Navalny
l’arnaqueur présente une coquille de béton vide comme étant un « luxueux
palais de Poutine ».
En 2010, un
petit homme d’affaires russe, Sergei Kolesnikov, qui s’était mis à dos des gens
au-dessus de son niveau, avait quitté la Russie pour s’installer en Estonie.
Pour se rendre intéressant, et probablement essayer d’obtenir un soutien
financier, il a inventé une histoire abracadabrantesque.
Et le plus étonnant, selon un lanceur d’alerte russe nommé Sergey Kolesnikov, il a été payé principalement avec de l'argent donné par des hommes d'affaires russes, pour l'usage du Premier ministre Vladimir Poutine. Les fonds proviennent "principalement d'une combinaison de corruption, de pots-de-vin et de vols", accuse Kolesnikov, un homme d'affaires qui, jusqu'en novembre 2009, travaillait pour l'une des entreprises qui, selon lui, investissait de l'argent pour Poutine.
En 2012, BBC Newsnight a repris
cette histoire et en a fait un reportage anti-Poutine de neuf minutes intitulé « Le
palais de Poutine ? Un mystérieux manoir digne d’un tsar au bord de la mer
Noire ».
Sur un flanc de montagne épais et
boisé qui surplombe la côte russe de la mer Noire, un bâtiment extraordinaire a
progressivement pris forme. Il s'agirait d'un palais construit pour l'usage
personnel de Vladimir Poutine, avec une utilisation massive et illégale des
fonds de l'État.
Conçu à l'origine, dit-on, comme une modeste maison de vacances avec piscine,
il possède aujourd'hui une magnifique façade à colonnes qui rappelle les palais
de campagne des tsars russes construits au XVIIIe siècle.
Les portes massives en fer forgé qui donnent sur la cour sont surmontées d'un
aigle impérial en or. A l'extérieur, on trouve des jardins à la française, un
théâtre privé, une piste d'atterrissage pour trois hélicoptères et des
logements pour les agents de sécurité.
Fin 2020, l’histoire du « palais de Poutine » a été recyclée pour promouvoir le nationaliste russe de droite et "militant anti-corruption" Alexey Navalny. Navalny se trouvait alors dans la région de la Forêt-Noire, en Allemagne, où il se remettait d’un empoisonnement présumé. Un studio a été nécessaire pour produire une vidéo sur le « palais ».
Un couple de producteurs allemands
qui avait récemment ouvert un studio de télévision a reçu une demande. Comme l’a rapporté le quotidien allemand Badische
Zeitung (ma traduction) :
Début décembre, une demande est
arrivée par courriel, d'une société de production américaine de Los Angeles. Il
était question d'un documentaire. Elle cherchait des lieux, des personnes et du
matériel adéquats dans le sud de l'Allemagne. Les producteurs allemands ne
connaissaient pas la société, bien qu'ils aient de bons contacts à Los Angeles,
mais la demande a fait une impression très professionnelle.
Un studio a été loué pour créer le
décor du « palais » pour la campagne de Navalny.
Le studio n’était loué que pour un
peu moins d'une semaine, mais les cinéastes ont tellement apprécié le lieu, son
atmosphère et ses possibilités cinématographiques que le tournage a duré deux
semaines au total et qu'une partie de l'équipe internationale de vingt personnes
est venue de Berlin, où un dernier tournage était en fait prévu avant l'arrivée
du vol pour Moscou.
Le 17 janvier, Navalny s’est envolé pour la Russie et a été immédiatement arrêté pour avoir enfreint sa probation dans une affaire où il avait été condamné pour avoir mis l’argent d’une société dans ses propres poches. Le 19 janvier, "l’organisation anti-corruption" de Navalny, FBK, a mise en ligne une polémique de deux heures dans laquelle Navalny répète cette accusation vieille de dix ans selon laquelle il y a un palais au bord de la mer Noire qui appartient en fait à Poutine. Mais aucun des nombreux documents qu’il fournit ne prouve que Poutine est, d’une quelconque manière, impliqué dans le projet.
Il y a bien un palais comme celui-ci au bord de la mer Noire, mais son utilisation n’est pas clairement évidente. Les plans d’étage, que Navalny montre dans la vidéo, laissent supposer qu’il s’agit d’un hôtel de luxe pour des clients très exclusifs. Le plan du deuxième étage montre onze chambres dont quatre sont des suites exclusives.
Navalny montre également des photos
générées par ordinateur de ce qu’il prétend être l’extrêmement luxueux
intérieur . Il affirme également que des vignobles exclusifs sont rattachés au « palais ».
Navalny désigne une des pièces du plans en la qualifiant de « pièce où ils mettent leur
boue ». Le mot « mudroom »
n’existe pas en russe mais est une expression anglaise, rarement utilisée, qui
désigne une entrée. Cela suggère que le scénario qu’il lisait était à l’origine
écrit en anglais et qu’il a ensuite été mal traduit en russe.
De
nombreux médias occidentaux ont repris les descriptions exagérées de Navalny.
Le Times écrit
:
En ce qui concerne
l'intérieur du palais, FBK a produit des visuels basés sur les descriptions et
les photos des travailleurs de la résidence. En utilisant des plans d'architecture
qui répertorient les marques de meubles italiens, ils se sont renseignés auprès
du fabricant sur l'apparence et le coût des produits. "Chaque canapé coûtait le prix d'un petit
appartement dans la banlieue de Moscou, et si vous preniez tous les meubles de
la salle de lecture, vous pouviez acheter un appartement décent à Londres",
explique Maria Pevchikh, chef du département des enquêtes du FBK.
On ne sait pas très bien avec quelle fréquence Poutine se rend dans cette
résidence. Selon FBK, tout le personnel, sauf le personnel essentiel, est
écarté lorsqu'il la visite. Plusieurs sources ont dit à FBK que Poutine
emmenait des invités "triés sur le
volet", dont des dirigeants mondiaux, au palais pour "vraiment s’amuser", après
les réunions dans sa résidence officielle à Sotchi, ce que le site
d'information indépendant Proekt a confirmé, selon Pevchikh.
Julie
Cassiday, une professeur américaine de langue russe, fait
remarquer dans le Moscow Times :
La reconstruction
minutieuse de l'intérieur du palais de Poutine par Navalny montre toute
l'étendue de l'amour du président russe pour le kitsch coûteux. En plus d'une
curieusement nommée aquadiscothèque, le rez-de-chaussée abrite un salon de
cocktail, un cinéma, une zone de spa, quatre bains à remous séparés et une
piscine sur deux étages.
Le premier étage nous mène à la salle de gym personnelle de Poutine, à la salle
de jeux, au casino, au mini-cinéma et au bar à narguilé (intelligemment équipé
pour du pole-dance, si besoin est), et le dernier étage contient une série de
chambres à coucher opulentes.
Selon "Un palais pour Poutine", le président russe a abusé de
son pouvoir non seulement en volant les richesses de son pays, mais aussi en
les dilapidant dans des meubles et des objets si voyants et si hors de prix
qu'ils font passer Liberace
pour le roi du bon goût.
Comme c’est embarrassant. Pour ces auteurs.
L’entreprenant journaliste russe Maksim Iksanov s’est rendu au « palais » et a parlé avec les personnes qui y travaillent. Sa vidéo montre que le « palais » est toujours une coquille de béton vide, avec des dizaines d’ouvriers occupés à percer des murs en béton et à mettre en place les installations de base.
« On ne sait pas très bien avec quelle fréquence Poutine se
rend » sur le chantier. Ou quelle source « a dit à
FBK que Poutine emmène des invités « triés sur le volet »,
dont des dirigeants mondiaux », pour en admirer les murs en béton. Ou
pourquoi un non-fumeur comme Poutine insisterait pour avoir un bar à narguilé.
Outre cette absurdité évidente, il faut se demander pourquoi Poutine mettrait
autant de temps à construire un « palais ». M. Kolesnikov a
déclaré que le projet avait débuté en 2005. Sotchi a été préparé pour les Jeux
olympiques en six ans seulement. Les ponts vers la Crimée ont été construits
dans les cinq ans suivant sa libération et le palais Constantin de
Saint-Pétersbourg, que Poutine avait ordonné de reconstruire en 2001, a été rouvert en 2003.
Il s’agit de la résidence d’été officielle du président russe, mais elle est
également ouverte au public. Lorsque Poutine dit qu’une chose doit être
construite, elle le sera dans les délais prévus et ne prendra pas seize ans
pour rester une coquille de béton vide.
Quant au « palais » décrit par Navalny. Il semble avoir
toujours été un projet d’hôtel. Qui a connu des difficultés financières. Il a
changé plusieurs fois de propriétaire et sa construction a parfois été
interrompue pendant des années. Le magnat russe de la construction Arkady
Rotenberg prétend
être l’actuel propriétaire du « palais » :
[Rotenberg] a ajouté qu'il a
l'intention d'utiliser l'endroit comme un appart-hôtel, une fois qu'il sera
terminé.
"J'aime l'hôtellerie... et j'y suis impliqué depuis plusieurs années
maintenant", a déclaré M. Rotenberg, ajoutant qu'il possède plusieurs "propriétés"
dans toute la Russie. Il a expliqué que le site en question a une histoire
financière troublée, mais qu'il l'a néanmoins acquis il y a quelques années, en
misant sur sa "magnifique" situation côtière, près de la ville
de villégiature de Gelendzhik.
Comme Rotenberg est un bon ami de Poutine – ils se
connaissent depuis leur jeunesse -, Navalny prétendra bien sûr que Rotenberg
n’est que l’homme de paille alors que Poutine est le véritable propriétaire des
lieux.
Je doute que beaucoup de Russes croient à de telles absurdités. Poutine est
connu pour passer ses vacances en pratiquant des activités de plein air. Il ne
semble pas s’adonner au luxe. Il n’y a pas non plus de preuve qu’il soit prêt à
accepter des pots-de-vin. Les États-Unis ont certainement essayé et ont échoué.
La CIA, ou tout autre service ayant aidé Navalny à produire ces absurdités,
devrait faire plus attention aux détails. L’aigle impérial doré qui était censé
être en haut de la grille dans le reportage de la BBC de 2012 n’existe toujours
pas, mais il a été photoshopé dans les images de la BBC et de Navalny.
Malheureusement, ce n’était pas le bon :
Ruslana Boshirova Альянс пианистов
@ValLisitsa - 19:26
UTC - 29 Janvier 2021
Au cas où l'on aurait besoin de
preuves supplémentaires que toute cette "enquête" était une
imposture. La porte couronnée de l'aigle bicéphale, manifestement absent dans
la réalité, mais montré comme une réalité par l’équipe sans scrupules de
Navalny, est l'aigle des armoiries du Monténégro et non de la Russie.
Aigle russe |
Par Moon of Alabama – Le 30 janvier 2021
NOTES de H. Genséric
En tapant "le palais de Poutine", Google nous donne environ 2.250.000 résultats (0,82 secondes). Je n'en ai pas trouvé beaucoup qui démentent la supercherie. Au contraire, la plupart des articles, dont Wikipédia, que j'ai lus persistent et signent : Poutine a construit ce palais, comme cela est relaté ci-dessus par la Washigton Post. Naturellement, les journaux francophones suivent la même ligne des fake news.
- Israël
SHAMIR. L'année de la Russie, ennemi n°1
- La
Russie bouc émissaire … une fois de plus.
- Russophobie
occidentale. L’arme psycho-historique contre la Russie
- Russie-Occident,
une guerre de mille ans
- "Crimée
et châtiment" : Dostoïevski et la russophobie éternelle
- Comme
l'islamophobie, la russophobie occidentale est née en France
- Le
Clan atlantiste ne peut accepter que la Russie défende les valeurs occidentales
classiques
- La
farce Navalny
- Navalny
et les mystères sacrés du novichok
- Révélation
: c’est Poutine qui a cassé le vase de Soissons
- Soros
et l'OTAN ratent leur "Moche coup à Moscou"
Hannibal GENSÉRIC
Vladimir est libre d'avoir des, Datchas ! Je ne suis pas JALOUX MOI DE CE JUDOKA, QUI À CHEVAL 🐴 OFFRIT UN POUGARD À UN GONE OU UNE MONTRE DE GRAND PRIX, LES SLAVES SONT GÉNÉREUX SI ON NE LES BOUSCULENT POINT ! 🌞 🍀 🍀 🍀
RépondreSupprimer1 poignard 🗡
RépondreSupprimerla caravane pass
RépondreSupprimerOhh .. Allez, nous savons tous, comme selon Bellingcat que V Poutine a 15 billions de dollars et 15 billions d'euros dans une banque suisse ?? La Banque Rotschild bien sûr
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