth dévastée . Mini bombe nucléaire israélienne ?
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Un an après, l'assassinat du général Soleimani |
THE COMING CATHARTIC EVENT...
RépondreSupprimerUPDATE...
UPDATE..."COMING CATHARTIC EVENT" PT II...IT'S GETTING CLOSER AND CLOSER!
http://prophecyinthemaking.blogspot.com/2021/01/the-coming-cathartic-event.html
..La Sagesse Sibérienne du haut du plateau du KHORASSAN...!!! 🌞 🌞 🌞 🍀🍀🍀
RépondreSupprimerles occidentaux et Israël on les comprend..mais les "amama sur baril" c'est un peu fort à avaler quel que soient les (fausses)raisons...
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